Albums / Année de sortie

Albums 2022

Artiste : Oltre L'Abisso

Album : Opera Rock – Disco 1-2

Date de Sortie : 01-02-2023

Ajouté le : 23-02-2023

Ce n'est pas commun mais 'Oltre l'Abisso' est un projet qui a vu le jour grâce à un rêve, celui de la chanteuse classique 'Elisabetta Tagliati' (voir la page qui lui est dédié ici) qui en a écrit un roman : l'intrigue raconte une légende aux profondes implications spirituelles, qui se déroule en Italie dans la chaine de montagne les Apennins. 'Bethel', une cheffe Celte, reçoit une série de visions mystérieuses qui la conduisent à une rencontre avec le druide 'Vessagh'. Leur connaissance mutuelle se transforme rapidement en amour transcendantal, leur permettant d'atteindre la source du Soi suprême. Avec l'aide du compositeur 'Perry Magnani', également pianiste et ami d'Elisabeth Tagiati', le roman est mis en musique sous la forme d'un opéra rock progressif en deux parties qui alterne des parties acoustique et électriques, l'ensemble étant très varié mais néanmoins très accessible grâce à des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute. Le lien spotify ci-dessus est une playlist rassemblant le disque 1 et 2.

L'ensemble se compose de 24 titres qui demandent forcément que l'on s'y attarde pour bien apprivoiser les différentes ambiances : 'Overture' plante le décor avec un instrumental qui est assez représentatif de l'ensemble, alternant des sections symphoniques avec des parties plus énergiques, la coupure central au piano amenant une sensation de plénitude entre deux parties plus musclées avec des claviers imitant des chœurs me faisant penser à certaines ambiances du groupe métal symphonique 'Therion' avec notamment l'opéra phénoménal 'Beloved Antichrist'. On retrouvera ce procédé tout au long de l'opéra et c'est pour moi, cette dualité qui amène une réelle diversité que l'on n'a pas souvent l'occasion d'entendre. Les premières compositions sont certainement les plus symphoniques et sont influencées par la musique classique : en attestent les très beaux 'Oltre l'Abisso', 'Makena' et 'Sei Troppo Bello' qui mettent en avant le piano et la guitare acoustique, le chant étant toujours très doux et mélodieux. Dans ce style, on peut également citer les titres 'Festa e Danze', 'Visione', 'Un Sospiro Sospeso', 'L'Abisso' ou encore 'Addio' rempli d'une belle émotion. Entre ces différentes compositions, 'Perry Magnani' alterne des ambiances plus contemporaines avec par exemple 'Il Blanchetto', 'Verso L'Ignoto', 'Rituale del Fuoco' qui amènent un côté plus progressif avec des changements rythmiques et de remarquables alternances vocales entre les registres féminins et masculins. On peut également noter des ambiances plus musclées avec par exemple 'Lasciati Risplendere', 'La Profezia' ou 'Il Cammino Illuminante' auxquels on peut rajouter 'Di Fronte a Me', les riffs de guitare électrique amenant un côté rock plus appuyé, mais aussi des ambiances théâtrales et très expressives au niveau vocal avec la suite des trois titres 'L'Incanto dell'Incontro', 'Un Fatale Scontro' et 'Luce Sacra'. On ne passera pas non plus à côté du festif 'Inno a Lugh', de 'Parlando agli Idei' qui alterne influences Celtiques et rock énergique ou de la douce virgule acoustique 'Rinascita' avec un très beau duo piano/guitare acoustique ou encore du magnifique 'Solitudine' en fin d'album avec ses solos de guitare 'Floydiens', l'album se terminant par quelques accords de piano accompagnés de cordes mélancoliques avec le très beau morceau 'Epilogo'.

En résumé, ce projet d'opéra rock Italien est une très belle réussite et présente une grande diversité de styles qui demande de s'y attarder pour en tirer toute la substantifique moelle, mais qui est très accessible grâce à des lignes mélodiques toujours accrocheuses et également très riche musicalement grâce aux différents instruments acoustiques et électriques utilisés. Et si vous adhérez au chant en Italien (ce qui, de mon point de vue, amène un réel plus pour faire passer le côté théâtral omniprésent), vous devriez passer un merveilleux moment à l'écoute d'Oltre l'Abisso' grâce à des interprètes d'un grand talent...


Artiste : Sunchild

Album : Exotic Creatures and a Stolen Dream

Date de Sortie : 09-01-2023

Ajouté le : 20-01-2023

Entre les deux projets d'Antony Kalugin', 'Karfagen' et 'Sunchild' auxquels on peut rajouter ses productions en solo, difficile de s'y retrouver mais, pour résumer, quel que soit son projet, cet artiste nous offre toujours des très bons albums de rock progressif à tendance symphonique et le dernier 'Sunchild', 'Exotic Creatures and a Stolen Dream', sorti début Janvier 2023, ne viendra pas le démentir. Après la série des trois très bons albums de 'Karfagen', 'Echoes From Within Dragon Island' de 2019, 'Birds of Passage' de 2020 et 'Land of Green and Gold' de 2022, et moins long que l'album précédent de 'Sunchild', 'Messages from Afar : The Division and Illusion of Time', ce dernier opus de l'Ukrainien parti s'exiler en Pologne comprend deux longs développements, l'un de 26 minutes et l'autre de 14 minutes, les deux derniers titres étant plus anecdotiques (il existe une version avec les singles des versions courtes des deux longs titres qui sont disponible sur spotify ici pour 'Life Lines' et ici pour 'Northern Skies').

On est accueilli par la pièce maitresse 'Life Lines' qui vaut à elle seule l'achat de cet album, et qui nous propose un pièce majestueuse faite de nombreux tiroirs qui seraient trop longs à décortiquer un à un et, par conséquent, je dirai simplement que tout a été mis en œuvre pour nous offrir du progressif symphonique riche et recherché qui puise ses influences dans les cinq dernières décennies, chaque instant faisant venir chez l'auditeur des références à différentes formations en commençant par les précurseurs des années 70 qui sont devenus incontournables et qui ont donné ses lettres de noblesse à ce style. Le talent de compositeur d'Antony Kalugin' est présent à chaque instant avec de nombreux changements rythmiques et mélodiques qui en font un monument de progressif qu'il est bien évidemment nécessaire de s'approprier, petit à petit, après de multiples écoutes, le graal musical venant tout doucement prendre toute sa dimension. Mais, malgré toute cette inspiration débordante, le compositeur ne serait pas grand-chose sans une interprétation de qualité et on peut souligner que chaque artiste amène sa pierre à l'édifice, avec bien entendu le talent d'Antony Kalugin' aux claviers et au chant, bien épaulé par les chœurs féminins, et je pense aussi au guitariste 'Alexandr Pavlov' qui n'a rien à envier à un certain 'David Gilmour', mais également à 'Ivan Goritski' à la batterie et à 'Konstantin Ionenko' à la basse qui assurent une section rythmique remarquable en s'adaptant parfaitement aux nombreux changements d'intensités, et également aux interventions plus furtives de 'Yan Vedaman' au saxophone et de 'Sergii Kovalov' à l'accordéon. On poursuit avec 'Northern Skies', un peu plus court, mais qui montre un visage certainement plus mélancolique et qui cette fois, met en avant le talent de chanteuse de 'Maria Panasenko' en complément de celui d'Antony Kalugin' en formant un duo vocal magnifique et qui, pour ma part, mériterait d'être plus présente dans les compositions de 'Karfagen' et de 'Sunchild' sur les enregistrements studio (les deux chanteuses 'Maria Panasenko' et 'Olha Rostovska' ayant déjà l'habitude de se produire en concert avec 'Antony Kalugin'). Cette composition amène une émotion toute particulière et nous fait monter bien au chaud sur un petit nuage douillet avec de nombreux déclenchements de ce petit frisson si caractéristique d'un immense bonheur d'écoute. Comme je l'ai déjà dit en introduction, les deux dernier titres sont plus anecdotiques et sont constitués de deux courts titres : l'instrumental 'Timeless Motion' qui reprend le thème de 'Life Lines' en orchestral et 'Northern Lights' qui nous emporte une dernière fois dans une ambiance mélancolique avec un accompagnement de cordes, un très beau chant aérien et un dernier solo 'Gilmourien' magnifique.

En résumé, c'est sans surprise qu'Antony Klugin' nous gratifie d'un nouvel album admirable qui devrait rejoindre la liste des albums indispensables de toute amatrice et de tout amateur de progressif symphonique et 'Exotic Creatures and a Stolen Dream' démontre encore qu'Antony Kalugin', accompagné par des artistes de talent, est une valeur sure du rock progressif contemporain, et devrait, être un des albums majeurs de progressif de l'année 2023...

Interprêtes

Antony Kalugin (Claviers, Chant, Vocoder, Percussions), Ivan Goritski (Batterie), Alexandr Pavlov (Guitare), Max Velychko (Guitare), Konstantin Ionenko (Basse), Yan Vedaman (Saxophone), Sergii Kovalov (Accordéon), Olha Rostovska (Chœurs), Maria Panasenko (Chant, Chœurs), Dmytro Ignatov (Guitare)


Artiste : Astral Magic

Album : We Are Stardust

Date de Sortie : 06-01-2023

Ajouté le : 19-01-2023

Après les Allemands de 'Kamala' avec 'limbo66' sorti en décembre 2022, c'est au tour des Finlandais d'Astral Magic' de nous présenter leur dernier album 'We Are Stardust' qui est sorti début Janvier 2023. Ce projet a été créé par le chanteur, bassiste et claviériste 'Santtu Laakso' connu pour avoir été le meneur du projet 'Dark Sun' dans les années 90, et le reste du line up est constitué du guitariste et violoniste 'Jonathan Segel' et du guitariste 'Samuli Sailo'. En se référant à leur page bancamp et compte tenu de la jeunesse du projet qui n'a que trois petites années, 'Santtu Laakso' a déjà sorti un nombre impressionnant d'albums (pas moins d'une douzaine pour 2022) qui couvrent l'ensemble du psychédélique avec les expériences et recherches musicales attachées à ce style, les longs instrumentaux faisant la part belle aux sonorités électroniques et les chansons au mélodies hypnotiques que certains groupes des années 60 interprétaient sous l'emprise du LSD.

En ce qui concerne 'We Are Stardust', ce sont des compositions chantées qui nous font remonter quelques décennies en arrière. Le titre éponyme de l'album débute l'album et me fait penser à certains sonorités des deux premiers albums de 'Status Quo', 'Picturesque Matchstickable Messages from the Status Quo' et 'Spare Parts' avant qu'ils changent complètement de style, puis l'entraînant 'The Simulacra' continue dans le même style typé sixties et 'Drop It' nous déroule une mélodies langoureuse avec des effets électroniques d'un autre âge. 'Virtual Fixtures' change de ton en nous offrant un tempo rapide avec des sonorités de guitare vintage toujours dans l'atmosphère de l'époque et, de nouveau changement de décor avec le tranquille 'Bottle Up Inside' dans lequel on est bercé par l'accompagnement de la guitare électrique. Le suite continue de nous délivrer des ambiances planantes et des sonorités psychédéliques reposantes : j'accroche bien sur 'Out in the Wild', 'They Walk Among Us' et 'Out in the Cold' qui sont dans la même veine que leurs prédécesseurs, un peu moins sur 'Lost Planet', et l'album se termine par la mélodie accrocheuse de 'Violet Sky' qui, une dernière fois, nous offre un chant empreint de sérénité et un son saturé de guitare venant d'une autre époque.

En résumé, avec les Finlandais d'Astral Magic', on embarque pour un voyage psychédélique nous ramenant plus de cinquante ans en arrière et si vous adhérez à 'We Are The Stardust', vous pouvez également découvrir tous les autres albums qui sont également disponibles sur spotify et qui devraient vous faire passer de très bons moments pendant les longues soirées de cette période hivernale...

Interprêtes

Santtu Laakso (Basse, Claviers, Chant), Jonathan Segel (Guitare, Violon), Samuli Sailo (Guitare)


Artiste : Chris Antblad

Album : The end of the beginning

Date de Sortie : 23-12-2022

Ajouté le : 08-01-2023

Et pour cette dernière chronique d'albums de rock et hard rock mélodique de la fin de l'année 2022, voici le dernier album de 'Chris Antblad' qui nous avait gâté en 2020 et 2021 avec pas moins de trois albums ('Age of Concord III', 'Age of Concord IV', 'Age of Concord 80') et qui, après 'Sweet Surrender' en juin 2022, a sorti fin décembre un nouvel enregistrement studio 'The end of the beginning'. Tout au long de l'année 2022, Chris a sorti tous ces titres en single que l'on peut retrouver sur spotify et qu'il compile ensuite dans des albums. Et comme d'habitude, on est encore sous le charme à l'écoute de ces refrains addictifs en commençant par le mid-tempo 'Deep in your eyes' qui nous fait remonter au meilleur des années 80, puis défilent des bijoux mélodiques en commençant par les rythmiques entraînantes de 'You started something new', 'I Will never run', 'Summeryoung', 'The one that got away' ou encore 'She is waiting by the telephone'. Et, au pire de me répéter, 'Chris Antblad' a également un talent pour des compositions plus tranquilles et, dans cet album, on peut citer les très beaux 'Now when the brighter days are gone', 'Maybe I'm dreaming' et 'We had it all'. En résumé, l'année 2022 s'est très bien terminé avec ce bel album de 'Chris Antblad' qui nous embarque de nouveau dans son univers attachant avec de nouvelles mélodies accrocheuses qui vous trottent dans la tête dès la première écoute et qui perpétuent ce mélange de pop et de rock mélodique désormais devenu intemporel...

Interprêtes

Chris Antblad (Chant, Tous les instruments)


Artiste : Mostly Autumn

Album : Back In These Arms (Live 2022)

Date de Sortie : 16-12-2022

Ajouté le : 31-12-2022

Et on termine en beauté avec le troisième et dernier live de cette fin d'année qui est consacré à l'un de mes groupes favoris, j'ai nommé les Anglais de 'Mostly Autumn' avec un concert somptueux donné à 'De Boerderij', aux Pays-Bas, le 4 Juin 2022. Il s'agit d'un double CD pour deux heures et demie de concert qui retracent les premières années entre 2001 et 2006 qui correspondent aux trois premiers albums avec 'Heather Findlay', 'For All We Shared' de 1998, 'The Spirit Of Autumn Past' de 1999 et 'The Last Bright Light' de 2001, puis seulement deux titres entre 2001 et 2016 avec l'album 'Heart Full of Sky' de 2006 et enfin, la dernière période du groupe de 2017 à 2021 avec 'Olivia Sparnenn', devenue la femme de 'Bryan Josh', mettant en avant les trois derniers albums 'Sight Of Day' de 2017, 'White Rainbow' de 2019 et 'Greveyard Star' de 2021, ce dernier étant bien représenté avec 5 titres (voir la liste des titres ci-dessous et leur album d'origine). On est donc emmené dans un magnifique voyage rempli d'émotion en compagnie de cette formation qui nous offre une setlist qui a bien dû être compliquée à faire étant donné la qualité de leur imposante discographie, mais les compositions emblématiques sont là avec, tout d'abord, les hymnes entraînants qui transmettent un réel plaisir au public et ceci dès les trois premiers titres avec 'Tomorrow Dies', 'Spirit of Mankind' et 'Nowhere to Hide', puis, il y a les magnifiques ballades que le couple 'Josh' sait si bien transcender en nous nous transmettant une émotion palpable comme dans 'The Last Climb', 'The Endless War', 'Passengers' ou encore dans 'Western Skies' pour n'en citer que quatre, sans oublier les longs développements admirables que sont 'Mother Natures' et 'White Rainbow'.

Bref, ce live magnifique de 'Mostly Autumn' balaie toute leur discographie avec bonheur avec des compositions qui sont désormais gravées à jamais dans la tête de tous les fans du groupe et les Anglais montrent, qu'après 25 années de carrière, ils continuent, encore à encore, à se surpasser et à nous éblouir à chaque sortie d'album, les trois derniers opus étant très bien représentés dans cette setlist de rêve…

Liste des titres et leur album d'origine :
Tomorrow Dies – Sight Of Day – 2017
Spirit Of Mankind – Graveyard Star – 2021
Nowhere To Hide – For All We Shared – 1998
The Spirit Of Autumn Past (Part 2) – The Spirit Of Autumn Past – 1999
The Last Climb – For All We Shared – 1998
Gaze – Heart Full of Sky – 2006
This Endless War – Graveyard Star – 2021
Back In These Arms – Graveyard Star – 2021
Passengers – Passengers – 2003
Mother Nature – The Last Bright Light – 2001
In For The Bite
Into The Stars – White Rainbow – 2019
Western Skies – White Rainbow – 2019
Skin Of Mankind – Graveyard Star – 2021
Changing Lives – Sight Of Day – 2017
Silver Glass – Heart Full of Sky – 2006
Heart, Body And Soul – Sight Of Day – 2017
White Rainbow – White Rainbow – 2019
The Harder That You Hurt – Greveyard Star – 2021
Heroes Never Die – For All We Shared – 1998
Forever And Beyond – Sight Of Day – 2017

Interprêtes

Olivia Sparnenn-Josh (Chant), Bryan Josh (Guitare, Chant), Chris Johnson (Guitare), Iain Jennings (Claviers), Angela Gordon (Flûte, Claviers), Andy Smith (Basse), Henry Rogers (Batterie)


Artiste : Remedy

Album : Something That Your Eyes Won't See

Date de Sortie : 16-12-2022

Ajouté le : 07-01-2023

Dans cette mini-sélection des derniers albums de rock et hard rock mélodique de la fin d'année 2022, c'est encore une formation des pays nordiques qui est à l'honneur avec les Suédois de 'Remedy' qui ont sorti leur premier enregistrement studio en décembre 2022. C'est le guitariste 'Roland Forsman' qui compose pour d'autres groupes qui est à l'origine de ce nouveau projet et qui a eu le temps de composer pas mal de titres pendant les dernières années de pandémie ce qui lui a permis d'en mettre quelques-uns de côté pour sortir ce 'Something That Your Eyes Won't See'. Mixé et Mastérisé par 'Erik Mårtensson', un autre Suédois bien connu ('Eclipse', 'W.E.T.'), c'est sans surprise que l'on peut se mettre entre les oreilles des hits mélodiques qui sont au nombre de 10 pour 40 minutes d'écoute. On passe donc un très bon moment à l'écoute de cet opus et les quatre premiers titres donnent le ton de l'album avec des rythmiques entraînantes et des lignes mélodiques qui vous rentrent dans la tête très rapidement. Entre ces compositions énergiques, les pauses ballades ne sont pas oubliées avec les deux bijoux mélodiques que sont 'Sundays In Silence' et Lifeline'. Bref, la Suède continue de nous délivrer du bon hard rock mélodique et ce 'Something That Your Eyes Won't See' vient se rajouter en bonne place à la longue playlist que je vous avais concocté pour le jour de l'an des 'albums de rock et de hard rock mélodique de 2022...

Interprêtes

Robert van der Zwan (Chant, Guitare), Roland Forsman (Guitare), Jonas Öijvall (Claviers), Jonas Dicklo (Basse), Fredrik Karlberg (Batterie)


Artiste : Highway Queen

Album : Bitter Soul

Date de Sortie : 16-12-2022

Ajouté le : 12-01-2023

'Highway Queen' est un nouveau projet nous venant de Finlande et leur premier album nous emmène quelques décennies en arrière dans un style hard rock classique et direct. Créés en 2019 et menés par la chanteuse 'Virpi Kääriäinen', ils nous délivrent 8 compositions pour une durée assez courte pour un EP de 37 minutes. D'entrée, avec le lourd mid-tempo 'Hey!' (Voir la vidéo ci-dessus), la section rythmique marquée vous donne une irrésistible envie d'headbanguer sur de riffs acérés de guitare et d'accompagner 'Virpi Kääriäinen' dans le refrain, puis, l'énergique 'Get On Your Knees' (voir la vidéo ici) en rajoute une couche et déploie de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses. La suite est à l'image de ces deux premiers titres avec des mélodies mémorables et, on peut citer les brulots hard rock que sont le festif 'Here I Am', le rapide 'I Dim The Lights' ou encore 'In Vain' qui est le titre le plus long de l'album et qui, après une introduction tranquille, nous déverse une des compositions les plus heavy de l'album avec un très beau break dans la deuxième partie et un final lourd et puissant avec un très beau solo de guitare. On ne pourra pas non plus passer à côté du mid-tempo de la chanson titre (voir la vidéo ici) dans un blues/rock bien lourd qui est un pur régal et les Finlandais termine l'album par 'Own Will' qui alterne différentes intensités et qui est certainement, avec 'In Vain', le titre le plus varié de l'album avec des sections tranquilles, puis des passages lourds à la rythmique marquée et un final en apothéose accélérant le rythme.

Bref, même s'ils ne vont pas révolutionner pas le style, les Finlandais sortent un excellent premier album en nous délivrant du bon hard rock qui nous fait remonter quelques décennies en arrière, tout cela étant interprété de belle manière par une chanteuse de talent et des musiciens qui amènent toute l'énergie nécessaire pour ce style de musique...

Interprêtes

Virpi Kääriäinen (Chant), Teemu Kääriäinen (Guitare), Juha Skog (Basse), Henri Backman (Batterie)


Artiste : Halestorm

Album : Back From the Dead (Deluxe)

Date de Sortie : 16-12-2022

Ajouté le : 15-01-2023

Pour terminer avec les albums sortis en 2022, ce sont les Américains d'Halestorm' qui sortent une version deluxe de l'album 'Back From the Dead' dont la version standard date de début mai 2022 et qui n'avait pas fait l'objet d'une chronique dans myprogmusic, faute de temps, les journées ne faisant que 24 heures ! Faisant suite à 'Vicious' de 2018, ce dernier album, assez court dans sa version initiale (37 petites minutes) nous offrait 11 titres directs ne dépassant pas les 3 minutes en privilégiant toujours l'efficacité avec des brulots hard rock dégageant une puissance extraordinaire, 'Lzzy Hale' nous gratifiant de prestations vocales toujours très explosives en commençant par l'énorme titre éponyme (voir la vidéo ci-dessus) qui plantait le décor avec les lourds riffs de guitares de 'Joe Hottinger' et une section rythmique d'enfer emmenée par le bassiste 'Josh Smith' et le batteur 'Joe Hottinger' (les vidéos de Wicked Ways et de The Steeple son disponibles sur la chaine Youtube du groupe ). Au milieu de cette débauche d'énergie, deux titres permettaient de souffler un peu avec, tout d'abord, le magnifique 'Terrible Thing' montrant que 'Lzzy Haale' sait également adoucir son chant pour nous offrir de belles prestation vocales épurées, puis 'Raise Your Horns qui est une très belle ballade piano/voix. Et pour cette version deluxe qui est sorti en streaming en fin 2022, 'Halestrom' a rajouté 7 titres qui devraient combler les fans et qui sont bien variés, avec tout d'abord l'entraînant 'Mine' qui montre un visage popisant et assez éloigné des titres de la version courte, puis, on retrouve toute l'énergie des Américains dans un 'Heavy MeNtal' déchainé. La suite n'a rien à envier aux titres de l'édition standard avec 'Legendary' et 'You Only Die Once' qui mettent en marche automatiquement la machine à headbanguer, ou avec 'Wannabe' et 'Alien' qui nous font remonter au hard rock mélodique des années 80 ou encore avec le rythmé 'Special' qui clôture l'album. Bref, cette version deluxe rajoute des compositions certainement plus diversifiées que la version standard ce qui fait que l'ensemble montre toutes les facettes de cette formation qui a désormais pris une place incontournable dans le hard rock moderne international...

Interprêtes

Lzzy Hale (Chant, guitare, claviers), Arejay Hale (Batterie, Chœurs), Joe Hottinger (Guitare, Chœurs), Josh Smith (Basse, Chœurs)


Artiste : Rob Moratti

Album : Epical

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 24-12-2022

Après les très bonnes sorties en rock mélodique dans le mois qui s'est écoulé, avec 'The Roads', 'Black Paisley' et 'StreetLore', on pourra désormais rajouter le nouveau 'Rob Moratti' qui est encore un condensé de hits mélodiques addictifs que l'on savoure avec bonheur. Après les trois derniers albums qui ont fait l'objet d'un chronique de myprogmusic ('Transcendent' de 2016, 'Renaissance' de 2019 et 'Paragon' en 2020), voici leur digne successeur, 'Epical', qui contient 11 compositions toutes aussi accrocheuses les unes que les autres et qui devraient combler tous les fans d'AOR. Et, d'entrée, si vous n'êtes pas sensible aux lignes mélodiques de 'Can I Hold You For A While' (voir la vidéo ci-dessus), cet album n'est pas fait pour vous, mais pour les autres, vous serez certainement séduit par 'Nothing Left To Say' entre ballade et mid-tempo, le trio de compositions qui s'enchainent avec 'Valerie', 'Hold On' et 'For The Rest Of My Life' et leur refrains addictifs ou encore les bijoux mélodiques que sont 'Love' (voir la vidéo ici) et 'You keep Me Waiting', l'album se terminant par un entraînant 'Strangers'. En résumé, 'Rob Moratti', entouré de musiciens de talent, continue de nous délivrer de l'AOR d'une grande classe en nous offrant de nouvelles mélodies accrocheuses dès la première écoute que l'on a toujours un très grand plaisir à écouter et qui devraient tourner en boucle chez pas mal d'amatrices et d'amateurs de rock mélodique...

Interprêtes

Rob Moratti (Chant), Joel Hoekstra (Guitare), Pete Alpenborg (Guitare, Claviers), Tony Franklin (Basse), Felix Borg (Batterie, Percussions, Claviers)


Artiste : Roger Waters

Album : The Lockdown Sessions

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 25-12-2022

Alors que l'Américain prépare sa tournée d'adieu mondiale qui aura lieu en 2023, 'Roger Waters' a sorti début décembre un EP avec des compositions enregistrées durant les périodes de confinement qui ont déjà fait l'objet, à l'époque, de vidéos sur youtube, la dernière en date étant la réinterprétation de 'Comfortably Numb' qui montre un visage complètement différent de l'original en amenant un côté sombre et épuré correspondant très bien à ce que 'Roger Waters' nous avait offert dans son dernier album 'Is This The Life We Really Want ?' (voir les liens des vidéos ci-dessous). On retrouve trois titres de 'The Wall' de 1979 que sont 'Mother', 'Vera' et 'Comfortably Numb', deux titres de 'The Final Cut' de 1983 que sont 'Two Suns in the Sunset' et 'The Gunners Dream' et enfin, le titre 'The Bravery of Being Out of Range' de son album solo 'Amused To Death'. Les nouveaux arrangements amènent une force toute particulière à ses chansons qui sont devenues intemporelles comme 'Mother' avec la participation du duo 'Lucius' qui est un pur moment de bonheur et qui file encore plus la chair de poule que l'original. Bref, je n'ai pas choisi par hasard le jour de Noël pour écrire cette chronique sur le dernier EP de 'Roger Waters' : au-delà de l'artiste ayant marqué l'histoire de la musique des 50 dernières années avec ses shows gigantesques et, bien qu'il ait pris des positions assez extrêmes qui l'ont peut être dépassé et qu'il présente certainement des contradictions, on ne peut pas nier qu'il a toujours défendu des causes nobles et parmi celles-ci, la condamnation de toutes les guerres qui émaillent notre monde, la dernière en date étant l'invasion de l’Ukraine par la Russie…

Liste des vidéos youtube :
= 'Mother'
= 'Two Suns In The Sunset'
= 'Vera'
= 'The Gunner's Dream'
= 'The Bravery of Being Out of Range'
= 'Comfortably Numb'

Interprêtes

Roger Waters (Chant, Guitare, Claviers), Gus Seyffert (Basse, Violoncelle, Percussions), Joey Waronker (Batterie, Percussions), Dave Kilminster (Voix), Jonathan Wilson (Guitare, Claviers, Chant), Jon Carin (Claviers, Chant), Jess Wolfe (Chant), Holly Laessig (Chant), Shanay Johnson (Chant), Amanda Belair (Chant)


Artiste : Arrayan Path

Album : Thus Always to Tyrants

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 28-12-2022

J'avais chroniqué 'Archegonoi', le septième album des d'Arrayan Path' et 2020 a vu la sortie de son successeur, 'The Marble Gates to Apeiron'. La fréquence d'un album tous les deux ans se poursuit car c'est au tour de 'Thus Always to Tyrants' de voir le jour en cette fin 2022. Et pour cet opus, les Chypriotes ont simplement mis en avant un pan de leur histoire avec la vie tumultueuse du roi 'Evagoras' qui fait l'objet de 13 compositions pour près de 80 minutes d'écoute (les deux derniers titres étant sur un CD bonus non disponible en streaming). On retrouve donc un power métal épique à souhait que l'on connaissait sur leur dernières productions avec un aspect progressif mis en avant par de nombreuses alternances d'intensités et de rythmiques, l'ensemble étant toujours soutenu par des mélodies accrocheuses immédiatement : en atteste le premier 'Oh Dark Tears (Afternath)' qui introduit parfaitement l'album et image bien ce power métal grandiose en plusieurs tiroirs avec tout d'abord, une introduction acoustique tranquille, puis avec l'arrivée des instruments électriques, une partie alternant des couplets rapides avec un refrain fédérateur que l'on a envie de reprendre en chœurs avec 'Nicholas Leptos', partie qui est suivie d'une belle section instrumentale intégrant des sonorités orientales, le final revenant au thème principal.

Pour ne pas vous infliger du titre à titre (même si chacune mériterait d'être décortiquée), je mettrai en avant les compositions que je retiens le plus avec tout d'abord, The King’s Aegis… They Came from the Taygetos Mountains' qui rappelle les lignes mélodiques de 'Therion' et qui est coupé en deux parties avec une première partie sous la forme d'une procession grandiose avec un lent tempo, puis une seconde qui accélère petit à petit le rythme pour offrir une mélodie entraînante avec des arrangements vocaux remarquables. On peut également citer l'imposant 'Artaxerxes II Mnemon' avec une bonne place donnée à un très beau solo de guitare, l'entraînant 'Crossing Over to Phoenicia' et son refrain addictif, 'Raid of the Achaemenids' avec ses sonorités orientalisantes nous embarquant pour un beau voyage dépaysant mettant en avant la splendeur de la civilisation méditerranéenne à l'époque du roi Evagoas ou encore le magnifique 'Of Royal Ancestry' (voir la vidéo ci-dessus) dont le refrain ne vous quitte plus. La fin de l'album monte encore le curseur émotionnel avec 'The Legend of Evagoras' qui est une power ballade magnifique dans laquelle les Chypriotes ont intégré une partie instrumentale beaucoup plus musclée et grandiose, puis, 'Army of the Myrmidons – Return to Troy Pt. II (Origins)' montre tout le talent du groupe pour des épopées majestueuses fusionnant power métal, des orchestrations symphoniques recherchées, des arrangements vocaux admirables et des influences marquées de leur civilisation passée (magnifique final épuré avec les instruments traditionnels).

En résumé, les 'Chypriotes' d'Arrayan Path' sortent certainement leur album le plus abouti en associant différents styles autour d'un power métal puissant et bénéficiant d'une production irréprochable. 'Thus Always to Tyrants' nous montre un aspect résolument progressif et, comme tout album d'une extraordinaire richesse et d'une densité, demande de s'y attarder pour en découvrir tous les coins et recoins afin d'en tirer toute la substantifique moelle. Je rajouterai que je fais de plus en plus le parallèle entre 'Arrayan Path' et 'Therion' et, à ce titre, je suggérerais aux Chypriotes que, pour étoffer leur arrangements vocaux (qui sont déjà remarquables), de dénicher leur 'Lory Lewis' qui permettrait d'amener un registre complémentaire avec une présence féminine...

Interprêtes

Nicholas Leptos (Chant), Socrates Leptos (Guitare), Christoforos Gavriel (Guitare), Miguel Trapezaris (Basse), Stefan Dittrich (Batterie)


Artiste : Journey

Album : Live in Concert at Lollapalooza

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 29-12-2022

Pour les trois derniers jours de l'année 2022, je les consacrerai à trois concerts qui nous ont fait bien défaut en 2020 et 2021 et qui ont repris dans le courant de cette année, certains ayant encore été reportés ou annulés en début d'année. Le premier concert est celui des Américains de 'Journey' qui ont sorti un très bon 'Freedom' en Juillet 2022 et qui ont enregistré le concert 'Live in Concert at Lollapalooza' le 31 juillet 2021 à Chicago. On navigue à travers la période phare du groupe depuis la fin des années 70 jusqu'au milieu des années 80, en commençant par 'Infinity' de 1978 dont trois titres sont interprétés, puis on parcourt les sorties suivantes avec 'Evolution' de 1979, puis 'Departure' de 1980 avec 'Any Way You Want It', puis l'album emblématique du groupe 'Escape' de 1981 est très bien représenté avec six titres, suivi des quatre compositions tirées de 'Frontiers' de 1983 et 'Raised On Radio' de 1986 ferme la marche avec un seul titre, 'Be Good To Yourself'. Et pour vous faire une idée de ce qui vous attend avec l'édition Blu-Ray ou DVD, trois titres sont disponibles sur le site de 'Frontiers Music' avec 'Only The Young', 'Any Way You Want It' et 'Be Good To Yourself'. Bref, ce très beau concert de 'Journey' nous permet de revenir 40 ans en arrière en se remémorant tous ces titres qui sont devenus intemporels pour tout les fans du groupe, mais également qui devraient également toucher un public assez large qui a traversé les années 80 en écoutant les groupes phares de rock mélodiques de l'époque...

Interprêtes

Arnel Pineda (Chant), Neal Schon (Guitare), Jonathan Cain (Claviers), Deen Castronovo (Batterie), Narada Michael Walden (Batterie), Marco Mendoza (Basse), Jason Derlatka (Claviers, Chant)


Artiste : Serenity

Album : Memoria Live

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 30-12-2022

Le deuxième concert de cette fin d'année concerne la formation de métal symphonique 'Serenity' qui a sorti un concert en acoustique enregistré le 27 mai 2022 à Kufstein en Autriche et qui nous propose un voyage à travers l'histoire de l'Ecosse, les chansons étant ponctuées d'explications par un conteur. Après leur dernier album The Last Knight, les Australiens nous emmènent dans leur discographie en rajoutant le morceau 'Broken Dreams' du projet commun 'Fallen Sanctuary' de 'Georg Neuhauser' et de 'Marco Pastorino' et tous ces titres ont été réarrangés en intégrant une flûte et un violon qui amènent un coté chaleureux à ce magnifique set acoustique. Et pour que la fête soit complète, 'Serenity' a invité de nombreux artistes qui gravitent ou qui ont gravité autour du groupe depuis sa création. On retrouve donc des noms connus comme la chanteuse 'Clémentine Delaunay' qui a maintenant pris son envol avec 'Visions Of Atlantis', 'Michele Guaitoli, également 'Visions Of Atlantis' mais aussi le chanteur de 'Temperance', le chanteur et guitariste 'Marco Pastorino', également 'Temperance', ou encore 'Sascha Paeth' qui participe et est le producteur du projet de 'Tobias Sammet', 'Avantasia' mais aussi le batteur 'Niklas Müller' du groupe 'Ad Infinitum'. Les mélodies addictives de 'Serenity' se suivent les unes derrière les autres et on sent tout au long du set une ambiance rayonnante et une très bonne humeur chez tous ces artistes attachants, le public étant aux anges en participant activement à ce magnifique show. Et pour mettre en avant quelques moments magiques de ce live, je citerai les deux duos de 'Georg Neuhauser' avec 'Clémentine Delaunay', tout d'abord la magnifique ballade 'Fairytales' qui me file toujours autant le chair de poule à chaque écoute et le titre suivant 'Legacy of Tudors' qui montre toujours cette complicité entre les deux artistes et cette immense gaieté qu'ils savent si bien transmettre au public.

Bref, pas la peine d'en rajouter, le mieux est de vous laisser emporter par ce show magique avec toutes ces compositions aux mélodies addictives, et si vous voulez y ajouter la vidéo, le DVD et le Blu-Ray sont également disponibles et on en a un aperçu avec les deux vidéos disponibles de 'Napalm Records', 'Legacy Of Tudors' et 'Spirit in the Flesh', le dernier single avec de très belles images 'In The Name Of Scotland' étant également disponible...

Interprêtes

Georg Neuhauser (Chant), Christian Hermsdörfer (Guitare, Mandoline, Chant), Fabio D’Amore (Basse, Chant), Andreas Schipflinger (Batterie, Chant) + Invités : Clémentine Delauney (Chant), Marco Pastorino (Guitare, Chant), Sascha Paeth (Guitare), Kathrin Raunigger (Chant), Michele Guaitoli (Chant), Niklas Müller (Batterie)


Artiste : Landfall

Album : Elevate

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 04-01-2023

Et pour recommencer l'année 2023, je reviendrai sur quelques albums de la fin 2022, avec tout d'abord du rock et hard rock mélodique, les cinq premières chroniques leurs étant consacrées. Pour commencer, ce sont les Brésiliens de 'Landfall' qui ont sorti leur deuxième album 'Elevate' après 'The Turning Point' en 2020. Ce sont 11 nouveaux titres qui nous sont proposés dans ce nouvel opus dans du bon hard rock mélodique, l'enchainement des trois premiers titres nous délivrant une bonne énergie avec des lignes mélodiques très efficaces. La suite est à l'image de ce début avec des compositions entraînantes et des refrains mémorables, les ballade n'étant pas oubliées avec 'The Wind' et le dernier titre 'Chance To Destiny' offrant un dernier refrain addictif qui ne vous quitte plus et un superbe solo de guitare. En résumé, 'Elevate' montre tout le talent de ce groupe Brésilien qui n'en est qu'à son deuxième album mais qui a déjà tous les atouts pour se hisser au niveau des ténors du genre...

Interprêtes

Gui Oliver (Chant), Marcelo Gelbcke (Guitare), Thiago Forbeci (Basse), Felipe Souzza (Batterie)


Artiste : Tarmat

Album : Out of the Blue

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 05-01-2023

Décidément, le Brésil est à l'honneur car après le deuxième album de 'Landfall', c'est au tour de leurs compatriotes du groupe 'Tarmat' de sortir un premier enregistrement studio 'Out of the Blue' mais qui se démarque de 'Landfall' car leur style est plus modéré dans un AOR léger. En effet, après le titre d'ouverture 'Backbone Feeling' qui est le plus énergique de l'album, défilent des compositions plus modérées avec par exemple la chanson titre qui nous emmène entre pop et rock dans une mélodie mémorable avec l'accompagnement de cuivres radieux. On continue dans une ambiance westcoast avec les titres suivants 'Moving Backwards' et 'Gibberish' puis 'Rosetta Stone' est légèrement plus énergique dans un AOR classieux que l'on retrouvera dans 'True Colors'. Mais la deuxième partie de l'album contient des compositions plus délicates avec le tranquille 'More Than Less', le mid-tempo 'Your Enemy' nous ramenant aux sonorités des années 80 ou encore 'Dinner’s On The House' avec ses lignes mélodiques mémorables, l'album se terminant par le très bel acoustique 'The Knight'. Bref, si vous aimez un AOR paisible avec quelques incursions dans du rock mélodique plus énergique, vous devriez aimer 'Out of the Blue' qui s'apprivoise très rapidement grâce à des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute...

Interprêtes

Alexandre Daumerie (Chant), Eduardo Marcolino (Guitare), Gabriel Aquino (Claviers), José Marcus (Basse), Rafael Marcolino (Batterie)


Artiste : Tommy DeCarlo

Album : Dancing in the Moonlight

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 06-01-2023

Direction les Etats-Unis pour cette troisième chronique de l'année dédiée au rock et hard rock mélodique avec 'Tommy DeCarlo' qui est le chanteur et claviériste de 'Boston' et qui avait sorti un premier album en 2020 avec son fils sous le nom de groupe 'Decarlo' et ceci sous la houlette du label 'Frontiers Records' qui récidive avec ce premier album solo 'Dancing in the Moonlight'. Dans un style AOR nous ramenant aux années 70/80, il nous délivre 12 compositions qu'il a cocomposé avec l'inévitable 'Alessandro Del Vecchio' qui est également le producteur de l'album. On embarque donc pour un voyage dans le temps avec des ressemblances avec les formations de l'époque, 'Boston' venant bien évidemment à l'esprit. Ça démarre avec la chanson titre qui plante le décor avec une mélodie imparable, puis la suite fait défiler des refrains addictifs qui donnent l'impression de les connaitre déjà par cœur comme 'Change Our Fate', 'Beyond Forever', 'Life Is Just a Game', 'The Game Is On' ou encore 'The Road Will Lead To You'. Et lorsque la tempo se fait plus langoureux, 'Tommy DeCarlo' nous offre des bijoux mélodiques que sont 'No Surrender', 'In the Hands Of Fate' et 'Spread Your Wings And Fly'. En résumé, que ce soit avec son groupe 'Decarlo' ou en solo, l'Américain 'Tommy DeCarlo' nous offre des mélodies intemporelles que l'on a un immense plaisir à écouter et 'Dancing in the Moonlight' devrait plaire à tous les fans d'un AOR classieux nous faisant remonter quelques décennies en arrière...

Interprêtes

Tommy DeCarlo (Chant), David Julian (Guitare), Martin Jepsen Andersen (Guitare), Alessandro Del Vecchio (Basse, Claviers, Chœurs), Nicholas Papapicco (Batterie)


Artiste : After Lapse

Album : Face the Storm

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 10-01-2023

'After Lapse' est une formation Espagnole de métal progressif créée en 2018 et qui a sorti un premier album 'Face the Storm' en décembre 2022. Sous la houlette de 'Frontiers Music', label qui est plus habitué à produire des artistes de rock et hard rock mélodique, ce nouveau projet a tous les atouts pour rivaliser avec les ténors du genre car leurs influences sont puisées dans les 20 dernières années de progressif et on peut y reconnaitre différentes formations de progressif au sens large allant du rock au métal. Fort de 11 titres, ils privilégient des durées assez courtes pour du progressif, ne dépassant pas les 6 minutes mais laissant tout de même une bonne place à des constructions recherchées et inventives avec une accessibilité assez immédiate grâce à des lignes mélodiques accrocheuses.

'Thrive' nous accueille avec un instrumental qui plante le décor de l'album et avec une première mélodie qui peut rappeler les ambiances épiques déployées dans 'The Astonishing' de 'Dream Theater'. Avec 'Where No One Cares', on rentre dans le vif du sujet avec un premier titre qui montre un visage très mélodique et qui propose une construction progressive avec une bonne alternance entre parties chantées (très bien d'ailleurs par 'Rubén Miranda') et des sections instrumentales fournies, le refrain fédérateur amenant une accroche assez immédiate, puis, 'Come Undone' (voir la vidéo ci-dessus) développe une ambiance plus métal avec une agressivité plus prononcée dans le chant de 'Rubén Miranda' et dans les riffs de guitare, l'ensemble étant plus direct et moins progressif. Suit la chanson titre (voir la vidéo ici) qui est plus posé et déploie, sur un mid-tempo, un remarquable crescendo se terminant par un très beau solo de guitare, puis retombe ensuite pour repartir sur un final tout en puissance. Place à 'Beyond the End' qui montre un visage plus tranquille sous la forme d'un magnifique semi-acoustique avec un nouveau refrain qui vient se greffer immédiatement dans la tête et qui peut encore rappeler les ambiance de 'The Astonishing', puis 'The Lie' revient à du métal progressif inventif avec des alternances de rythmiques et d'intensités, les lignes mélodiques orientalisantes avec le très beau passage instrumental en milieu de titre amenant un zeste de dépaysement, ce qui en fait une des pièces majeures de l'album. Dans la continuité du titre précédent, 'Through This War' continue dans ce métal progressif recherché avec un durcissement du ton amené par une section rythmique musclée qui mène la danse avec de multiples changements de tempos, l'ensemble gardant toujours des lignes mélodiques accessibles. Les Espagnols continuent de nous combler avec ce qui suit et les titres 'More' (remarquable solo de guitare central) et 'Facta Non Verba' (très beau passage néo-classique) sont encore de très beaux exemples de ce progressif mélodique, l'album se terminant par le court instrumental 'Heal' qui nous ramène sur des terres beaucoup plus tranquilles dans une ambiance symphonique et 'Along The Way' qui termine de très bel manière l'album par une ballade épurée avec un très beau trio mélancolique chant/piano/violoncelle.

En résumé, s'il fallait définir ce magnifique album des Espagnols d'After Lapse', je dirais qu'il pourrait être une bonne entrée pour tous ceux qui veulent découvrir le métal progressif car il intègre, en même temps, tous les ingrédients d'un progressif inventif et recherché tout en gardant une accessibilité assez immédiate grâce à des lignes mélodiques accessibles, mais 'Face the Storm' va bien au-delà d'un simple album de métal progressif car les Espagnols nous offrent un panel de styles différents qu'ils fusionnent de très belle manière et, pour ma part, ce premier album déjà très mature constitue mon coup de cœur de la fin 2022...

Interprêtes

Rubén Miranda (Chant), Jorge Escudero (Guitare), Pablo Sancha (Claviers, Chœurs), Javier Palacios (Basse), Roberto Cappa (Batterie) + Invités : Pedro J. Monge (Guitare), Carlos Lozano (Guitare), Alicia Avilés Valero (Violoncelle)


Artiste : Deathless Legacy

Album : Mater Larvarum

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 11-01-2023

Je ne connaissais ni le groupe Italien 'Deathless Legacy', ni le style qu'ils revendiquent, le 'métal d'horreur' et, à l'écoute de leur dernier album 'Mater Larvarum', j'ai retrouvé un mélange de styles que j'affectionne avec une fusion de métal symphonique, de métal gothique, de métal mélodique et de métal progressif. Connus pour faire des shows très théâtraux mettant en avant des maquillages effrayants, les Italiens ont l'habitude de sortir des albums concepts qu'ils accompagnent toujours d'un livre associé (voir leur page avec leur différentes histoires ici) et 'Mater Larvarum' ne déroge pas à la règle en explorant, je cite le groupe, " la férocité féminine, les silences effrayants et les ombres issues de l'underground" : tout un programme !

Et pourtant, malgré les thèmes toujours très sombres mélangeant sciences occultes, diableries et ésotérismes, les lignes mélodiques sont accrocheuses dès la première écoute et peuvent être comparées aux ténors de métal symphonique et ceci, d'entrée avec 'Ora Pro Nobis' (voir la vidéo ci-dessus), titre très entraînant qui fait le lien avec le thème uniquement par de remarquables chœurs dans une ambiance religieuse. On retrouve également ce côté entraînant et enjoué dans la majorité des compositions, et on peut citer des titres comme ''Hollow', 'The Coven', 'Absolution', 'Queen Of The Infernal Pantheon' ou encore 'Moonless Night' avec des refrains qui vous rentrent immédiatement dans la tête. Dans un métal plus théâtral mais tout autant mélodique, les Italiens nous offrent également 'Fade Into The Dark' dans lequel 'Steva' montre tout son talent vocal ou le mid-tempo à la rythmique marquée 'Moonless Night' (voir la vidéo ici) mettant en marche automatiquement la machine à taper du pied, ambiance que l'on retrouvera dans 'Altar Of Bones' avec son atmosphère plus inquiétante et plus en phase avec le thème déployé. On retrouve cette même ambiance dans les deux dernières compositions : tout d'abord avec 'Run' qui met de nouveau en avant une prestation vocale très expressive de 'Steva' sur une mélodie dégageant une sensation d'oppression et d'angoisse entrecoupée par une remarquable section plus posée avec un très beau solo de guitare, pui avec la chanson titre finale dans une atmosphère plus lourde et épique déployant une mélodie addictive avec de très beaux chœurs grandioses.

En résumé, les Italiens de 'Deathless Legacy', emmenés par une chanteuse de talent qui n'a rien à envier aux meilleures chanteuses de métal, sortent un très bel album qui montre que leur étiquette de métal d'horreur est finalement assez restrictive et fait certainement peur à certain alors qu'ils peuvent revendiquer une place de choix dans les meilleures formations de métal symphonique et gothique. Si vous voulez découvrir également les albums précédents, je vous mets les liens spotify sur leurs trois derniers albums, 'The Gathering' de 2015, 'Dance with Devils' de 2017 et 'Ritual of Black Magic' de 2018 ainsi que le single 'Saturnalia' qui est en fait un long et magnifique titre de 24 minutes qui montre le côté progressif du groupe...

Interprêtes

Steva (Chant), Sergent Bones (Guitare), Alex van Eden (Claviers), Deadwood Nick (Basse), Frater Orion (Batterie)


Artiste : Kamala

Album : limbo666

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 13-01-2023

Très discret sur la toile, les Allemands de 'Kamala' sortent un nouvel album, 'libom666', qui est déjà le troisième après 'Radial Perception' en 2018 et 'Your Sugar' en 2019. En écoutant les premier titres de ce dernier opus, on se retrouve quelques décennies en arrière dans la période psychédélique avec des compositions fortement empruntes de sonorités de l'époque et le premier nom qui m'est venu à l'esprit est le groupe 'The Doors' avec son titre légendaire 'Riders on the Storm' sorti il a déjà plus de cinquante ans. On embarque donc pour des compositions qui auraient pu voir le jour à la fin des années 60, le style étant connu pour des sonorités hypnotiques et les lignes mélodiques accrocheuses nous bercent tout au long de l'album. Quel que soit l'ambiance du titre, les guitares et les claviers nous délivrent des accords faisant ressortir ces atmosphères psychédéliques de l'époque et, pour ne pas faire du titre à titre, je citerai les titres qui m'on le plus marqué comme l'entraînante chanson titre, 'Cut The Wire' avec ses bruitages d'une autre époque (voir la vidéo ci-dessus), l'énergique 'Freudian Autocorrect' qui met un peu de piment dans l'ensemble et 'Narcisse' qui peut rappeler certains titres des 'Beatles' de la fin des années 70. Bref, si vous voulez faire un beau voyage dans le temps à l'époque des 'Lucy in the Sky with Diamonds' des 'Beatles' ou de 'The End' des 'The Doors' ou de 'White Rabbit' de 'Jefferson Airplane' ou encore de l'album 'Fifth Dimension' de 'The Byrds' pour n'en citer que quelques-uns, vous êtes au bon endroit et 'limbo666' devrait vous emmener, le temps d'un instant, dans des rythmiques hypnotiques et des mélodies obsédantes caractéristiques du style psychédélique qui a vu le jour dans le courant des années 60 et que les Allemands de 'Kamala' arrivent très bien à retranscrire...

Interprêtes

Christian Kämper (Chant), Hannes Gröschner (Basse), Theo Rolfs (Guitare), Eric Glatzel (Guitare, Claviers), Henry Mitko (Batterie)


Artiste : Baris Dai

Album : Ambiant Conditions

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 14-01-2023

'Baris Dai' est un musicien Néerlandais qui essaie de faire connaitre sa musique et qui a sorti deux EP que j'ai compilé dans une playlist spotify ci-dessus. La partie 1 d'Ambiant Conditions' est sortie en Mars 2021 et la deuxième en Décembre 2022, formant un ensemble d'une trentaine de minutes. Entièrement instrumentaux, ses compositions sont influencées par plusieurs décennies de progressif, et il nous emmène dans un beau voyage musical dans lequel il mélange différents styles allant de l'atmosphérique au métal. Chaque EP comprend trois titres qui s'enchainent et le premier 'The Days Get Longer After All' est un bon résumé des ambiances déployées avec une introduction qui me fait penser aux atmosphères de 'Mark Knopfler' dans ses musiques de films et qui prend de l'ampleur petit à petit pour devenir énergique avec l'arrivée de riffs de guitare saturés sur des lignes mélodiques accrocheuses qui retombent sur la fin avec quelques notes de guitare. Sans transition, l'ambiance se veut plus tranquille dans l'introduction de 'And A New Cycle Begins' (voir la vidéo ci-dessus avec de très beaux paysages), puis, alternent différentes intensités et rythmiques avec un beau break dans la deuxième partie du titre avant de terminer sur un nouveau crescendo dans lequel 'Baris Dai' nous offre un très beau solo de guitare. On enchaîne sur 'Then Warmth Of Scarce Sunlight' (voir la vidéo ici) qui met de nouveau la guitare sous toute ses formes, tout d'abord avec quelques arpèges délicieux, puis avec une montée en puissance et un nouveau solo magnifique soutenu par des riffs saturés, le titre se terminant comme il avait commencé de façon très épuré. Le deuxième EP est dans le même style que le premier et, 'Baris Dai' nous a concocté trois autres compositions avec 'When Nature Wakes Up' qui, cette fois, débute dans une ambiance légère et bucolique qui prend ensuite de l'ampleur et qui offre un nouveau solo de guitare qui dessine une mélodie agréable, puis, 'Vivid Green and Birds Singing' est plus énergique avec un beau break central, et l'album se termine par 'The Rebirth Is Complete' qui nous offre un dernier instrumental avec, encore une fois, une opposition entre des parties ambiantes et d'autres plus musclées, la guitare ajoutant à chaque fois le petit plus permettant de captiver l'auditeur.

En résumé, ces deux courts EP de 'Baris Dai' montre tout le talent de compositeur du Néerlandais, et si vous êtes fan d'instrumentaux mettant en avant la guitare électrique sous toute ses formes, vous devriez sans aucun doute adhérez à 'Ambiant Conditions'...

Interprêtes

Baris Dai (Guitare, Programmation)


Artiste : Autumn's Grief

Album : Dead by the Dawn

Date de Sortie : 09-12-2022

Ajouté le : 01-02-2023

La deuxième formation que j'ai découvert en surfant d'artiste en artiste sur spotify est 'Autumn's Grief' qui est un projet Finlandais, créé par le claviériste 'Ville Skön' et le guitariste et bassiste 'Santtu Rosén' il y a une paire d'années. A l’époque, les deux musiciens qui font partie du groupe de métal gothique 'Dying Daylight', cherchaient une interprète pour leurs nouvelles compositions et c'est la chanteuse 'Noora Virtanen' qui a été choisie. Devenu un trio, ils ont enregistré trois singles et leur premier album 'The Dead Don't Smile' est sorti en octobre 2021. Un peu plus d'une année après, c'est au tour de leur deuxième album 'Dead by the Dawn' de voir le jour. Classé en métal symphonique, une première écoute de ce dernier bébé des Finlandais fait ressortir des ambiances plutôt mélancoliques, le côté métal amené par les guitares saturées étant souvent en retrait des arrangements symphoniques plus présents. On pense notamment à des artistes déployant un style mélodique assez soft comme 'Imperia' ou 'Evanescance' ou encore 'Tarja' pour les plus connus.

'The Tide' nous accueille sur un mid-tempo avec des alternances d'intensités mettant en avant un premier refrain accrocheur, les claviers de 'Ville Skön' venant adoucir l'ensemble puis, 'The Sea of Apathy' poursuit dans une lente rythmique avec des arrangements orchestraux mis en avant et la mélodie peut faire penser à certaines compositions de 'Tarja'. Avec 'Under the Belt of Orion', le côté métal ne ressort que par quelques riffs plus appuyés de guitare et on se laisse de nouveau porter par une mélodie harmonieuse bénéficiant d'un beau break pianistique dans la deuxième partie. Place à la magnifique ballade 'Hanging in Midair' mettant en avant le chant clair de 'Noora Virtanen' qui amène une belle douceur à ce titre, puis, 'The Clearing' et 'The Dragonfly' durcissent légèrement le ton avec deux compositions énergiques, la première avec une section rythmique alternant des passages énergiques et d'autres plus posés et la deuxième, sur un up-tempo mettant en marche la machine à headbanguer et bénéficiant de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses. Suit le court 'In the Presence of the Sun' qui, avec des claviers et des vocalises inquiétants, permet d'amener un break instrumental original, puis, 'There Was a Light' s'éloigne du métal et vient nous chatouiller délicatement les tympans avec sa douce mélodie agrémentée de très beaux arrangements vocaux. On retrouve un schéma plus classique avec 'They Talk To Me' qui met en avant une rythmique marquée, le chant de 'Noora Virtanen' nous invitant à battre la mesure, puis le titre éponyme de l'album termine délicatement ce bel album avec une nouvelle ballade qui chemine entre parties tranquilles et d'autres plus énergiques, l'ensemble bénéficiant de très belles lignes mélodiques sur lesquelles 'Noora Virtanen' vient une dernière fois nous combler par son chant mélodieux.

En résumé, les Finlandais d'Autumn's Grief' nous offre un très bel album proposant un métal symphonique modéré avec des mélodies que l'on s'approprie très rapidement et rempli d'une belle délicatesse, grâce notamment à une chanteuse qui nous offre des prestations vocales bien en phase avec les ambiances raffinées déployées, ce qui destine 'Dead by the Dawn' à tout un public privilégiant le côté symphonique à l'énergie des guitares saturées...

Interprêtes

Noora Virtanen (Chant), Ville Skön (Claviers), Santtu Rosén (Guitare, Basse)


Artiste : The Palimpsest

Album : Primary

Date de Sortie : 03-12-2022

Ajouté le : 27-12-2022

Après le retour des Polonais de 'Collage' sur le devant de la scène, voici un nouveau projet de rock progressif, 'The Palimpsest', qui a été initié par le chanteur et bassiste 'Glam Dave' et qui sort son premier album 'Primary'. Assez discret sur la toile, on apprend sur son site qu'il a été influencé par différents courants, tout d'abord par les groupes incontournables de la scène rock et hard rock des années 70 comme 'AC/DC', 'Motorhead' ou 'Black Sabbath' mais qu'il a été également attiré par le mouvement néo-prog des années 90 avec 'Marillion' ou 'IQ' ce qui l'a amené à écouter les pionniers du genre des années 70.

Au menu de ce premier opus de l'Anglais qui dépasse l'heure d'écoute, 10 compositions allant de trois à une dizaine de minutes, qui nous embarquent dans des ambiances nous faisant remonter quelques décennies en arrière et défilent des noms comme 'Pink Floyd', 'Emerson Lake & Palmer', 'Genesis' ou encore 'Rush'. Après l'introduction 'Hello' qui débute par des bruitages d'une boîte à musique que l'on remonte et dont on entend la douce mélodie qui se transforme en un très beau duo piano/voix, le premier long développement 'The Death of the Only Child' déploie ses 10 minutes en mélangeant diverses influences avec de très belles alternances entre parties énergiques et d'autres beaucoup plus calmes (magnifique passage à 3 minutes dans le style d'un 'Roger Waters'), les solos de guitare 'Floydien' sur le final amenant un côté atmosphérique magnifique. Avec 'Dearly Beloved', on continue dans une ambiance tranquille avec une construction plus directe et avec de très belles lignes mélodiques, le doux chant de 'Glam Dave' ajoutant à ce sentiment de douceur, puis, 'The Stranger', poursuit dans une atmosphère plus tourmentée, le chant très expressif ajoutant à ce sentiment d'urgence. Suit 'Questions' qui est un très beau titre semi-acoustique avec un accompagnement à la guitare acoustique et qui nous offre une mélodie accrocheuses qui vient directement se greffer dans la tête, puis, 'I'm Tired' débute de manière épuré avec un chant susurré par 'Glam Dave' accompagné de quelques nappes de claviers et prend petit à petit de l'ampleur pour la deuxième partie qui montre un visage lourd et pesant avec un très beau solo de guitare, le titre retombant sur la fin comme il avait commencé. Après un longue introduction symphonique avec des cordes répétant le même thème, le long développement 'Times and Tides' prend ensuite son envol pour dérouler une mélodie accrocheuse sur un mid-tempo qui module les intensités avec des influences nous ramenant aux années 70, puis, 'Miss You' est plus direct dans un style AOR classieux avec une nouvelle mélodie qui reste gravé dans la tête. Et pour terminer, 'Maybe' nous ramène dans les lignes mélodiques rock des seventies pouvant rappeler les 'Rolling Stones' et 'Reprise' nous propose cette fois un instrumental atmosphérique avec un magnifique solo de guitare 'Floydien' et un très beau final piano/voix qui fait écho au titre d'ouverture avec la boîte à musique qui clôt délicatement ce très bel album.

En résumé, ce nouveau projet 'The Palimpsest' de l'Anglais 'Glam Dave' nous offre un très beau voyage dans le temps avec une mosaïque d'influences mélangeant du rock direct et progressif, l'ensemble étant soutenu par des lignes mélodiques que l'on apprivoise très rapidement, ce qui destine 'Primary' à un large public aimant un progressif accessible et mélodique qui nous fait remonter aux pionniers de ce style...

Interprêtes

Glam Dave (Chant, Basse)


Artiste : Tarja Turunen

Album : Best of: Living the Dream

Date de Sortie : 02-12-2022

Ajouté le : 19-12-2022

Ça y est !! 'Tarja' vient de sortir son premier best of en plusieurs versions et l'édition ultime 'Box Set' (à quand même 114€ !) devrait trôner en bonne place devant le sapin pour tous les fans de la Finlandaise. Les plateformes de streaming présentent le premier CD avec le nouveau titre 'Eye of the Storm' sorti en octobre 2022 et dont on peut voir une vidéo avec les paroles ci-dessus et qui montre le talent de 'Tarja' pour amener différentes influences dans ses chansons, cette fois avec une rythmique de tango Argentin. Les titres choisis sont tirés des différents albums avec les hits qui émaillent sa carrière solo en commençant par l'inévitable 'I Walk Alone' qui a fait partie de toutes ses setlists, puis défilent les titres très connus comme 'Die Alive', 'Falling Awake', 'Until My Last Breath', 'Victim of Ritual', '500 Letters', 'Never Enough' ou encore 'Innocence'. D'autres titres connus mais moins joués en concert apparaissent également comme 'Enough', 'Diva', 'Dead Promises', 'Tears in Rain' ou 'You and I'. Et si vous ne craquez pas pour l'édition 'Box Set', la Finlandaise propose également une version avec 2 CD et un Blu-Ray pour une vingtaine d'euros : le deuxième CD complète le premier avec 13 autres titres montrant montre l'éventail de son répertoire mais la bonne surprise dans cette édition est le concert 'Circus Life' de deux heures qui a été enregistré en 2020 au 'Circul Metropolitan Bucuresti' de Bucarest et qui vaut à lui seul l'achat de cette version et dont vous avez un extrait sur YouTube avec le titre 'Innocence').

Bref, la facette métal de 'Tarja' a désormais un magnifique Best of qui retrace ses 15 dernières années en solo et qui devrait ravir tous ses fans mais également toutes les amatrices et tous les amateurs de métal symphonique et on n'oublie pas non plus que la Finlandaise est une artiste complète qui est autant à l'aise sur une scène de métal que dans une église à interpréter des chants de Noël, les albums 'Ave Maria – en Plein Air', 'From Spirits and Ghosts (Score for a Dark Christmas)' et 'Christmas Together: Live At Olomouc And Hradec Králové 2019' étant là pour nous le rappeler...

Interprêtes

My Winter Storm :
Tarja Turunen (Chant), Alexander Scholpp (Guitare), Torsten Stenzel (Claviers), Doug Wimbish (Basse), Earl Harvin (Batterie)

What Lies Beneath :
Tarja Turunen (Chant, Piano), Alex Scholpp (Guitare), Marzi Nyman (Guitare), Doug Wimbish (Basse), Christian Kretschmar (Claviers, Hammond), Maria Ilmoniemi (Claviers, Hammond), Mike Terrana (batterie), Will Calhoun (Batterie), Max Lilja (Violoncelle), Lahti Symphony Orchestra, The Slovakian Orchestra and Choir

Colours in the Dark :
Tarja Turunen (Chant, Piano), Alex Scholpp (Guitare), Max Lilja (Violoncelle), Christian Kretschmar (Claviers), Kevin Chown (Basse), Julin Barrett (Guitare), Mike Terrana (Batterie, Percussions) + Invités : Caroline Lavelle (Violoncelle), Justin Furstenfeld (Chant, Chœurs), Naomi Cabuli Turunen (Chant)

The Shadow Self :
Tarja Turunen (Chant, Claviers), Alex Scholpp (Guitare), Christian Kretschmar (Claviers), Doug Wimbish (Basse), Julian Barrett (Guitare, Basse), Kevin Chown (Basse), Max Lilja (Violoncelle), Peter Barrett (Basse) + Invités : Alissa White-Gluz (Chant), Bart Hendrickson (Claviers), Fernando Scarcella (Batterie), Guillermo De Medio (Claviers), Luis Conte (Batterie), Mervi Myllyoja (Violon), Mike Coolen (Batterie), Mike Terrana (Batterie), Nicolas Polo (Batterie), Toni Turunen (Chant), Torsten Stenzel (Claviers)

In The Raw :
Tarja Turunen (Chant), Alex Scholpp (Guitare), Christian Kretschmar (Claviers), Kevin Chown (Basse), Max Lilja (Violoncelle), Timm Schreiner (Batterie)+ Invités : Bjorn Strid (Chant), Cristina Scabbia (Chant), Tommy Karevik (Chant)


Artiste : Kenny Wayne Shepherd

Album : Trouble Is... 25

Date de Sortie : 02-12-2022

Ajouté le : 21-12-2022

Après le très bon live 'Straight To You: Live' de 2020, on avait retrouvé le bluesman 'Kenny Wayne Shepherd' en bonne compagnie avec 'Joanne Shaw Taylor' dans le live de cette dernière, 'Blues From The Heart Live', et l'Américain ressort un réenregistrement de son album 'Trouble Is' de 1997 pour fêter ses 25 ans de carrière, un peu en retard tout de même, puisque, à l'origine, c'était le premier album de 1995, 'Ledbetter Heights' qui devait être réenregistré mais, compte tenu de ce que vous savez, la sortie aurait été reporté de deux ans. Qu'à cela ne tienne, ce deuxième album contient du bon blues/rock et permet de nous replonger à la fin des années 90 et de se remettre entre les oreilles les 12 compositions de cet album avec un titre bonus en plus, la reprise de 'Ballad Of A Thin Man' de 'Bob Dylan', avec qui 'Kenny Wayne Shepherd' tournait au début de sa carrière, et qui était à l'époque en compétition pour 'Trouble Is...' avec 'Everything Is Broken' du même 'Bob Dylan' qui avait finalement été retenu. En plus des reprises de 'Bob Dylan', 'Trouble Is...' contenait 'I Don't Live Today' de 'Jimmy Hendrix' et 'Nothing To Do With Love', de 'Frankie Miller' et 'Jerry Lynn Williams' qui avait été interprété pour la première fois par 'Bonnie Tyler' dans son album 'Free Spirit' de 1995, tous les autres titres ayant été écrits ou co-écrits par 'Kenny Wayne Shepherd'. A l'écoute de cet album, on se dit que toutes ses compositions n'ont pas pris une ride et qu'elles sont toutes devenues intemporelles, la production actuelle amenant une dynamique toute particulière tout en gardant l'esprit blues de l'époque. A noter pour ceux qui voudraient se procurer le CD qu'il est également accompagné d'un DVD (ou Blu-ray) d'un concert enregistré au 'Strand Theatre' dans la ville natale de Shepherd à 'Shreveport'. Bref, pas la peine d'en rajouter, je vous laisse avec 'Kenny Wayne Shepherd' qui, 25 ans après, nous enchante toujours par son chant et par ses solos de guitare admirables...

Interprêtes

Kenny Wayne Shepherd (Chant, Guitare), Noah Hunt (Chant), Reese Wynans (Claviers), Kevin McCormick (Basse), Chris Layton (Batterie)


Artiste : Zuberoa Aznárez

Album : Keltiar Spells

Date de Sortie : 02-12-2022

Ajouté le : 22-12-2022

Entre deux albums de 'Diabulus In Musica', la chanteuse 'Zuberoa Aznárez' a également un projet en solo, bien éloigné de son groupe de métal symphonique, dans lequel elle mélange des influences de musique folk, Celtique, classique et de chansons populaires. Après 'Beyond The Threshold' en 2017 et 'Nowell' en 2020 qui était un ensemble de chansons de Noël, elle vient de sortir un nouvel opus, 'Keltiar Spells' dans lequel elle a composé quatre des treize titres, le reste étant des reprises de chansons ou instrumentaux celtiques, dans des ambiances paisibles sur lesquelles on est bercé par son doux chant ou par sa flûte aérienne. On retrouve des classiques comme les différentes jigs Irlandaises, 'Skye Boat Sog' ou encore 'Brian Boru's March' dans un registre épuré, le chant de Zuberoa amenant une sensation de plénitude tout au long de cet album. A noter que parmi les chansons originales, 'Stardust Soul' a fait l'objet d'une belle vidéo que l'on peut voir ci-dessus en cliquant sur le lien youtube. Bref, ce nouvel album de l'Espagnole 'Zuberoa Aznárez' montre encore tout son talent pour nous émouvoir dans un registre bien éloigné du métal symphonique de 'Diabulus In Musica' et 'Keltiar Spells' est un moment magique rempli de sérénité et de douceur à savourer calmement au casque pour se détendre d'une dure journée de travail...

Interprêtes

Zuberoa Aznárez (Chant, Flûte, Harpe Celtique, Guitare)


Artiste : Amberian Dawn

Album : Take a Chance – a Metal Tribute to ABBA

Date de Sortie : 02-12-2022

Ajouté le : 23-12-2022

En cette période qui précède les fêtes de Noël, on a envie d'écouter de la musique plus légère en accord avec cette période festive et les Finlandais d'Amberian Dawn' avec leur étiquette d'Abba Métal' (voir les chroniques de myprogmusic de leurs trois derniers albums ci-dessous) sont justement là pour nous offrir des reprise de leur formation fétiche à la sauce métal. Alors, si vous aimez un métal festif et que vous aimez les mélodies qui sont devenues intemporelles des Suédois d'Abba', vous serez certainement séduit par ce dernier album 'Take a Chance – a Metal Tribute to ABBA' des Finlandais. Défilent 11 compositions qui ont toutes fait des tubes à l'époque et la puissance des guitares amène un entrain tout particulier qui donne une envie irrésistible d'accompagner 'Päivi 'Capri' Virkkunen' dans son chant très proche du duo féminin Suédois. Les quatre premiers titres en sont la preuve et 'Amberian Dawn' s'approprient magnifiquement ces compositions très entraînantes sans les dénaturer. Et entre tous ces titres énergiques, ils ont judiceusement intercalé deux breaks avec des compositions plus modérées que sont 'The Days Before You Came' et 'Like An Angel Passing Through My Room'. A noter également qu'en plus de la vidéo de 'Super Trouper' ci-dessus, deux autres vidéos sont disponibles sur Youtube : il s'agit de 'Gimme! Gimme! Gimme!' et de 'SOS'. Bref, je vous laisse en compagnie de ce métal festif des Finlandais d'Amberian Dawn' qui donne un coup de boost et de jeunesse à toutes ces compositions intemporelles que l'on a toutes et tous à un moment de notre vie entendu et que l'on a gravé à tout jamais au fond de notre mémoire..

Chroniques de myprogmusic d'Amberian Dawn'
= 'Innuendo' - 2015
= 'Darkness of Eternity' - 2017
= 'Looking for You' - 2020

Interprêtes

Päivi 'Capri' Virkkunen (Chant), Tuomas Seppälä (Claviers), Emil 'Emppu' Pohjalainen (Guitare), Jukka Hoffren (Basse), Joonas Pykälä-aho (Batterie)


Artiste : Collage

Album : Over And Out

Date de Sortie : 30-11-2022

Ajouté le : 26-12-2022

Les Polonais de 'Collage' reviennent sur le devant de la scène du rock progressif avec un nouvel album, 'Over And Out', le dernier album 'Safe' datant déjà de 1995. Entre temps, 'Wojtek Szadkowski' s'en était allé créer 'Satellite' avec 4 albums à la clé et, en 2016, 'Collage' a repris de l'activité avec trois des membres de la formation qui avaient sorti le très bon 'Moonshine' en 1994 ('Krzysztof Palczewski' aux claviers, 'Piotr Mintay Witkowski' à la basse et 'Wojtek Szadkowski' à la batterie), le reste du groupe étant désormais constitué du chanteur 'Bartek Kossowicz' et du guitariste 'Michał Kirmuć'. Ce nouvel album inespéré des Polonais est bien ancré dans un progressif dense et inventif qui fusionne quelques décennies de ce style, allant des années 70 avec des réminiscences de formations comme 'Genesis' jusqu'à nos jours, les références les plus proches étant 'Marillion', 'IQ' ou encore 'Arena'.

L'album débute en beauté avec l'imposante chanson titre de près de 22 minutes qui est une saga progressive avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans ce genre de composition fleuve et chaque artiste amène sa pierre à l'édifice pour construire cette montagne dense et inventive qui a, tour à tour, des influences de 'Genesis' et de 'Marillion'. 'Bartosz Kossowicz' nous accompagne avec un chant très expressif qu'il module en fonction de l'intensité du moment et 'Krzysztof Palczewski' montre tout son talent au niveau instrumental, les claviers imposant leurs omniprésences en amenant une grandeur à ce titre, sans oublier la section rythmique composée de 'Piotr Mintay Witkowski' et 'Wojtek Szadkowski' qui surfe sur de multiples changements de tempo et d'intensité. Moins long mais tout autant progressif dans la construction, 'What About the Pain' poursuit dans ces contrastes sonores avec des lignes mélodiques toujours très accrocheuses, les alternances de parties chantées et de sections instrumentales étant bien dosées et les chœurs d'enfants dans la deuxième partie étant un pur régal. Avec 'One Empty Hand', le piano nous accompagne quelques instants avec un très beau duo piano/voix épuré puis le titre prend de l'ampleur avec un accompagnement de batterie remarquable amenant une force énorme aux sections énergiques. Suit 'A Moment, A Feeling' qui développe sur 13 minutes une nouvelle épopée progressive dans laquelle, après une introduction atmosphérique, 'Bartosz Kossowicz' fait passer une réelle émotion dans son chant et me fait penser à 'Alan Reed' avec 'Pallas' dans le magnifique album 'The Dreams Of Men' de 2006, puis, on chemine dans un magnifique labyrinthe sonore avec de multiples changements rythmiques, des sections instrumentales remarquables et un thème mélodique revenant à plusieurs endroits et amenant une force extraordinaire à l'ensemble. Et c'est avec 'Man in the Middle' qui voit la participation de 'Steve Rothery' que l'album se termine sur un lent tempo avec une première partie mélodique magnifique, le duo piano/voix entrecoupé des solos de guitare de Steve étant un vrai moment magique et le long final instrumental déclenchant à maintes reprises ce frisson si caractéristique d'intense bonheur d'écoute, et pour ma part, amenant les mêmes émotions que celui de 'Confortably Numb' des 'Floyds' avec cette sensation de force tranquille.

En résumé, ce nouvel album des Polonais de 'Collage' est un must de progressif qui est rempli d'une richesse et d'une densité extraordinaire et qui se dévoile, petit à petit, écoute après écoute, ce qui devrait certainement faire de 'Over And Out' un prétendant à une place de choix dans la discothèque idéale d'un bon nombre d'amatrices et d'amateurs de rock progressif...

Interprêtes

Bartosz Kossowicz (Chant), Michał Kirmuć (Guitare), Krzysztof Palczewski (Claviers), Piotr Mintay Witkowski (Basse), Wojtek Szadkowski (Batterie, Percussions) + Invité : Steve Rothery (Guitare)


Artiste : Freedom To Glide

Album : The Chronicle Of Stolen Souls

Date de Sortie : 29-11-2022

Ajouté le : 20-12-2022

Après la trilogie consacrée à la guerre qui comprenait 'Rain' de 2013, 'Fall' de 2016 et 'SEED' de 2019, 'Freedom To Glide', emmené par le duo Anglais 'Andy Nixon'/'Pete Riley' sort un nouvel album 'The Chronicle Of Stolen Souls' qui est en fait déjà connu des fans puisqu'il s'agit d'une partie des compositions présentées en durée limitée depuis 2014 chaque année à la période de Noël. Trois autres compositions sont présentes avec un prologue et un épilogue ainsi que le titre 'This Is How It Ends'. 'The Chronicle Of Stolen Souls' n'était pas prévu cette année mais l'actualité internationale dont notamment la guerre en Ukraine ont fait que les Anglais ont retardé la sortie de leur nouvel album et chaque titre est un hommage à un évènement s'étant passé un siècle avant, la première composition de 2014, 'Stolen Souls', faisant référence au premier jour de la Première Guerre mondiale et la dernière de 2019, 'Silent Land' couvrant les conséquences de cette guerre qui soi-disant devait être "la guerre qui mettrait fin à toutes les guerres".

Le prologue nous accueille dans un magnifique duo piano/voix qui est rejoint sur la fin par les instruments électriques et qui dégage une belle émotion, puis, sans transition, 'Stolen Souls' poursuit dans cette ambiance délicate et feutrée se rapprochant d'une atmosphère de piano bar, les lignes mélodiques mélancoliques me faisant penser à ce que peut dégager 'Sting' dans certaines de ses compositions, la ressemblance du chant 'Andy Nixon' avec celui de l'Anglais n'y étant pas étrangère. Avec 'Seize The Day', le tempo entraînant montre un visage plus léger tout en gardant cette gravité au niveau du thème et les sections instrumentales me font penser cette fois à 'RPWL'. 'The War Cannot Be Won' poursuit dans ce progressif calme et serein et j'ai de nouveau cette sensation de parallèle avec le style de 'Sting' dans la première partie, la deuxième moitié comportant une très belle section instrumentale, cette fois avec un solo de guitare 'Floydien' admirable. 'Peace Without Victory' nous emmène ensuite dans un titre semi-acoustique magnifique qui débute en nous berçant avec un duo guitare/voix qui nous fait monter bien au chaud sur un petit nuage douillet, puis à mi-parcours, le ton se veut plus enlevé avec un nouveau solo de guitare remarquable qui laisse la place à un très beau final symphonique plus apaisé, le piano ayant remplacé la guitare acoustique. Avec 'Silent Land', le curseur émotionnel monte d'un cran et nous offre une ballade mélancolique qui chemine lentement sur une très belle mélodie, la guitare électrique venant de nouveau nous bercer délicatement en milieu de titre et un léger crescendo mettant en avant une prestation vocale remarquable d'Andy Nixon'. Sur quelques notes feutrées de claviers, 'Left Side Of The Brain' continue de déployer une ambiance délicate, le piano flirtant avec des intonations jazzy, et c'est au tour de l'épilogue de conclure de très belle manière ces six beaux titres en reprenant le duo piano/voix du prologue qui se prolongent par un très beau solo de guitare et qui revient dans les deux dernière minutes à un final épuré avec des chœurs aériens accompagnés de quelques notes de piano, et l'album se termine par 'This Is How It Ends' dans ce même climat chargé d'une émotion toute particulière en nous laissant dans nos pensées dans lesquelles tournent toujours la même question : "comment l'être humain, après toutes ces expériences douloureuses peut-il recommencer à infliger autant de souffrances à ces semblables ?"

En résumé, comme vous l'aurez compris, ce dernier enregistrement des Anglais de 'Freedom To Glide' est chargé d'une émotion toute particulière que le duo 'Andy Nixon'/'Pete Riley' a mis en musique de façon remarquable et 'The Chronicle Of Stolen Souls' vient compléter de très belle manière la trilogie sur la première guerre mondiale et devrait se rajouter aux albums indispensables à avoir dans sa collection pour toutes les amatrices et tous les amateurs de musique progressive...

Interprêtes

Andy Nixon (Chant, Guitare, Basse, Claviers), Pete Riley (Piano, Claviers, Orgue)


Artiste : CEN-ProjekT

Album : BIG

Date de Sortie : 28-11-2022

Ajouté le : 18-12-2022

On n'arrête plus 'Chris Engels' dans ses sorties d'albums successifs car après 'The Lost One' en Mars 2022 et 'C4' en Juillet 2022, j'ai raté son album solo 'Wonderland' qu'il a sorti sous le nom de 'Chris Angels' (mais vous pouvez voir une chronique sur le site de 'Progcritique') et, c'est grâce à un mail de Chris que je me retrouve à vous chroniquer ce troisième album de 2022 qui se nomme tout simplement 'BIG'. Chaque composition, comme pour le dernier opus, est basée sur un poème et 'Chris Engels' assure toujours l'ensemble des instruments et le chant, 'Worlfgang Kropf' venant l'épauler à la basse.

On retrouve ce progressif atmosphérique que l'on connaissait déjà sur les précédents opus avec certainement des compositions encore plus calmes, ce que montre d'entrée 'The Idea' qui, après une introduction 'Floydienne' aérienne, déroule un mid-tempo sur une mélodie soutenue par un son puissant et lourd qui peut rappeler les Allemands de 'RPWL' et qui possède une belle section instrumentale dans la deuxième partie du titre avec successivement un solo de claviers et de guitare. Encore plus tranquille, 'Pre-Existence' poursuit dans une ambiance nonchalante sur laquelle on s'abandonne complètement, le chant rempli de sérénité de 'Chris Engels' rajoutant encore à ce sentiment de plénitude. Les titres suivants continuent dans le même style avec tout d'abord, le lent tempo de 'Rain Music', puis avec celui d'Enesis' qui comporte un beau break instrumental dans la deuxième partie du titre et avec mon coup de cœur de l'album, 'Making a Man', qui nous embarque, accompagné d'un piano, dans un bijou mélodique rempli d'une belle émotion, le chant haut perché étant tout à fait divin. Le reste de l'album fait défiler 'Vision of Him' qui est dans la continuité atmosphérique du début mais qui intègre une section instrumentale à la 'One Of These Days' des 'Floyds' en deuxième partie amenant une belle variété à ce titre, puis, 'Make Believe' nous emmène dans du progressif paisible avec une construction en multi-tiroirs mettant en avant de multiples alternances d'intensités et des sections instrumentales inventives, l'album se terminant par 'Master' qui montre également un côté tranquille dans la première moitié et qui accélère le rythme dans la deuxième comme si 'Chris Engels' voulait nous faire revenir petit à petit à la dure réalité de notre monde sans cesse en mouvement pour encore mieux se rappeler de ces moments reposants qu'il nous a fait vivre.

En résumé, 'Chris Engels' nous offre encore un très bel album de rock atmosphérique qui nous emmène dans un beau voyage faisant défiler lentement des paysages reposants et relaxants et qui est propice à une écoute dans un endroit calme pour récupérer d'une journée exténuante...

Interprêtes

Chris Engels (Chant, Tous les instruments), Wolfgang Kropf (Basse)


Artiste : Lee Aaron

Album : Elevate

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 12-12-2022

Depuis son retour en 2016, 'Lee Aaron' multiplie les albums et 2021 avait vu la sortie du très bon 'Radio On!' et de 'Almost Christmas' qui contenait des chansons de Noël à la sauce rock. Un an plus tard, c'est au tour d'Elevate' de voir le jour et, avec toujours le même line up, elle nous a concocté de nouvelles compositions qui fleurent bon un rock direct et efficace qui ont été enregistrées en condition de live, ce qui rajoute à cette spontanéité et cette authenticité qui fait du bien dans cette période hivernale morose. Et d'entrée, avec le rythmé 'Rock Bottom Revolution' (voir la vidéo ci-dessus), si votre tête n'a pas envie de battre la mesure sur le tempo imprimé par une ligne de basse addictive, c'est que vous n'êtes pas fait pour ce genre de musique. Pour les autres, vous serez certainement conquis par ce qui suit avec le mid-tempo 'Trouble Maker' (voir la vidéo ici), le popisant 'The Devil U Know' avec son refrain mémorable, puis 'Freak Show' poursuit dans cette voie avec une rythmique marquée qui est suivie par l'entraînant 'Heaven's Where We Are' qui donne une envie folle d'accompagner Lee dans le refrain. La deuxième partie de l'album poursuit avec de nouvelles compositions mélodiques que l'on s'approprie dès la première écoute, la belle ballade 'Red Dress' venant s'intercaler pour un moment de récupération bien mérité entre un énergique 'Highway Romeo' et le lourd tempo super efficace du blues/rock 'Spitfire Woman' et l'album se termine de très belle manière par la chanson titre qui met encore en avant le chant puissant de 'Lee Aaron' qui nous transport une dernière fois avec un remarquable crescendo et une nouvelle rythmique qui vous fait headbanguer tout au long du titre.

En résumé, c'est encore un album remarquable que nous offre 'Lee Aaron' qui continue, sortie après sortie, de nous gâter avec son rock direct et efficace qui donne une pêche d'enfer et qui arrive à point nommé pendant cette période d'avant Noël pour nous donner un petit coup de boost...

Interprêtes

Lee Aaron (Chant), Sean Kelly (Guitare), Dave Reimer (Basse), John Cody (Batterie)


Artiste : Gandalf's Fist

Album : Widdershins

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 08-12-2022

Après leur admirable dernier enregistrement studio 'The Clockwork Prologue' de 2019, les Anglais de 'Gandalf's Fist' sortent en cette fin 2022 un nouvel album, 'Widdershins' qui est encore une œuvre riche et dense puisqu'elle frise les 75 minutes. Cette fois, ils nous offrent un album concept sur, comme le nom de l'album le suggère (littéralement sens anti-horaire), toutes celles et ceux qui vont à contre-courant ce qui était une marque de mauvais sort dans les superstitions ancestrales. Musicalement, on retrouve ce joyeux melting-pot de styles tout droit venu des années 70 et cet album est peut être encore plus large dans les différentes influences que les précédents car dans chaque composition, ici et là, j'ai eu l'impression de me retrouver quelques décennies en arrière à l'époque des premières formations de hard rock, de rock progressif et même de folk qui sont devenues légendaires au fil du temps.

Ce sont huit titres qui émaillent ce nouvel opus et, malgré des durées relativement longues, l'ensemble est très digeste grâce à une grande diversité entre chaque composition et une variété à l'intérieure même de chacune d'elle. 'Sacrement' nous accueille dans une ambiance épurée avec quelques notes de guitare acoustique et de piano mais prend assez rapidement de l'ampleur avec des claviers vintage que n'aurait pas renié 'John Lord' et déverse un titre énergique mélangeant des influences de 'Deep Purple' et d'Uriah Heep' mais ajoute en deuxième partie une section progressive avec de magnifiques arrangements vocaux. Suit le long développement de la chanson titre qui est une saga progressive en plusieurs tiroirs que l'on tire les uns après les autres et qui met en avant de remarquables sections instrumentales, tantôt énergiques et tantôt plus calmes, l'ensemble gardant des lignes mélodiques accrocheuses tout au long du titre. Plus sombre, 'The Haruspex' délivre une rythmique pesante soutenue par des chœurs ténébreux et le chant très expressif de 'Keri Farish', entrecoupé par une joute instrumentale à l'ambiance contemporaine, ajoute à ce sentiment de gravité. Avec 'Dreamcatcher' (voir la vidéo ci-dessus), le ton se veut plus posé et 'Keri Farish' nous ensorcelle avec son délicieux chant qu'elle module parfaitement en fonction de l'intensité du moment, la mélodie étant tout simplement divine, puis, 'Wisp' amène un côté folk avec une flûte à la 'Troy Donockley' et présente une première partie sereine qui accélère le tempo en fin de titre pour nous emmener dans une danse sur une mélodie celtique que n'aurait pas renié les Français de 'Tri Yann'. Avec 'Man of Signs', l'atmosphère se veut plus mystérieuse et énigmatique et déroule une première partie au lent tempo dans une atmosphère symphonique pouvant rappeler certaines lignes mélodiques de 'Renaissance', puis, à la manière de 'Jethro Tull', le titre se poursuit dans une ambiance plus enlevée pour retomber sur la fin comme il avait commencé. Suit le titre le plus court de l'album, 'Witchmonger' qui, dans une ambiance champêtre, délivre une nouvelle mélodie attachante et précède 'Cave', une épopée de près de 20 minutes qui vous emmène dans un labyrinthe sonore intense avec de multiples évocations du début du progressif, 'Keri Farish' montrant tout son talent en adaptant sa voix à chaque changement d'ambiance et les multiples arrangements fusionnant les instruments de l'orchestre et les instruments électriques étant tout à fait remarquables en amenant une richesse considérable à l'ensemble.

En résumé, les Anglais de 'Gandalf's Fist' sortent certainement un des albums qui marquera le plus l'année 2022 en progressif et qui perpétue admirablement un progressif hérité des années 70/80, ce qui fait que 'Widdershins' devrait rejoindre toute discothèque idéale de toute amatrice et de tout amateur de rock progressif...

Interprêtes

Dean Marsh (Guitare, Basse, Claviers, Chant, Chœurs, Mandoline, Bouzouki, Flûte), Keri Farish (Chant, Chœurs), Luke Severn (Voix), Stefan Hepe (Batterie, Percussions), Ben Bell (Claviers, Piano, Voix, Basse, Guitare) + Invités : Tim "Ripper" Owens (Voix), Dave Oberlé (Voix, Bodhrán), Pavle Popov (Contrebasse), Faliq Auri (Cornemuse, Flûte), Tom McCluskey (Violoncelle), Jess Townsend (Violon, Alto), Brandon Wilkins (Flûte, Hautbois, Clarinette, Basson), Daniel Pearce (Chant), Alicia, Rafferty (Chant), Eira Marsh (Chant)


Artiste : Molllust

Album : Mother Universe

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 10-12-2022

'Molllust' est une formation Allemande assez particulière puisqu'ils fusionnent deux styles de musique assez éloignés : le métal et la musique classique. Pour vous donner quelques références qui pourraient s'en rapprocher, 'Therion' est sans doute une des formation les plus proches avec l'opéra métal 'Beloved Antichrist' composé par 'Christofer Johnsson' mais on peut également citer leurs compatriotes de 'Coronatus' pour l'utilisation du chant lyrique, mais également 'Haggard' et, bien entendu, dans une moindre mesure, l'incontournable 'Tarja' qui vient de sortir un "Best of" de sa carrière métal en solo. Mais revenons à nos moutons, après 'In Deep Waters' datant de 2015, 'Molllust' a sorti fin Novembre 2022 un nouvel enregistrement studio ou chaque composition est consacrée à un des objets célestes le constituant.

C'est un album dense qui vous attend avec près de 75 minutes d'écoute et, après la courte introduction instrumentale épique 'Cosmic Overture' qui présente déjà ce mélange étonnant entre les instruments classiques et électriques, sa majesté le Soleil déroule un premier titre nous ramenant à une mélodie de musique classique et c'est dans ce style que les Allemands se rapprochent de 'Coronatus'. La suite est à l'image de ce début et les ambiances déployées alternent puissance et sérénité, le chant lyrique emmené par le duo formé de la soprano 'Janika Groß' et du chanteur 'Frank Schumacher' étant toujours très expressif et totalement dans leur rôle de personnage d'opéra. On parcourt différents paysages musicaux en passant d'un 'Saturn – Human Clockwork' (voir la vidéo ci-dessus) puissant et épique à la sérénité de 'Venus – Poems of Love' (voir la vidéo ici) qui développe des lignes mélodiques mémorables, puis, les autres astres défilent les uns après les autres avec des ambiances assez différentes comme l'évocation de la terre avec 'Earth – Beauty of Diversity' qui alterne énergie et tranquillité à l'intérieur même du titre qui image bien la diversité de notre planète. Dans un style plus extrême, on retrouve 'Mars - The Game Is Over' (voir la vidéo ici) avec ses chœurs imposants et son tempo quasi militaire oppressant, puis 'Mercury – The Desert Inside' montre un visage plus pesant sous la forme d'une lente procession, les arrangements vocaux étant sublimes et 'Moon - Ostracised Companions' nous invite à une promenade au clair de lune. La suite de l'album fait défiler un puissant 'Jupiter - When Divine Winds Rage' qui image bien la force de cette planète gigantesque, puis, 'Uranus - The Butterfly and the Spider' est beaucoup plus entraînant et offre des lignes mélodiques accrocheuses qui en font une composition très accessible. Suit 'Neptune - Wrath of the Sea' qui est beaucoup plus contrasté et qui présente des variations d'intensités et de rythmiques tout au long du titre, amenant ce sentiment d'intégrer tous les mouvements de la musique classique et 'Pluto - The Raven's Lullaby' (voir la vidéo ici) termine l'album dans une ambiance d'opéra classique avec un belle cohabitation entre les chants lyriques, les instruments de l'orchestre et les instruments électriques.

En résumé, même si 'Mother Universe' risque d'être réservé à un public averti qui aime les formations que j'ai cité dans l'introduction de cette chronique, les Allemands de 'Molllust' sortent une très bel opéra métal et 'Mother Universe' est un voyage musical intense et diversifié alliant merveilleusement bien deux styles que l'on n'a pas l'habitude d'entendre ensemble, le métal et la musique classique...

Interprêtes

Janika Groß (Chant, Chœurs, Piano), Frank Schumacher (Guitare, Chant, Basse), Lisa Hellmich (Violon), Manuel Toc (Violon), Julian Jönck (Guitare), Simon Johanning (Basse), Andrea Zannin (Batterie) + invités : Anne Eberlein (Viole), Alejandro Barria (Violoncelle), Imki Niemeier (Basse), Carmen Alcantara Fernandez (Harpe), Cosima Heinz (Chœurs), Süntje Kozlowski (Chœurs), Eva Morlang (Chœurs), Amelie Rex (Chœurs)


Artiste : Black Paisley

Album : Human Nature

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 11-12-2022

Je vous avais présenté les Suédois de 'Black Paisley' avec leur premier album 'Late Bloomer' de 2017, puis deux autres opus ont suivi, avec, tout d'abord, 'Perennials' en 2018 et 'Rambler' en 2020. 'Human Nature' est donc leur quatrième enregistrement studio, et au risque de me répéter, la Suède continue de nous offrir du rock mélodique nous ramenant au meilleur des années 80 et, parmi tous ses formations issues de ce pays, 'Black Paisley' se trouve sans conteste dans le peloton de tête puisque les streamings d'un bon nombre de leurs titres se comptent en centaine de milliers d'écoutes sur spotify et 'Human Nature' devrait encore en rajouter plusieurs autres centaines de milliers. Pas de surprise, les Suédois ont encore mis tout en œuvre pour passer un merveilleux moment d'écoute et ceci, dès le premier titre éponyme de l'album qui nous offre un premier refrain addictif qui vient se greffer directement dans la tête. La suite se poursuit dans cette voie mélodique avec des mélodies directes et accessibles à la première écoute et c'est bien difficile d'en extraire que quelques-uns car ils mériteraient tous d'être cités. Néanmoins, pour vous donner envie d'écouter cet album, voici le lien vers les deux vidéos qui ont fait l'objet d'un single, 'Mojo' et 'Set Me On Fire'. Pas la peine d'en rajouter, je vous laisse en bonne compagnie avec ce dernier album 'Human Nature' des Suédois de 'Black Paisley' qui, si vous êtes fan de bon rock mélodique nous faisant remonter quelques décennies en arrière, devrait vous faire passer un formidable moment d'écoute et certainement devenir assez rapidement addictif...

Interprêtes

Stefan Blomqvist (Chant, Guitare), Franco Santunione (Guitare), Jan Emanuelsson (Basse), Robert Karaszi (Batterie, Percussions) + Invités : Martin Karlegård (Chœurs), Andreas Karlegård (Chœurs)


Artiste : Blackrain

Album : Untamed

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 13-12-2022

Un petit tour en France avec le hard rock direct et efficace de 'Blackrain' qui viennent de sortir leur 7ème album, 'Untamed', après les très bons 'Released' en 2016 et 'Dying Breed' en 2019. Tout ce que j'avais écrit dans mes chroniques précédentes se concrétisent encore avec ce nouveau bébé des Français : du gros son, une énergie débordante et des mélodies qui accrochent à la première écoute. D'entrée, avec le titre éponyme de l'album (voir la vidéo ci-dessus), on se prend une bonne dose d'adrénaline avec un premier refrain hurlé et des guitares saturées aux riffs incisifs, le solo de guitare énorme venant en remettre une couche. L'album est lancé et 'Kiss The Sky', qui suit, nous déverse un nouveau brulot hard rock bien musclé, puis, 'Dawn Of Hell' lève légèrement le pied avec un refrain mémorable qui vient vous titiller les neurones. On poursuit dans le même style avec 'All The Darkness' qui délivre une nouvelle mélodie mémorable, puis, le bijou mélodique 'Demon' (voir la vidéo ici) flirte avec du hard plus mesuré et 'Summer Jesus' (voir la vidéo ici) nous ramène à l'énergie brute et lourde d'un hard rock direct et efficace avec des chœurs radieux. La deuxième partie de l'album est à l'image de la première et délivre de nouveaux titres percutants comme 'Set the World in Fire', 'Blade Of Love' ou encore 'Raise of Glass' et, on ne passera pas à côté non plus des refrains addictifs de 'Neon Drift' (voir la vidéo ici) et du mid-tempo 'The End' qui montre un visage plus modéré. Bref, pas la peine d'en rajouter, les Français de 'Blackrain' continue de nous délivrer du bon hard rock débordant d'une énergie communicatrice avec des mélodies accrocheuses, tout cela étant interprété de mains de maitres et, cerise sur le gâteau, bénéficiant d'une production mettant en avant une dynamique exceptionnelle dont a besoin ce genre de musique...

Interprêtes

Swan (Chant, Guitare), Max2 (Guitare), Matthew H (Basse), Franck F. (Batterie)


Artiste : StreetLore

Album : StreetLore

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 14-12-2022

J'avais encensé le dernier 'Black Paisley' il y a quelques jours et c'est encore un nouveau projet de rock mélodique nous venant d'Italie, 'StreetLore', dont le premier album éponyme est sorti le même jour que celui des Suédois et qui en a les mêmes atouts. Initié par le claviériste 'Lorenzo Nava' qui, avec l'aide du producteur 'Pierpaolo Monti', a réussi à rassembler une belle brochette d'artistes et notamment un nombre impressionnant de chanteurs (voir la liste ci-dessous), le résultat est au niveau de ce line up de rêve : une suite ininterrompue de hits avec des mélodies qui restent gravées dans la mémoire comme si l'on avait entre les oreilles un best of de rock mélodique des années 80. Et pour ne pas faire du titre à titre, si vous accrochez immédiatement aux lignes mélodiques du premier titre 'Brothers' (voir la vidéo ci-dessus), avec la belle prestation vocale de 'Davide' Barbieri' ('Wheels Of Fire'), vous devriez sans aucun doute vous régaler avec l'ensemble de l'album qui montre tout le talent de compositeur de 'Lorenzo Nava'. Et, comme tout Italien qui se respecte, les ambiances plus modérées ne sont pas oubliées avec la très belle ballade 'Aeglos', la fin de l'album nous offrant un triplé magique avec les mid-tempos 'Shelter from the Rain' et 'Weaker Than Before' et le titre final 'Shadows and Lies' avec son refrain entêtant. Bref, 'StreetLore' est encore un nouveau projet de rock mélodique tout à fait remarquable qui vient concurrencer les meilleures formations de ce style et on espère que 'Lorenzo Nava' continuera dans le futur à nous offrir des compositions de qualité à l'image des 10 bijoux mélodiques de ce premier album...

Interprêtes

Lorenzo Nava (Claviers), Matteo Serra (Guitare), Angelo Sasso (Basse), Luca Ferraresi (Batterie) + Invités : Davide "Dave Rox" Barbieri (Chant, Choeurs), Satin (Chant), Terry Brock (Chant), Davide Gilardino (Chant), Jesús Espín (Chant), Stefano Lionetti (Chant), Marcello Spera (Chant, Choeurs), Eric Concas (Chant), Josh Zighetti (Chant), Mario Percudani (Chant), Sue Willetts (Chant), Dion Bayman (Chant), Alessandro Broggi (Claviers), Tim Manford (Guitare), Luca Carlomagno (Guitare), Roberto Barazzotto (Basse), Andrew Trabelsi (Claviers)


Artiste : HK, Awa Ly

Album : Un autre rendez-vous

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 15-12-2022

Dans votre parcours musical, vous tombez de temps en temps sur une pépite qui n'est pas forcément dans le style de musique que vous avez l'habitude d'écouter mais qui vous attire par quelque chose de plus fort encore que le simple plaisir d'écoute. 'Un Autre rendez-vous' fait partie de ces moments intenses qui font du bien à l'âme et qui vous embarquent dans un merveilleux voyage poétique et rempli d'émotion avec des messages forts qui redonnent ces lettres de noblesse au mot Humanité que certains hommes abiment trop souvent. Ce projet est né de la rencontre du chanteur 'HK', merveilleux troubadour de la chanson Française et de la chanteuse d'origine Sénégalaise 'Awa Ly' dont le dernier album 'Safe And Sound' date de 2020. Vous avez aimé le hit rassembleur et universel 'Danser encore' de 2021 qui était une merveilleuse façon de répondre à ces privations de liberté imposées par le gouvernement, alors, vous aimerez certainement cet album qui ravive le très beau poème 'Etranges étrangers' de 'Jacques Prévert', repris pour l'occasion, et qui nous offre encore bien plus avec de magnifiques compositions remplies d'une humanité débordante : par exemple, 'Etrange étrangère' est une sorte de miroir du poème de Prévert et le titre éponyme de l'album nous montre le chemin pour inventer un autre monde plus fraternel. Musicalement, on se retrouve dans la grande tradition de la chanson populaire Française avec l'accordéon et le violon qui nous accompagnent, tantôt mélancolique et tantôt joyeux, les titres s'enchainant les uns derrière les autres en nous transmettant un émotion intense et déclenchant à maintes reprises ce petit frisson caractéristique d'intense bonheur d'écoute, l'album se terminant par un 'Welcome' rempli d'optimisme et nous montrant le chemin pour un nouveau monde d'échanges et de partage.

En résumé, ce merveilleux album de ce duo attachant est une petite bulle de plaisir intense qui vous éclate à la figure et qui vous fait passer un moment magique. Et pour terminer, je dirais qu'Un autre rendez-vous' est la plus belle réponse que 'HK' et 'Awa Ly' peuvent nous faire pour démontrer que la musique est définitivement quelque chose d'essentiel, n'en déplaise à certains qui avaient classé les artistes en "non essentiel" en 2021...

Interprêtes

HK (Chant), Awa Ly (Chant), Jacotte Recolin (Violon), Meddhy Ziouche (Accordéon, Claviers), Manuel Paris (Guitare), Eric Janson (Basse), Sébastien Wacheux (Batterie)


Artiste : Walk In Darkness

Album : Leaves Rolling in Time

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 16-12-2022

Avec 'Leaves Rolling in Time', les Italiens de 'Walk In Darkness' en sont déjà leur quatrième albums en 5 ans, après 'In the Shadows of Things' en 2017, 'Welcome to the New World' en 2018 et 'On the Road to Babylon' en 2020. On retrouve ce mélange de métal symphonique et gothique et ce dernier opus est dans la continuité des précédents et les Italiens continuent de nous offrir des ambiances modérées et assez sombres dans des compositions privilégiant de lents tempos avec des lignes mélodiques harmonieuses.

Au menu de cet opus, ce sont 9 titres pour une 47 minutes d'écoute qui s'offrent à nous, la dernière composition étant une reprise alternative de 'No Oxygen in the West' chantée par 'Shaman'. 'Ships to Atlantis' nous accueille avec de magnifiques arrangements vocaux et déroule une première mélodie accrocheuse, 'Nicoletta Rosellini' alternant de très belle manière, chant clair et lyrique. Suit la chanson titre qui débute avec une guitare acoustique et de calmes vocalises, et qui prend rapidement de l'ampleur avec l'arrivée des instruments électriques et de growls, cette opposition saisissante et très originale se poursuivant sur l'ensemble de la composition et le refrain mémorable amenant une sensation de puissance impressionnante. Toujours sur un lent tempo, 'Bent by Storms and Dreams' offre un crescendo introduit par un doux duo piano/voix qui monte en puissance rapidement et qui continue dans la deuxième partie par un nouveau crescendo après une rupture d'intensité en milieu de titre montrant tout le talent vocal de 'Nicoletta Rosellini' qui adapte parfaitement son chant à l'intensité du moment. La suite continue de nous délivrer des mélodies accrocheuses sur de lente tempos alternant différentes intensités et on ne pourra pas passer à côté du contrasté 'Get Away' avec son refrain mémorable, les quatre derniers titres 'Walk Close to Me', 'No Oxygen in the West', 'The Last Glow of Day' et 'Elizabeth' n'ayant rien à envier à la première moitié de l'album.

En résumé, dans la continuité des albums précédents, 'Leaves Rolling in Time' poursuit l'aventure des Italiens de 'Walk In Darkness' avec de nouvelles compositions accrocheuses fusionnant métal symphonique et gothique et si vous aimez un métal dégageant des ambiances sombres et mélancolique sur de belles lignes mélodiques, vous devriez sans aucun doute adhérer à ce dernier album des Italiens...

Interprêtes

Nicoletta Rosellini (Chant), Shaman (Guitare), Monk Key (Basse), Organus (Claviers), Arcanus (Batterie)


Artiste : Bad Sister

Album : Where Will You Go

Date de Sortie : 25-11-2022

Ajouté le : 17-12-2022

'Bad Sister' n'est pas un nouveau projet car cette formation a déjà eu une période d'activité à la fin des années 80 avec deux albums à la clé, 'Heartbreaker' en 1989 (l'album peut être écouté sur youtube ici) et 'Out Of The Business' en 1991, puis, après un long break, ils sont revenus à la fin des années 2000 avec un troisième album 'Because Rust Never Sleeps' et plus rien pendant plus d'une dizaine d'années jusqu'à ce dernier opus sorti fin Novembre, 'Where Will You Go'. Pour toutes les amatrices et tous les amateurs d'un hard rock mélodique nous faisant remonter aux années 80, vous êtes au bon endroit car c'est exactement ce que nous offrent les Allemands avec leur dernier bébé. Désormais emmenés par la chanteuse 'Andrea Löhndorf' qui a une voix puissante se prêtant très bien à ce style, on embarque pour 13 compositions accrocheuses dès la première écoute et d'entrée, avec 'Lose Or Win' (voir la vidéo ci-dessus), on est accueilli par une titre énergique nous ramenant quelques décennies en arrière à la manière d'une 'Pat Benatar' ou d'une 'Joan Jett' avec des guitares au riffs musclés. Et dans le même style, on poursuit avec de nouveaux hits mélodiques que sont 'Feels Like Love', 'Don't Need Me', 'Confess You Love Me', 'Fair Enough' (voir la vidéo ici). Dans des rythmiques plus modérées amenant un belle diversité à l'ensemble, on peut également citer le mid-tempo 'Bright Lights' amenant un côté funky, le lourd et rythmé 'You're Gone', 'Couldn't Do Right' (voir la vidéo ici) et son refrain mémorable, le rock classique mais super efficace 'She Doesn't Love You' ou encore les deux derniers titres 'Some Hallelujahs' se rapprochant du style de 'Bonnie Tyler' et l'entraînant 'Got Caught' qui parachève de belle manière l'ensemble. Et quand les lumières se font plus tamisées, les Allemands nous délivrent deux bijoux mélodiques avec les ballades 'Could It Be Love' et Moon Woman'.

En résumé, les Allemands de 'Bad Sister' reviennent sur le devant de la scène de hard rock mélodique avec une nouvelle chanteuse de talent et nous offre un très bel album aux compositions accrocheuses et diversifiées qui devraient plaire à tout un public aimant un hard rock classique nous faisant remonter aux années 80...

Interprêtes

Andrea Löhndorf (Chant), Sven Lange (Guitare), Andreas Läu (Claviers), Jörn Saul (Basse), Kai-Ove Kessler (Batterie)


Artiste : Threshold

Album : Dividing Lines

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 02-12-2022

'Legends of the Shires' avait été mon album favori de 2017 et j'attendais avec impatience le nouveau 'Threshold' qui est sorti le 18 Novembre à la plus grande satisfaction des fans des Britanniques qui continuent tranquillement leur chemin, ce dernier bébé étant le 12ème de leur discographie entamée il y a maintenant près de 30 ans avec 'Wounded Land'. Et, pour ma part, un album de 'Threshold', c'est comme un grand cru qui se bonifie au fil des écoutes et 'Dividing Lines' en est encore la preuve avec des compositions qui accrochent mélodiquement dès la première écoute mais qui cachent une multitude de parties amenant finalement une richesse et une densité extraordinaire et surtout une intensité émotionnelle toujours incomparable. Certainement plus heavy que le précédent, les ambiances collent au thème de cet opus qui est un regard assez noir sur tous les maux de notre société actuelle pour nous délivrer le message de ne pas se laisser influencer par tout ce qu'il se passe autour de nous mais de se faire confiance et de rester fidèle à des valeurs de tolérance et de partage.

Au menu de 'Dividing Lines', dix titres, dont deux longs développements, pour plus d'une heure d'écoute et on est accueilli par 'Haunted' (voir la vidéo ci-dessus) qui est du pur "Made in Threshold" avec cette énergie communicative et ces passages plus modérés montrant ce subtil mélange entre du métal incisif et du rock progressif calme avec de magnifiques solos de guitare de 'Karl Groom'. Suit 'Hall Of Echoes' qui alterne avec une rythmique plus tranquille et qui bénéficie encore de lignes mélodiques accrocheuses, les riffs de guitare amenant toujours ce sentiment de vivacité et d'entrain et, dans ce titre, 'Richard West' nous offre un merveilleux solo de claviers. Et on poursuit avec 'Let It Burn' qui contient tous les ingrédients d'un métal progressif inventif et recherché avec, notamment, de remarquables changements rythmiques que 'Johanne James' et 'Steve Anderson' maitrisent à la perfection, puis, 'Silenced' (voir la vidéo ici), qui était le premier single à sortir, est un bijou mélodique avec son refrain addictif qui vient se greffer immédiatement dans la tête et qui, malgré sa courte durée, propose une belle coupure instrumentale en deuxième partie de titre. On arrive au premier long développement 'The Domino Effect' qui nous embarque pour 11 minutes de pur bonheur avec ces petits plus qui en font un titre qui restera gravé à jamais dans votre mémoire : des lignes mélodiques addictives, une construction remarquable alternant tensions et détentes, une interprétation vocale de 'Glynn Morgan' remplie d'une belle émotion et des sections instrumentales inventives avec le petit solo de 'Karl Groom' qui vous file la chair de poule, 'Richard West' en rajoutant un pas mal non plus en fin de titre. La deuxième partie de l'album reflète la première avec quatre compositions entre 4 et 5 minutes et on débute ce quatuor avec 'Complex' (voir la vidéo ici) qui est dans le même style que 'Haunted' et qui développe une ambiance percutante comme les Anglais savent si bien faire avec ces alternances de tempos qui amènent toute l'originalité de 'Threshold'. Suit 'King of Nothing' (voir la vidéo ici) qui débute calmement et qui durcit assez rapidement le ton pour nous offrir un refrain mémorable que l'on a envie de reprendre en chœurs en accompagnant 'Glynn Morgan' qui nous fait une nouvelle prestation vocale admirable, puis, avec, 'Lost Along the Way', l'ambiance se veut plus modérée avec une nouvelle mélodie accrocheuse qui amène une certaine nostalgie nous ramenant aux meilleur du rock des années 80, me rappelant à certains endroits les ambiances de 'Genesis' et plus particulièrement 'Turn It On again'. Après 'Run' qui, après tous ces titres merveilleux, m'accroche moins mélodiquement, l'album se termine par 'Defence Condition', le deuxième long développement, qui nous réembarque pour un titre en plusieurs tiroirs que l'on tire avec bonheur les uns après les autres, et qui bénéficie de magnifiques lignes mélodiques, 'Glynn Morgan' participant activement à ce sentiment de forte intensité émotionnelle dans son chant qui, personnellement, m'a ému aux larmes.

En résumé, les Anglais de 'Threshold' signent encore un album extraordinaire, chaque membre du groupe continuant à amener chacun leur pierre à l'édifice ce qui fait que 'Dividing Lines' vient juste après, 'Legends of the Shires', rajouter un nouveau joyau à leur production déjà conséquente et enrichir la discothèque idéale de toute amatrice et de tout amateur de métal progressif...

Interprêtes

Glynn Morgan (Chant), Karl Groom (Guitare), Richard West (Claviers), Steve Anderson (Basse), Johanne James (Batterie)


Artiste : Antimatter

Album : A Profusion of Thought

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 03-12-2022

'Antimatter' est une formation de rock atmosphérique moins connue qu'Anathema' et qui est emmenée depuis 1997 par le multi-instrumentaliste et chanteur 'Mick Moss'. 'A Profusion of Thought' est leur huitième album, le dernier 'Black Market Enlightenment' datant de 2018. Ce dernier bébé du Britannique, avec sa magnifique pochette, est un ensemble de compositions qui n'avaient pas eu leur place sur les précédents albums, et on a donc une sorte de vitrine d'une vingtaine d'années à travers 10 titres écrits par 'Mick Moss'.

On embarque donc pour un voyage atmosphérique d'un peu moins d'une heure en commençant par 'No Contact' qui plante le décor et qui déploie une ambiance éthérée dans laquelle on retrouve le chant fragile et sensible de 'Mick Moss' transmettant une émotion profonde sur laquelle on s'abandonne complètement et qui prend de l'ampleur en deuxième partie de titre. Le ton est donné et ce qui suit continue dans cette voie avec un 'Paranoid Carbon' poignant ou avec 'Heathen', plus intense, sur une ligne de basse hypnotique, le solo de saxophone en deuxième partie de titre étant magnifique, ou avec 'Templates', qui sur des sonorités électroniques, déroule une mélodie répétitive remplie d'une mélancolie ténébreuse qui explose dans la deuxième partie du titre. Suit 'Fold (voir la vidéo ci-dessus) qui montre un visage plus lumineux avec une nouvelle prestation vocale très émouvante de 'Mick Moss' et un beau passage à la guitare acoustique, ambiance que l'on retrouve également sur le titre suivant 'Redshift'. On ne passera pas non plus à côté de 'Fools Gold' qui poursuit dans cette ambiance insouciante en déroulant une mélodie accrocheuse, puis, la fin de l'album fait défiler 'Entheogen' avec des sonorités pouvant rappeler certains titres de 'U2' dans un style plus sombre, puis, 'Breaking The Machine' revient à un semi-acoustique plein de sensibilité, et 'Kick the Dog' termine l'album avec un titre plus léger qui alterne passages calmes et d'autres plus enlevés, 'Mick Moss' nous faisant une dernière démonstration vocale admirable.

En résumé, 'Mick Moss' continue à nous offrir un rock atmosphérique varié alternant des ambiances sombres et d'autres plus légères et 'A Profusion of Thought' vient se rajouter en bonne place dans la discographie de l'Anglais et devrait plaire à tous ses fans mais également à tout un public aimant un rock atmosphérique rempli de sensibilité et d'émotion, en partie amenées par des prestations vocales d'une force incroyable...

Interprêtes

Mick Moss (Chant, Guitare, Basse, Claviers), Liam Edwards (Batterie), Irish C (Chant)


Artiste : Avandra

Album : Prodigal

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 06-12-2022

J'avais découvert 'Avandra' avec leur 2ème album 'Descender' en 2019 et, un peu plus d'un an plus tard, sortait 'Skylighting'. La fréquence d'un enregistrement tous les ans se poursuit pour les portoricains qui nous offrent un nouvel album studio 'Prodigal'. Au menu de cet opus traitant du fléau de la guerre, ce sont 10 compositions entre 4 et 8 minutes qui nous sont proposées pour un peu plus d'une heure d'écoute.

Tout d'abord, on retrouve un métal progressif recherché et inventif qui se dévoile petit à petit, écoute après écoute, les ambiances dégagées étant toujours très diversifiées et, le ton de l'album, compte tenu du thème, est certainement plus sombre que les productions précédentes du groupe. En atteste le premier titre 'Codename:Pharaoh' (voir la vidéo ci-dessus) qui, sur un fond du discours de fin de mandat de 'Dwight D. Eisenhower' en 1961 sur le complexe militaro-industriel, déroule un lent et lourd tempo sur lequel le chant de 'Christian Ayala Cruz' arrive assez tard et reste en arrière-plan derrière la puissance des instruments électriques. Avec 'The Downpour', après une introduction pesante, on part dans sept minutes de progressif alternant différentes ambiances avec des sonorités orientales et un durcissement du ton par l'intermédiaire de growls, la retombée finale atmosphérique étant remarquable et amenant au titre suivant 'New Beginnings', qui est beaucoup plus tranquille avec un chant éthéré et des arpèges de guitare accompagnés de chœurs délicats. L'introduction de la composition 'A Trace Of Home' poursuit dans cette sérénité mais le titre prend vite de l'ampleur et déverse une mélodie néo-classique énergique avec une alternance de chant extrême et de chant clair, l'ensemble amenant de remarquables alternances d'intensités et montrant tout le talent de cette formation dans ce type de compositions présentant des oppositions fortes de styles et d'ambiance puis, le break pianistique 'In Träumen' montre un visage beaucoup plus apaisé et insouciant avant le long développement 'In Memorian' (voir la vidéo ici) qui, avec une section rythmique offrant de multiples changements de tempos, est une composition typique d'un progressif inventif rassemblant diverses influences plus ou moins accessibles, la section instrumentale en milieu de titre étant tout à fait admirable. Avec 'Facing An Armored Dreadnaught', c'est encore un bon exemple de ces changements d'atmosphère tout à fait remarquables, avec une nouvelle ambiance semi-acoustique aérienne et des lignes mélodiques paisibles accompagnées d'un doux chant, puis, 'Dissembling The Artifice' est beaucoup plus extrême et certainement moins accessible mélodiquement avec une alternance de chant clair et de growls amenant un côté très tourmenté, mais on retrouve également un magnifique break en milieu de titre avec une basse profonde accompagnée par des arpèges de guitare et un chant beaucoup plus apaisé de 'Christian Ayala Cruz', la fin du titre revenant au thème de départ. Et pour terminer, les deux dernière compositions amènent de nouveau ce contraste entre des paysages musicaux très éloignés avec, tout d'abord, le calme 'The Earth Inside' qui précède les huit minutes de 'Daybreak' qui clôturent l'album remarquablement et qui est un bon résumé de l'ensemble avec une succession d'ambiances différentes et toujours cette alternance entre tensions et détentes, l'ensemble étant soutenue par une mélodie mémorable aux effluves orientales.

En résumé, les Portoricains d'Avandra' nous offre un nouvel album dense et varié et, montrent, qu'avec déjà quatre albums en cinq ans, ils sont devenus une des référence en métal progressif et 'Prodigal' devrait rejoindre en bonne place, la discothèque idéale de toute amatrice et de tout amateur d'un progressif faisant cohabiter différents styles de musique allant d'un rock paisible à du métal extrême...

Interprêtes

Christian Ayala Cruz (Chant, Guitare), Luis Javier Rivera (Guitare), José Miguel Vázquez (Basse), Adrián Arroyo (Batterie), Valery Velázquez (Chant)


Artiste : Soen

Album : Atlantis

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 04-12-2022

Pour leur 10 ans de carrière, les Suédois de 'Soen', après l'enregistrement studio 'IMPERIAL' en 2021, sortent l'album 'Atlantis' qui est assez particulier puisqu'il s'agit d'une réinterprétation en live de leurs meilleurs morceaux qui a été filmée et enregistrée fin 2021 au studio 'Atlantis Grammofon' de 'Stockholm' et qui a vu la participation d'un ensemble de six musiciens d'orchestre et de deux chanteuses. On retrouve 14 compositions de leur discographie réarrangées et réorchestrées ce qui donne une nouvelle dimensions à ces beaux titres mélodiques, l'apport des cordes et des chœurs féminins amenant une chaleur toute particulière. Et pour vous faire une idée de cette belle prestation, quatre vidéos sont disponibles sur youtube avec 'Trials', 'Savia', 'Fortune' et 'Snuff'. Bref, les Suédois de 'Soen' sortent un magnifique enregistrement studio live qui, au-delà des fans du groupe qui ont également à leur disposition le DVD ou le Blu-Ray, devrait plaire également à un large public car toutes les compositions sont accessibles à la première écoute grâce à des lignes mélodiques accrocheuses et cerise sur le gâteau, amènent un côté chaleureux grâce à de très beaux arrangements orchestraux et vocaux...

Interprêtes

Martin Lopez (Batterie, Percussions), Joel Ekelöf (Chant), Lars Enok Åhlund (Guitare, Piano), Cody Lee Ford (Guitare), Oleksii "Zlatoyar" Kobel (Basse), Stefan Stenberg (Contrebasse), Joakim Simonsson (Piano, Orgue), Karin Liljenberg (Violon), Andreas Forsman (Violon), Erik Holm (Alto), Cécilia Linné (Violoncelle), Johanna Börjesson (Chant), Thérèse Börjesson (Chant)


Artiste : Autograph

Album : Beyond

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 05-12-2022

Vous recherchez du bon hard-rock qui vous fait revenir au meilleur des années 80 ? J'ai ce qu'il vous faut avec les Américains d'Autograph' qui ont eu une période d'activité dans la années 80 avec trois albums à la clé, le premier 'Sign In Please' contenant le hit 'Turn up the Radio'. Après un essai pour revenir sur le devant de la scène peu convaincant dans les années 2000, ce n'est que deux décennies plus tard que l'on peut se mettre entre les oreilles ce nouvel album 'Beyond' d'Autograph'. Et pourtant, l'année 2022 n'a pas été facile car ils ont perdu leur bassiste 'Randy Rand' mais celui-ci avait tout prévu pour que l'album voit le jour. On embarque donc pour 13 compositions de hard-rock classique nous faisant remonter quelques décennies en arrière et qui sont toutes très accessibles en commençant par un énergique 'This Ain’t The Place I Wanna Be' (voir la vidéo ci-dessus) avec son refrain mémorable, puis défilent des titres tous aussi bon les uns que les autres avec par exemple les rythmés 'You Slave Tonight' et 'Everything' qui vous mettent automatiquement en marche la machine à headbanguer et on pourrait en citer d'autres comme 'Run for your Life' ou 'Feels so Good' ou encore le titre bonus 'Mind of Fear' qui n'a rien à envier à ces prédécesseurs. Quelques moments plus tranquilles dans un style AOR sont présents avec 'Take Me Higher (voir la vidéo ici) et 'Love Is A Double Edge Sword'. Bref, ce nouvel album inespéré des Américains d'Autograph' est bourré d'une bonne énergie avec des mélodies accrocheuses et 'Beyond' devrait tourner en boucle chez toutes celles et ceux qui aiment un hard rock classique nous faisant remonter aux années 80...

Interprêtes

Randy Rand (Basse), Simon Daniels (Chant), Jimi Bell (Guitare), Marc Wieland (Batterie)


Artiste : 17 Crash

Album : Stamina

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 07-12-2022

Les Italiens de '17 Crash' continuent à sortir des albums à intervalle régulier d'environ deux années et 'Stamina' est leur 4ème enregistrement studio, le dernier en date, 'Through Hell and Black' datant de 2020. Dans un style hard rock assez classique, ce dernier opus poursuit la voie des précédents albums avec des titres qui restent ancrés dans les années 80, l'ensemble restant assez modéré dans un style AOR. Et pourtant, l'entame de l'album 'A Song for Ennio' est complètement décalée du reste et est un hommage à 'Ennio Morricone', décédé en 2020 avec un court titre instrumental que n'aurait pas renié le compositeur. On rentre dans le vif du sujet avec 'Higher' (voir la vidéo ci-dessus) qui est rempli d'une belle énergie puis, 'My World' (voir la vidéo ici) est plus modéré avec un premier refrain entêtant. La suite continue dans un AOR mélodique, chaque titre amenant sa dose de mélodies mémorables : en attestent les entraînants 'Soul' et 'Keep Yourself Alive', puis, 'In My Dreams' nous offre une très belle ballade que j'ai rajouté à ma playlist spotify des ballades rock/hard-rock/métal. La deuxième partie de l'album se poursuit avec le rapide 'Reach for the Sky', puis les mélodies imparables reviennent avec des refrains accrocheurs, le mid-tempo 'Brand New Way' venant s'intercaler entre les entraînants 'Reach for the Sky', 'Flashing Lights' et 'Danger Zone', l'album se terminant par 'Strike First' (voir la vidéo ici) avec un dernier refrain mémorable. Bref, en même temps que les Américains d'Autograph', les Italiens de '17 Crash' sortent un très bon album d'AOR rempli de compositions très efficaces qui devraient plaire à tout un public aimant un hard rock avec des mélodies que l'on apprivoise à la première écoute...

Interprêtes

Ros Crash (Chant), Frankie Musi (Guitare), Steve Poison (Guitare), Lawrence Kaos (Basse), Phil Hill (Batterie)


Artiste : The Roads

Album : Simple Man

Date de Sortie : 18-11-2022

Ajouté le : 09-12-2022

'The Roads' est un nouveau projet de rock mélodique né de l'association de deux artistes, le chanteur 'Mick Devine' ('Seven') et le guitariste 'Gary Pihl' ('Boston', 'Samy Hagar') qui sortent, accompagnés de nombreux artistes invités, un premier enregistrement studio, 'Simple Man'. Amatrices et amateurs de mélodies imparables des années 70/80, vous allez sans aucun doute adhérez à l'ensemble de cet opus car tout a été mis en œuvre pour vous replonger dans l'âge d'or du rock mélodique avec des noms comme 'Kansas', 'Styx', 'Foreigner', 'Journey' ou encore 'Boston' qui viennent à l'esprit à l'écoute des 11 titres qui ont été composés par 'Gary Pihl' et le batteur 'Josh Devine' : on embarque donc pour une suite de bijoux mélodiques en commençant par 'Let's Not Let It End Like This' (voir la vidéo ci-dessus) avec un premier refrain mémorable, puis, 'Promise Me' en remet une petite couche avec ses lignes mélodiques à la 'Kansas' et la chanson titre (voir la vidéo ici) poursuit dans cette voie toute tracée avec une nouvelle mélodie très efficace avant d'embrayer sur la rythmique addictive de 'How Long?' qui déclenche automatiquement la machine à taper du pied. La suite est à l'image de ce début avec des mélodies accrocheuses qui s'ancrent immédiatement dans la tête, 'Love so Strange' venant s'intercaler pour nous offrir une très belle ballade. Bref, même s'ils ne vont pas révolutionner le genre, ce nouveau projet 'The Roads' du duo 'Mick Devine'/'Gary Pihl' nous emmène dans une très beau voyage dans le temps à l'écoute de toutes ces mélodies imparables qui devraient tourner en boucle chez toutes celles et ceux qui aiment un rock mélodique nous ramenant au meilleur des années 70/80...

Interprêtes

Mick Devine (Chant), Gary Pihl (Guitare), Josh Devine (Batterie) + Invités : Tracy Ferrie (Basse), Paul Taylor (Claviers), Lawrence Gowan (Claviers), Neil Miller (Claviers), Lin Devine (Chœurs), Ben Devine (Chant), Scott Pihl (Guitare)


Artiste : Epica

Album : The Alchemy Project

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 22-11-2022

Il y a une dizaine d'années, le magnifique DVD 'Retrospect' (près de 3 heures de concert !) enregistré en 2013 à Eindhoven par le groupe 'Epica' pour leur 10 ans de carrière sortait et les Néerlandais fêtent donc en 2022 leurs 20 ans de carrière. Les deux dernières années ont été bien remplies pour cette formation de métal symphonique car, après la sortie de leur nouvel album 'Omega' début 2021, comme ils ont été privés de tournée en 2021 pour les raison que l'on sait, ils ont enregistré un 'live en streaming d'Omega' sorti en DVD et Blu-Ray, puis sont sortis deux autres lives avec 'Live At Paradiso' de 2006 qui n'avait jamais fait l'objet d'un DVD/Blu-ray et réédité le live 'We Will Take You With Us' de 2004 (voir la chronique de myprogmusic ici). Et, comme ils l'avaient fait pour les 10 ans de carrière, ils ont organisé un show impressionnant à Tilburg le 3 septembre 2022 avec de nombreux invités qui a été suivi de la retransmission en streaming pendant trois jours pour tous les fans n'étant pas présents au concert.

Et pour couronner le tout, voici un nouvel EP qui vient de voir le jour avec 'The Alchemy Project' qui est, comme son nom l'indique, le résultat d'une alchimie parfaite entre différents styles de métal, tout cela étant bien entendu enrobé d'ingrédients "made in Epica", de nombreux invités étant conviés pour participer à la fête. On retrouve en vrac, les death-symphonic métaleux de 'Fleshgod Apocalypse' dans le grandiose 'The Great Tribulation', puis, changement de décor avec un bien plus sage 'Wake The World' avec le claviériste d'Uriah Heep', 'Phil Lanzon' et le chanteur de 'Kamelot' qui partage le micro avec 'Simone Simons'. Quant à la berceuse 'The Final Lullaby', elle n'en a que le nom et met en avant le rock énergique et déjanté du groupe Norvégien 'Shinning' dans une composition rapide et puissante. Et pour la power ballade de l'EP, 'Epica' a fait appel à deux chanteuses qui continuent chacune à leur manière une carrière solo remarquable, j'ai nommé l'ancienne chanteuse de 'Delain', 'Charlotte Wessels' et la danoise 'Amalie Bruun' plus connue sous le nom de 'Myrkur' et qui forment un très beau trio vocal avec 'Simone Simons'. Avec 'Death Is Not The End', retour aux growls et au métal symphonique d'Epica' avec des chœurs grandioses qui viennent s'intercaler entre les growls de 'Mark Jensen' et le chant rageur de 'Björn "Speed" Strid', puis 'Human Devastation' est un titre assez court dans un style thrash/death, certainement le titre le plus brutal que n'ait jamais fait 'Epica' et qui n'est pas forcément ma tasse de thé, l'album se terminant par 'The Miner' qui revient à de l'Epica' plus classique avec une mélodie accrocheuse et avec, cette fois, les growls de Asim Searah ('Damnation Plan') et de Niilo Sevänen ('Insomnium'), et la participation du batteur 'Roel Van Helden de 'Powerwolf' (qui sortent le même jour l'album 'Missa Cantorem II' qui est une reprise par différents chanteurs de métal de leur dernier album 'Call Of The Wild').

En résumé, les Néerlandais d'Epica' nous offrent peut être l'album le plus varié de leur carrière en explorant une large palette du métal, 'Mark Jansen' mélangeant différentes influences allant d'un métal symphonique grandiose à du métal extrême en passant par du heavy métal plus classique, et 'The Alchemy Project' marque de belle manière les 20 premières années de cette formation qui a tous les atouts pour continuer à nous régaler une décennie de plus...

Interprêtes

Simone Simons (Chant), Mark Jansen (Chant, Guitare), Isaac Delahaye (Guitare), Coen Janssen (Claviers), Rob Van Der Loo (Basse), Ariën Van Weesenbeek (Batterie) + Invités : Asim Searah (Chant, Guitare), Björn ‘speed’ Strid (Chant), Charlotte Wessels (Chant), Myrkur (Chant), Sven de Caluwé (Chant), Tommy Karevik (Chant), Frank Schiphorst (Guitare), Henri Sattler (Chant, Guitare), Niilo Sevänen (Chant, Guitare), Phil Lanzon (Claviers), Roel Van Helden (Batterie), Fleshgod Apocalypse


Artiste : Oak

Album : The Quiet Rebellion of Compromise

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 23-11-2022

J'avais découvert 'Oak' avec la réédition de l'album 'Lighthouse' en 2016 et 2018 avait vu la sortie d'un deuxième enregistrement studio, 'False Memory Archive' dans lequel ils avaient invité leur compatriote 'Bjørn Riis'. Quatre années ont passé et les Norvégiens viennent de publier un nouvel opus 'The Quiet Rebellion of Compromise'. Dans un rock progressif inventif et recherché, ils nous offrent sept compositions qui montrent une légère évolution dans leur style, certains titres amenant une énergie supplémentaire par rapport aux premiers albums, l'ensemble gardant une belle mélancolie amenée par des lignes mélodiques accessibles ce qui se combine très bien avec le thème assez sombre et pas forcément simple à développer, tournant autour de la santé psychiatrique et notamment du suicide.

Nous sommes accueillis par le dynamique 'Highest Tower, Deepest Well' qui nous emmène dans un voyage progressif intense débutant calmement et qui prend de l'ampleur à certains endroits grâce à une section rythmique alternant différentes intensités, les lignes mélodiques du refrain venant s'ancrer immédiatement dans la tête. Plus mesuré, 'Quiet Rebellion' nous offre une mélodie mélancolique mémorable dans laquelle le piano et la guitare s'invitent en s'intégrant parfaitement dans l'ensemble et sur laquelle 'Simen Valldal Johannessen' amène une belle sensibilité dans son chant. En alternance, 'Dreamless Stop' reprend de la vigueur pour une composition alternant des passages intensifs et d'autres beaucoup plus nonchalants amenés par un saxophone, la deuxième partie développant une section bien rythmée donnant une irrésistible envie de taper du pied avec un final en décrescendo remarquable. Place à la douceur de 'Sunday 8 AM' qui déroule dans une première partie un lent tempo avec des roulements de batterie accompagnant le chant mélancolique de 'Simen Valldal Johannessen' et qui accélère le rythme dans le dernier tiers pour nous offrir une belle section instrumentale enjolivée de nouveau par un saxophone cette fois plus fougueux. On retrouve sur 'Demagogue Communion' ces alternances d'intensités sur une mélodie qui chemine langoureusement accompagnée par le chant émouvant de 'Simen Valldal Johannessen' et par des voix célestes amenant un côté aérien. Place à la chanson titre de près de 14 minutes qui amène des sonorités plus modernes et qui est plus difficile d'accès avec une construction plus recherchée mais qui se dévoile petit à petit, écoute après écoute, avec son lent tempo qui nous embarque dans un très beau voyage assez sombre mais rempli d'émotion, mélangeant remarquablement différents univers musicaux allant d'un progressif classique nous faisant remonter aux années 70 à du progressif beaucoup plus contemporain allant jusqu'à flirter avec du métal, les growls finaux attestant de cette diversité de style. 'Guest of Honour' termine ce remarquable album avec une ballade mélancolique qui offre une mélodie accrocheuse montrant le côté plus classique du progressif déployé par 'Oak'.

En résumé, les Norvégiens d'Oak' sortent un album très varié et novateur qui fusionne différentes époques de progressif et qui, comme tout album riche et dense de ce type, demande plusieurs écoutes pour bien s'en imprégner ce qui, finalement, montre tout le talent de ce groupe qui a réussi en quelques albums à prendre une place de plus en plus importante dans le monde du rock progressif...

Interprêtes

Simen Valldal Johannessen (Chant, Claviers), Stephan Hvinden (Guitare), Øystein Sootholtet (Basse), Sigbjørn Reiakvam (Batterie)


Artiste : Tigersclaw

Album : Titan's Dawn

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 26-11-2022

J'avais découvert la formation de métal symphonique Russo-Allemande 'Tigetsclaw' avec leur premier album 'Princess of the Dark' en 2017 qui m'avait fait une très bonne impression. Depuis, ils ont ressorti l'enregistrement studio 'Force Of Destiny' en 2019 qui poursuivait dans la voie du premier album et, avec les années COVID, le nouvel album 'Titan's Dawn' prévu initialement en 2021, sort enfin en cette fin d'année 2022.

Fort de 13 compositions pour une heure pile d'écoute, c'est le menu de ce nouveau bébé qui débute par la chanson titre qui avait fait l'objet d'un single en Juin et qui délivre un premier mid-tempo démarrant assez tranquillement et qui prend de l'ampleur assez rapidement avec des riffs de guitare saturés soutenus par une section rythmique musclée, puis, 'Heart on Fire' poursuit dans une ambiance métal/folk débutant avec une mélodie flirtant avec du néo-classique et qui montre un visage beaucoup plus remuant après deux minutes. On retrouve cette alternance de tempo dans le titre suivant qui, comme son titre l'indique, 'Paganini Variations', est calqué sur les lignes mélodiques, respectivement de 'Caprice no. 5' et de 'Caprice no. 24' de 'Niccolo Paganini', et qui, entre ces deux sections rapides incorpore le magnifique deuxième mouvement mélancolique en la majeur de la 'Grande Sonate'. On revient à du métal symphonique épique à grand renfort d'instrumentions classiques dans 'Wrath of Gods' avec de multiples temps forts et faibles remarquables, puis, 'Anguished Cry' débute calmement et prend de l'ampleur ensuite avec une rythmique entraînante. Ce qui suit continue dans cette voie en alternant des atmosphères variées : dans un style énergique et entraînant, les 'Joan of Arc', 'Elysium' et 'Fight' affichent un visage intense et 'Tigersclaw' montre également qu'ils savent nous offrir des mid-tempos à la rythmique bien trempée comme 'Kill or Die' avec son accélération en fin de titre dans laquelle les vocalises d'Elena Minina' sont magnifiques ou 'Arabia' et son côté arabisant ou encore 'Till Kingdom Come' et son tempo addictif. Les moments plus calmes ne sont pas oubliés avec la power ballade 'Cry in Silence' et 'Nightfall' qui clôture l'album de très belle manière dans une ambiance plus épurée.

En résumé, le trio de 'Tigersclaw', emmené par une chanteuse très talentueuse, poursuit son chemin en nous délivrant un album de qualité dans un métal symphonique assez classique avec des mélodies accrocheuses que l'on s'approprie assez rapidement et 'Titan's Dawn' devrait plaire à tout un public aimant des formations comme 'Lunarian', 'Deep Sun', 'Glasya', 'Xiphea' ou encore 'Last Days Of Eden', pour ne citer que des chroniques récentes de myprogmusic...

Interprêtes

Elena Minina (Chant), Alexander Baier (Guitare, Piano, Bass, Claviers), Ralf Neumann (Batterie)


Artiste : Layla Zoe, Henrik Freischlader

Album : The World Could Change

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 27-11-2022

'Leyla Zoe' nous avait offert, Il y a un peu moins de deux ans, le très bel album 'Nowhere Left to Go' et cette fin 2022 voit la sortie d'un nouvel enregistrement studio qui est une collaboration entre la chanteuse Canadienne et le producteur et guitariste 'Henrik Freischlader', les deux artistes ayant déjà sorti un album ensemble en 2013, 'The Lily'. On retrouve donc Layla dans 12 nouvelles compositions qui fleurent bon un blues/rock authentique avec des ambiances variées, passant d'un énergique 'Honey Pie' dans laquelle elle montre encore une fois son talent vocal extraordinaire à un sensuel et tranquille 'Praying Kind' dans lequel elle nous berce avec un chant cette fois très mélodieux. L'alternance entre différents registres se poursuit ensuite avec la chanson titre dans une ambiance mélancolique sur laquelle Layla fait des merveilles, puis 'The Man Behind the Curtain' revient à un blues/rock torride, tandis que des titres comme 'Brother' ou 'Baby Bird' sont remplis d'une tendresse touchante. On sent une réelle complicité entre la Canadienne entre 'Henrik Freischlader', ce dernier ayant composé des musiques sur mesure pour 'Layla Zoe' et il a également un réel talent pour nous offrir des solos de guitares remarquables que ce soit dans des titres énergiques comme 'Watch What You’re Doing' ou 'The Truth Song' mais aussi dans des ambiances beaucoup plus tranquilles comme ces beaux solos plein de sensualité dans 'We’re All the Same' ou dans 'Baby Bird'. Bref, pas la peine d'en rajouter, ce beau duo accompagné à l'orgue par 'Moritz Fuhrhop' nous embarque dans une très beau voyage musical et montre tout le talent vocal extraordinaire de 'Layla Zoe' qui sait transmettre de réelles émotions et qui nous enchante une fois de plus avec ce 'The World Could Change'...

Interprêtes

Layla Zoe (Chant, Chœurs), Henrik Freischlader (Tous les instruments), Moritz Fuhrhop (Orgue)


Artiste : Elane

Album : Blackvale

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 24-11-2022

Je vous avais présenté les Allemands d'Elane avec leur EP 'More Stars' sorti fin 2016 qui a été suivi de l'album 'Arcane 2' qui faisait suite à 'Arcane' de 2009. Depuis, 2019 a vu la sortie de la bande son du jeu 'Legends of Andor' et 'Backvale' est leur dernier album en date qui continue de nous faire voyager dans leur univers fait de folk mélodique ancré dans de la musique traditionnelle, les 11 titres nous emmenant dans des ambiances mélangeant divers sentiments allant de la mélancolie à la gaieté en passant par la tristesse ou la tendresse. En attestent les premiers titres qui amènent tous un registre particulier avec 'Sternenwind' qui, montre un côté éthéré et atmosphérique avec ses percussions obsédantes fusionnant avec le chant mélodieux de 'Joran Elane', puis, 'Home is Where You Are' est beaucoup plus apaisé et paisible en nous délivrant une mélodie mémorable, la flûte ajoutant à ce sentiment de quiétude. Avec 'Searchlight', le côté entraînant amène un côté festif et la reprise de la ballade traditionnelle Irlandaise 'Scarborough Fair' est un très beau moment de rêverie. La suite poursuit dans cette diversité en amenant par exemple des sonorités électroniques sur 'Keyhole' qui en fait un titre plus popisant et moderne, puis, 'We Walk Hand in Hand' est une magnifique ballade sur laquelle on s'abandonne complètement et qui est propice à l'évasion, la prestation vocale de 'Joran Elane' étant tout simplement divine et 'My Guardian of Dawn' durcit le ton pour un titre plus rock tout en gardant de très beaux arrangements vocaux adoucissant l'ensemble. On ne passera pas non plus à côté de la magnifique ballade mélancolique 'The Great Wall' et de l'enjoué 'Something Else' et sa mélodie addictive (voir la vidéo ci-dessus), l'album se terminant avec une dernière ballade acoustique, 'Ach, bittrer Winter', qui nous ramène à du folk émouvant.

Bref, les Allemands d'Elane' sortent un magnifique album qui nous embarque dans un très beau voyage, rempli de poésie et d'émotion, à travers des paysages musicaux diversifiés ce qui destine 'Blackvale', non seulement aux fans d'Elane' mais également à un public beaucoup plus large aimant une fusion de styles sur de belles mélodies que l'on a un plaisir immense à écouter pour décompresser d'une rude journée...

Interprêtes

Joran Elane (Chant, Flûte), Markus "Skaldir" Skroch (Chant, Guitare, Basse, Batterie), Nico Steckelberg (Chant, Claviers), Simon (Violon, Alto)


Artiste : Galderia

Album : Endless Horizon

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 28-11-2022

En power métal, on connait les hymnes des groupes majeurs qui fleurissent dans différents pays comme chez les Allemands de 'Powerwolf' ou chez les Suisses de 'Signum Regis' ou chez les Italiens de 'Trick or Treat' ou encore chez les Finlandais de 'Battle Beast' pour ne citer que des groupes qui ont sorti des albums en 2022 mais, nous avons également en France plusieurs formations de ce style et les Marseillais de 'Galderia' qui viennent de sortir un nouvel album, 'Endless Horizon', en sont un des représentants incontestables. Après 'Return of the Cosmic Man' en 2017, ce dernier bébé des Français ne déroge pas à la règle et nous propose des mélodies imparables avec des refrains à reprendre en chœurs jusqu'à l'extinction de voix. Au menu de cet opus, 10 compositions pour passer un bon moment festif, en commençant par un 'Answer The Call' qui, sur une rythmique entraînante, nous déverse un premier refrain addictif avec un beau break acoustique en deuxième partie de titre et des chœurs rayonnants, puis, 'Striking The Earth' et 'Elation' poursuivent dans cette voie toute tracée, le premier en accélérant le tempo et le deuxième avec un nouveau refrain mémorable. Inutile de faire du titre à titre car la suite est à l'image de ce début d'album et si vous avez adhéré aux trois premières compositions, vous devriez sans aucun doute aimer l'ensemble de l'album avec de nouvelles mélodies classiques mais très efficaces que l'on fredonne dès la première écoute. Et pour se reposer de toute cette énergie déployée, les Français nous offre en dernier titre la ballade semi-acoustique 'Twenty One' qui termine de belle manière cet album bourré d'un bonne énergie positive. Bref, comme vous l'aurez compris, les Français de 'Galderia' confirment qu'ils sont une des valeurs de référence d'un power métal qui vous donne la pêche pour toute une journée et 'Endless Horizon' devrait plaire à tout un public aimant un métal avec des mélodies addictives qui viennent immédiatement se greffer dans la tête...

Interprêtes

Sébastien Chabot (Chant, Guitare), Bob Saliba (Basse, Chant), Julien Digne (Claviers, Chant), Tom Schmitt (Guitare, Chant), Jc Chico (Batterie)


Artiste : The White Buffalo

Album : Year Of The Dark Horse

Date de Sortie : 11-11-2022

Ajouté le : 30-11-2022

Emmené par le chanteur et guitariste Américain 'Jake Smith', 'The White Buffalo', dont le dernier album 'On The Widow’s Walk' date de 2020, sort un nouvel album qui nous embarque dans "l'année du cheval noir", un voyage très diversifié dans lequel les influences sont multiples et sortent du carcan, mélange de rock et de country dans lequel on place la formation Américaine, je cite 'Jake Smith' : " Mon dernier album est un voyage sonore et lyrique d'une année lunaire dans la vie d'un homme. Quatre saisons en 12 chansons. Librement basé sur mes vérités tordues et mes aventures… Chaque chanson se fond dans la suivante. C'est différent de tout ce que j'ai pu faire auparavant ".

Et effectivement, bien que l'on retrouve, ici et là, des effluves country, les influences sont diverses en commençant par 'Not Today' (voir la vidéo ci-dessus) qui est une chanson qui nous ramène dans les années 70/80 dans le style d'un 'Jeff Lynne', puis, 'Winter Act 2' est une ballade acoustique qui met en avant la douce voix de 'Jake Smith' et qui nous renvoie encore dans les seventies avec les compositions acoustiques de chanteurs comme 'Al Stewart' ou 'Cat Stevens'. Retour aux influences country avec la guitare slide de 'Kingdom For A Fool' qui nous délivre une nouvelle mélodie mémorable sur laquelle on monte bien au chaud sur un petit nuage douillet, puis, 'Love Will Never Come/Spring's Song' est une suite qui alterne une ambiance rythmé et énergique et qui s'adoucit pour 'Spring's Song' pour un acoustique rempli de sérénité à la guitare. Avec 'She Don't Know That I Lie', on est emporté dans un manège pour une très belle ritournelle sur un temps de valse avec un accordéon mélancolique qui met en avant le chant de 'Jake Smith' à la 'Paolo Conte', puis, 'C'mon Come Up Come Out' est une chanson semi-acoustique mélodieuse remplie d'une belle sensibilité et qui est suivie par 'Love Song # 3' dans le même style et qui flirte avec la grande tradition de la chanson Américaine avec en tête 'Bob Dylan'. Changement de décor pour 'Heart Attack' qui reprend du poil de la bête avec un mélange country/rock entrainant, puis, 'Am I Still A Child' est une berceuse mélancolique sur laquelle on s'abandonne complètement et qui est suivie par '52 Card Pickup', titre à la rythmique nonchalante avec une nouvelle mélodie accrocheuse. La fin de l'album fait défiler l'entraînant 'Donna' dans une ambiance enjouée à la 'Beatles' et 'Life Goes On' qui est une belle ballade semi-acoustique dans laquelle le chant profond de 'Jake Smith' dégage une réelle émotion. A noter que la sortie de l'album a été précédé du film portant le nom de l'album qui a été diffusé en streaming le 29 Septembre 2022 et qui présente les 12 compositions de l'album vues par quatre réalisateurs qui ont pris chacun trois chansons représentant une saison. On peut maintenant visualiser sur youtube 'Not Today', 'Winter Act 2' et 'Kingdom For A Fool'

En résumé, 2022 voit 'Jake Smith', alias 'The White Buffalo', sortir de l'étiquette country qu'on lui colle en nous offrant de magnifiques compositions remplies de lignes mélodiques accrocheuses qui nous paraissent familières ce qui destine 'Year Of The Dark Horse' à un large public qui aime la diversité des styles car l'Américain sort certainement son album le plus diversifié de sa carrière...

Interprêtes

Jake Smith (Chant, Guitare), Christopher Hoffee (Basse, Claviers, Guitare), Matt Lynott (Batterie)


Artiste : Galahad

Album : The Last Great Adventurer

Date de Sortie : 07-11-2022

Ajouté le : 21-11-2022

Les Anglais de 'Galahad' sont de retour avec un nouvel enregistrement studio 'The Last Great Adventurer' qui est sorti en Septembre 2022 mais qui vient de faire son apparition tardivement sur les plates formes de streaming. Après les reprises en acoustique 'Quiet Storm' en 2017 et 'Seas Of Changes' en 2018 (qui n'est toujours pas disponible sur spotify) qui était un long développement de 42 minutes, les deux compères 'Stuart Nicholson' et 'Dean Baker' se sont attelés à leur projet 'Galahad Electric Company', avec à la clé deux albums, 'When the Battle Is Over' en 2020 et 'Soul Therapy' en 2021.

L'album se compose de sept titres dont les deux derniers sont présentés en titres bonus, 'Another Life Not Lived' étant un nouvel enregistrement d'une chanson écrite par 'Neil Pepper' (décédé en 2012 d'un cancer) et par 'Stuart Nicholson'. Et tout commence par un 'Alive' énergique qui, comme son nom l'indique, montre que 'Galahad' n'a jamais été en meilleure forme en nous offrant une première mélodie accrocheuse sans oublier le côté progressif avec un très beau break instrumental en milieu de titre enjolivé par 'Lee Abraham' qui nous régale avec son jeu de guitare acoustique, le titre reprenant petit à petit de la vigueur pour un très beau solo de claviers de 'Dean Baker' et 'Lee Abraham' rajoutant à la suite, cette fois, un solo magistral de guitare électrique. Avec 'Omega Light', le propos est beaucoup plus apaisant avec une première partie instrumentale atmosphérique qui nous emmène dans un beau voyage reposant avec des nappes de claviers aériens et qui monte tout doucement en mettant en avant la section rythmique du nouveau bassiste 'Mark Spencer' et du batteur 'Spenczer Luckman' pour une partie chantée me rappelant les ambiances de 'Barclay James Harvest' avec le doux chant de 'Stuart Nicholson', puis le dernier tiers accélère le rythme pour mettre en avant les claviers de 'Dean Baker', le final revenant au tempo rythmé du thème de départ. Place à 'Blood Skin and Bone' qui est en fait une composition écrite par le trio 'Dean Baker', 'Stu Nicholson' et la chanteuse de métal symphonique 'Koburg' et qui était à l'origine destinée à cette dernière. Le titre montre un visage moderne avec une introduction avec des effets électro et qui se poursuit dans une ambiance énergique aux sonorités orientales, la deuxième partie offrant un solo de guitare remarquable de 'Lee Abraham' et une cassure sonore dans laquelle 'Stuart Nicholson' nous offre une très belle prestation vocale. On change de registre avec 'Enclosure 1764' qui déroule un lent tempo sur une magnifique mélodie épique avec de très beaux chœurs, le titre étant basé sur le poème du 18ème siècle 'The Goose and the Common', puis, place au long développement de la chanson titre qui est un hommage au père de 'Stuart Nicholson' qui était un alpiniste qui a escaladé avec succès les deux plus hauts sommets des Alpes autrichiennes, le Gross Glockner et le Wildspitz. On embarque pour un titre de rock progressif inventif avec une mélodie prenante qui revient à plusieurs reprises et dont la deuxième partie déploie une section instrumentale brodant autour d'un thème musical répétitif emmené par le bassiste 'Mark Spencer', le final nous offrant une ambiance tamisée de piano bar avec un saxophone mélancolique et un chant rempli d'une belle émotion de 'Stuart Nicholson'. Les deux derniers titres, présentés comme des bonus terminent de très belle manière cet album avec, tout d'abord, 'Normality of Distance' qui est un très beau titre mélancolique mettant de nouveau en avant le chant touchant de 'Stuart Nicholson', puis, 'Another Life Not Lived' est tout autant émouvant et raconte l'histoire d'une famille qui a perdu son fils mort prématurant d'une leucémie; le lent tempo déroule une mélodie poignante avec un final qui vous donne la chair de poule, tout d'abord avec des chœurs saisissants, puis avec le chant épuré et bouleversant de 'Stuart Nicholson'.

En résumé, les Anglais de 'Galahad' nous offrent un magnifique album varié qui fusionne de belles mélodies avec de beaux moments d'émotion et 'The Last Great Adventurer' devrait rejoindre la discothèque idéale d'un public aimant un rock progressif avec de longs développements que l'on apprivoise petit à petit, écoute après écoute...

Interprêtes

Stuart Nicholson (Chant), Dean Baker (Claviers), Lee Abraham (Guitare), Mark Spencer (Basse, Choeurs, Triangle), Spencer Luckman (Batterie)


Artiste : Devin Townsend

Album : Lightwork

Date de Sortie : 04-11-2022

Ajouté le : 20-11-2022

Si vous lisez les chroniques de myprogmusic, vous savez que j'adore les grands écarts musicaux, comme, passer du chanteur de hard rock 'Joe Lynn Turner' il y a deux jours, au rock progressif calme et raffiné de 'Flamborough Head' hier. Mais là, avec 'Devin Townsend', les grands écarts sont quelque chose de naturel dans sa production et, à chaque sortie, on ne sait pas trop ce qui va nous tomber sur la tête. Les deux dernière offrandes de 2021 sorties en même temps 'Snuggles' et 'The Puzzle' étaient, le moins que l'on puisse dire, difficiles d'accès et, l'album précédent, 'Empath', m'avait légèrement dérouté à l'époque par sa diversité étonnante embrassant des styles très éloignés les uns des autres mais qui imageait bien le compositeur toujours à la recherche de nouvelles créations musicales. Eh Bien, pour 'Lightwork', c'est encore une surprise totale, puisque 'Devin Townsend' prend le contre-pied de ses précédentes productions pour nous offrir un album plus conventionnel et d'une accessibilité beaucoup plus immédiate.

Tout d'abord, à l'écoute de l'entame de l'album avec 'Moonpeople' (voir la vidéo ci-dessus), on se dit qu'il a complètement métamorphosé sa voix avec un registre presque féminin et ce premier titre dans une ambiance électro/pop offre une première mélodie qui vient directement se greffer dans la tête, puis, 'Lightworker' (voir la vidéo ici) rajoute des lignes mélodiques accrocheuses dans une sorte de ritournelle et dans une ambiance prenante. Suit 'Equinox' qui poursuit dans cette voie en nous faisant remonter à la pop des années 80 de manière légèrement plus musclée, le chant de Devin alternant douceur et rage. Avec 'Call of the Void' (voir la vidéo ici), on reste dans les années 80 avec une ambiance à la 'Alan Parsons Project', puis, 'Heartbreaker' (voir la vidéo ici) est plus énergique avec des riffs de guitare électrique plus appuyés, et montre un visage plus recherché avec, par exemple, l'utilisation de chœurs féminins au milieu d'un section plus tourmentée. Suit 'Dimensions' qui, dans une atmosphère d'urgence, nous délivre une composition proche du métal industriel dans une rythmique soutenue, puis, changement de décor avec 'Celestial Signals' qui nous offre de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses et entraînantes soutenues par des arrangements remarquables amenant une amplitude sonore considérable. On poursuit avec un 'Heavy Burden' étonnant qui, sur un tempo bien rythmé, déroule une mélodie extravagante intégrant des chœurs d'enfants et des voix trafiquées, puis, 'Vacation' porte bien son nom et nous embarque pour un voyage au soleil au rythme d'un mélodie popisante chaleureuse. Et c'est avec les 10 minutes de 'Children of God' que l'album se termine avec de remarquables harmonies vocales et une section rythmique incisive, le titre se terminant en décrescendo assez tôt suivi de bruitages de bord de mer. A noter que la version deluxe propose d'autres titres certainement plus recherchés même si 'Hope is in the World' avec ses lignes mélodiques accrocheuses, la ballade 'Sober' et les chansons 'Yogi', 'Boogus' et 'Carry Me Home' sont assez immédiats : on peut citer les musclés 'Starchasm, Pt. 2' et 'Factions' et 'Precious Sardine' avec des arrangements instrumentaux et vocaux qui relèvent plus de l'expérimentation sonore, 'Children of Dog' étant une version plus courte de 'Children of God' du premier CD.

En résumé, bien que l'on n'ait pas l'habitude d'entendre 'Devin Townsend' dans un registre autant accessible, 'Lightwork' est un album très agréable à écouter et, même si certains fans seront forcément déçus, l'Anglais montre qu'accessibilité ne rime pas forcément avec non-qualité car l'ensemble est finalement assez cohérent et permettra peut-être à un certain public de découvrir cet artiste atypique à qui on a collé une étiquette de métal progressif du à ces premiers albums alors que son univers est beaucoup plus vaste...

Interprêtes

Devin Townsend (Chant, Basse, Guitare, Claviers), Darby Todd (Batterie)


Artiste : Flamborough Head

Album : Jumping The Milestone

Date de Sortie : 03-11-2022

Ajouté le : 19-11-2022

Les Néerlandais de 'Flamborough Head' sortaient régulièrement des albums dans les années 2000 et je me rappelle leur premier album 'Unspoken Whisper' en 1998 qui, à l'époque, était devenu une de mes références en matière de rock progressif symphonique, puis les années ont passé et le dernier album 'Lost In Time' datant déjà de 2013, je n'attendais plus de nouvel enregistrement studio. Et puis, il y a quelques semaines, la nouvelle d'un nouvel opus a ravivé ces bons souvenirs d'écoute et, c'est fait, 'Jumping The Milestone' est désormais disponible pour le plus grand bonheur des fans historiques. Le dernier line up a évolué puisque c'est désormais 'Hans Spitzen' qui officie en tant que guitariste et 'Eddie Mulder' a pris la place de bassiste. On retrouve le style caractéristique qui perpétue un rock progressif avec des lignes mélodiques harmonieuses, 'Margriet Boomsma' amenant un chant délicat complètement en phase avec les ambiances raffinées déployées.

D'entrée, le long développement 'The Garden Shed' nous emmène dans un beau voyage progressif paisible et reposant dans lequel on est accompagné par la divine flûte et le chant mélodieux de 'Margriet Boomsma' et qui présente de belles sections instrumentales fournies, notamment avec ce premier solo de guitare à la 'Steve Hackett' de 'Hans Spitzen' qui vient nous chatouiller délicatement les oreilles. On poursuit dans cette ambiance délicate avec 'Tomorrow Is Another Day' et son thème mélodique complètement addictif qui me fait penser à la formation 'Karnataka' (qui a arrêté de produire des albums en 2015, 'Ian Jones' se lançant dans de nouveaux projets), le chant de 'Margriet Boomsma' se rapprochant de celui de 'Hayley Griffiths' (qui sortira un album solo début 2023). Avec 'Start Of A Nightmare', on revient quelques décennies en arrière avec cette sensation d'un mélange entre du 'Focus' et du 'Renaissance' qui dégageaient un sentiment d'insouciance joyeuse, les interventions à la guitare classique étant tout simplement superbes. Malgré des durées relativement longue des compositions, on est complètement captivé par tous cette ambiance positive et 'Fear Of Failure' qui suit, en est encore un exemple parfait avec de nouvelles lignes mélodiques sur lesquelles on s'abandonne complètement, le thème principal revenant plusieurs fois sous différentes formes, étant un pur régal. Suit 'Walls Of Words' qui débute de manière plus énergique avec une mélodie entraînante, 'Margriet Boomsma' nous gratifiant d'une belle prestation vocale dans une joyeuse ambiance, puis, la deuxième partie ralentit le tempo pour un passage magnifique emmené par la guitare de 'Hans Spitzen', les claviers d'Edo Spanninga' et la flûte de 'Margriet Boomsma' qui nous bercent délicatement, le final revenant au thème enjoué du départ. Et pour finir en beauté, la chanson titre de plus de 12 minutes nous embarque dans une ballade typique d'un progressif subtil et raffiné avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans ce style, l'ensemble laissant place à de longues sections instrumentales splendides, entrecoupées par le chant doux et délicat de 'Margriet Boomsma'.

En résumé, les Néerlandais de 'Flamborough Head' se rappellent à notre bon souvenir pour nous sortir un magnifique album qui confirme tout le talent de cette formation qui continue de nous distiller un progressif subtil et mélodieux qui s'accorde parfaitement à la fin du poème 'Spleen et Idéal' de 'Charles Beaudelaire' : " Là, tout n’est qu’ordre et beauté, Luxe, calme et volupté.". A déguster tranquillement le casque sur les oreilles...

Interprêtes

Margriet Boomsma (Chant, Flûte), Edo Spanninga (Claviers), Koen Roozen (Batterie), Hans Spitzen (Guitare), Eddie Mulder (Basse)


Artiste : Therion

Album : Leviathan II

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 12-11-2022

Après le tubesque 'Leviathan' en 2021 qui m'avait donné une envie irrésistible de ressortir tous ces merveilleux albums des 10 premières années de 'Therion' pour en faire une playlist de 50 titres (écoutez sur spotify ici), voici la deuxième partie de cette trilogie qui selon les dires de 'Christofer Johnsson' ravive l'aura mystique et mélancolique de l'album 'Vovin'. Et c'est vrai qu'en écoutant des titres comme 'Alchemy Of The Soul' ou 'Lunar Coloured Fields' sur de lents tempos entraînants, on se rapproche des magnifiques compositions datant de 1998 comme 'Eye of Shiva' ou 'Black Sun' qui sont maintenant gravées à tout jamais dans ma mémoire. Dans le même style, on peut également citer, 'Cavern Cold As Ice', 'Codex Gigas', 'Hades Ans Elysium' ou même 'Lithany Of The Fallen' qui est plus musclé tout en gardant une rythmique plus posée avec un refrain que l'on a envie d'accompagner. Le reste montre un visage plus énergique tout en gardant ces harmonies vocales superbes dont seul 'Christofer Johnsson' à le secret, mettant encore une 'Lori Lewis' et un 'Thomas Vikström' au sommet de leur art : en témoignent les compositions 'Aeon Of Maat' qui débute l'album, le rythmé 'Lucifuge Rofocale', l'épique 'Marijin Min Nar' ou encore l'entraînant 'Midnight Stars' qui présente un très beau break en deuxième partie, l'album se terminant par les deux versions du single que l'on connaissait déjà, 'Pazuzu', la version AOR avec le chanteur d'Eclipse', 'Erik Mårtensson', montrant même un caractère vocal plus enragé par rapport à celle de 'Thomas Vikström'. Et comme 'Christofer Johnsson' aime à le faire à chaque sortie, ce sont cette fois quatre vidéos qui sont disponibles avec 'Litany Of The Fallen', 'Marijin Min Nar', 'Codex Gigas' et 'Pazuzu'.

En résumé, la trilogie annoncée par 'Christofer Johnsson' se présente sous les meilleurs augures (bien entendu de l'ensemble des mythologies traitées celtiques, chinoises, finlandaises, toltèques/aztèques et germaniques si vous avez suivi le premier chapitre !) et, pour ma part, j'attends avec impatience le troisième volet qui fera certainement de l'ensemble une sorte de best off de 25 ans de 'Therion' qui sera certainement le premier groupe de musique à sortir un best off avec des chansons totalement originales...

Interprêtes

Christofer Johnsson (Guitare, Claviers), Lori Lewis (Chant), Thomas Vikström (Chant), Christian Vidal (Guitare, Chant), Nalle Påhlsson (Basse), Sami Karppinen (Batterie)


Artiste : Joanne Shaw Taylor

Album : Nobody's Fool

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 13-11-2022

Après le magnifique 'Live Blues From The Heart Live' sorti il y a quelques mois, 'Joanne Shaw Taylor' sort un nouvel enregistrement studio 'Nobydy's Fool' qui contient 10 titres qu'elle a écrit ou co-écrit avec d'autres artistes et la reprise de 'Missionary Man' d'Eurythmics' sur lequel 'Dave Stewart' (qui est la personne qui avait découvert 'Joanne Shaw Taylor' alors qu'elle avait 16 ans), a été invité. La grande force de cet album est que, à la suite de 'The Blues Album' de 2021 qui était complètement ancré dans des racines blues, l'Anglaise nous embarque cette fois dans un univers varié mélangeant blues, pop, rock, soul ou encore country tout en gardant la même émotion dégagée que ce soit au niveau vocal ou au niveau instrumental.

On est accueilli par la chanson titre dans une ambiance country/rock légère et entraînante, puis, 'Fade Away' poursuit dans un style country amené par un mélange de guitares acoustiques et électriques. Beaucoup plus popisant, 'Won't Be Fooled Again' n'en est pas moins très agréable et amène un côté rafraichissant, 'Joe Bonamassa' nous offrant de beaux solos de guitare, puis, 'Just No Getting Over You (Dream Cruise)' ajoute une touche de soul avec des cuivres radieux et des chœurs légers, le solo de Joanne dans la deuxième partie étant particulièrement délicieux. L'émotion monte d'un cran avec 'Fade Away' qui est a été écrit en mémoire de sa mère et dans lequel sa voix nous fait chavirer, l'accompagnement de la guitare acoustique, du piano et du violoncelle créant un écrin mélancolique prenant, puis, retour à du blues en mode R&B avec 'Then There's You' que l'on a une envie terrible d'accompagner en tapant des mains. On retrouve le côté pop avec 'Runaway' qui dégage une sensation de légèreté, puis, la reprise 'Missionary Man' d'Eurythmics' montre un côté plus rock sur un tempo marqué par une section rythmique basse/batterie déterminée, atmosphère que l'on retrouve sur le titre suivant 'Figure It Out' qui met en avant un solo de guitare remarquable de 'Carmen Vandenberg'. La deuxième pause ballade est amenée par le magnifique 'The Leaving Kind' que 'Joanne Shaw Taylor' a co-écrit avec 'Joe Bonamassa' et dans lequel elle nous sort un nouveau solo de guitare magnifique (dommage que le solo finisse en fade-out), puis, l'album se termine par un rythmé 'New Love' dans une joyeuse ambiance entraînante avec des chœurs rayonnants.

En résumé, qu'importe le style, 'Joanne Shaw Taylor' sait nous enchanter avec son chant et sa guitare, et 'Nobodys Fool' montre tout le feeling de cette artiste qui, entourée d'une belle brochette d'instrumentistes talentueux, sort un nouvel album qui devrait plaire, au-delà de ses fans, à un large public grâce à des compositions très accrocheuses dès la première écoute...

Interprêtes

Joanne Shaw Taylor (Chant, Guitare), Josh Smith (Guitare), Lemar Carter (Batterie), Calvin Turner (Basse), Deron Johnson (Claviers), Tina Guo (Violoncelle), Carmen Vandenberg (Guitare), Joe Bonamassa (Guitare), Danielle De Andrea (Chœurs), Gaby Moreno (Chœurs), Jeff Young (Chœurs), David A. Stewart


Artiste : Michael Bormann's Jaded Hard

Album : Power to Win

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 14-11-2022

Pas facile de s'y retrouver entre 'Michael Bormann's Jaded Hard' et 'Jaded Heart' qui viennent de sortir un nouvel album il y a quelques semaines (voir ici). En fait, c'est finalement assez simple, puisque le sieur 'Michael Bormann' a quitté le navire 'Jaded Heart' il y a maintenant une vingtaine d'années et a participé à différents projets dans le passé ou a sorti des albums solos (voir son dernier album ici). À la suite d'une série de concerts en 2017 durant lesquels il a repris une sorte de best off de 'Jaded Heart' entre 1990 et 2004 et pour le plus grand bonheur des fans de l'époque, il a décidé de réécrire des chansons dans ce style de hard rock mélodique accrocheur et le premier album sous le nom 'Michael Bormann's Jaded Hard' (petit clin d'œil à son ancien groupe) est sorti en 2019 (voir ici) rempli de bons tubes mélodiques entre hard rock et AOR. L'aventure continue donc avec ce nouveau bébé 'Power to Win' et, si vous avez aimé le précédent ou si vous aimez tout simplement un mélange entre ambiances énergiques et d'autres plus mesurées, vous devriez également adhérer à celui-là qui, même s'il n'amène pas de nouveautés, montre que l'Allemand a toujours ce talent pour nous pondre des hymnes mélodiques comme dans les années 90. 12 titres directs ne dépassant pas les 4 minutes (sauf le dernier 'We Must Make A Stand (Duisburg United)' qui frise les 7 minutes et qui voit la participation de musiciens de sa ville natale), voici le menu de 'Power to Win' qui varie les styles en nous faisant voyager avec des parallèles que l'on fait forcément avec les années 90 et les formations de cette époque comme 'Bon Jovi', 'Def Leppard', 'Bonfire', 'Fair Warning' ou encore 'Firehouse'. Dès les deux premiers titres 'Nothing The Photograph' et la chanson titre, on est embarqué pour deux bijoux mélodiques entraînants qui nous font revenir quelques décennies en arrière avec des chœurs à la 'Def Leppard', 'Michael Bormann' étant toujours autant efficace dans son chant. La suite module le propos pour nous offrir un AOR plus mesuré mais tout autant addictif avec le 'Our Sweet Lullaby' et son refrain addictif et le rythmé 'Heaven', qui aurait certainement fait un tube à l'époque de 'Foreigner'. Inutile de faire du titre à titre car l'ensemble est à l'image de ce début d'album avec des hymnes qui viennent se greffer dans la tête immédiatement avec cette alternance entre du hard mélodique et de l'AOR, le tout étant entrecoupé par la ballade sirupeuse 'Just Wanna Fall In Love' qui aurait certainement eu un grand succès dans les années 80. Bref, pas la peine d'en rajouter, au même titre que l'album précédent 'Feels Like Yesterday', 'Michael Bormann' confirme avec 'Power to Win' qu'il a toujours ce talent pour nous offrir de belles mélodies que l'on a envie de reprendre en chœurs, et qui devraient tourner en boucle chez tous les fans de hard rock mélodique et d'AOR...

Interprêtes

Michael Bormann (Chant), Chris Ivo (Claviers, Chœurs), Michael Müller (Batterie), Christoph Baumeister (Basse, Chœurs), Thommy Dahlem (Guitare, Chœurs)


Artiste : Manticore

Album : Elements

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 15-11-2022

Ne faisant pas de bruit sur la toile, les Suédois de 'Manticore', après 'Next Steps : Flight 19' qui voyait la renaissance du groupe en 2019 et qui m'avait fait découvrir cette formation, sortent un nouvel album 'Elements'. 6 titres originaux, c'est le menu de cet album qui débute par l'instrumental 'The Wood' qui nous met tout de suite dans le bain d'un rock mélangeant progressif et symphonique et qui nous ramène aux années 70, certains passages me faisant penser au style de 'Steve Hackett' avec de multiples digressions autour du thème central agrémentées par de remarquables solos de guitare et de claviers. La suite est chantée avec, tout d'abord, la belle ballade 'Open up your Eyes' qui reste ancrée dans les seventies et qui pourrait être un mélange de 'Electric Light Orchestra' pour la mélodie et de 'Barclay James Harvest' pour le côté champêtre, puis, 'New Horizon' poursuit dans cette ambiance bucolique avec cette fois un petit côté soft de 'Led Zeppelin' et bénéficie de très beaux chœurs fournis. Autre belle ballade, 'Rain Is Falling' déroule sur un lent tempo une belle mélodie sur laquelle on s'abandonne complètement, puis, le court 'Nordic Shadows' est un instrumental symphonique sous la forme d'un crescendo avec un très beau solo de guitare slide qui amène un côté mélancolique. La pièce maitresse de l'album qui constitue le titre éponyme de l'album arrive en fin d'album avec ses 10 minutes et nous emmène dans une remarquable saga progressive qui nous fait vagabonder au rythme de lignes mélodiques harmonieuses avec des chœurs à la 'Crosby, Still, Nash & Young'.

En résumé, les Suédois de 'Manticore' restent ancrés dans les années 70 en nous offrant un très bel album rempli de mélodies accrocheuses à écouter calmement le casque sur les oreilles pour décompresser après une rude journée de travail, ce qui devrait plaire à tout un public épris de progressif calme et raffiné nous ramenant aux années 70...

Interprêtes

Goran Holmberg (Chant, Basse, Guitare), Ulf Holmberg (Guitare, Claviers), Jon-Terje Sundberg (Guitare, Chœurs), Per-Åke Saavedra ( Batterie), Kjell Godberg


Artiste : Royal Hunt

Album : Dystopia, Pt. 2

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 16-11-2022

Comme le magnifique dernier album des Danois de 'Royal Hunt' (voir chronique myprogmusic ici), ne faisait pas référence à une première partie, on ne s'attendait pas à s'en remettre une petite léchette, et, puis… nous avons désormais la suite à nous mettre entre les oreilles. Alors, compte tenu du niveau du premier volet, qu'en est-il de cette suite à cette histoire inspirée du roman de 'Ray Bradbury', 'Fahrenheit 451' ? Inutile de vous faire languir, on est au même niveau que le petit frère avec, cerise sur le gâteau, l'expérience des deux années de pandémie qui a permis de le peaufiner et de l'adapter à la réalité, je cite le groupe : " En repensant à la date de sortie de 'Part I' en 2020, on se rend compte de la période folle que nous avons tous traversée ces deux dernières années : qui aurait pu imaginer que notre projet 'Dystopia' refléterait la dure réalité avec tant de détails ? Et la folie est toujours en cours. En tout cas, 'Dystopia, Part II' est encore plus d'actualité que jamais : nous avons suivi le concept général, mais l'avons rempli d'images d'événements actuels afin de le faire résonner chez chaque personne, ayant vécu ces deux dernières années, en regardant la folie se dérouler en temps réel ".

Tout d'abord, il est maintenant nécessaire de prendre l'ensemble des deux parties dans leur ensemble : la preuve, pour débuter et nous replonger directement dans l'histoire, l'introduction 'Midway (Resumption)' est la suite logique du dernier titre du premier album 'Midway (Intermission Ii)' et la distribution met en œuvre un line up avec les mêmes chanteurs invités (et quelle distribution !!). On rentre dans le vif du sujet avec 'Thorn In My Heart', une composition qui vous met en forme toute une journée et qui nous déverse une première mélodie à vous déclencher une extinction de voix à force de hurler le refrain et qui, malgré la longueur de près de 9 minutes, montre tout le talent de cette formation pour nous scotcher du début à la fin sans aucune lassitude. Le duo vocal 'Dc Cooper'/'Mats Leven' nous accompagne sur un épique 'The Key Of Insanity', qui montre un visage mélangeant métal progressif et symphonique, les lignes mélodiques étant toujours très accrocheuses, puis, nous sommes accueilli par des claviers aux sonorités électroniques sur 'Live Another Day' qui prend petit à petit de l'ampleur avec l'arrivée de la basse et des guitares pour nous offrir un magnifique titre avec des alternances d'intensités remarquables amenant ce côté progressif tout en gardant une terrible efficacité mélodique, le genre de composition qui frise les 10 minutes mais, qui malgré cette longueur, nous garde en haleine du début à la fin grâce à des arrangements vocaux et instrumentaux recherchés. Suit le court instrumental 'Live Another Day' qui met en avant une section rythmique entraînante et des claviers et guitare qui se renvoient la balle dans un joute sonore admirable, puis, 'One More Shot', c'est avec les anciens chanteurs de 'Royal Hunt', 'Henrik Brockmann' et 'Mark Boals' que nous continuons notre aventure symphonico-progressive dans une nouvelle saga entraînante à la mélodie addictive qui va se figer directement au plus profond de notre cerveau et qui met automatiquement en marche la machine à headbanguer dans le refrain. On arrive au long développement 'Scream of Anger' qui vaut à lui tout seul l'achat de cet album et qui mélange rock et métal progressif inventif en nous embarquant pour 14 minutes dans un labyrinthe sonore remarquable fait d'alternances d'ambiances, les arrangements instrumentaux étant toujours très recherchés et laissant une bonne place aux solos de guitare majestueux de 'Jonas Larsen'. Et pour se reposer de ce titre pharaonique, 'Left in the Wind' arrive à point nommé pour nous distiller une très belle power ballade qui déroule des lignes mélodiques mémorables avant de clore ce deuxième volet de 'Dystopia' avec le court et épique instrumental orchestral 'Resurrection F451' qui donne une envie irrésistible de represser sur la touche play.

En résumé, comme vous l'aurez compris, le petit frère de 'Dystopia' a les même atouts que le grand frère et les Danois de 'Royal Hunt' nous sortent encore un album admirable qui en fait au final un double CD pour près de deux heures de progressif avec des mélodies imparables ce qui fait que l'ensemble devrait rejoindre la discothèque idéale de tout amatrice et de tout amateur de métal progressif au même titre que les grandes productions d'Arjen Lucassen' avec, entre autres, son projet 'Ayreon', ou les albums de 'Tobias Sammet' avec son projet 'Avantasia' (voir le dernier album ici) ou encore l'opéra métal 'The Astonishing' de 'Dream Theater'...

Interprêtes

Andre Andersen (Basse, Claviers), Andreas ‘habo’ Johansson (Batterie), Andreas Passmark (Basse), Dc Cooper (Chant), Jonas Larsen (Guitare) + Invité : Alexandra Andersen (Chant), Henrik Brockmann (Chant), Kenny Lubcke (Chant), Mark Boals (Chant), Mats Leven (Chant)


Artiste : MindAhead

Album : 6119, Pt. 1

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 17-11-2022

Décidément, en ce moment, de très bons albums de métal progressif sortent, car en même temps que les Danois de 'Royal Hunt', ce sont les Italiens de 'MindAhead' qui reviennent avec un deuxième enregistrement studio, '6119, Pt. 1', qui est également un album qui devrait être suivi d'une deuxième partie, l'ensemble racontant l'histoire, je cite le groupe : " de 6119, le personnage principal, à travers un voyage surréaliste et onirique, toujours en équilibre entre l'espace physique et le domaine de l'esprit. Pris au piège dans ce kaléidoscope onirique, il procède sans se soucier des conséquences, espérant trouver à la fin du voyage (la "Part II", actuellement en production) la raison pour laquelle tout cela lui arrive ". Musicalement, les références que j'avais utilisées pour 'Royal Hunt' ('Ayreon', 'Avantasia' et 'Dream Theater') peuvent encore être élargies car les Italiens sont influencés par différents styles de progressif et mélangent rock et métal sous toutes leur formes.

Au programme de cet opus, ce sont 9 compositions pour près d'une heure d'écoute comprenant deux long développements qui nous sont offerts et tout commence, comme souvent dans ce style, par une introduction instrumentale avec 'Prologue' qui plante le décor de cette histoire surréaliste avec différents bruitages et extrait sonores, puis, 'Burning Horizon' déboule avec une introduction musclée, la batterie déversant un rythmique impétueuse qui alterne ensuite différentes intensités avec un très beau break en milieu de titre, le duo vocal 'Kyo Calati'/'Sandro Macelloni' nous faisant une première prestation vocale admirable, leur voix s'imbriquant parfaitement. Placé assez tôt, le long développement 'Dancing in the Desert' est le plat de résistance de l'album qui nous embarque dans une saga progressive en débutant par un dialogue avec des voix trafiqués et qui poursuit dans une ambiance mélangeant sonorités orientales et occidentales avec une mélodie accrocheuse agrémentée de multiples changements d'atmosphères, mettant tantôt en avant du métal musclé et tantôt adoucissant le propos dans des passages beaucoup plus calmes (magnifique section à 6.20 avec des chœurs vaporeux magnifiques). La suite montre également la même variété à l'intérieur même des compositions avec 'What You Are' et ses sections très contrastées, la construction offrant de multiples ruptures mettant en avant le très beau chant de 'Kyo Calati' qui a ce don pour adapter sa voix en fonction de l'intensité du moment et qui tranche avec les growls rageurs de 'Sandro Macelloni'. Place à la ballade de l'album 'The Last Tide', introduite par une narration aux sonorités trafiquées, et qui dans une ambiance épurée, met de nouveau en avant le duo vocal qui cette fois nous transmet une émotion extraordinaire, puis, 'Beautiful Mistake' est certainement le titre le plus extrême dans la première moitié du titre avec une section rythmique en changement permanent et un mixte de chant clair et de growls, la partie centrale nous offrant un magnifique solo de guitare assez décalé par rapport au début, et la fin du titre mettant en avant une mélodie addictive dans un remarquable crescendo. Petit break épuré au piano avec 'Innocence' qui flirte avec de l'Erik Satie' et qui, comme vous vous l'imaginez, compte tenu du parallèle, offre une rupture totale avec ce qui précède, puis, place à la suite 'At The Gate Of Night', en trois parties très éloignées les unes des autres : tout d'abord, 'The Old Poet' et 'At The Gates' nous embarquent dans un titre mélodique dans lequel la section vocale est encore mise en avant dans des sections alternant douceur et puissance, le chant de 'Sandro Macelloni' dégageant la même émotion que pourrait le faire des chanteurs comme 'Tommy Karevik' avec 'Kamelot' ou 'Georg Neuhauser' de 'Serenity', puis rupture totale pour la troisième partie 'Lost in the Loop' qui est un instrumental à la guitare classique qui termine l'album sur une note acoustique agrémentée par un violoncelle mélancolique.

En résumé, les Italiens de 'MindAhead' sortent un magnifique album de métal progressif qui contient tous les ingrédients que l'on désire trouver dans ce style et si vous aimez les grands écarts comme je les aime avec par exemple du métal bien trempé suivi d'un acoustique de guitare, vous êtes au bon endroit et vous devriez adhérez à cette première partie de cet histoire de '6119'...

Interprêtes

Kyo Calati (Chant), Sandro Macelloni (Chant, Claviers, Chœurs), Matteo Prandini (Basse), Matteo Ferrigno (Batterie), Guido Scibetta (Guitare)


Artiste : Joe Lynn Turner

Album : Belly Of The Beast

Date de Sortie : 28-10-2022

Ajouté le : 18-11-2022

Encore un jeune homme qui se porte à merveille, j'ai nommé le chanteur 'Joe Lynn Turner' qui, à 71 ans, a tourné avec pas mal de formations dont 'Rainbow' et 'Deep Purple' et qui ressort un nouvel album solo 'Belly Of The Beast', son dernier enregistrement studio sous son nom, 'Second Hand Life' datant déjà de 2007. En fait, lorsque je dis " solo ", les deux noms de 'Joe Lynn Turner' et 'Peter Tägtgren' ('Hypocrisy', 'Pain') pourraient apparaître sur la pochette car, on sent le travail du Suédois sur l'ensemble de cette galette qui, contrairement à ce que l'on est en droit d'attendre de 'Joe Lynn Turner', du hard rock classique nous ramenant aux années 70, est une sorte de judicieux mélange entre des racines de hard rock et des sonorités beaucoup plus modernes amenées par les influences plus extrêmes de 'Peter Tägtgren', montrant que le septuagénaire, c'est le moins que l'on puisse dire, a encore de très beaux restes. On embarque donc dans une sorte de melting-pot fusionnant les influences des deux protagonistes avec, tout d'abord, des titres explosifs à la 'Pain', comme le titre éponyme (voir la vidéo ci-dessus), 'Rise Up', 'Tears OF Blood', 'Don't Fear The Dark' ou encore 'Fallen World'. D'autres compositions viennent s'intercaler dans des rythmiques mid-tempo, dans un hard rock plus classique, sur lesquels 'Joe Lynn Turner' montre également tout son talent avec le magnifique 'Black Sun', 'Tortured Soul' (voir la vidéo ici), 'Desire', sans oublier le bijou mélodique 'Living The Dream', plus enlevé mais restant très classique des années 70/80. Et pour les plus de cinquante ans, l'Américain n'a pas oublié de placer deux belles ballades pour se reposer après toute l'énergie déployée, avec, tout d'abord, 'Dark Night Of The Soul' en milieu d'album et pour finir 'Requiem' qui, comme son nom l'indique, est forcément plus sombre mais qui est un vrai bijou mélodique, avec des chœurs magnifiques.

En résumé, dans le série des albums " c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes ", ce nouvel album de 'Joe Lynn Turner', 'Belly Of The Beast' vient directement s'y rajouter et, cerise sur le gâteau, l'apport du Suédois 'Peter Tägtgren' a permis d'amener une plus grande modernité et un son plus heavy, forçant l'Américain a adapter son chant en nous montrant qu'il est encore une des références incontournables en hard rock...

Interprêtes

Joe Lynn Turner (Chant), Peter Tägtgren (Guitare, Basse, Batterie, Claviers)


Artiste : Sede Vacante

Album : Conium

Date de Sortie : 22-10-2022

Ajouté le : 07-11-2022

'Sede Vacante' est une formation gréco-finlandaise de métal créée en 2015 mélangeant des influences symphoniques et gothique et qui a sorti un premier album 'Skies Infernal' en 2016 avec une première chanteuse 'Constantine Alex', 'Michael Tiko' s'occupant de tous les instruments. Mais à l'époque, malgré des compositions montrant un talent certain du Grec, la production n'était pas à la hauteur et l'album n'avait pas défrayé la chronique. Six années ont passé et le line up a évolué avec l'arrivée du bassiste 'Nick Gkogkomitros' et du batteur 'Jannis K' et le remplacement de l'ancienne chanteuse par la Finlandaise 'Stephanie Mazor' qui a un registre vocal clair et qui a la puissance nécessaire pour s'attaquer aux compositions de 'Michael Tiko' mais qui a également le don pour moduler sa voix dans les passages plus modérés.

L'album est composé de 11 titres dans un format radiophonique, ne dépassant pas les 5 minutes incluant une introduction instrumentale et la reprise de 'Paint It Black' des 'Stones', complètement réarrangée à la sauce gothique mais qui est finalement une belle réussite. En ce qui concerne les compositions originales, d'entrée, après la courte introduction épique 'Furia' mettant en avant une orchestration imposante, 'Mistaken' nous délivre un premier hit de métal symphonique avec une première prestation vocale remarquable de 'Stephanie Mazor'. Le titre suivant 'Dead New World' (voir la vidéo ci-dessus) démontre le talent de compositeur de 'Michael Tiko' avec cette alternance entre des couplets à la rythmique intense et un refrain puissant dans un tempo plus lent et qui bénéficie d'une belle section instrumentale dans la deuxième partie. Suit la chanson titre (voir la vidéo ici), qui est typique d'un mélange entre du symphonique et du gothique, la première partie étant plus sombre et plus lourde mais qui poursuit avec des lignes mélodiques accrocheuses et un refrain mémorable. Sur le même schéma que son prédécesseur, 'Raindrops' offre une remarquable alternance de tempos entre couplets et refrain avec une nouvelle mélodie mémorable, puis, après la reprise 'Paint It Black' des 'Stones' déjà évoquée plus haut, 'Melancholy Bled' change de registre pour des sonorités plus électro avec une rythmique entraînante, les sonorités de claviers électroniques masquant des guitares qui sont reléguées au deuxième plan. La suite fait défiler l'énergique 'Walk on a Lie' avec des belles variations dans la section rythmique et qui met en avant le talent de guitariste de 'Michael Tiko' avec un solo de guitare magistral, puis, 'The Bride', introduit par des riffs de guitare musclés, poursuit dans cette alternance d'intensité que 'Stephanie Mazor' contrôle parfaitement dans son chant, la rythmique restant entraînante sur l'ensemble du titre et 'Wheel of Misfortune' est plus modéré, s'éloignant du métal et bénéficiant de très beaux arrangements instrumentaux et vocaux avec une nouvelle mélodie accrocheuse. Et c'est avec la magnifique ballade 'Tattoo' que l'album se termine en mettant en avant une prestation vocale très touchante de 'Stephanie Mazor' me rappelant celles de 'Marcela Bovio' sur les compositions épurées de 'Stream Of Passion'.

En résumé, le projet 'Sede Vacante' de 'Michael Tiko' prend définitivement son envol avec ce deuxième album qui, grâce notamment à des compositions de qualité et une chanteuse de talent, démontre qu'il faudra compter sur cette formation dans le futur pour concurrencer tous les ténors de métal symphonique et gothique...

Interprêtes

Stephanie Mazor (Chant), Michael Tiko (Guitare, Claviers, Chœurs), Nick Gkogkomitros (Basse), Jannis K (Batterie)


Artiste : Grand

Album : Grand

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 03-11-2022

Album de la playlist 2022 : Mini playlist des albums de rock, hard-rock mélodique du moment

Après 'Wildness', c'est encore des Suédois mais cette fois avec le nouveau projet 'Grand' et un premier album éponyme. Toujours chez 'Frontiers Music', cette nouvelle formation a été créée en 2020 par le chanteur 'Mattias Olofsson' qui a réalisé son rêve de sortir un album d'AOR. Et, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il se rajoute aux meilleurs mélodistes de son pays car on passe un merveilleux moment à l'écoute de ces 11 compositions variées qui ont toutes de lignes mélodiques accrocheuses. L'entame de l'album avec les deux singles qui ont fait chacun l'objet d'une vidéo, 'Caroline' (voir la vidéo ici) et 'Stone Cold' (voir la vidéo ici) mettent en avant un AOR élégant et lumineux qui vous met en forme pour toute une journée et la suite continue dans la même voie avec un 'Make It Grand' qui possède un refrain donnant une envie irrésistible d'accompagner les chœurs. Avec une bonne variété alternant des ambiances plus ou moins énergiques, défilent ensuite des compositions toutes aussi addictives les unes que les autres et l'album se termine sur la très belle ballade 'Anything for You' à rajouter aux meilleures ballades d'AOR. Bref, pas la peine d'en rajouter, je vous laisse découvrir ce nouveau joyau Suédois qui clôture ma mini playlist de rock mélodique et qui vient se rajouter aux trois autres albums, l'ensemble étant bien entendu à consommer sans modération...

Interprêtes

Mattias Olofsson (Chant, Chœurs), Jakob Svensson (Guitares, Basse, Claviers, Chœurs), Anton Martinez Matz (Batterie, Basse)


Artiste : Avantasia

Album : A Paranormal Evening With The Moonflower Society

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 05-11-2022

Le meneur d'Edguy', 'Tobias Sammet' est de retour avec son projet 'Avantasia' et, après le remarquable 'Moonglow' en 2019, 'A Paranormal Evening With The Moonflower Society' est encore un album avec une pléiade d'invités prestigieux de la scène internationale rock ou métal et, on se dit que, compte tenu des fréquences de sorties de ses productions avec 'Avantasia', cela devient, petit à petit, son principal projet, 'Edguy' étant relégué au second plan.

Mais revenons au line up avec, tout d'abord, ses fidèles compagnons de scène, le guitariste 'Sascha Paeth', le claviériste 'Michael Rodenberg' et le batteur 'Felix Bohnke' auxquels viennent s'ajouter la chanteuse 'Floor Jansen' ('Nighwish') et les chanteurs 'Bob Catley' ('Magnum'), 'Eric Martin' ('Mr Big'), 'Geoff Tate' ('Sweet Oblivion'), 'Jorn Lande' ('Jorn'), 'Michael Kiske' ('Helloween'), 'Ralf Scheepers' ('Primal Fear') et 'Ronnie Atkins' (dernier album solo ' Make It Count'). Joli casting me direz-vous, mais est-ce que ce nouveau bébé de l'Allemand poursuit l'aventure 'Avantasia' au même niveau que le dernier opus 'Moonglow'.

Ne faisons pas durer le suspense, les amatrices et amateurs d'Avantasia' ne seront en aucun cas dépaysés car, 'Tobias Sammet' a encore tout mis en œuvre pour nous offrir un album épique et grandiose comme il en a le secret dans un power métal mélodique avec des mélodies accrocheuses à la première écoute, et ceci, d'entrée avec 'Welcome To The Shadows' qui est estampillé 'Made in Avantasia' avec un premier refrain addictif, et qui nous embarque dans une succession d'alternances entre sections énergiques et d'autres plus calmes, l'ambiance générale étant très théâtrale. Dans le même style, on peut citer le très beau duo 'Floor Jensen'/'Tobias Sammet' de 'Kill The Pain Away' (voir la vidéo ci-dessus), 'I Tame The Storm' plus passe partout avec une très belle prestation vocale de 'Jorn' et un magnifique solo de guitare, mais aussi le radieux 'The Moonflower Society' (voir la vidéo ici) également très typé 'Avantasia' avec un nouveau refrain à reprendre en chœurs en concert, sans oublier 'Scars' qui montre également un visage flamboyant et entraînant. Et dans un power métal plus heavy, 'Ralf Sheepers' envoie du lourd dans 'The Wicked Rule The Night' (voir la vidéo ici) puis, 'The Inmost Light' (voir la vidéo ici) nous emmène dans un hit mélodique avec un refrain addictif accompagné par une double pédale déchainée et 'Rhyme And Reason' accélère le rythme pour un nouveau brulot de métal mélodique. Au milieu de toute cette énergie, les moments plus calmes sont également présents avec 'Misplaced Among The Angels' (voir la vidéo ici) dans lequel on se régale avec le nouveau duo 'Floor Jensen'/'Tobias Sammet' et avec de nouvelles lignes mélodiques mémorables, puis, 'Paper Plane' amène un côté tendre et touchant avec un refrain qui vient se greffer immédiatement dans la tête. Et pour terminer en beauté, les 10 minutes d'Arabesque' offrent un final majestueux sous la forme d'une saga épique et progressive aux émanations orientales avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans un opéra métal et qui bénéficie d'un duo vocal de choc 'Jorn'/'Michael Kiske'.

En résumé, 'Tobias Sammet' poursuit l'aventure 'Avantasia' avec un nouvel album du même niveau que ces précédentes productions et on se laisse encore embarquer dans des mélodies accrocheuses que l'on se repasse en boucle et qui, on l'espère, pourront, en fonction des emplois du temps de chacun, faire l'objet d'une nouvelle tournée de l'Allemand et de sa petite troupe comme il l'avait fait avec 'Moonglow' en 2019...

Interprêtes

Tobias Sammet (Chant, Basse, Claviers), Michael Rodenberg (Claviers), Felix Bohnke (Batterie), Sascha Paeth (Guitare, Basse) + Invités : Bob Catley (Chant), Eric Martin (Chant), Floor Jansen (Chant), Geoff Tate (Chant), Jorn Lande (Chant), Michael Kiske (Chant), Oliver Hartmann (Guitares, Chœurs), Ralf Scheepers (Chant), Ronnie Atkins (Chant)


Artiste : Realisea

Album : Fairly Carefree

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 06-11-2022

Je vous avais présenté le nouveau projet du fondateur de 'Silhouette' en 2020 avec son premier album 'Mantelpeace' et 2022 voit la sortie d'un nouvel enregistrement studio avec 'Fairly Carefree' que 'Brian de Greave' décrit de la manière suivante : " cet album présentera de nouveaux hymnes rock mélodiques et progressifs avec des solos de guitare dignes de 'Pink Floyd', des textures de claviers de rêve et des écriture plus sombres ". Toujours accompagné par sa femme au chant, le line up a quelque peu évolué 'Mark op ten Berg' prenant la place principale de bassiste et 'Jos Uffing' celle de batteur, des artistes invités venant s'ajouter à la formation de base.

Globalement, 'Fairly Carefree' s'inscrit dans la continuité du premier album, c’est-à-dire que l'on retrouve ces ambiances progressives raffinées et inventives qui nous ramènent aux meilleur de ce style, le duo vocal du couple à la vie 'de Greave' amenant ce petit plus très attachant, d'autant plus que je trouve que Marjolein a encore progressé dans son chant, nous transmettant à maintes reprises de belles émotions. Frisant l'heure d'écoute, huit compositions plus ou moins longues vous attendent et, d'entrée, on est accueilli par le long développement 'I Could Never Learn' qui débute en nous faisant vagabonder dans un paysage 'Floydien' grâce à quelques notes de guitares 'Gilmouriennes', puis, une douce mélodie prend le relais, avec le doux chant de 'Brian de Graeve', rejoint ensuite par sa compagne, et nous berce sur un lent tempo, ponctué par de belles interventions de guitare de 'Rindeert Bul', le final accélérant le rythme avec des claviers lumineux qui emplissent tout l'espace : on est déjà sous le charme ! On poursuit avec 'Crackled Colorite' dans la même ambiance paisible, le doux chant de 'Marjolein de Graeve' amenant cette touche mélancolique, puis, ce sont deux titres plus courts et plus directs avec 'Your Lies' et 'Pretending', le premier entraînant dans une atmosphère légère et le deuxième plus calme avec un chant délicat de 'Marjolein de Graeve' qui peut rappeler celui haut perché de 'Annie Haslam' de la formation 'Renaissance'. Avec 'Out in the Cold', bien que l'introduction apparaisse plus enlevée, la légèreté est encore de mise avec une composition semi-acoustique qui déroule des lignes mélodiques attachantes et qui possède un très beau break dans la deuxième partie, le final ajoutant de magnifiques harmonies vocales. Amené par quelques chants d'oiseaux, 'Sheltered Dreams' est une ballade dans laquelle les harmonies vocales sont de toute beauté et la mélodie me fait penser à certaines compositions des débuts de 'Barclay James Harvest', les interventions de claviers amenant un côté bucolique. Place à la pièce maitresse de l'album, 'Trilemma', qui vaut à elle seule l'achat de cet album et qui est un long développement de plus de 15 minutes dans lequel on parcourt des paysages sonores captivants avec des alternances entre des sections chantées par 'Marjolein de Graeve' dégageant une émotion intense et des parties instrumentales mettant en avant des solos de guitare 'Floydiens', des passages aux claviers atmosphériques ou encore des flâneries acoustiques de flûtes ou de guitare. Et comme toute bonne chose a une fin, 'Malgré les Vagues' conclut de très belle manière ce magnifique album avec une ballade harmonieuse dont vous pouvez voir la vidéo ci-dessus, le final nous gratifiant d'un dernier solo de guitare merveilleux.

En résumé, les Néerlandais de 'Realisea' confirment tout le bien que l'on pensait d'eux avec leur premier album et 'Fairly Carefree' devrait plaire à un public aimant un rock progressif paisible et raffiné avec des lignes mélodiques harmonieuses...

Interprêtes

Brian de Graeve (Chant, Guitare), Marjolein de Graeve (Chant), Christophe Rapenne (Claviers), Mark op ten Berg (Basse), Jos Uffing (Batterie), Rindert Bul (Guitare) + Invités : Ton Scherpenzeel (Claviers), Erik Laan (Minotaur), Tamara van Koetsveld (Clarinette), Suzan van den Engel (Harpe), Mila Kamstra (Violon), Geoffrey de Graeve (Basse)


Artiste : Anthony D'Amato

Album : At First There Was Nothing

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 08-11-2022

J'avais découvert 'Anthony D'Amato' en 2016 avec la sortie de son dernier album 'Cold Snap' et un nouvel enregistrement studio, 'At First There Was Nothing', est désormais disponible, qui continue de perpétuer un héritage varié de plusieurs décennies de chansons Américaines, centré sur de la country et du folk, tout cela étant saupoudré de soul et même de quelques influences jazzy. On embarque donc dans l'univers attachant d'Anthony' en commençant par 'Long Haul' (voir la vidéo ci-dessus) qui, dans une ambiance country, nous ramène dans l'Amérique des années 30 avec une vieux train à vapeur et une Ford de cette époque et 'Ships In The Night' (voir la vidéo ici) poursuit avec une ballade mélancolique puis, 'Kinda Strange' nous offre une belle chanson à la rythmique latino avec une section jazzy amenée par une trompette. La suite fait défiler la magnifique ballade épurée 'Enough', 'Broken Tooth Smile' qui nous emmène dans une sorte de mélange harmonieux entre de la country et de la soul, le rythmé 'Everything Doe' avec sa guitare slide addictive et l'hymne mélodique country 'The Oyster and The Pearl', classique mais tellement efficace. Place à la deuxième ballade, cette fois sous la forme d'un beau duo piano/voix avec quelques accompagnements de cuivres nonchalants, puis, 'Trying To Change' nous berce sur une composition à la mélodie répétitive, et l'album se termine par le mélancolique 'But I Go' qui image bien le parcours de ce troubadour de la chanson qui va où le vent le mène.

En résumé, son voyage en Utah a permis à 'Anthony D'Amato' de sortir un nouvel album de qualité avec un ensemble de compositions qui se dégustent avec plaisir, et qui devraient plaire à tout un public aimant une musique ancrée dans des ambiances country dans la grande tradition de la chanson Américaine...

Interprêtes

Anthony D'Amato (Chant, Tous les instruments)


Artiste : The New Roses

Album : Sweet Poison

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 09-11-2022

Ils sont Allemands, ils font du rock musclé que l'on n'a pas forcément l'habitude d'entendre chez leur compatriotes 'Scorpions', 'Doro', 'Accept', 'Blind Guardian', 'Avantasia' ou encore 'Helloween' et leur parcours a montré différents visages avec, au début du rock énergique avec 'Without a Trace', puis, tout en gardant un style bien trempé, ils ont incorporés quelques touches de country dans 'Dead Man's Voice', puis, après un excellent 'Nothing but Wild' en 2019 rempli d'hymnes mélodiques, 2022 voit la sortie d'un nouvel album 'Sweet Poison' qui est une sorte de melting pot entre le meilleur d'un hard rock sans frontière.

C'est donc parti pour 40 minutes de mélodies accrocheuses à la première écoute avec des refrains à hurler en chœurs et d'entrée, si vous n'accrochez pas au refrain addictif de 'My Kinda Crazy' (voir la vidéo ci-dessus), c'est que vous n'êtes pas fait pour ce genre de musique, et pour les autres qui se sont déjà éclatés sur ce premier titre, vous allez sans aucun doute adorez les énergiques 'Playing with Fire', 'The Usual Suspects' (voir la vidéo ici), '1st Time for Everything' (voir la vidéo ici), 'Sweet Georgia' ou encore 'The Lion in You', sans oublier le mid-tempo bien rythmé 'Dead of Night'. Pour éviter la saturation sonore, trois breaks bien placés permettent des pauses bien méritées pour récupérer de toute cette débauche d'énergie : ce sont les trois belles ballades 'All I Ever Needed', 'Ture Love' et 'The Veins of This Town'.

En résumé, les Allemands de 'The New Roses' sortent un album rempli de compositions explosives avec des lignes mélodiques addictives qui donnent cette impression de déjà entendu mais qui sont tellement efficaces que l'on se laisse instantanément prendre au jeu à l'écoute de ce 'Sweet Poison' : à conseiller à tous les fans de hard rock classique qui déménage...

Interprêtes

Timmy Rough (Chant, Guitare), Norman Bites (Guitare), Hardy (Basse), Urban Berz (Batterie)


Artiste : The Tirith

Album : Return of the Lydia

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 10-11-2022

'The Tirith' est une formation qui a été créée en 1971 sous le nom de 'Minas Tirith' mais qui s'est séparée quelques années plus tard et ce n'est qu'en 2010 que 'Richard Cory' et 'Tim Cox' ont décidé de poursuivre l'aventure en changeant le premier nom pour ne garder que 'The Tirith'. Cinq ans plus tard sortait leur premier enregistrement studio 'Tales from the Tower' avec 'Carl Nightingale' à la batterie qui a été suivi en 2019 de 'Leap in the Dark'. Dans un style progressif nous ramenant aux années 70 avec des influences diverses allant d'un rock paisible à du hard rock énergique, ils nous proposent leur nouvel album 'Return of the Lydia' sorti il y a quelques semaines. Privilégiant les longs développements, sur les sept titres que compte cet opus, cinq ont des durées dépassant les 9 minutes ce qui permet de nous faire vagabonder à travers des labyrinthes sonores dans lesquels il fait bon se perdre en se laissant aller au gré de lignes mélodiques accrocheuses.

C'est avec la chanson titre qui est également la plus longue composition de l'album que nous débutons notre aventure avec une introduction atmosphérique 'Floydienne' qui se poursuit sur un lent tempo en déroulant une première mélodie attachante avec le doux chant de 'Richard Cory', et qui prend de la vigueur après environ 5 minutes en accélérant le rythme pour une section entraînante de quatre minutes (c'est en fait cet extrait qui a fait l'objet du titre ' What Do You Say to an Alien' sorti en single sorti en Août 2022) pour revenir ensuite au lent tempo du départ dans le dernier tiers. Après ce très beau titre, 'Dying to Live' montre un tempo plus marqué qui nous emmène dans une composition épique qui développe une atmosphère plus incisive sur de nouvelles lignes mélodiques mémorable faisant penser aux Suédois de 'Jono' qui ont malheureusement terminé leur aventure en 2021. Plus léger, on se retrouve quelques décennies en arrière avec 'My People' qui peut faire penser aux premiers 'Barclay James Harvest' et qui véhicule très bien cette ambiance d'insouciance qui caractérisait les années 70 avec des guitares radieuses, puis, on reste dans cette décennie avec 'Go the Drifter', titre plus direct, qui nous emmène dans une rythmique et des riffs à la 'Black Sabbath'. Suit 'Crystalwell' qui montre un visage plus décontracté avec des guitares qui illuminent l'ensemble, les lignes mélodiques étant toujours accrocheuses et le long solo de guitare central étant tout à fait remarquable, puis, 'The Uncertainty Principle' est un un mid-tempo avec une mélodie plus classique, et l'album se termine par les 10 minutes de 'The Meeting of the Ways' dans une ambiance semi-acoustique rappelant de nouveau 'Barclay James Harvest' mais dans leur période des années 80.

En résumé, les Anglais de 'The Tirith' poursuivent leur aventure avec un nouvel album de qualité, mélangeant des influences de rock progressives et de rock classique des années 70/80, et bénéficiant de ligne mélodiques toujours très harmonieuses permettant de s'approprier très rapidement l'ensemble à la première écoute...

Interprêtes

Richard Cory (Chant, Basse, Guitare, Claviers), Tim Cox (Guitare, Claviers), Paul Williams (Batterie, Percussions) + Invités : Erire (Chœurs), Taga (Chœurs), Anthony Hill (Piano)


Artiste : Sunstorm

Album : Still Roaring (Live)

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 11-11-2022

Quelques mois seulement après leur dernier enregistrement studio 'Brothers in Arms' que j'avais mis dans ma playlist des chroniques estivales myprogmusic 2022, le supergroupe 'Sunstrom' sort un album d'une session live en studio qui a été enregistrée lorsque le groupe s'est réuni pour filmer des clips promotionnels pour les chansons de 'Brother In Arms'. Le résultat est donc ce 'Still Roaring (Live)' qui voit le quintette interpréter des chansons de leurs différents albums. Les derniers opus sont bien représentés puisque 'Brother In Arms' compte quatre compositions et l'avant dernier album 'Afterlife' deux, les quatre derniers titres étant tirés d'autres albums, 'This Is My Heart' de l'album éponyme de 2006, 'Never Give Up' de 'Emotional Fire' de 2012, 'Edge of Tomorrow' de l'album du même nom de 2016 et 'Road To Hell' de l'album du même nom de 2018. Et pour ne pas faire les choses à moitié, une vidéo de l'intégralité du live a également été réalisée, le lien étant disponible ci-dessus en cliquant sur le logo youtube.

En résumé, ce live filmé est un beau cadeau pour tous les fans de 'Sunstorm' qui, quelques mois après la sortie du dernier album, peuvent se mettre entre les oreilles une prestation dans les conditions de concert de ces différents artistes constitués de la crème de la crème de la scène internationale du hard rock mélodique...

Interprêtes

Ronnie Romero (Chant), Luca Princiotta (Guitare), Alessandro Del Vecchio (Claviers), Nik Mazzucconi (Basse), Michele Sanna (Batterie)


Artiste : Canvas

Album : Darkness

Date de Sortie : 21-10-2022

Ajouté le : 25-11-2022

'Canvas' est un groupe de rock Suédois influencé par différents courants, notamment progressif, symphonique et atmosphérique, l'ensemble étant construit autour de lignes mélodiques accrocheuses qui permettent une accessibilité assez immédiate. Après un premier EP en 2020 (voir ici), ils viennent de sortir leur premier LP, 'Darkness', qui nous fait découvrir leur univers musical. Mené par le guitariste 'Sören Cederberg' qui a travaillé avec des grands noms du progressif comme 'Hasse Fröberg' ('The Flower Kings', 'Hasse Fröberg Musical Companion') ou ' Rikard Zander' de la formation 'Evergrey'.

'Darkest before the dawn' débute cet album dans un style pouvant rappeler 'Genesis' pour les références les plus anciennes mais également des formations plus récente comme 'Arena' qui viennent de ressortir un très bel album pas encore disponible en streaming, et qui nous délivre une première mélodie mémorable dans une construction couplet/refrain, 'Jacob Runhamn' nous faisant un première prestation vocale remarquable du niveau des chanteurs d'Arena', l'ancien 'Paul Manzi' et le nouveau 'Damian Wilson' et l'ensemble intégrant quelques touches de progressif avec, notamment, une introduction instrumentale de plus d'une minute et un final également instrumental plus court. On poursuit avec 'When I'm alone' qui offre de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses sur une rythmique entraînante, puis, le single 'Fields on fire' continue avec des sonorités de claviers nous faisant remonter quelques décennies en arrière dans un style flirtant avec de l'AOR. Suit le court instrumental atmosphérique 'Fading light' qui sert d'introduction à 'Intensity of black' et qui nous emmène dans un titre mélangeant des arrangements symphoniques avec du rock mélodique sur un tempo entraînant, le court solo de guitare dans la deuxième partie du titre étant remarquable. Place à 'So many tears' et sa rythmique addictive qui met en marche automatiquement la machine à taper du pied et qui met une nouvelle fois en avant le chant expressif de 'Jacob Runhamn' et l'album se termine de très belle manière par un remix de 'It's called life' qui faisait partie du premier EP et qui nous ramène aux atmosphères d'Arena' dans un style certainement plus direct mais qui ajoute quelques touches de progressif, l'accessibilité immédiate étant toujours de mise grâce à des nouvelles lignes mélodiques mémorables et qui nous offre une belle succession de solos de guitare et de claviers en milieu de titre.

En résumé, les Suédois de 'Canvas' sortent un premier album remarquable offrant des lignes mélodiques toujours très accrocheuses auxquelles ils ajoutent quelques pincées de progressif et de symphonique et, 'Darkness' devrait plaire à un large public aimant un rock mélodique direct et accessible dès la première écoute...

Interprêtes

Jacob Runhamn (Chant), Sören Cederberg (Guitare), Fredrik Lemoine (Claviers), Geir Jordfald (Basse), Johan Persson (Batterie)


Artiste : Millenium

Album : Tales from Imaginary Movies

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 27-10-2022

Que ce soit avec son projet ' tRKProject' ou avec 'Millenium' ou encore avec 'Framauro' avec une nouvelle sortie en Janvier 2022, 'Ryszard Kramarski' nous offre toujours de magnifiques albums et c'est au tour du dernier 'Millenium', 'Tales from Imaginary Movies' de voir le jour. Rappelons-le, ce projet a été créé par Ryszard à la fin des années 90 et le premier album éponyme date déjà de 1999. Depuis, de nombreux enregistrements studio jalonnent la carrière du Polonais et sa discographie d'une quinzaine d'albums, montre la fréquence de sortie impressionnante de 'Millenium'. Pour ce dernier opus, il a rappelé 'Dawid Lewandowski', qui est le chanteur du groupe 'Fizbers' et qui a participé à la réédition des albums de 'tRKproject' en deux versions, une chantée par lui et l'autre chantée par 'Karolina Leszko'. Le reste du line up reste inchangé et on retrouve 'Piotr Plonka' à la guitare, 'Krzysztof Wyrwa' à la basse et 'Grzegorz Bauer' à la batterie.

Ce nouvel album de 'Millenium' raconte l'histoire d'un artiste qui fait différents castings pour essayer de jouer dans un film à gros budget, comme le premier titre qui raconte l'histoire d'un super-héros qui tente de sauver le monde de l'extinction de la race humaine à la suite de guerres et d'une catastrophe écologique, chaque composition décrivant un film avec un thème spécifique. On est accueilli par une introduction épique et cinématographique bien en phase avec le thème choisi, puis, 'Invisible Superhero' offre une première composition avec ces influences atmosphériques 'Floydiennes' bien connues des fans de 'Millenium' et avec une première mélodie mémorable, le chant de 'Dawid Lewandowski' étant rempli de très belle mélancolie. Suit 'A World Full of Spies', plus énergique, qui, cette fois, nous embarque dans un film d'espionnage avec une rythmique entraînante et une nouvelle mélodie accrocheuse, puis, 'Brightness Hidden In The Dark' revient à une ambiance 'Floydienne' mais cette fois, comme si 'Ryszard Kramarski' avait voulu réunir de nouveau 'Roger Waters' et 'David Gilmour' après leur scission, les lignes mélodiques s'apparentant à un 'Final Cut' écrit pas 'Roger Waters' et les solos de guitare amenant le côté attachant de 'David Gilmour'. Avec, 'A Comedy Of Love', c'est encore un changement de style imageant bien ce casting pour une comédie musicale, le chant de 'Dawid Lewandowski' affichant une ambiance beaucoup plus optimiste, et cette composition déroule une belle mélodie romantique entrecoupée par de très beaux solos de guitare. Le thème suivant contraste avec le précédent, puisqu'après une comédie, c'est un casting pour un film de guerre avec 'The Sounds of War' qui est encore un superbe titre avec un refrain dégageant une belle émotion et qui présente une rythmique marquée et un très beau break en deuxième partie de titre rappelant les ambiances dégagées par 'Roger Waters'. Place au casting pour le mélodrame 'Memories in Tears' qui nous embarque, sur un lent tempo, dans une ambiance mélancolique avec une magnifique prestation vocale de 'Dawid Lewandowski' dégageant une réelle émotion, le solo de guitare final étant tout simplement sublime. Le dernier titre est consacré à un thème de science-fiction avec 'Second Earth' qui dépeint une humanité détruite par l'homme mais qui montre un visage musical apaisant sur lequel on s'abandonne complètement avec des arrangements épurés, le duo piano/voix étant magnifique. Pour clore ce très bel album, 'Tales From Imaginary Movies (The End Credits)' est le générique de fin qui pourrait être un mélange parfait entre du 'Pink-Floyd', de l'Ennio Morricone' et du 'Hans Zimmer' car tout est réuni pour un final épique et grandiose.

En résumé, ce thème original à multi-tiroirs permet à 'Ryszard Kramarski' de déployer toutes sortes d'atmosphères musicales différentes ce qui fait de 'Tales from Imaginary Movies' un album varié qui montre tout le talent de mélodiste du Polonais qui a encore réussi, une fois de plus, à déclencher chez l'auditeur que je suis de belles émotions et ce dernier 'Millenium' devrait rejoindre en bonne place les autres albums du groupe dans la discothèque idéale de toute amatrice et de tout amateur de rock progressif...

Interprêtes

Dawid Lewandowski (Chant), Ryszard Kramarski (Claviers, Guitare), Piotr Plonka (Guitare), Krzysztof Wyrwa (Basse), Grzegorz Bauer (Batterie, Percussions)


Artiste : Perfect Plan

Album : Brace for Impact

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 28-10-2022

La valse des albums de rock mélodique de formations Suédoises continue, car après 'Captain Black Beard' et 'Alicate', c'est au tour de 'Perfect Plan' de se rappeler à notre bon souvenir, leur dernier album 'Time for a Miracle' datant de 2020 et 2021 ayant vu la sortie du live 'Live at Sharpener's House'. 'Brace for Impact' poursuit donc la voie toute tracée des précédents albums avec une suite de hits de hard rock mélodique qui se suivent en commençant par 'Surrender' (voir la vidéo ci-dessus), assez classique et qui n'est pas forcément la composition qui m'a le plus marqué mais qui est suivi d'un belle brochette de bijoux mélodiques nous offrant des refrains addictifs avec les entraînants 'If Love Walks In' et 'Can’t Let You Win' (voir la vidéo ici), le rythmé 'Gotta Slow Me Down' ou encore 'Stop the Bleed' avec ses changements rythmiques entre couplets et refrain avant d'arriver à la première pause ballade 'My Angel' à faire de nombreux jaloux dans la profession. La deuxième partie de l'album ne faiblit pas et nous offre de nouvelles mélodies mémorables avec, par exemple, 'Bring Me a Doctor' et ses chœurs rayonnants ou la belle deuxième ballade 'Emilie' placée en avant dernier titre sur une rythmique mid-tempo, l'album se terminant par 'Walk Through Fire' avec son refrain qui vient s'ancrer immédiatement dans la tête.

En résumé, les Suédois de 'Perfect Plan' continuent de nous offrir des mélodies accrocheuses comme si l'en pleuvait, et ce 'Brace for Impact' s'ajoute aux albums de hard rock mélodique sortis en Octobre 2022 et devrait combler tous les fans de ce style...

Interprêtes

Kent Hilli (Chant), Rolf Nordstrom (Guitare), Leif Ehlin (Claviers), Mats Byström (Basse), Fredrik Forsberg (Batterie)


Artiste : Evership

Album : The Uncrowned King:Act 2

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 30-10-2022

Un peu plus d'un an après la sortie de la première partie de 'The Uncrowned King', les Américains d'Evership' nous offre l'acte 2 qui poursuit l'histoire d'Harold Bell Wright' de 1910 et qui, musicalement, continue dans du rock progressif ancré dans les années 70 avec des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute et avec une diversité d'ambiances notable, les longs développements étant encore de mise mais sans avoir, cette fois, de très longues durées, les compositions ne dépassant pas les 8 minutes (voir la vidéo de présentation des différentes compositions de l'album ci-dessus).

La douce introduction 'The Voice of the Night', qui débute par quelques notes de guitare acoustique et qui poursuit dans une atmosphère vaporeuse, sert d'introduction à 'Missing Pursuits' qui nous embarque dans 8 minutes pleines de rebondissements avec une section rythmique énergique qui mène la danse tout au long de ce titre et dans lequel on retrouve le beau chant expressif et haut perché de 'Beau West' et une belle section instrumentale en deuxième partie avec une succession de solos de claviers et de guitare. Sans transition, l'ambiance est beaucoup plus calme avec 'The Law of Ages' (voir la très belle vidéo ici) qui, sur un lent tempo, débute en acoustique avec de très beaux chœurs et une mélodie mémorable qui prend légèrement de l'ampleur avec quelques accompagnements de cordes, toujours emmené par le très beau duo piano/voix et qui nous offre un solo de guitare magistral dans la deuxième partie, le final revenant à la sérénité du début. L'alternance entre douceur et énergie se poursuit avec 'Coronation' qui envoie du lourd avec un tempo marqué et entraînant sur une mélodie presque orientalisante à certains endroits, et qui garde un magnifique aspect progressif avec notamment cette rupture d'intensité dans la première partie avec de nouveaux solos de guitare et de claviers remarquables. Place à un épique 'The Voice of the New Day' dont les lignes mélodiques et les accompagnements de claviers rappellent fortement 'Emerson, Lake & Palmer', et qui met en avant l'invité de marque 'Michael Sadler', chanteur de Saga qui nous fait une belle démonstration vocal très expressive, l'ambiance générale étant resplendissante. Place à la ballade semi-acoustique avec le très beau 'Nobody' qui nous fait monter bien au chaud sur un petit nuage et qui amène une émotion toute particulière. Dans le même style démonstratif que 'The Voice of the New Day', 'Fading Away' débute avec de belles lignes mélodiques entraînantes et présente de changements rythmiques originaux et est agrémenté de magnifiques chœurs nous ramenant quelques décennies en arrière et rappelant les 'Beatles'. L'introduction a capella de 'Uncrowned' est particulièrement prenante et se poursuit sur un nouveau long développement particulièrement mélodique qui peut rappeler les ambiances à la 'Queen' avec une légèreté radieuse qui vous fait dessiner un sourire bienheureux sur votre visage et qui est encore accompagné de chœurs luxuriants. Et c'est avec 'Pilgrim's Reprise' que l'album se termine en nous remémorant une des parties acoustiques du premier titre du premier volet avec une mélodie addictive : la boucle est bouclée et de très belle manière.

En résumé, les Américains d'Evership' referme l'histoire de cette allégorie de la vie avec une deuxième partie qui n'a rien à envier à la première et, l'ensemble des deux albums nous permettent maintenant de pouvoir déguster en entier cette très belle épopée qui devrait rejoindre la discothèque idéale de tout amatrice et de tout amateur de rock progressif...

Interprêtes

Beau West (Chant), James Atkinson (Guitare), John Rose (Guitare), Shane Atkinson (Claviers, Chant, Batterie, Programmation), Ben Young (Basse) + Invité : Michael Sadler (Chant)


Artiste : Orianthi / Chez Kane

Album : Rock Candy / Powerzone

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 31-10-2022

L'une est blonde, l'autre est brune et elles ont toutes les deux signé chez 'Frontiers Music' pour leurs derniers albums solo qui sont sortis à une semaine d'intervalle, le premier de l'Australienne 'Orianthi', 'Rock Candy', le 14 octobre, et le second de la Galloise 'Chez Kane', 'Powerzone', le 21 octobre. Etant donné une certaine similitude entre les deux, je vous ai regroupé les deux opus dans la même chronique. Pour 'Orianthi', j'avais chroniqué son live sorti en 2022, 'Live from Hollywood', son dernier enregistrement studio 'O' datant de 2020 et, pour 'Chez Kane', son premier album éponyme avait fait également l'objet d'une chronique dans myprogmusic. Pour faire court, les deux demoiselles nous offrent un beau mélange de rock et de hard rock mélodique avec des hits qui défilent les uns derrière les autre.

En ce qui concerne 'Orianthi', ce sont neuf compositions qui sont accompagnées en intro et en outro de deux courts instrumentaux mettant en avant les talents de guitariste de l'Australienne. Ça démarre à cent à l'heure avec un 'Light It Up' (voir la vidéo ci-dessus) qui donne l'envie irrésistible de represser sur la touche play à chaque écoute, puis, défilent des titres hard rock tous aussi accrocheurs les uns que les autres, avec les énergiques 'Fire Together' et 'Red Light', le puissant 'Void' avec de belles alternances d'intensité, 'Burning' et sa rythmique bien trempée, le lourd 'Witches_The Devil' et son lent tempo ou encore 'Getting To Me' avec son refrain super efficace. Pour varier les ambiances, 'Where Did Your Heart Go' (voir la vidéo ici) montre un visage plus modéré, flirtant avec de la variété internationale, et 'Living Is Like Dying Without You' est une très belle ballade qui permet une pause bien méritée au milieu de toute cette énergie.

Quant à 'Chez Kane', l'ensemble est plus étoffé, les 10 compositions affichant 50 minutes au compteur (contre un peu plus de 30 minutes pour 'Orianthi') et les ambiances dégagées sont légèrement plus modérées et nous ramènent dans les années 80 en commençant par un 'I Just Want You' (voir la vidéo ici) qu'aurait pu chanter 'Bonnie Tyler' il y a quelques décennies. La suite continue dans ces ambiances mélodiques complètement addictives et si vous n'avez pas envie de vous égosiller sur le refrain de '(The Things We Do) When We're Young in Love', c'est que vous pouvez passer votre chemin. Pour les autres, vous serez certainement également séduit par les bijoux mélodiques que sont le mid-tempo 'Rock You Up', les entraînants 'Love Gone Wild' (voir la vidéo ici) et 'Powerzone', le rock classique mais tellement efficace de 'I’m Ready (For Your Love)' ou encore le dernier titre 'Guilty of Love' avec une très belle section instrumentale dans la deuxième partie du titre sur laquelle la machine à taper du pied se met en marche automatiquement. Et comme 'Orianthi', 'Chez Kane' sait également alterner avec des atmosphères plus modérées avec le magnifique mid-tempo 'Children Of Tomorrow Gone' ou la ballade mélancolique 'Streets Of Gold' à rajouter aux meilleures ballades de rock mélodique.

En résumé, pas la peine de vous faire un dessin, pour tous les fans de mélodies accrocheuses, vous avez non pas un mais deux albums complètement addictifs à vous passer en boucle et je vous conseille vivement de les découvrir sur spotify avec le lien que j'ai fait ci-dessus et de déclencher le mode aléatoires pour bénéficier de ce merveilleux mélange entre les compositions de l'Australienne et de la Galloise...

Interprêtes

Orianthi :
Orianthi Panagaris (Guitare, Chant), Jacob Bunton (Basse, Guitare, Claviers, Piano, Violon, Chœurs), Kyle Cunningham (Batterie)

Chez Kane :

Chez Kane (Chant), Danny Rexon (Tous les instruments) + Invité : Jesse Molloy (Saxophone)


Artiste : Eleine

Album : Acoustic In Hell

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 01-11-2022

A peu près en même temps que 'Sonata Arctica' qui sortent la deuxième partie de 'Acoustic Adventures', les Suédois d'Eleine' ont également débranché leurs guitares électriques pour nous offrir ce set acoustique 'Acoustic In Hell', leur dernier album chroniqué dans myprogmusic, 'Dancing in Hell' remontant à 2020. Et ce n'est pas forcément un hasard puisque ces deux formations entreprennent une tournée en acoustique en ce moment avec plusieurs dates en France. On est donc emmené dans des réinterprétations de compositions avec un visage complètement différent dans lesquelles le côté mélodique ressort particulièrement, l'ensemble mettant en avant le talent vocal de 'Madeleine Liljestam' et de guitariste de 'Rikard Ekberg'. Pour vous faire un avis sur les deux versions, je vous ai mis, comme 'Sanata Arctica' les versions originales ci-dessous. On notera que le dernier album des Suédois est bien représenté avec la moitié des compositions, le premier album éponyme en ayant trois et l'album 'Until The End' de 2018 qu'une seule. Bref, cet album acoustique montre encore plus le talent de mélodistes des Suédois d'Eleine' et on peut même regretter que l'album soit aussi court car on en aurait bien repris une petite dose supplémentaire.

Liste des titres originaux (titre, album, année):
01 - 'Whisper my Child' – Until The End – 2018
02 - 'Enemies' – Dancing in Hell – 2020 – Vidéo Youtube
03 - 'Memorian' – Dancing in Hell – 2020
04 - 'Ava Of Death' – Dancing in Hell – 2020 – Vidéo Youtube
05 - 'All Shall Burn' – Dancing in Hell – 2020 – Vidéo Youtube
06 - 'Death Incarnate' – Eleine – 2015
07 - 'Break Take Live' – Eleine – 2015
08 - 'Hell Moon (We Shall Never Die)' – Eleine – 2015

Interprêtes

Madeleine "Eleine" Liljestam (Chant), Rikard Ekberg (Guitare, Chant), Jesper Sunnhagen (Batterie)


Artiste : Killer Kings

Album : Burn For Love

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 02-11-2022

Album de la playlist 2022 : Mini playlist des albums de rock, hard-rock mélodique du moment

Pour débuter cette mini playlist de rock mélodique, voici le nouveau projet 'Killer Kings' monté par l'intermédiaire du responsable de 'Frontiers', 'Serafino Perugino' qui a réuni le chanteur Américain 'Gregory Lynn Hall' ('101 South') et le guitariste Américano-Canadien 'Tristan Avakian' qui roule sa bosse sur pas mal de scènes (avec entre autres 'Red Dawn', 'Queen Extravaganza' et même une participation au 'Cirque du Soleil' – voir sa page facebook ici). Et, bien entendu, lorsqu'on parle de 'Frontiers', 'Alessandro Del Vecchio' n'est pas loin et vient prêter main forte aux deux artistes à la basse et aux claviers, le reste du line up comprenant le batteur 'Nicholas Papapicco'. Pas de surprise, on embarque pour 11 compositions de hard rock mélodique accrocheur que l'on s'approprie à la première écoute. Bref, sans révolutionner le style, ce nouveau projet 'Killer Kings' met en avant deux artistes de talents pas forcément très connus qui s'allient pour le meilleur avec ce premier album 'Burn For Love' qui devrait séduire tous les fans de rock et de hard rock mélodique...

Interprêtes

Gregory Lynn Hall (Chant), Tristan Avakian (Guitare), Alessandro Del Vecchio (Basse, Claviers), Nicholas Papapicco (Batterie) + Invités : Tommy Denander (Claviers), Joel Hoekstra (Guitare)


Artiste : Satin

Album : Appetition

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 02-11-2022

Album de la playlist 2022 : Mini playlist des albums de rock, hard-rock mélodique du moment

C'est encore dans un pays nordique que nous conduit ce projet d'AOR qui est l'œuvre d'un seul homme, j'ai nommé le chanteur, producteur et multi-instrumentiste 'Tom Satin' qui sort son troisième enregistrement studio, les deux premiers albums 'Satin' et 'It's About Time' étant sorti respectivement en 2014 et 2017. Si vous êtes amatrice ou amateur d'un AOR classique et raffiné avec des mélodies qui viennent se greffer immédiatement dans la tête, vous êtes au bon endroit car 'Appetition' contient 10 petits bijoux mélodiques qui auraient fait des malheurs dans les années 80 et qui seraient certainement passés à la postérité au même titre que les meilleures chansons de 'Toto', 'Journey', 'Foreigner', 'Bon Jovi' ou encore 'ASIA'. Les deux premiers titres qui ont fait l'objet d'une vidéo, 'Going Your Way' (voir ici) et 'Angels Come, Angels Go' (voir ici) vous donnent un aperçu très représentatif de cet album, le premier entraînant et radieux, et le deuxième avec cette rythmique en mid-tempo complètement addictive. La suite ne faiblit pas et poursuit dans cette voie toute tracée avec des lignes mélodiques imparables et la ballade n'est pas oubliée avec le magnifique 'A Dream Coming True' auquel on peut rajouter 'Jenny (I'm Bringing You Down)' en deux parties mélangeant ballade et rythmique entraînante. Bref, 'Tom Satin' nous offre un nouvel album remarquable avec une suite de hits mélodiques que l'on a un immense plaisir à écouter et qui montre tout le talent de ce mélodiste hors-pair et on espère que cet 'Appetition' qui a été signé sur le label 'Art Of Melody Music / Burning Minds Music Group' lui permette de toucher un public beaucoup plus large...

Interprêtes

Tom Satin (Chant, Tous les instruments)


Artiste : Wildness

Album : Resurrection

Date de Sortie : 14-10-2022

Ajouté le : 03-11-2022

Album de la playlist 2022 : Mini playlist des albums de rock, hard-rock mélodique du moment

On est de nouveau en Suéde avec 'Wildness' pour la suite de cette mini playlist de rock mélodique qui sort un troisième album 'Resurrection', les deux premiers, l'album éponyme et 'Ultimate Demise' datant respectivement de 2017 et de 2020, le dernier faisant partie de la playlist myprogmusic des albums de rock et hard-rock mélodique du deuxième semestre 2020. Pour ce dernier bébé des Suédois, c'est maintenant l'inévitable label 'Frontiers Music' qui a été choisi et qui remplace 'AOR' mais, que ce soit au niveau du line up ou du style, on ne change pas une équipe qui gagne avec un nouvel enregistrement studio qui poursuit le chemin mélodique tout tracé dans les précédents opus. Que ce soit les compositions énergiques que sont 'Nightmare' (voir la vidéo ici), Release The Beast', 'The Final Fantasy' ou encore 'Eternity Will Never Fall' mais également les morceaux mettant en avant des claviers rayonnants comme 'Tragedy' ou 'Best of Me', on passe un excellent moment à savourer toutes ces mélodies rafraichissantes. Les moments plus calmes ne sont pas oubliés avec les remarquable mid-tempos que sont 'Love Resurrection', 'Lonely Girl' très proche de 'Foreigner', 'One and Only' ou encore 'Fading Sun' sans oublier la ballade 'Dawn Of Forever' qui nous transporte sur un petit nuage et qui montre également tout le talent du chanteur ' Erik Forsberg' dans des moments plus modérés. En résumé, vous comprenez pourquoi j'ai regroupé plusieurs albums de cette qualité car je ne pouvais en écarter aucun et ce dernier album des Suédois de 'Wildness' fait encore partie des pépites mélodiques sorties en ce mois d'octobre...

Interprêtes

Erik Forsberg (Chant), Marcus Sjösund (Basse), Adam Holmström (Guitare), Pontus Sköld (Guitare), Érik Modin (Batterie)


Artiste : Riven Earth

Album : The World is Turning

Date de Sortie : 10-10-2022

Ajouté le : 04-11-2022

Il y a quelques jours, j'ai reçu un mail des Allemands de 'Riven Earth' que je ne connaissais pas et qui présentaient leur dernier album studio 'The World is Turning'. Cette formation de rock progressif a été créée en 2016 et ils ont déjà sorti deux albums que l'on peut écouter en streaming sur spotify, 'Project One' en 2018 et 'Space of Time' en 2020. C'est donc à la fréquence d'un album tous les deux ans que l'on peut se mettre entre les oreilles un nouveau bébé des Allemands et je les découvre donc avec ce troisième enregistrement studio dont le titre nous ramène à cette constatation évidente après deux années de crise sanitaire : quoi qu'il arrive, le monde continuera de tourner !

Musicalement, les influences sont puisées dans les courants progressifs que ce soit dans ses débuts dans les années 70 ou au fil des décennies qui ont suivies et on pourrait citer en vrac, pour les plus anciens, 'Pink Floyd', 'Genesis', 'Alan Parsons Project', 'Barclay James Harvest' et 'Eagles' (pour le premier titre 'Ready for Take Off') mais également des artistes plus récents comme 'Nad Sylvan', 'Cosmograf' ou 'tRKProject'. L'album est assez dense puisqu'il contient 9 compositions pour plus d'une heure de musique, chacune d'entre elles délivrant du progressif paisible et mélodique avec des constructions dans lesquelles on se laisse aller au gré de belles alternances entre parties chantées et instrumentales et qui se dévoilent, petit à petit, écoute après écoute. Pour ne pas faire du titre à titre et allonger considérablement cette chronique, je commenterai la dernière composition de plus de 16 minutes qui résume très bien l'ensemble et qui nous embarque dans un labyrinthe progressif inventif et raffiné sur un lent tempo qui fait se succéder des paysages variés et attachants que l'on parcourt avec bonheur en se laissant guider par la trame mélodique toujours très accrocheuse, les nombreux solos de guitare émaillant ce titre de belle manière. Mis à part les compositions légèrement plus rythmées 'Running Away' et 'Fight for Your Right', les ambiances développées le sont globalement sur de lents tempos et on chemine à travers des atmosphères tranquilles et paisibles sur lesquelles on se laisse bercer par le chant mélodieux d'Uli Krücken', 'Günter Schlünkes' nous offrant de remarquables solos de guitare et 'Wolfgang Beckers' enveloppant l'ensemble avec des claviers lumineux.

En résumé, si vous êtes amatrice ou amateur de rock progressif privilégiant le côté doux du style plutôt que des ambiances plus énergiques, vous êtes au bon endroit car ce dernier album des Allemands de 'Riven Earth' nous délivre de belles compositions qu'il fait bon savourer tranquillement le casque sur les oreilles pour se détendre d'une rude journée...

Interprêtes

Günter Schlünkes (Guitare, Basse), Uli Krücken (Chant, Guitare), Wolfgang Beckers (Claviers)


Artiste : Signs

Album : Uchronia

Date de Sortie : 09-10-2022

Ajouté le : 29-10-2022

Malgré deux périodes d'activité à la fin des années 80 et dans les années 2000 qui se sont soldées par une séparation sans réellement de production discographique (le mini CD 'Code Source' en 2004), les Néerlandais de 'Signs' se sont reformés en 2018 et viennent de sortir leur premier LP 'Uchronia'. Influencés par le rock progressif des années 70, ils mélangent différents paysages musicaux avec notamment des parallèles avec les 'Floyds' que ce soit dans des parties atmosphériques ou des sections de rock plus énergique, l'ensemble étant toujours soutenu par des lignes mélodiques accrocheuses. Le menu de cet opus est constitué de six compositions entre 5 et 10 minutes, ce qui donne de bonnes possibilités de développer des constructions en plusieurs tiroirs, d'autant plus que les trois premières titres et les deux derniers s'enchainent sans aucun blanc.

On est accueilli par 'Shadows of the Lesser Gods' qui débute calmement avec quelques notes de piano accompagnées par des sonorités synthétiques de cordes et qui déroule un première mélodie harmonieuse dans une ambiance atmosphérique qui prend petit à petit de l'ampleur et qui louvoie ensuite entre sections tranquilles et d'autres plus enlevées, la section rythmique basse/batterie menant la danse se très belle manière, la fin du titre offrant une très beau solo de guitare 'Gilmourien'. Sans transition, la chanson titre 'Uchronia' poursuit avec une introduction instrumentale plus énergique et développe ensuite une succession d'alternance entre tensions et détentes remarquables, des voix revendicatives amenant à plusieurs reprises une sensation de révolte et le crescendo de la deuxième partie accentuant ce sentiment d'urgence. On enchaine avec 'Zero Gravity' qui poursuit dans un mélange de néo-progressif et d'influences puisées dans les années 70 et, à de nombreuses reprises, j'ai retrouvé certaines ambiances dégagées par les Allemands de 'RPWL' avec certainement plus de contraste entre des sections aux riffs de guitare saturés et des passages atmosphériques comme ce magnifique solo de guitare en milieu de titre pris en sandwich entre deux sections énergiques ou cette cassure finale qui passe d'une intensité imposante à une mélodie calme et bucolique. Suit 'Cryogenic Jetlag' qui déroule une nouvelle mélodie mémorable qui alterne parties impétueuses avec d'autres plus apaisées, puis le long développement 'The Heretic' nous emmène dans un remarquable labyrinthe aux multiples coins et recoins dans lequel on chemine à travers des paysages sonores très contrastés et qui montre tout le talent de cette formation pour nous offrir du progressif recherché et imaginatif, le final en crescendo nous ramenant à celui de 'Uchronia'. Et pour terminer ce très bel album, 'Nigredo' montre également une construction alternant différentes rythmiques et intensités avec une première partie paisible et mélancolique puis, deux minutes après, on est embarqué dans une section instrumentale frisant un hard rock explosif a grand coup de riffs acérés, le calme retombant ensuite pour revenir au thème de départ sous la forme d'un crescendo avec un solo de guitare remarquable, le final revenant à la douceur de l'introduction et à des bruitages sonores qui s'effacent progressivement.

En résumé, les Néerlandais de 'Signs' sortent enfin un album digne de ce nom et nous propose du progressif aux ambiances contrastées alternant des sections atmosphériques et d'autres beaucoup plus énergiques ce qui amène une réelle originalité à 'Uchronia' qui devrait faire des heureux chez tous les fans d'un progressif varié et influencé par différents courants de ce style...

Interprêtes

Hans de Graaf (Chant, Basse, Taurus pedal), Ron van der Park (Guitare, Chœurs), Marcel Faas (Claviers, Chœurs), Louis Carlebur (Batterie)


Artiste : Charlotte Wessels

Album : Tales from Six Feet Under Vol. II

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 19-10-2022

Elle nous avait montré tout son talent avec le premier volet de 'Tales From Six Under Feets' sorti en 2021 et on avait découvert une autre facette de 'Charlotte Wessels', l'ancienne chanteuse de 'Delain' qui a commencé de tourner avec leur nouvelle chanteuse 'Diana Leah', une série de concert étant prévue à partir de Novembre 2022. A l'aide de la plateforme 'Patreon', elle continue son aventure en sortant une composition par mois pour ses abonnés et cette deuxième compilation permet à un public plus large de se mettre entre les oreilles la production d'une année de la chanteuse Néerlandaise. Fort de 10 compositions, ce nouveau bébé montre un visage plus heavy que le premier sans non plus revenir au style de métal symphonique de 'Delain', et est particulièrement axé sur des lignes mélodiques harmonieuses et accrocheuses, l'ensemble étant très diversifié avec un mélange de différents styles et de différentes sonorités.

Et c'est avec 'Venus Rising' (voir la vidéo ci-dessus) que nous sommes accueilli dans une ambiance à la 'Kate Bush', mélangeant des sonorités popisantes et des passages plus musclés, les lignes mélodiques venant directement se greffer dans votre tête, puis, 'Human to Ruin' (voir la vidéo ici), avec son lent tempo, montre un visage plus symphonique avec de magnifiques changements d'intensité qui en font un de mes coups de cœurs de l'album, la mélodie ayant ce don de vous envelopper entièrement. Suit 'The Phantom Touch', dans une atmosphère se rapprochant légèrement de 'Delain', et qui dégage une sorte de force tranquille et nous envoie encore un refrain entêtant, le break dans la deuxième partie étant tout simplement divin. Sans transition, 'Against All Odds' (voir la vidéo ici) est une très belle ballade acoustique montrant un visage fragile et émouvant de Charlotte qui nous berce avec une mélodie paisible et remplie de sérénité, puis, 'A Million Live' revient à ce délicieux mélange entre la puissance du métal et la légèreté d'une pop mélodique, le chant de 'Charlotte Wessels' étant particulièrement attachant dans cette ambiances sensuelle. Avec 'The Final Roadtrip', j'ai l'impression d'entendre un mariage entre le chant haut perché de 'Kate Bush' et le style d'Eurythmics' avec des sections entraînantes, les lignes mélodiques amenant encore et toujours ce plaisir immédiat, puis, 'Good Dog' est certainement la composition offrant le plus de contraste avec des arrangements orchestraux et des parties chantées qui cohabitent avec des montées en puissance subites apportant un visage progressif et moderne. Suit 'Toxic' (voir la vidéo ici) qui est également est bon exemple de contraste saisissant entre de la pop aux sonorités électroniques et des atmosphères extrêmes et qui montre tout ce travail fabuleux de 'Charlotte' d'arriver à passer de l'ombre à la lumière en un instant. Toujours très contemporain, 'I Forget' est moins direct mélodiquement mais tout autant attachant et nous embarque dans une nouvelle ballade dans des sonorités que n'auraient pas renié 'Björk' qui vient de sortir son nouvel album 'Fossora' et qui montre que 'Charlotte Wessels' s'inscrit de plus en plus dans une mouvance artistique actuelle. Et c'est dans une atmosphère plus épurée que l'album se termine avec 'Utopia', qui nous emmène dans une dernière composition aérienne aux sonorités électro, le chant léger de Charlotte amenant un côté délicat et aérien très touchant.

En résumé, ce nouvel album de 'Charlotte Wessels' nous offre de merveilleuses compositions qui se dévoilent progressivement, les ambiances dégagées apportant une belle modernité. Au-delà des étiquettes stylistiques qu'on essaiera de lui coller, ce deuxième volume de 'Tales from Six Feet Under' montre tout le talent de cette artiste qui sait se renouveler et qui mène sa barque en solo en faisant tomber les frontières musicales, ses deux premiers albums solo témoignant de cette liberté créatrice qu'elle a su trouver en dehors de 'Delain'...

Interprêtes

Charlotte Wessels (Chant, Tous les instruments) + Invité : Tomi Somers (Guitare)


Artiste : Teramaze

Album : Flight of the Wounded

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 18-10-2022

Après les très bons 'Sorella Minore' en 2021 et 'And the Beauty They Perceive' toujours en 2021, les Australiens de 'Teramaze' sont de retour, juste un an après, avec un nouvel album 'Flight of the Wounded' sorti début Octobre 2022. Comme pour leurs deux premiers opus, Ils continuent de nous offrir du métal progressif que l'on s'approprie très rapidement grâce à des lignes mélodiques accrocheuses ce qui peut constituer une bonne entrée en matière pour toutes celles et ceux qui veulent découvrir ce style particulier. Fort de 9 compositions originales allant de 5 à 10 minutes, 'Flight of the Wounded' et encore un opus riche et dense qui affiche une heure de musique au compteur.

Comme ils l'avaient fait dans leur deux premiers albums, c'est la chanson titre qui nous accueille, mais cette fois avec le titre le plus long qui dépasse les 10 minutes et qui nous emmène dans des lignes mélodiques mémorables et qui propose, en deuxième partie, un solo de guitare digne de ce nom aux intonations 'Gilmouriennes'. Suit 'Gold' (voir la vidéo ci-dessus) qui alterne des parties énergique avec une section rythmique débridée et un refrain entêtant dans un plus lent tempo amenant cette belle diversité progressive, puis 'The Thieves Are Out' (voir la vidéo ici) continue dans ce progressif inventif et accessible et on se laisse embarquer dans une rythmique entraînante avec une bonne alternance des parties chantées (magnifiquement par 'Dean Wells' qui est toujours autant expressif) et des parties instrumentales fournies dans lesquelles on se délecte avec des solos de guitare remarquables. Avec 'Until the Lights', la première moitié nous offre un très beau duo piano/voix émouvant qui prend de la vigueur dans la deuxième partie avec une rythmique plus rapide, puis, 'Ticket To The Next Apocalypse' est le titre par excellence progressif qui image très bien cette formation avec ce subtil mélange entre la puissance du métal et l'accessibilité immédiate grâce à des lignes mélodiques accrocheuses, ambiance que l'on retrouve également avec 'For the Thrill' qui suit (voir la vidéo ici), et qui déroule une rythmique entraînante avec un refrain qui entre facilement dans la tête. La fin de l'album continue dans ce style progressif accrocheur avec, tout d'abord, 'Dangerous Me' qui est coupé en deux parties, débutant de manière énergique et qui à mi-parcours, se fait plus tranquille avec une magnifique deuxième partie atmosphérique, puis 'Battle' est plus direct et s'éloigne légèrement du progressif en nous offrant un nouveau refrain mémorable et 'In The Ruins Of Angels' referme ce bel album dans du progressif imaginatif avec de belles variations d'intensité tout au long du titre, 'Dean Wells' nous faisant un dernière prestation vocale magnifique avec ce talent pour s'adapter parfaitement à l'ambiance de chaque instant et 'Christopher Zoupa' nous gratifiant d'un magnifique solo de guitare.

En résumé, les Australiens de 'Teramaze' continuent à une fréquence assez élevée (on en est à trois albums en un an) de nous délivrer du bon métal progressif avec des lignes mélodiques accessibles et si vous avez aimé les précédents albums, vous devriez également adhérer à celui-ci et, pour les autres qui ne connaissent pas encore cette formation et qui aiment un métal progressif accrocheur à la première écoute, 'Flight of the Wounded' est également un bonne porte d'entrée pour découvrir cette formation Australienne...

Interprêtes

Dean Wells (Chant, Guitare), Christopher Zoupa (Guitare), Andrew Cameron (Basse), Nick Ross (Batterie)


Artiste : Haven of Echoes

Album : The Indifferent Stars

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 20-10-2022

'Haven of Echoes' est un nouveau projet de rock progressif qui a été monté par 'Andreas Hack' de la formation 'Frequency Drift' et qui a embarqué avec lui, la harpiste et claviériste 'Nerissa Schwarz', le batteur ' Wolfgang Ostermann' (tous les deux également 'Frequency Drift') et le chanteur 'Paul Sadler' ('Spires' et en solo ici). Ils nous proposent un premier enregistrement studio 'The Indifferent Stars' qui nous emmène dans du rock progressif qui se rapproche bien évidemment de 'Frequency Drift' avec des constructions recherchées mettant en œuvre de riches arrangements dans une ambiance combinant mélancolie et sérénité, le chant de 'Paul Sadler' assez haut perché amenant une émotion toute particulière et se rapprochant de la tessiture d'Einar Solberg' de 'Leprous'.

Fort de 6 compositions entre 5 et 12 minutes, l'album débute par 'Sirensong' qui nous fait découvrir le chant mélodieux de 'Paul Sadler' dans une ambiance tranquille, les arrangements vocaux et instrumentaux étant de toute beauté et le final amenant un côté poignant. Avec sa très belle introduction mettant en avant des percussions obsédantes, 'Orator's Gift' suit en nous offrant de belles lignes mélodiques et la cassure instrumentale en fin de titre montre tout ce beau travail de recherche progressive, puis, 'Stasis' poursuit dans cette ambiance fusionnant le chant aérien de 'Paul Sadler' avec un piano aux sonorités profondes qui nous submergent entièrement. Plus énergique dans son introduction, 'Endtime', modère ensuite le propos avec un chant d'une sensibilité extrême qui nous emporte littéralement et l'accalmie en milieu de titre entre les deux sections rythmée par une douce mélodie est tout simplement divine, le final revenant à une suite lancinante et presque hypnotique. Ponctué par quelques battements de batterie, la lente procession 'The Lord Giveth…' monte encore le curseur émotionnel avec 'Paul Sadler' qui nous donne, à de multiples reprises, ce petit frisson de plaisir si caractéristique, la section instrumentale dans la deuxième partie rajoutant encore à cette force intense et constitue mon coup de cœur de ce très bel album. Et pour conclure, le long développement 'Let Them In' déroule une dernière composition prenante en plusieurs tiroirs faite de multiples cassures et changements rythmiques agrémentées d'arrangements mettant en scène des instruments classiques comme une flûte, un piano ou des cordes et qui nous offre une dernière prestation vibrante de 'Paul Sadler' et un très beau solo de guitare, le final mélodieux terminant de très belle manière cette magnifique épopée progressive.

En résumé, pour ceux qui connaissent le métal progressif de 'Leprous', on pourrait dire que 'Haven of Echoes' est un peu le pendant en rock progressif, et on comprend pourquoi 'Andreas Hack' a choisi 'Paul Sadler' car il a ce don pour amener une émotion palpables à ces magnifiques compositions...

Interprêtes

Andreas Hack (Claviers, Guitare), Paul Sadler (Chant, Guitare), Nerissa Schwarz (Harpe, Claviers), Wolfgang Ostermann (Batterie)


Artiste : Queensrÿche

Album : Digital Noise Alliance

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 21-10-2022

Mine de rien, 'Queensrÿche' va fêter les 40 ans de son premier EP éponyme en 2023 et 'Digital Noise Alliance' est le 16ème album des Américains qui continuent après 'The Verdict' sorti en 2019 à nous distiller du bon métal progressif et, comme à leur habitude, les sujets abordés restent assez sombres et en phase avec les ambiances déployées, les 11 compositions originales mettant en avant un 'Todd La Torre' au top de sa forme. Globalement, ce nouvel opus comporte des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute et les parties progressives restent limitées, et, bien que 'Tormentum' affiche au compteur 7 minutes avec une section instrumentale plus fournie, les durées des titres oscillent entre 4 et 5 minutes et les mélodies ont été particulièrement travaillées : c'est ce qu'attestent les premiers titres avec, d'entrée, un énergique 'In Extremis' (voir la vidéo ci-dessus) et ses riffs de guitares bien musclés ou 'Chapters' qui a des sonorités de guitares à la 'Thin Lizzy' ou 'Lost In Sorrow' qui délivre un refrain mémorable ou encore 'Sicdeth' avec son break original en deuxième partie. Légèrement plus progressif, 'Behind The Walls' (voir la vidéo ici) amène des changements rythmiques avec un refrain entêtant dans un tempo plus rapide, puis, 'Noctural Light' montre le côté lourd et bien trempé des Américains mettant en marche la machine à headbanguer et 'Out Of The Black', plus modéré, rajoute un refrain accrocheur. Place la pause ballade de l'album avec 'Forest' (voir la vidéo ici) qui déroule un lent tempo sur lequel 'Todd La Torre' montre également tout son talent vocal dans des atmosphères plus tamisées, puis, la fin de l'album fait défiler 'Realms' avec de belles harmonies vocales et des sonorités de guitare qui nous remonter au début de 'Queensrÿche', 'Hold On' dans lequel on retrouve le côté progressif plus modéré du groupe avec des changements rythmiques originaux et le long 'Tormentum' qui est l'archétype d'un métal progressif inventif avec son remarquable break instrumental en milieu du titre, l'album se terminant par une reprise musclée de 'Rebel Yell' de 'Billy Idol' qui fait revenir 'Queensrÿche' à ses origines.

En résumé, 'Queensrÿche' continue de nous offrir du métal progressif de qualité avec une accroche assez immédiate grâce à des lignes mélodiques accessibles et 'Digital Noise Alliance' vient se rajouter en bonne position dans la discographie, déjà conséquente des Américains, qui montrent qu'après 40 ans et quelques rides en plus, ils sont toujours là et continuent d'occuper une bonne place au sein des meilleures formations de ce style...

Interprêtes

Michael Wilton (Guitare, Chœurs), Eddie Jackson (Basse, Chœurs), Mike Stone (Guitare, Chœurs), Todd La Torre (Chant), Casey Grillo (Batterie)


Artiste : Saro Cosentino

Album : The Road To Now

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 22-10-2022

Ce que j'aime ces grands écarts entre différents styles de musique et, après le métal progressif des Américains de 'Queensrÿche', c'est au tour de l'Italien 'Saro Cosentino' de sortir un nouvel album qui est en quelque sorte la suite de son album 'Ones and Zeros' sorti initialement en 1997 et qui a fait l'objet d'une réédition avec un titre en plus (voir ici). On retrouve donc trois des artistes qui l'accompagnaient sur 'Ones and Zeros' avec 'Time Bownes', 'Peter Hammill' et 'Karen Eden'. Les ambiances délicates et épurées mettent en avant de magnifiques arrangements vocaux et instrumentaux et, sur les huit compositions, sept sont chantées et on se laisse emporter par une mélancolie apaisante en commençant par 'You're The Story', chantée par 'Tim Bowness', qui nous fait directement monter bien au chaud sur un petit nuage. Les autres titres poursuivent ce voyage relaxant avec, tout d'abord les quatre compositions chantées par 'Peter Hamill' qui montrent tout le talent vocal du fondateur de 'Van der Graaf Generator' dans ces atmosphères éthérés et ensuite, avec 'Karen Eden' qui amène une belle sensibilité féminine avec son chant émouvant sur les deux très beaux titres 'Pray' et le bijou mélodique 'US (Scars on Skin)'. Le huitième titre, entièrement instrumental, est légèrement plus énergique avec quelques riffs plus appuyés de guitare mais ne dépareille pas du reste de l'album, les cuivres en sourdine ajoutant un sensation de plénitude à l'ensemble. Bref, ce dernier album de 'Saro Cosentino' est à déguster tranquillement le casque sur les oreilles pour évacuer le stress d'une bonne journée de travail et devrait plaire à toutes celles et ceux qui aiment les ambiances calmes et épurées avec des interprètes faisant passer de belles émotions...

Interprêtes

Saro Cosentino (Guitare, Claviers, Basse, Cordes, Piano), Peter Hammill (Chant, Guitare), Tim Bowness (Chant, Chœurs), Karen Eden (Chant), Dorota Barova (Violoncelle, Chant), Gavin Harrison (Batterie), John Giblin (Basse), David Rhodes (Guitare), Trey Gunn (Guitare), Nicola Alesini (Saxophone), Radim Knapp (Trompette)


Artiste : Statement

Album : Dreams From The Darkest Side

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 23-10-2022

Après le break reposant de 'Saro Cosentino' mis en ligne hier, je vous emmène au Danemark avec la formation de heavy métal mélodique 'Statement' qui en est à son 4ème enregistrement studio, le dernier album 'Force of Life' étant sorti en 2019. Pour ce nouvel opus, j'y suis tout d'abord entré à reculons, la pochette effrayante me faisant plutôt penser à une album de death métal, style que je n'apprécie pas particulièrement, et puis, titre après titre, j'ai très vite révisé ma première position et, à force de headbanguer sur des mélodies puissantes et addictives, et après la très bonne ballade finale 'Fade Away' (voir la vidéo ci-dessus), je me suis empressé de represser sur la touche 'repeat again'. Ce 'Dreams From The Darkest Side' est une suite de compositions qui vous mettent en forme toute une journée en commençant par un 'Don't You Hide It' explosif avec tout ce que l'on désire trouver dans du bon heavy métal avec une production aux petits oignons, des riffs de guitares incisifs avec 'Niels Alex Larsen' et 'Lars Ulrik Le Fevre', une section rythmique qui amène une dynamique extraordinaire avec le bassiste 'Martin Poulsen' et le batteur 'Daniel Nielsen' à la batterie, et enfin, le chanteur 'Jannick Brochdorf' qui, comme on dit, mouille sa chemise et amène toute la puissance vocale nécessaire pour toutes cette débauche d'énergie. Que ce soit les compositions puissantes et emmenée s sur un tempo d'enfer que sont 'Don’t You Hide It', 'Sacrifice' (avec son original break central), 'Here I Am', 'Escaped' ou encore 'Indestructible' (voir la vidéo ici), ou les titres entraînants aux mélodies mémorables que sont 'Dreams From The Darkest Side' (voir la vidéo ici), 'Lifeline' ou 'Beyond Control', sans oublier le lourd mid-tempo 'The Reaper' (voir la vidéo ici) à vous décrocher la tête à force de headbanguer, tout est mis en œuvre pour passer un bon moment d'écoute intense. Bref, pour reprendre une ancienne publicité Française d'une certaine barre de céréales, " ce dernier album des Danois de 'Statement', c'est de la dynamite en barre " et, si vous êtes amatrice ou amateur d'un métal mélodique bien trempé, il y a de fortes chances que vous fassiez tourner en boucle ce 'Dreams From The Darkest Side'...

Interprêtes

Jannick Brochdorf (Chant), Niels Alex Larsen (Guitare, Chœurs), Lars Ulrik Le Fevre (Guitare, Chœurs), Martin Poulsen (Basse), Daniel Nielsen (Batterie)


Artiste : Lobate Scarp

Album : You Have It All

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 24-10-2022

'Lobate Scarp' est un projet de rock progressif emmené par le claviériste et chanteur 'Adam Sears' qui n'a sorti qu'un seul album en dix ans de carrière ('Time and Space') et qui vient de sortir début octobre 'You Have It All'. Il avait déjà invité un nombre impressionnant d'artistes pour son premier enregistrement studio et on comprend l'espacement des albums compte tenu du line up car son dernier bébé rassemble de nouveau un grand nombre de musiciens avec entre autres le bassiste 'Billy Sherwood' et le guitariste 'Jon Davison' de 'Yes' qui chante la chanson titre et on peut citer également le batteur 'Jimmy Keegan' de 'Pattern-Seeking Animals' et le claviériste 'Ryo Okumoto' de 'Spock’s Beard'.

l'album débute par l'instrumental 'Conduit' qui plante le décor d'un progressif classique avec quelques incursions jazzy nous faisant revenir quelques décennies en arrière avec la mise en avant de belles sections de claviers, puis, 'Nothing Wrong' nous emmène dans une introduction psychédélique avec des claviers imitant des voix célestes et qui poursuit dans une mélodie avec un refrain qui répète la phrase 'Nothing bad with my life' dans un crescendo avec des pérégrinations de claviers originales et 'Mike Gerbrandt' qui imprime à la batterie une rythmique de plus en plus fougueuse. Le court instrumental 'In the Night I', qui suit, sert de pont vers à 'Life-Line', plus énergique, qui débute par des riffs de guitares plus appuyés et qui poursuit dans un tempo me rappelant les lignes de basses de 'Sting' avec 'Police', la comparaison s'arrêtant là car l'aspect progressif reste bien présent avec de belles sections brodant autour du thème principal. Place au premier long développement avec le titre éponyme de l'album qui commence avec une partie instrumentale accompagnée de cordes aux sonorités contemporaines et qui continue en alternant des sections sautillantes et un progressif symphonique pouvant rappeler certaines lignes mélodiques d'Electric Light Orchestra', les chœurs rajoutant à ce côté radieux, tout cela tenant dans un peu plus de trois minutes. La deuxième partie du titre est plus tranquille et met en avant dans une ambiance semi-acoustique le beau chant de 'Jon Davison' et un magnifique solo de guitare central digne de ce nom dans un magnifique crescendo, le final revenant à du progressif symphonique avec des cordes à la 'Kansas' et au thème mélodique principal mémorable. Nouvel intermède paisible avec la deuxième partie de 'In the Night' puis, 'Beautiful Night' déroule une belle mélodie dans une ambiance décontractée avec des chœurs lumineux, le genre de compositions légère et insouciante qui fait du bien à l'âme, et, sans transition, 'Our Test Tube Universe' est beaucoup plus avant-gardiste avec une batterie à la frappe chirurgicale qui vous donne une envie irrésistible de bouger tout votre corps en mesure et qui est entrecoupée par un refrain harmonieux avec de nouveaux chœurs que l'on a envie d'accompagner, le break dans la deuxième partie amenant une belle originalité à ce titre sortant de l'ordinaire mais en même temps très accrocheur avec son final en crescendo. Et pour finir en beauté, les 17 minutes de 'Flowing Through The Change' nous embarquent dans un magnifique voyage progressif en cinq étapes qui contiennent tout ce que l'on désire trouver dans ce genre de compositions dans laquelle on se laisse aller en parcourant plusieurs paysages sonores différents, les influences nous rappelant des grands noms du progressif des années 70 comme 'Kansas', 'Pink Floyd', 'ELP' ou encore 'Yes'.

En résumé, même si certaines compositions étaient déjà connues avec l'EP sorti en 2016, ce deuxième album riche et dense de 'Lobate Scarp' est une belle réussite et 'You Have It All' devrait faire des heureux chez toutes celles et ceux qui aiment un progressif recherché et inventif influencé par les formations historiques majeures de ce style...

Interprêtes

Adam Sears (Chant, Claviers, Piano, Orgue), Andy Catt (Basse, Chant), Peter Matuchniak (Guitare) + Invités : Hoyt Binder (Guitare), Nate Olmos (Guitare), Eric Moore (Batterie), Jimmy Keegan (Batterie), Mike Gerbrandt (Batterie), Billy Sherwood (Chant), Jon Davison (Chant), Ryo Okumoto (Claviers), Aiko Jimena Richter (Violon), Yvette Holzwarth (Violon), Thomas Lea (Alto), Hillary Smith (Violoncelle), Andrea Whitt (Alto, Pedal Steel), Rachel Grace (Violon), Tawnee Lynn Lilo (Cor d'harmonie), Steve Huber (Violon, Alto), Michael Bernard (Claviers, Programmation batterie), Raul Hernadez (Guitare), Steven Leavitt (Piano, Claviers, Maracas, Tambourin, Glockenspiel, Chant), Rich Mouser (Guitare, Mandoline, Shaker, Tambourin, Dilruba)


Artiste : Captain Black Beard

Album : Neon Sunrise

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 25-10-2022

Devinez où je vous emmène pour du rock mélodique des années 80. Elle était facile, puisque ce sont encore des Suédois qui sont à l'honneur dans ce pays où les formations de ce style poussent comme des champignons. 'Neon Sunrise' est donc le sixième enregistrement studio de 'Captain Black Beard' dont j'avais mis le cinquième album, 'Sonic Forces', dans la playlist des albums de rock et hard-rock melodique du premier semestre 2020. Pas de surprise, on navigue dans les traces de 'Foreigner', 'Journey', 'Survivor', 'Europe', 'ASIA' ou encore 'Toto' et l'ensemble des compositions nous font donc remonter quelques décennies en arrière avec des mélodies imparables qui se dégustent avec un immense plaisir. Inutile de faire du titre du titre, mais à l'écoute des refrains addictifs qui défilent les uns derrière les autres, on se dit que les Suédois ont dû avoir un mal fou d'extraire quelques singles dans tous ces hits en puissance. Pour vous faire une idée, vous pouvez découvrir des vidéos de ceux qui ont été retenus, avec 'Flamenco' (voir la vidéo ci-dessus), 'Physical' (voir la vidéo ici) et 'Wasted Heart' (voir la vidéo ici) et si vous adhérez à ces trois titres, il y a de fortes chances que vous aimiez l'ensemble. Le seul petit bémol que j'émettrais est qu'il n'ont pas inclus de ballades qui auraient amené une diversité supplémentaire à ce très bel opus et qui aurait certainement pu remplacer le dernier titre très court assez dispensable de la chanson éponyme.

En résumé, les années 80 sont très en vogue en ce moment, car après 'Meridian' qui a sorti 'The Fourth Dimension' fin Septembre 2022, ce 'Neon Sunrise' vient se rajouter à la liste des albums remplis de hits mélodiques de cette époque, et ceci, ne déplaira pas, certainement, à tous les fans de ce style dont de nombreuses formations fleurissent aux quatre coins de la terre avec une densité beaucoup plus importante dans les pays du nord de l'Europe...

Interprêtes

Martin Holsner (Chant), Christian Ek (Guitare), Daniel Krakowski (Guitare), Robert Majd (Basse), Yngve Strömberg (Batterie) + invités : Anna Brygård (Chœurs), Anna-Mia Bonde (Chœurs), Jona Tee (Claviers)


Artiste : Alicate

Album : Butterfly

Date de Sortie : 07-10-2022

Ajouté le : 26-10-2022

Décidément, en ce moment, les années 80 ne finissent pas de donner des ailes à un nombre important de formations Suédoises, et, pour revenir à l'âge d'or du rock mélodique, quoi de mieux finalement que d'avoir commencé à gratter quelques accords il y a une quarantaine d'années. C'est le cas des Suédois d'Alicate' qui a été fondé à la fin des années 80 avec seulement deux chansons à la clé, le titre de la première étant peut être un peu prémonitoire à cette époque puisqu'il se nommait 'The End' et dont j'ai retrouvé la trace su YouTube ici). Depuis, ils se sont remis ensemble en 2006 et ont enregistré trois albums, 'World Of Anger' en 2009, 'Free Falling' en 2013 et 'Unforgiven To Be Forgiven' en 2018. 2022 voit donc un nouvel opus voir le jour qui nous propose du bon hard rock mélodique varié car on navigue à travers des titres énergiques comme 'I Can Run', 'Rise Once Again' (voir la vidéo ci-dessus), 'Let It Out' (voir la vidéo ici) ou encore 'Out Of Control', mais ils savent aussi moduler les ambiances avec de remarquables mid-tempos que sont 'My Last Goodbye', 'Monday', 'We Will Get By' et 'Done For The Weekend', sans oublier les deux ballades 'Butterfly' (voir la vidéo ici) et 'Highway'. Bref, ce dernier album d'Alicate' continue de perpétuer ce talent de mélodistes des Suédois et 'Butterfly' devrait faire des heureux chez tous les fans d'un hard rock mélodique et d'un AOR nous faisant remonter quelques décennies en arrière...

Interprêtes

Jonas Erixon (Chant, Guitare), Glenn Ljungkvist (Claviers), Fredrik Ekberg (Basse), Jesper Persson (Batterie)


Artiste : Trust

Album : Propaganda

Date de Sortie : 30-09-2022

Ajouté le : 13-10-2022

Je lis ici et là des avis mitigés sur le dernier album 'Propaganda' de 'Trust' qui est sorti fin Septembre mais il y aura toujours du monde pour dire : ce n'est pas assez comme ça ou c'est trop comme ci… Toujours est-il, qu'après plus de quarante ans de carrière, ils n'ont plus rien à prouver et ils continuent leur bonhomme de chemin en nous offrant ce rock à la Française dénonçant tous les maux de la terre, 'Bernie' ayant toujours ce talent pour des textes directs et incisifs. Après les très bons 'Dans le même sang' en 2018, 'Fils de lutte' en 2019 et le réenregistrement de leurs trois premiers albums 'RE' 'CI' 'DIV., ils nous offrent 12 nouvelles compositions avec deux pochettes différentes nous rappelant des moments tragiques du 20ème siècle, comme pour nous dire qu'ils restent ancrés dans cette époque.

On est accueilli par le mid-tempo bien trempé 'Cette prière sur tes lèvres et ce sang sur tes mains' avec des riffs de guitare qui vous mettent en marche un métronome dans tout le corps, et dans lequel ils s'autorisent des arrangements vocaux qui, pour ma part, amènent une réelle originalité à ce titre, puis, 'Tout ce qui nous sépare' balance un brulot hard rock direct et efficace avec les trois accords de base qui nous ramènent quelques décennies en arrière. Dans le même tempo que le premier titre, 'La première pierre' monte tout doucement en crescendo et délivre une nouvelle composition rythmée avec un solo de 'Nono' aux petits oignons et avec de nouveaux chœurs addictifs, puis, 'Salaud d'pauvre ?' nous envoie en pleine tête toute la rage intacte après tant d'années de 'Bernie', qui fait encore écho à celle de l'Abbé Pierre en 1954 mais qui, pour ma part, compte tenu du texte, aurait mérité des arrangements plus musclés. Place à 'Les vagins impatients' avec un 'Trust' en mode ballade qui montre que le côté révolté légendaire du groupe cache, comme généralement dans ce cas, une grande sensibilité, puis, c'est reparti avec 'Dimanche au bord du gouffre' qui nous délivre du rock bien trempé à vous démonter la tête à force de headbanguer, le texte acerbe étant tout simplement délicieux (toute ressemblance… blablabla…) et le solo de guitare de 'Nono' énivrant. La deuxième partie de l'album fait défiler un entraînant 'Le jour se lèvera' avec un 'Bernie' en pleine forme vocale, puis, 'Petite elle' est la pause " blues torride ", assez éloignée du style historique (c'est le moins que l'on puisse dire) mais qui fonctionne à merveille grâce à une remarquable interprétation dans une ambiance feutrée et délicate avec de très beaux chœurs, et 'Ce que tu donnes' est un titre entraînant, plus classique, dans lequel 'Bernie' montre un visage moins révolté et 'Nono' nous envoie deux courts solos bien ficelés. Suit 'Le conteur' qui est un magnifique crescendo dans un nouveau mid-tempo rythmé et qui retombe sur la fin dans quelques accords de guitare, puis, l'introduction de 'L'Europe des 27' fait écho à la fin du titre précédent mais se transforme vite en une composition remplie d'une belle énergie dans laquelle 'Bernie' pousse sa voix et qui rappelle le style musclé des premiers albums (le final étant déjà réglé pour les concerts), comme quoi, n'en déplaise à certains, 'Trust' n'a pas pris une ride, l'album se terminant par 'Ma vie' avec cette rythmique addictive de mid-tempo qui met automatiquement en marche la machine à taper du pied et qui, une dernière fois, offre des paroles ciselées de 'Bernie' qui n'a rien perdu de son éloquence légendaire.

En résumé, entre style revendicatif des premiers albums et ambiances plus modérées, 'Trust' nous embarque dans de nouvelles compositions variées comme l'étaient déjà celles de 'Dans le même sang' et 'Fils de Lutte' avec, cerise sur le gâteau, de nouveau une production irréprochable de 'Mike Fraser', et 'Propaganda', même s'il risque de ne pas faire l'unanimité chez les fans historiques qui recherchent l'énergie brute des années 70/80, montre que les Français sont toujours un des groupes majeurs de rock dans l'Hexagone...

Interprêtes

Bernie Bonvoisin (Chant), Norbert Nono Krief (Guitare), David Jacob (Basse), Izo Diop (Guitare), Chris Dupuy (Batterie)


Artiste : Trishula

Album : We All Fall Down

Date de Sortie : 30-09-2022

Ajouté le : 14-10-2022

Après son deuxième album 'Time Waits For No Man', datant de 2020, qui m'avait fait une très bonne impression, l'ex 'Ten'/'Rage Of Angels', 'Neil Fraser', ressort un nouvel enregistrement studio avec son projet 'Trishula'. Le line up a légèrement évolué puisque c'est le batteur 'Loyd Daker' qui remplace 'Neil Ogden' et 'We All Fall Down' est dans la continuité des deux premiers albums avec 12 compositions originales de rock mélodique, l'ensemble étant toujours assez modéré et nous faisant remonter au meilleur de ce style dans les années 70/80.

On navigue donc à travers des ambiances que l'on pourrait qualifier d'harmonieuses et raffinées, en commençant par 'I'm Not Falling' qui ouvre les débats et qui est rempli d'harmonies vocales séduisantes puis, 'Caught In The Middle' déroule un lent tempo qui pourrait être un croisement entre 'Electric Lighe orchestra' et 'The Alan Parsons Project'. La suite est à l'image de ces deux premiers titres avec des rythmiques entraînantes et les 'Nice and Dirty' et 'Why Should I Apologise' nous offrent de belles lignes mélodiques avec, pour le premier, des claviers à la 'Supertramp', et pour le deuxième, un très beau solo de guitare de 'Neil Fraser', tous les deux bénéficiant de chœurs rayonnants, puis, la suite fait défiler de nouveaux bijoux mélodiques qui nous ramènent quelques décennies en arrière, et les noms de 'Toto', 'Survivor', 'ASIA' ou encore 'Foreigner' viennent immédiatement à l'esprit. Dans la deuxième moitié de l'album, les lumières se tamisent avec les magnifiques 'Two Umbrellas' (petit coup d'œil au sonorités de claviers vintage des 'Beatles') et 'It Doesn't Matter' et son lent tempo sur lequel on s'abandonne complètement, et l'album se termine par deux derniers titres mélodiques entrainants avec 'Don't Walk Away' et 'Never Gonna Stop' avec ses riffs de guitare légèrement plus appuyés.

En résumé, 'Neil Fraser' continue son aventure avec 'Trishula' en nous offrant un nouvel album rempli de compositions accrocheuses et 'We All Fall Down' devrait sans aucun doute plaire à toutes celles et ceux qui aiment un rock mélodique accessible nous faisant remonter au meilleur des formations majeures des années 70/80...

Interprêtes

Jason Morgan (Chant), Neil Fraser (Guitare), Rick Benton (Claviers), Dan Clark (Basse), Loyd Daker (Batterie)


Artiste : Sonata Arctica

Album : Acoustic Adventures – Volume Two

Date de Sortie : 30-09-2022

Ajouté le : 15-10-2022

Les Finlandais de 'Sonata Arctica' nous avaient enchanté avec leur premier album acoustique 'Acoustic Adventures – Volume One' et vu qu'il portait l'extension "volume 1", on s'attendait bien évidemment à un volume 2 qui est sorti début octobre. On retrouve donc toutes ces compositions réinterprétées et réarrangées de très belle manière pour un set acoustique et, comme je l'avais fait pour le premier album, je vous ai mis les titres originaux dans la liste ci-dessous. Pour ma part, les ballades 'Letter To Dana' et 'Shamandalie' sont encore plus émouvantes et les autres titres beaucoup plus énergiques sont transfigurés à l'image de 'San Sebastien' qui nous offre une deuxième visage bien éloigné du premier. Bref, l'aventure acoustique continue pour 'Sonata Arctica' qui font enfin leur grande tournée Européenne acoustique avec, c'est assez rare pour le préciser pour une formation de métal, plusieurs dates en France et, si vous êtes amatrice ou amateur de belles mélodies et que vous n'êtes pas forcément fan de métal, vous devriez trouver une date près de chez vous pour aller voir cette formation qui a réussi à transformer toute l'énergie qu'ils véhiculent depuis des années en une suite magnifique de compositions mettant en valeur tout le talent de mélodiste de 'Tony Kakko'...

Liste des titres :
01 – 'I Have A Right' – Stones Grow Her Name – 2012
02 – 'Black Shape' – Silence – 2001
03 – 'Half A Marathon Man' – Pariah's Child – 2014
04 – 'Broken' – Winterheart's Guild – 2003
05 – 'Letter To Dana' – Ecliptica – 1999
06 – 'FullMoon' – Ecliptica – 1999
07 – 'Shamandalie' – Reckoning Night – 2004
08 – 'San Sebastien' – Silence – 2001
09 – 'Gravenimage' – Winterheart's Guild – 2003
10 – 'Flag In The Ground' – The Days of Grays – 2009
11 – 'My Land' – Ecliptica – 1999
12 – 'Victoria's Secret' – Winterheart's Guild – 2003

Interprêtes

Tony Kakko (Chant, Chœurs), Elias Viljanen (Guitare, Banjo, Chœurs), Henrik Klingenberg (Claviers, Chœurs), Pasi Kauppinen (Basse, Chœurs), Tommy Portimo (Batterie, Percussions)


Artiste : Scarlet Dorn

Album : Queen of Broken Dreams

Date de Sortie : 30-09-2022

Ajouté le : 17-10-2022

Pour ceux qui trouvent que 'Nightwish' est un peu trop énergique ou qui n'aiment pas les growls d'Epica' ou encore qui n'adhèrent plus au dernier 'Within Temptation' mais qui aiment les mélodies accrocheuses, voici 'Scarlet Dorn', qui est une formation avec quelques années d'existence découverte par 'Chris Harms', le meneur de 'Lord Of The Lost', et qui a déjà sorti deux albums, 'Lack of Light' en 2018 et 'Blood Red Bouquet' en 2021. Leur troisième enregistrement studio 'Queen of Broken Dreams' vient de voir le jour fin Septembre avec le même line up que le précédent opus et ils continent à surfer sur un style mélodique que l'on s'approprie à la première écoute.

Menés par la chanteuse qui porte le nom du groupe, ce dernier bébé contient 12 compositions variées dans un format radiophonique et, l'étiquette de métal symphonique qu'on leur colle est assez restrictive même si l'entame de l'album 'Falling' (voir la vidéo ci-dessus) joue dans la cour des ténors du genre et débute l'album par une première mélodie mémorable. Mais dès 'Born to Suffer' (voir la vidéo ici), les atmosphères plus modérées seront de mise sur l'ensemble de l'album et ce titre mélange du rock paisible et de la variété internationale. Place à la chanson titre qui poursuit avec des lignes mélodiques accrocheuses, les guitares étant reléguées au second plan derrière des claviers omniprésents, puis, 'Your Highness' montre un visage plus théâtral avec une rythmique marquée sur laquelle 'Scarlet Dorn' nous fait une prestation vocale très expressive et bien en phase avec l'ambiance déployée, alternant des parties feutrées et un refrain puissant. On poursuit avec 'A Light That Blinds the Truth' qui rajoute un nouveau bijou mélodique avec un côté 'Abbaesque', la diction de Scarlet étant proche de celle des Suédoises, puis 'Meteor' (voir la vidéo ici) est la première pause ballade qui déploie une mélodie mélancolique qui nous fait remonter aux années 70, puis, 'Unstill Life' (voir la vidéo ici), légèrement plus énergique, met légèrement plus en avant la guitare tout en restant dans un mid-tempo paisible. On continue dans cette alternance entre ballades et rock paisibles avec l'émouvant 'When You See Me Again' qui débute par un magnifique piano/voix, puis, 'Love Wasn't Made for Me' nous offre un nouvelle mélodie addictive qui vient directement se greffer dans la tête. La fin de l'album est sous le signe de la sérénité avec de nouvelles sérénades émouvantes : en attestent 'What Are We To Do' qui alterne un tempo entraînant avec des parties beaucoup plus calmes, puis, 'Tonight' débute en ballade mélancolique et prend de la vigueur pour dérouler une nouvelle mélodie accrocheuse qui ne vous quitte plus et enfin, 'A Million Miles Away' clôt ce bel album de très belle manière avec une dernière mélodie addictive dans une atmosphère épique et pathétique.

En résumé, les Allemand de 'Scarlet Dorn', bien loin de l'étiquette de métal symphonique que l'on veut leur coller, continuent de nous offrir un savant mélange entre de douces lignes mélodiques et des ambiances entraînantes aux mélodies accrocheuses ce qui destine 'Queen of Broken Dreams' au grand public car tout est mis en œuvre pour une accessibilité immédiate...

Interprêtes

Scarlet Dorn (Chant), Bengt Jaeschie (Guitare), Benjamin Mundigler (Basse), Gared Dirge (Claviers), Henrik Petschull (Batterie)


Artiste : Fleesh

Album : Home Again (A Tribute to Pink Floyd)

Date de Sortie : 24-09-2022

Ajouté le : 11-10-2022

Je me rappelle qu'en 2019, j'avais découvert le duo Brésilien 'Fleesh' avec leur troisième enregistrement studio 'Across The Sea' et que j'avais, à l'époque, littéralement flashé sur leur reprise de 'The Final Cut' des 'Floyds'. Ils avaient déjà fait des covers de 'Rush' et de 'Marillion' et, depuis, ils nous ont également comblé avec deux très beaux albums de reprises de 'Renaissance' et de 'Genesis' mais également avec les trois autres opus reprenant différents artistes ('Fleesh - Versions I', 'Fleesh - Versions II' et 'Fleesh - Versions III').

Cette fois, ils s'attaquent à la discographie de 'Pink Floyd' et on embarque pour un merveilleux voyage à travers les différentes époques du groupe. Alors, bien entendu, ce n'est pas le genre de cover qui fleurissent dans le monde entier (le plus connu étant 'The Australian Pink Floyd Show' mais il en existe d'autres moins connus mais tout aussi bons, voir meilleurs, comme le groupe Français 'So Floyd' que j'ai vu deux fois de suite dans les arènes de Fréjus et qui m'ont fait à chaque fois une magnifique impression), mais les Brésiliens, avec des moyens limités, bien loin de la grosse machinerie 'Pink Floyd', amènent un autre visage tout autant attachant à toutes ces compositions qui sont devenues intemporelles. Tout d'abord, 'Celo Oliveira' réalise ce tour de force, en jouant tous les instruments, de recréer les ambiances des 'Floyds' dans tous les compartiments instrumentaux et notamment avec des solos de guitare 'Gilmouriens' qui sont remplis du même feeling que ceux de l'Anglais. Et puis, la douceur angélique du chant de 'Gabby Vessoni' nous fait monter à chaque fois, bien au chaud, sur un petit nuage et elle a ce don pour transformer les compositions atmosphériques en bijoux mélodiques comme dans 'Breathe', 'Time', 'Hey You', 'Mother', 'Us and Tem' ou encore l'incontournable 'Shine On Your Crazy Diamond', et dans les compositions plus énergiques, son chant amène de remarquables nuances comme dans 'In the Flesh', 'Dogs', 'The Final Cut' ou dans 'Confortably Numb'. De plus, en plus des compositions incontournables du répertoires des 'Floyds', les Brésiliens nous offrent des compositions moins connues des premiers albums des Anglais de la période psychédélique : 'Fat Old Sun', tiré de 'Atom Heart Mother' de 1970, 'Julia Dream' qui apparaissait sur la face B du 45 tours 'It Would Be So Nice' de 1968, 'Burning Bridges' de l'album 'Obscured By Clouds' ou encore 'Green Is The Colour' de la bande originale du film 'More'.

Bref, ce nouveau cover de 'Fleesh' est une merveilleuse pérégrination dans la discographie des 'Floyds' qui va piocher dans les différentes époques des Anglais, et 'Home Again' montre encore tout le talent de ce duo qui sait s'approprier un répertoire sans le dénaturer et, cerise sur le gâteau, en apportant une touche personnelle toujours très attachante...

Interprêtes

Gabby Vessoni (Chant), Celo Oliveira (Tous les Instruments)


Artiste : Banco Del Mutuo Soccorso

Album : Orlando: Le Forme dell'Amore

Date de Sortie : 23-09-2022

Ajouté le : 05-10-2022

En France, nous avons 'Ange' qui, comme aime à le dire son meneur, 'Francis Descamps', est le 'groupe français le plus célèbre... à être passé inaperçu' et qui vient de fêter ses 50 ans (le concert du trianon est disponible sur spotify ici) mais, de l'autre côté de la frontière transalpine, les Italiens ont également leur monde 'Angélique' avec la formation emblématique 'Banco Del Mutuo Soccorso' qui fête les 50 ans de son album 'Darwin' et qui a malheureusement perdu en 2014 son chanteur 'Francesco di Giacomo' dans un accident de voiture. Malgré cela, cette formation a continué à sortir des albums, le dernier en date étant 'Transiberia' sorti en 2019. 2022 voit donc la sortie d'un nouveau bébé 'Orlando: Le Forme dell'Amore' qui est un album concept basé sur un poème épique Italien 'Orlando Furioso', écrit par 'Ludovico Ariosto' en 1516 et dont vous avez le détail dans wikipedia ici. Musicalement, fidèle à leur image, ils nous proposent un album dense avec 15 compositions pour une durée totale d'une heure et quart dans du progressif recherché et unique qui mélange le rock et des influences classiques, l'ensemble étant toujours imprégné de leur culture musicale.

Le court 'Premio' nous accueille dans un acoustique paisible avec des lignes mélodiques harmonieuses et qui sert d'introduction à 'La Pianura Rossa' (voir la vidéo ci-dessus) qui développe une première partie contemporaine mettant en avant un piano et qui poursuit dans une ambiance entraînante, puis, 'Serve Orlando Adesso' est une belle ballade avec de beaux arrangements instrumentaux sur un lent tempo qui est suivi, sans transition, de 'Non Mi Spaventa Piú L'amore' sur une rythmique de tango magnifique avec un accordéon menant la danse et avec un chant très expressif de 'Tony D’alessio'. 'Non Serve Tremare' montre ensuite un visage plus contrasté avec des accompagnements de claviers aux sonorités électroniques qui se marient aux sons plus classique d'un piano amenant une belle fusion instrumentale, puis, 'Le Anime Deserte Del Mondo' continue dans ce progressif inventif avec une nouvelle prestation vocale de 'Tony D'allessio' magnifique, puis, 'L'isola Felice' débute par des chuchotements et nous emmène dans un pays exotique rythmé par des sons de xylophone, prenant petit à petit de l'ampleur et déroulant une mélodie au tempo obsédant. Place à l'instrumental 'La Maldicenza' qui propose différentes pérégrinations avec de nombreux changements rythmiques et qui présente un aspect plus contemporain, plus difficile d'accès, puis, 'Cadere O Volare' est un parfait mélange entre des arrangements classiques et de la chanson Italienne avec une belle cassure centrale dans une ambiance mélancolique suivi d'une section plus énergique avec des claviers imitant des cuivres flamboyant. Suit le court instrumental 'Il Paladino' qui déploie un tempo rapide et qui donne un sentiment d'urgence avec un accompagnement de claviers légers et remuants, puis, sans transition, le calme revient avec la magnifique ballade romantique 'L'Amore Accade' qui est suivie par un autre moment reposant avec 'Non Credere Alla Luna' et son accompagnement d'un saxophone sensuel, le chant de 'Tony D'alessio' s'adaptant remarquablement à cette atmosphère langoureuse. On arrive au 11 minutes de 'Moon Suite' qui développent un progressif inventif avec une succession d'ambiances qui alternent des intensités et rythmiques différentes, laissant une bonne place pour des sections instrumentales fournies qui nécessitent plusieurs écoutes pour en tirer toute la richesse. La fin de l'album nous offre deux dernières compositions avec 'Come È Successo Che Sei Qui' qui nous emmène dans un moment de tranquillité bercé par la douce voix de 'Tony D’alessio' et avec 'Cosa Vuol Dire Per Sempre' qui, comme son prédécesseur, est une ballade comme savent si bien le faire les Italiens et qui déroule une dernière mélodie paisible et qui nous offre un final avec un magnifique solo de guitare.

En résumé, ce nouvel album des Italiens de 'Banco Del Mutuo Soccorso' montre que le progressif Italien se porte bien, à l'instar de 'Premiata Forneria Marconi' qui avait sorti 'I Dreamed of Electric Sheep' en 2021 et 'Orlando: Le Forme dell'Amore' est à apprivoiser, petit à petit, écoute après écoute et devrait trouver une bonne place dans la discothèque de toute amatrice et de tout amateur de rock progressif à travers les âges...

Interprêtes

Tony D’alessio (Chant), Vittorio Nocenzi (Claviers, Piano, Voix), Filippo Marcheggiani (Guitare), Marco Capozi (Basse), Nicola Di Già (Guitare), Fabio Moresco (Batterie)


Artiste : Stratovarius

Album : Survive

Date de Sortie : 23-09-2022

Ajouté le : 06-10-2022

Les Finlandais de 'Stratovarius' n'avaient pas sorti d'album depuis 2015 avec 'Eternal' et, après la compilation 'Enigma: Intermission 2' qui n'avait réellement que 4 nouveaux titres, les fans attendaient de pied ferme le nouvel enregistrement qui est finalement sorti en Septembre. Avec tous les changements de line up depuis la création du groupe en 1984, on est presque étonné d'avoir les mêmes artistes sur ce nouveau bébé, et 'Survive', qui est peut-être justement un clin d'œil au fait que la formation est toujours présente après tant d'années et de péripéties rencontrées, démontre que les Finlandais font toujours partie des formations majeures de power métal mélodique.

Et tout commence par le sur-vitaminé 'Survive' (voir la vidéo ci-dessus) qui délivre une puissance et une énergie considérable et qui nous offre un premier refrain accrocheur avec un 'Timo Kotipelto' au top de sa forme et avec des chœurs rayonnants, puis, 'Demand' lui emboîte le pas et déploie une rythmique rapide et de nouvelles lignes mélodiques simples mais tellement efficaces. Alternant différents tempos mais tout autant puissant, 'Broken' nous envoie du lourd avec des claviers un peu plus présents nous rappelant le côté symphonique de 'Stratovarius' et 'Matias Kupiainen' en profite, sur ce titre, pour nous balancer un solo de guitare magistral, puis, 'Firefly' (voir la vidéo ici) poursuit dans cette voie toute tracée avec de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses et une section rythmique musclée qui ajoute de la double pédale ajoutant encore un peu plus à cette sensation de force impressionnante. En comparaison de ce début d'album dégageant une puissance considérable, 'We Are Not Alone', bien que gardant une belle intensité, ressemble plus à une "chansonnette" et nous offre une nouveau refrain addictif, les accompagnements aux claviers de 'Jens Johansson' contribuant largement au caractère très entraînant de ce titre, puis, 'Fozen in Time', beaucoup plus posé, nous ramène aux influences de métal symphonique des Finlandais avec de magnifiques arrangements vocaux et instrumentaux amenant une force imposante, ce qui en fait un de mes coups de cœurs de l'album. Et c'est reparti de plus belle avec un sautillant 'World on Fire' (voir la vidéo ici) qui développe de nouvelles lignes mélodiques assez classiques mais très efficaces, puis, 'Glory Days' ajoute un nouveau titre de speed power métal avec une batterie à la fête et un refrain à reprendre en chœurs en concert. Retour aux sonorités orchestrales avec 'Breakway' qui, même si le tempo est assez rapide, fait office de ballade de l'album et nous offre une magnifique mélodie qui vient se greffer très rapidement dans la tête et 'Before the Fall' en remet une couche avec une nouvelle composition énergique à l'image de l'entame de l'album. Et pour terminer en beauté, 'Voice of Thunder' nous embarque dans une nouvelle saga progressive (facette que l'on connaissait de 'Stratovarius' avec des compositions fleuves comme 'Elysium' datant de 2011 qui est pour moi un des meilleurs titres des Finlandais) qui nous emporte dans un voyage épique avec tout ce que l'on désire trouver dans ce genre de compositions, des alternances d'intensités et de rythmiques, des arrangements vocaux et instrumentaux de grande classe et un final grandiose qui vous file la chair de poule et qui reste longtemps gravé dans votre tête.

En résumé, les Finlandais de 'Stratovarius' continuent leur chemin en sortant un nouvel album d'une grande qualité qui est dans la lignée de leurs précédentes productions et, comme à chaque fois, on est conquis par le talent de ce groupe qui, même après une quarantaine d'années, montre qu'il faut toujours compter sur eux et qu'ils restent une référence incontestable en matière de power métal mélodique...

Interprêtes

Timo Kotipelto (Chant), Jens Johansson (Claviers), Matias Kupiainen (Guitare, Chœurs), Lauri Porra (Basse, Chœurs), Rolf Pilve (Batterie)


Artiste : Lastworld

Album : Escape The Eclipse

Date de Sortie : 23-09-2022

Ajouté le : 07-10-2022

Je vous avais présenté le duo 'David Cagle'/'Jim Shepard' avec leur deuxième enregistrement studio 'Over The Edge' sorti en 2020 qui a été suivi un an plus tard de 'Fractured Mirror' et la fréquence d'un an entre deux albums se poursuit pour 'Lastworld' avec un nouveau bébé sorti il y a deux semaines. Malgré les sorties rapprochées, on pouvait craindre un essoufflement de créativité de nos deux Américains, mais il n'en est rien car 'Escape the Eclipse' poursuit la route toute tracée des précédents albums avec un AOR radieux qui nous offre de nouvelles mélodies accrocheuses. A l'écoute des premiers titres, on embarque dans des compositions qui fleurent bon les années 80 et ceci, d'entrée avec 'The Sanity Is Lost' qui déclenche automatiquement la machine à taper du pied, puis, 'I'm Never Gonna Let You Go' continue dans ce style mélodique avec un refrain que l'on a l'impression de connaitre déjà par cœur mais d'une efficacité redoutable. La suite est l'image de ce début : 'Just the Same' nous offre des claviers d'une autre époque et, dans le même style entraînant et accessible dès la première écoute, on peut citer 'She Wants More' qui a un petit air de 'Old Time Rock And Roll', les énergiques 'Take Me Away' et 'Tonight I Don’t Wanna Die' dans un style plus hard rock ou encore les bijoux mélodiques 'Go' débutant en ballade et continuant dans une rythmique entraînante et 'It's Hard' avec son refrain addictif. Et nos deux Américains savent également bien varier les ambiances puisqu'ils nous offrent des compositions beaucoup plus tranquilles avec, tout d'abord, la magnifique ballade 'Who Holds Your Heart' que n'aurait pas renié 'Elton John' puis l'acoustique 'A Letter to a Friend' sur lequel on s'abandonne complètement, l'album se terminant par la chanson titre sous la forme d'un instrumental mettant en avant le talent de 'Jim Shepard' qui nous berce avec son accompagnement à la guitare. Bref, avec leur projet 'Lastworld', 'David Cagle' et 'Jim Shepard' montre que l'on n'a pas besoin d'être super connu pur faire du bon rock mélodique et 'Escape the Eclipse' en est la preuve et, vous qui êtes amatrice ou amateur de belles mélodies entre pop, rock et hard rock, attardez-vous sur ce dernier bébé des Américains et vous verrez que vous passerez un merveilleux moment d'écoute...

Interprêtes

David Cagle (Chant), Jim Shepard (Tous les instruments)


Artiste : Kings of Mercia

Album : Kings of Mercia

Date de Sortie : 23-09-2022

Ajouté le : 09-10-2022

On sait que le label 'Frontiers Music' est très friand de monter des supergroupes avec comme dernière trouvaille 'Ginevra' mais pour l'album qui nous intéresse ici, c'est le label 'Metal Blades Records' qui produit ce nouveau projet qui est une rencontre entre le métal progressif des Américains de 'Fates Warning' avec le guitariste 'Jim Matheos' et la bassiste 'Joey Vera' et le style AOR du chanteur Anglais 'Steve Overland' dont on ne compte plus les différents projets et les participations à différents albums (entre autres pour ne citer que les dernière chroniques de myprogmusic, 'White Spirit', 'Lonerider', 'FM' ou encore 'Overland'), le quatrième larron n'étant autre que l'éclectique batteur 'Simon Phillips' ('Toto', producteur de 'Mike Oldfield', 'Derek Sherinian', 'Steve Hackett' ou encore ses albums de jazz). Comme quoi, les rencontres musicales sont pleines de surprises et ce premier album du quatuor est un savant mélange entre le style de chacun pour en faire une réussite totale. Vu le pédigré de chaque bonhomme, on s'en doutait un peu, mais il faut souligner que dans ce cas, la mayonnaise prend bien et il y a une réelle osmose entre tous ces artistes.

On est accueilli par un énergique 'Wrecking Bell' qui donne la tonalité de l'album et qui marrie des lignes mélodiques que l'on pourrait retrouver chez 'FM' par exemple et un style musclé de guitare plus proche de 'Fates Warning' ce qui en fait une première composition très réussie. Normal me direz-vous, et on continue avec 'Humankind' dans lequel la section rythmique 'Simon Phillips'/'Joey Vera' imprime une rythmique à se décrocher la tête à force de headbanguer et dans lequel 'Steve Overland' sait très bien adapter sa voix puissante au style musclé, le solo de guitare de 'Jim Matheos' étant magistral. La suite continue dans cette ambiance qui nous font remonter aux années 70 et à des formations comme 'Deep Purple', avec des tempos chaloupés comme 'Sweet Revenge' qui amène également des variations d'intensité utilisées dans le métal progressif. On reste dans du très bon hard rock mélodique ponctué par des riffs acérés de guitare avec 'Set the World on Fire' puis, 'Too Far Gone' montre une première partie calme permettant une première pause dans l'album avec une mélodie addictive, et qui durcit le ton dans une deuxième partie, 'Steve Overland' montrant qu'il s'adapte parfaitement à l'intensité du moment, le final revenant à l'atmosphère tranquille du début. La deuxième partie de l'album continue de nous offrir ce mélange entre du hard rock entraînant et mélodique et des pérégrinations progressives : en attestent le très bon 'Liberate Me' (voir la vidéo ci-dessus) avec son tempo rapide ou 'Is It Right?' avec ses chœurs rayonnants ou encore 'Your Life' qui clôture l'album sur un mid-tempo remettant en marche la machine à headbanguer. Et pour varier les ambiances, 'Nowhere Man' est plus tourné vers de l'AOR mélodique et la power ballade 'Everyday Angels' montre également un visage très attachant avec de très beaux arrangements vocaux.

En résumé, 'Kings of Mercia' est un magnifique mélange entre du hard rock classique et quelques pérégrinations de métal progressif, l'ensemble étant accessible grâce à des lignes mélodiques accrocheuses ce qui destine ce premier album, fait d'un assemblage hétéroclite d'artistes de talent, à un public aimant un hard rock mélodique et énergique...

Interprêtes

Steve Overland (Chant), Jim Matheos (Guitare), Joey Vera (Basse), Simon Phillips (Batterie)


Artiste : Meridian

Album : The Fourth Dimension

Date de Sortie : 23-09-2022

Ajouté le : 10-10-2022

Dans la famille des formations qui nous font remonter aux années 80, voici les Danois de 'Meridian' qui, après trois enregistrements studio depuis 2013, le dernier en date étant 'Margin of Error' de 2019, sortent un nouvel album 'The Fourth Dimension'. Ce dernier bébé est dans la continuité de leurs précédentes productions et ils continuent de nous distiller des mélodies imparables qui ont un petit air de déjà entendu avec des guitares saturées et un son puissant qui les classent dans la case métal mais l'ensemble des 10 compositions présente une belle variété avec une sorte de melting-pot d'influences qui vont de 'Scorpions' à 'Whitesnake' en passant par 'Pretty Maids', 'WASP', 'Accept' ou encore 'Bon Jovi'.

Et pourtant, l'introduction de 'Warning Shots', avec quelques riffs de guitares assez tranquilles, ne laisse en aucun cas augurer de la suite mais après quelques secondes, la machine s'emballe et on embarque dans une rythmique rapide avec une première mélodie simple mais super efficace. Suit 'Life Is Today' qui modère légèrement les ardeurs et qui flirte avec du bon hard rock entraînant et si vous avez adhéré à ces deux premiers titres, il y a des chances que vous aimiez la suite avec des lignes mélodiques accessibles soutenues par des guitares incisives comme dans 'Stay' (voir la vidéo ci-dessus), 'The Road Back To Hell', 'Remove Your Crown' ou encore la chanson titre qui clôture l'album avec un tempo imprimé par des guitares à faire headbanguer tout un public. Mais les Danois nous offrent également des bijoux mélodiques dans un style plus AOR en milieu d'album, avec le magnifique 'Follow Your Heart', 'Trust' et sa rythmique chaloupée et les entraînants 'Dreamers' (voir la vidéo ici) et 'Say What You Want Me'.

Bref, les Danois de 'Meridian' continuent leur petit bonhomme de chemin en nous gratifiant d'un tout nouvel album rempli de compositions accessibles qui nous font remonter quelques décennies en arrière et 'The Fourth Dimension' est destiné à toutes celles et ceux qui naviguent entre hard rock et métal mélodique et qui aiment les formations majeures de ce style qui ont émergé dans les années 80...

Interprêtes

Lars Märker (Chant), Martin J. Andersen (Guitare), Marco Angioni (Guitare), Peter Bruun (Basse), Klaus Agerbo (Batterie)


Artiste : Ginevra

Album : We Belong to the Stars

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 30-09-2022

'Ginevra' est encore un super groupe monté par 'Frontiers Music' et créé par le chanteur et claviériste Suédois 'Kristian Fhyr' qui officie dans la formation 'Seventh Crystal'. Le reste du line up est constitué du guitariste 'Magnus Karlsson' qui participe à de nombreux projets (dans les dernière sorties, 'Allen/Olzon', 'The Ferrymen' ou encore sa collaboration avec 'Anette Olzon'), du bassiste 'Jimmy Jay' ('H.E.A.T') et du batteur 'Magnus Ulfstedt' (' Eclipse', 'Nordic Union', 'Ammunition'), 'Alessandro Del Vecchio' venant prêter main forte aux claviers et qui a produit, enregistré et mixé l'ensemble et 'Chez Kane' faisant une apparition sur le titre 'Masquarade'. Comme vous vous en doutez, compte tenu du pédigré de chaque artistes, on est embarqué dans du hard rock mélodique avec une mise en avant de riffs de guitares saturés qui mènent la danse, la plupart des compositions étant énergiques et dégageant une puissance imposante.

dès le premier titre 'Siren's Call' (voir la vidéo ci-dessus), l'appel de la sirène n'est pas à proprement parlé envoutant et délivre un premier brulot hard rock bien trempé qui est suivi, dans le même style, par son petit frère 'Unbreakable' (voir la vidéo ici) avec un refrain accrocheur, puis, 'Apologize' (voir la vidéo ici) poursuit dans ce hard mélodique avec une base rythmique qui dégage une belle énergie, le chant de 'Kristian Fhyr' étant complètement en phase avec ce style entraînant. Dans le même style, on peut également citer le rythmé 'Break The Silence' avec un 'Magnus Karlsson' qui illumine ce titre par des solos de guitare de folie, les rapides 'Brokenhearted' et 'Falling to Pieces' et leurs refrains déclamés à cent à l'heure, 'We Belong to the Stars' et son tempo à vous arracher la tête à fore de headbanguer, 'I'll Be Around' et ses chœurs addictifs ou encore 'The Fight' et ses riffs de guitare ravageurs. Et au milieu de toute cette débauche d'énergie, les pauses ballades ne sont pas oubliées avec le magnifique 'Masquerade' avec un duo vocal 'Chez Kane'/'Kristian Fhyr' très émouvant et le dernier titre 'My Rock'n'Roll' avec son refrain que l'on se surprend à fredonner ou à siffler, une fois la chanson terminée.

En résumé, même si ce nouveau projet de hard rock mélodique ne va pas bouleverses grand-chose dans le monde la musique, on est toujours heureux de se mettre entre les oreilles ce style mélodique qui fait du bien, d'autant plus que l'interprétation est faite par des artistes de talents que ce soit au niveau vocal avec un 'Kristian Fhyr' impérial et également au niveau instrumental avec un 'Magnus Karlsson' qui nous délivre des riffs et des solos de guitare jouissifs, sans oublier la section rythmique qui offre une base solide et énergique à l'ensemble...

Interprêtes

Kristian Fhyr (Chant, Claviers), Magnus Karlsson (Guitares, Claviers), Jimmy Jay (Basse), Magnus Ulfstedt (Batterie) + Invités : Alessandro Del Vecchio (Claviers), Chez Kane (Chant)


Artiste : Edenbridge

Album : Shangri-La

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 28-09-2022

'Edenbridge' est encore une formation que j'apprécie tout particulièrement; créée il y a maintenant 25 ans par le multi-instrumentaliste 'Lanvall' et sa compagne sur scène et à la ville, 'Sabine Edelsbacher', et avec déjà 10 albums (voir la discographie sur leur site ici), ils ont toujours été pour moi la définition même du métal symphonique : une fusion parfaite entre le métal et la musique classique orchestrale. Le reste du line up se compose maintenant et depuis déjà quelques années, du guitariste 'Dominik Sebastian', du bassiste 'Stefan Gimpl' et du batteur 'Johannes Jungreithmeier'. Après la sortie d'une compilation des cinq derniers album que j'avais chroniqué ici et dans laquelle je m'étais fait un plaisir de rajouter une playlist supplémentaire d'autres compositions ici, 2022 voit la sortie d'un nouvel album, 'Shangri-La', qui est inspiré du roman 'Lost Horizon' de 'James Hilton' paru en 1933, le lieu 'Shangri-La' étant décrit comme un lieu mystique où les gens vivent en paix et en harmonie.

Quand je lis certaines chroniques ici et là qui déplorent qu'Edenbridge' fasse toujours de l'Edenbridge', je ne pense pas que beaucoup de monde ait reproché à 'Mozart' de faire toujours du 'Mozart' (et je ne dis pas ça parce que le groupe est Autrichien !!). Certes, lorsqu'on s'est mis entre les oreilles ces longs développements et ses mélodies addictives qui émaillent la discographie du groupe, on est toujours en attente d'encore plus, une sorte de quête infinie vers un graal musical encore plus fort. Mais, pour les inconditionnels du groupe, mettez de côté tout ce passé musical intense et imaginez-vous que cette dernière offrande des Autrichiens est leur premier enregistrement studio en découvrant chaque composition, écoute après écoute, car un album d'Edenbridge' demande de s'y attarder pour en tirer toute la substantifique moelle.

'At First Line' nous emmène dans un premier long développement de 8 minutes avec tous les ingrédients d'un métal symphonique mêlant admirablement les riffs saturés de guitare avec des arrangements orchestraux et vocaux somptueux, la partie centrale avec ces chœurs grandioses étant fabuleuse, tout comme cette section tranquille dans la deuxième partie du titre, le final amenant ce côté puissant et imposant avec une mélodie prenante mise en valeur par le chant expressif de 'Sabine Edelsbacher' : on est déjà aux anges ! Suit 'The Call of Eden' (voir la vidéo ci-dessus) qui met en avant le côté super mélodique dans un titre beaucoup plus direct avec ce refrain qui vient se greffer automatiquement dans votre tête, puis, 'Hall Of Shame' est encore une autre facette qui allie le côté mélodique avec une construction plus élaborée et plus énergique avec un solo de guitare digne de ce nom dans la deuxième partie. Très bien placé, après toute la vigueur de 'Hall of Shame', 'Savage Land' nous embarque cette fois dans une ballade mélancolique avec une interprétation de Sabine qui file la chair de poule et avec cette flûte qui nous transporte pendant quelques secondes dans un pays lointain, puis, 'Somewhere Else but Here' est un autre hit que l'on a envie d'écouter en boucle avec une nouvelle mélodie addictive. Et que dire de 'La Liberté est un toit fait d'étoiles' (que je mets en Français exprès tellement cette courte phrase est expressive) qui développe en moins de 6 minutes une succession d'ambiances différentes montrant tout le côté progressif symphonique avec des changements d'intensités et de tempo tout au long du titre. Suit 'Arcadia, (The Great Escape)' qui est la deuxième ballade de l'album et qui montre tout le talent de composition de 'Lanvall' pour des mélodies remplies d'une sérénité qui sont bien en phase avec les messages délivrés de sagesse et de spiritualité (l'objet même du lieu Shangri-La), puis 'The Road to Shangri-La' (voir la vidéo ici) nous montre le chemin de ce lieu mystique dans une atmosphère dépaysante puis entraînante avec une très belle partie instrumentale dans la deuxième partie du titre.

Et pour terminer ce magnifique album, nous arrivons à la pièce maitresse que tous les fans d'Edenbridge' attendent et qui est la deuxième partie de 'The Bonding' dont la première sortie en 2013 fait partie de mes compositions indispensables de progressif et que j'ai toujours un grand plaisir à réécouter. Et pour cette nouvelle composition épique, 'Lanvall' a rappelé 'Erik Gunnar Mårtensson' qui a cette fois pris une belle part à ce magnifique titre qui développe une succession de paysages sonores diversifiés qui nous font passer de sections orchestrales symphoniques grandioses à des parties beaucoup plus tranquilles qui prennent subitement de l'énergie en ajoutant des riffs de guitares saturés, l'alternance de rythmiques étant toujours bien amené. Et comme on en a maintenant l'habitude, le final de ces titres nous fait monter sur un petit nuage pour nous délivrer une mélodie addictive qui reste gravée dans notre mémoire. En l'occurrence, dans ce 'The Bonding (Part 2)', on pourrait dire que la quatrième partie ('Round and Round') qui file déjà la chair de poule, fait déjà office de pré-final grâce au duo vocal entre Erik et Sabine (après la première partie merveilleusement chantée par Erik, Sabine prend le relais et nous émeut aux larmes), puis, 'Lanvall' rajoute un solo de guitare 'Floydien' simple mais tellement émouvant avant le final qui reprend le thème de départ et qui ne finit pas de nous éblouir avec ces arrangements orchestraux et vocaux imposants se terminant par une dernière montée chromatique magistrale.

En résumé, comme vous l'aurez compris, ce dernier album d'Edenbridge' est encore une réussite totale qui se bonifie d'écoute en écoute, ce qui, pour ma part, est signe de qualité, et montre encore tout le talent de cette formation qui n'a pas, à mon gout, toute la reconnaissance qu'elle mériterait dans le monde du métal symphonique...

Interprêtes

Sabine Edelsbacher (Chant), Arne "Lanvall" Stockhammer (Guitare, Bouzouki, Claviers, Basse), Dominik Sebastian (Guitare), Stefan "Steven Hall" Gimpl (Basse), Johannes Jungreithmeier (Batterie) + Invités : Erik Gunnar Mårtensson (Chant), Daniel Tomann-Eickhoff (Flûte)


Artiste : Adventure

Album : The Tales of Belle Part 2: Unveiled by Fire

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 29-09-2022

Je vous avais présenté la première partie de 'The Tales of Belle : Across the Ocean' début 2022 et les Norvégiens d'Adventure' n'ont pas mis longtemps pour sortir le deuxième volet 'Unveiled by Fire' qui poursuit l'histoire de la tueuse en série 'Belle Gunness' et continue de nous offrir du rock progressif symphonique avec le même line up. On est de nouveau embarqué dans ce récit macabre que l'on avait quitté avec la mort suspecte de son premier mari et son exile à La Porte aux Etats-Unis. Musicalement, les lignes mélodiques sont toujours autant harmonieuses et on retrouve de magnifiques arrangements vocaux avec le trio de chanteurs, les influences restant fortement ancrées dans les années 70 avec les formations majeures de ce style, comme 'Uriah Heep', 'Kansas', 'Jethro Tull', 'Camel' ou 'Renaissance'.

L'histoire nous emmène donc aux Etats-Unis qui voit 'Belle Gunness' poursuivre son destin funèbre jusqu'à l'incendie de sa ferme : 10 titres pour explorer toutes les péripéties de cette sombre histoire en commençant par 'Cruel Mind' dans lequel on retrouve le beau chant chaud et profond de 'Kjell Myran' dans une première mélodie accrocheuse, puis, 'I Finally Knew' lui emboîte le pas sur une nouvelle composition qui débute sur un mid-tempo rythmé et qui fleure bon les années 70 avec des cassures rythmiques très originales en milieu de titre. Avec 'Belle's Lament the Heat', Nous sommes accueillis par le chant mélodieux d'Elen Cath Hopen Furunes' accompagné par un violoncelle et cette composition se transforme ensuite en une lente procession rythmée avec des lignes mélodiques obsédantes, les harmonies vocales me rappelant les Anglais de 'Renaissance', puis, 'Absurd Scene' est une très belle ballade avec une magnifique section de guitare très calme en milieu de titre, les harmonies vocales étant encore magnifiques. Suit le court instrumental 'Inside Her Mind' qui déroule des lignes mélodiques mélancoliques, puis, 'Golden Ore' remet un peu de piment avec un titre plus énergique qui pourrait être la rencontre entre 'Uriah Heep' et 'Jethro Tull'. On poursuit notre voyage dans les seventies avec 'No Regrets' qui nous embarque dans une ambiance épique et théâtrale mis en avant par le chant très expressif de 'Kjell Myran', puis, 'La Porte Mort' nous emmène dans une mélodie entraînante mettant en marche automatiquement la machine à taper du pied avec de nouveau, ce beau duo vocal mixte. La fin de l'album nous offre deux belles compositions avec, tout d'abord, 'In Court' qui, sur fond de narration et sur une rythmique marquée, affiche une atmosphère théâtrale grâce au chant expressif, cette fois, du duo masculin et 'Confession' referme l'histoire de belle manière sur un titre énergique à la 'Uriah Heep' avec des sonorités d'orgue Hammond caractéristiques des années 70.

En résumé, ce deuxième volet de l'histoire de 'Belle Gunness' montre encore tout le talent des Norvégiens d'Adventure' qui continuent l'aventure (elle était facile !) en nous offrant du bon rock progressif que l'on prend un réel plaisir à écouter et qui nous ramène, le temps d'un instant, dans l'atmosphère des formations majeures de ce style des années 70...

Interprêtes

Odd-Roar Bakken (Hammond, Claviers, Guitare, Mandoline), Kjell Myran (Chant), Elen Cath Hopen Furunes (Chant, Piano, Flûte), Terje Flessen (Guitare), Terje Craig (Chant, Basse, Claviers), Alf Helge Lund (Batterie, Percussions) + Invité : Clive Nolan, Marit Aspås (Violoncelle)


Artiste : Turin Brakes

Album : Wide-Eyed Nowhere

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 01-10-2022

Après l'énergie déployée par les Suédois de 'Ginevra', un peu de calme ne peut faire que du bien et je vous emmène en direction du Royaume-Uni avec 'Turin Brakes' qui, après leurs deux derniers albums assez rapprochés 'Lost Property' en 2016 et 'Invisible Storm' en 2018, en sortent un nouveau, 'Wide-Eyed Nowhere'. On retrouve donc ces atmosphères douces et reposantes dans la grande tradition de la pop Anglaise sur lesquelles on a beaucoup de plaisir à se laisser aller : l'album débute par 'When You're Around' et sa mélodie qui vient bercer nos sens avec un chant mélodieux et quelques accompagnements de guitare slide, puis 'Up for Grabs' continue en déroulant une mélodie avec une rythmique cool à la 'Chris Rea'. Les titres semi-acoustiques s'enchainent ensuite avec de belles harmonies vocales : on peut citer la suite 'World Like That', 'Into The Sun' (voir la vidéo ci-dessus) et 'The Ride' qui déploient des lignes mélodiques remplies de sérénité. Changement de décor avec le pétillant 'Isolation' qui offre des sonorités électro et des guitares plus vigoureuses puis, 'All Love' poursuit dans de "l'électropop" moderne. Avec 'Solid Ground' et 'Wild-Eyed Nowhere', la fin de l'album revient aux ambiances semi-acoustique des premiers titres avec des mélodies plus nonchalantes et l'album se termine avec le bijou mélodique 'No Rainbow' nous ramenant à une ambiance blues remplie de sérénité et nous sommes une dernière fois bercés par les belles harmonies vocales et la guitare slide.

En résumé, les Anglais de 'Turin Brake' continuent de nous offrir une pop subtile que l'on déguste tranquillement et 'Wide-Eyed Nowhere' vient rajouter une nouvelle pierre à l'édifice des Anglais qui devrait plaire à toutes les amatrices et à tous les amateurs de pop douce et mélodieuse...

Interprêtes

Olly Knights (Guitare, Chant), Gale Paridjanian (Guitare, Chant), Rob Allum (Batterie), Eddie Myer (Basse)


Artiste : House Of Lords

Album : Saints and Sinners

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 02-10-2022

Leur dernier album 'New World – New Eyes' de 2020 avait montré que les Américains 'House Of Lords' n'avaient pas pris une ride et qu'ils continuaient de nous délivrer du bon hard rock mélodique nous faisant remonter au meilleur des années 70/80. Ils poursuivent leur route avec un nouvel album fraichement sorti à la mi-septembre, 'Saints and Sinners'. Issu d'un travail d'équipe, le meneur 'James Christian' étant bien secondé dans l'écriture des compositions par le guitariste 'Jimi Bell' et le claviériste 'Mark Mangold', ils nous proposent 11 compositions originales qui nous distillent des mélodies que l'on a envie de se passer en boucle. On est accueilli par la chanson titre (voir la vidéo ci-dessus) avec un premier refrain qui donne cette impression de déjà connu et qui est déjà complètement addictif, puis, 'House of the Lord' poursuit ce beau voyage dans le temps et pourrait être le croisement idéal entre 'Foreigner', 'ASIA' et 'Rainbow'. Suit 'Take It All' (voir la vidéo ici) qui n'a rien à envier à ses prédécesseurs et qui offre un mid-tempo avec des chœurs radieux et avec une nouvelle mélodie qui se grave immédiatement dans la tête, puis, 'Road Warrior', plus rapide et avec ses claviers à la 'John Lord', met en marche la machine à headbanguer et avec 'Mistress Of The Dark', les riffs de guitare tranchants à la 'AC/DC', même si l'on est dans un style plus modéré, sont assez proches d'un 'TNT'. Pause de récupération (pour les plus de cinquante ans qui commencent à avoir quelques douleurs d'arthrose !) avec 'Avalanche' qui nous embarque dans une ballade à la mélodie sucrée que l'on a déjà entendu des centaines de fois mais qui est tellement efficace et qui fait toujours autant de bien. Et la deuxième partie de l'album ne faiblit pas car c'est reparti avec l'énergique 'Roll Like Thunder' et son petit air de 'Def Leppard' avec des chœurs scandés, puis, 'Razzle Dazzle' (pas celui de 'Deep Purple' de l'album 'Bananas' de 2003), nous envoie un missile avec sa rythmique effrénée. Un peu moins rapide mais tout autant impétueux, 'Dreamin It All' fait également le job, puis, 'Takin My Heart Back' est encore un remarquable brulot hard rock bien musclé et c'est avec 'Angels Fallen', un mid-tempo rythmé à souhait, que l'album se termine de très belle manière.

En résumé, ce dernier bébé des Américains de 'House of Lords' continue de nous offrir du bon hard rock avec des influences puisées dans les années 70/80 et 'Saints and Sinners' devrait faire des heureux et tourner en boucle chez toutes celles et ceux qui ont connu l'âge d'or du hard rock, quelques décennies en arrière, et qui en garde un excellent souvenir...

Interprêtes

James Christian (Chant, Guitare), Jimi Bell (Guitare), Mark Mangold (Claviers), Johan Koleberg (Batterie)


Artiste : Hartmann

Album : Get Over It

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 03-10-2022

Après les très bons 'Shadows And Silhouettes' en 2016 et 'Hands on the Wheel' en 2018, le guitariste Allemand 'Oliver Hartmann' qui officie dans différents projets ('Junkyard Drive, 'Ronnie Atkins' et 'Avantasia') sort un nouvel album avec son projet 'Hartmann', ses deux comparses 'Armin Donderer' à la basse et 'Markus Kullmann' à la batterie étant toujours présents. On ne change donc pas une équipe qui gagne et ce nouveau bébé de l'Allemand contient 11 compositions variées entre hard rock mélodique et AOR que l'on prend un réel plaisir à écouter en commençant par un énergique 'Remedy' qui vous met directement dans le bain dans un style classique mais particulièrement efficace. Dans le même genre, on peut citer l'entraînant 'One step Behind', 'What You Give Is What You Get' qui déclenche instinctivement la machine à taper du pied ou encore 'The Gun' et sa rythmique addictive (voir la vidéo ci-dessus). Dans une atmosphère plus modérée montrant également tout le talent d'Oliver Hartmann', le bijou mélodique 'In Another Life' (voir la vidéo ici), nous offre un refrain qui vient se greffer automatiquement dans la tête et la deuxième partie de l'album montre également un visage plus paisible avec de nouvelles lignes mélodiques toujours autant accrocheuses comme le mid-tempo 'Just Drive', la magnifique ballade semi-acoustique 'Can't Keep Away From You', la chanson titre et sa rythmique tranquille, l'autre ballade 'Stay True to Me' qui peut rappeler le style de 'Sting' avec un refrain un peu plus appuyé ou encore 'When We Were The Young' qui termine de très belle manière cet excellent album et dont le refrain devrait être repris en chœurs en concert par tout un public tapant dans les mains.

En résumé, même s'il ne révolutionne pas le style, on prend un plaisir immense à écouter ce dernier album d'Oliver Hartmann' qui continue de nous offrir de belles compositions influencées par le meilleur du rock mélodique à travers les âges, et 'Get Over It' est encore un album destiné à un grand public et à consommer sans modération car toutes les compositions accrochent dès la première écoute...

Interprêtes

Oliver Hartmann (Chant, Guitare), Armin Donderer (Basse), Markus Kullmann (Batterie) + Invités : Mario Reck (Guitare), Jimmy Kresic (Claviers), Ina Morgan (Chœurs)


Artiste : Terra Atlantica

Album : Beyond The Borders

Date de Sortie : 16-09-2022

Ajouté le : 04-10-2022

Amatrices et Amateurs de power métal épique, voici le dernier album des Allemands de 'Terra Atlantica' qui ont déjà sorti deux albums, 'A City Once Divine' en 2017 et 'Quest into the Sky' en 2020 et leur chanteur et multi-instrumentaliste 'Tristan Harders' ayant également sorti l'enregistrement studio 'Drifting Into Insanity' début 2022. On retrouve donc nos conteurs, à l'instar de 'Visions Of Atlantis' qui nous emmènent cette fois à la rencontre de la mythique Altlantide. On est de nouveau plongé dans une suite de compositions festives et épiques et les Allemands ont ce don pour diversifier leurs albums en amenant différentes ambiances ce qui évite un album trop linéaire comme certaines formations de power métal ont tendance à faire.

On est accueilli par l'instrumental orchestral 'Overture' qui fait tout doucement monter la pression avec de remarquables arrangements classiques et qui sert d'introduction à l'énergique 'The Scarlet Banners' (voir la vidéo ci-dessus) avec de joyeux chœurs et une première mélodie qui vient se greffer directement dans la tête, puis, 'Far from Alive' change de registre pour une rengaine entraînante assez éloignée du métal qui nous offre une belle section plus musclée dans la deuxième partie, amenant une belle variété à ce remarquable titre. On retrouve un power métal flamboyant sur la chanson titre qui suit et qui déploie une nouvelle mélodie addictive qui pourrait être une fusion entre la musique de la magie de Disney et la vigueur des ritournelles de marins. Avec 'Sun of Pontevedra', l'introduction nous emmène dans des ambiances Latino et poursuit par un nouveau morceau grandiose à grand renfort d'arrangements symphoniques et vocaux remarquables, puis, le court 'Guns and Drums' montre un visage entraînant et festif grâce à une flûte qui virevolte tout au long du titre. Place à la ballade de l'album 'Just One Look' qui met en avant le beau duo vocal 'Khatarina Stahl'/'Tristan Harders' et qui offre une mélodie sirupeuse mais tellement efficace. Sans transition, 'Hellfire' envoie du lourd avec une section rythmique galopante et des chœurs rayonnants, la section instrumentale centrale avec ses variations d'intensités et de tempos étant tout à fait remarquable, puis, on embarque pour 'Pirate Bay' (voir la vidéo ici) qui montre un tout autre visage, fait d'un mélange de musique de piano bar et de rengaine de marins ce qui amène une touche dépaysante supplémentaire. On poursuit avec la pièce maitresse de l'album qui est un long développement de 8 minutes et qui met en avant des pérégrinations aussi original qu'une introduction au piano 'Abbaesque' ou une bonne partie de la marche turque de 'Mozart' repris à la guitare électrique ou encore ce final aux lignes mélodiques mémorables proche des ambiances de 'Disneyland', le groupe semblant s'amuser comme des petits fous dans ce style de compositions super entraînante, ce qui pour ma part participe largement à cette atmosphère joyeuse et communicative. Et pour terminer cet album très agréable, 'Takes us Home' nous envoie un dernier hymne mélodique rapide et entraînant avec une dernière prestation vocale magistrale de 'Tristan Harders' et des chœurs qui devraient faire chanter tout un public.

En résumé, pas la peine de vous faire un dessin, ce dernier album des Allemands de 'Terra Atlantica' est fait pour les grands enfants (dont je fais partie) qui nous embarque dans un monde musical intense et harmonieux ce qui destine 'Beyond The Borders' à un public aimant un power métal festif et rempli de mélodies que l'on s'approprie immédiatement et que l'on a envie de reprendre en chœurs...

Interprêtes

Tristan Harders (Chant, Guitare), David Wieczorek (Guitare), Julian Prüfer (Basse), Nico Hauschildt (Drums, Choeurs) + Invités : Khatarina Stahl (Chant), Anders Sköld (Chant), Alex Hunzinger, Joan Pabon


Artiste : Allen/Olzon

Album : Army of Dreamers

Date de Sortie : 09-09-2022

Ajouté le : 21-09-2022

Après ' Worlds Apart' de 2020 qui m'avait fait une très bonne impression, le duo 'Anette Olzon'/'Russell Allen' récidivent avec un nouvel album 'Army of Dreamers', 'Magnus Karlsson' étant toujours présent à la guitare et bien entendu ayant composé l'ensemble des 11 compositions que compte cet enregistrement studio. Comme je l'avais déjà dit dans mes précédentes chroniques, les années 'Nightwish' sont bien loin et 'Anette Olzon' a su s'imposer comme une des meilleures chanteuses de métal (à noter sa participation au dernier projet des Japonaises de 'Ultima Grace) et 'Russell Allen' est toujours aussi efficace ce qui fait que ce nouveau bébé du duo est encore une belle réussite dans un métal énergique toujours composé par le multi-instrumentaliste 'Magnus Karlsson' et soutenu par une section rythmique puissante. Si vous aimez ce type de métal, tout est donc réuni pour passer un agréable moment d'écoute en commençant par le titre éponyme de l'album (voir la vidéo ci-dessus) qui montre un visage musclé avec une section rythmique effrénée. Dans le même style, on peut également citer le rapide 'Out of Nowhere' ou le mélodique 'A Million Skies', mais la majorité des compositions, tout en gardant un importante puissance, amènent des variations d'intensité sur des rythmiques plus modérées : en attestent le mid-tempo 'So Quiet Here' avec son refrain efficace, 'Carved into Stone' avec ses arrangements orchestraux dans du métal symphonique plus classique, 'All Alone' (voir la vidéo ici) qui amène de belles cassures d'intensité avec de beaux arrangements vocaux ou encore le rafraichissant 'Look At Me' et ses lignes mélodiques accrocheuses. La fin de l'album est à l'image de ce début et, malgré les ambiances plus mesurées à certains endroits de 'Until Its Over' ou 'I Am Gone', on regrettera l'absence de rythmiques moins soutenues comme c'était le cas dans le premier opus ce qui amenait une diversité plus importante.

En résumé, le duo 'Allen/Olzon' continue de nous délivrer du métal puissant, le point fort étant, sans aucun doute, cette complémentarité vocale remarquable qui amène ce petit plus qui en fait un très bon album et qui destine 'Army of Dreamers' a un public fan d'un métal accrocheur fusionnant le symphonique et le mélodique...

Interprêtes

Anette Olzon (Chant), Russell Allen (Chant), Magnus Karlsson (Guitare, Basse, Claviers), Anders Köllerfors (Batterie)


Artiste : Laurence Jones

Album : Destination Unknown

Date de Sortie : 09-09-2022

Ajouté le : 22-09-2022

Dans le domaine du blues/rock, il y a les artistes incontournables comme 'Joe Bonamassa' et il y en a d'autres qui n'ont pas cette notoriété mais qui ont la même fibre musicale. L'Anglais 'Laurence Jones' fait partie de ceux-ci : sa carrière a commencé très tôt puisqu'à l'âge de 20 ans, il signe son premier contrat avec le label bien nommé 'Promise Records' avec à la clé un premier album 'Thunder in the Sky'. Depuis, après avoir gagné 3 années de suite un 'British Blues Arwards' du jeune artiste, il a sorti 4 autres enregistrements studio et un autre opus sous le nom 'John Laurence Band' en 2019 avec un première tournée en France. 2022 voit la sortie du nouveau bébé de l'Anglais, 'Destination Unknown' qui nous délivre du bon blues/rock nous faisant remonter quelques décennies en arrières.

D'entrée, la rythmique classique mais tellement addictive de 'Anywhere With Me' nous mettent directement dans le bain et mettent en éveil tous nos sens auditifs. Cette ambiance de blues/rock bien pêchu qui nous donne des fourmis dans les jambes, on la retrouve dans les titres suivants 'Can’t Keep from Loving You' et 'Give Me That Feeling' mais également avec 'In Too Deep'. Dans un style plus modéré, l'entraînant 'Gave It All Away', 'I Won't Lie Again' et ses influences westcoast et le mélodique 'Said and Done' flirte avec de la pop mélodique et 'John Laurence' a également un talent pour des atmosphères plus tamisées avec les très belles ballades que sont 'Tonight', 'Holding Back' (pour les nostalgiques d'artistes comme 'Bob Dylan') ou encore la chanson titre qui termine l'album sur un blues sensuel. Bref, 'Laurence John' nous offre un très bel album que l'on déguste avec grand plaisir et qui nous ramène au meilleur d'un blues/rock classique mais tellement efficace, ce qui destine 'Destination Unknown' à un large public aimant ce style indémodable qui n'a pas pris une ride à travers les âges...

Interprêtes

Laurence Jones (Chant, Guitare), Bennett Holland (Chœurs, Hammond, Piano, Claviers), Jack Alexander Timmis (Basse), Samuel Jenkins (Batterie, Percussions)


Artiste : Ozzy Osbourne

Album : Patient Number 9

Date de Sortie : 09-09-2022

Ajouté le : 23-09-2022

Il était revenu en 2020 avec un nouvel enregistrement studio, 'Ordinary Man' dans lequel, à l'époque, il avait invité des artistes aussi divers que le rappeur 'Post Malone' ou 'Elton John' et, 2022 voit la sortie d'un nouvel album, 'Patient Number 9', qui fait apparaitre, de nouveau, une belle brochette d'invités, cette fois instrumentistes et défilent des noms qui ont fait les belles années du rock des années 70, avec 'Jeff Beck', 'Eric Clapton' et 'Tony Iommi' (pour les moins de cinquante ans, un des fondateurs avec Ozzy de 'Back Sabbath') mais également des plus jeunes comme 'Mike McCready' et 'Zakk Wylde'. Il s'est également entouré d'une section rythmique de luxe que beaucoup d'artistes voudraient avoir avec le bassiste ' Robert Trujillo' de 'Metallica' et le batteur 'Chad Smith' des 'Red Hot Chili Peppers'.

Avec ce line up impressionnant, il nous offre un bonne heure de bon rock très varié ce qui rend l'album très agréable car il alterne différentes ambiances avec une entame bien entraînante de la chanson titre (voir la vidéo ci-dessus) qui met en marche automatiquement la machine à taper du pied et dans laquelle 'Jeff Beck' nous envoie quelques riffs et solos de guitare bien sympathiques. 'Immortal' lui emboîte le pas et montre un visage plus heavy, puis, 'Parasite' poursuit dans cette atmosphère énergique par une rythmique chaloupée à la 'Led Zeppelin' avec un solo déjanté de 'Zakk Wylde'. En alternance, les trois compositions suivantes amènent des ambiances plus modérées avec 'No Escape From Now' et son lent tempo, puis, le tranquille 'One Of Those Days' (voir la vidéo ici) est un vrai bijou mélodique et, enfin, la ballade semi-acoustique 'A Thousand Shades' (voir la vidéo ici) est également un vrai régal, ces trois titres bénéficiant chacune des interventions magistrales du trio de guitaristes 'Tony Iommi', 'Eric Clapton' et 'Zakk Wylde'. La deuxième partie de l'album poursuit dans cette diversité avec un 'Mr Darkness' (voir la vidéo ici) qui comme son titre l'indique est assez sombre et module, de très belle manière, des parties calmes et d'autres beaucoup plus musclées, puis, 'Nothing Feels Right' (voir la vidéo ici), sur un lent tempo, est encore illuminé par le feeling de 'Zakk Wylde' qui sort un solo de guitare grandiose. Le même 'Zakk Wylde' est également présent sur 'Evil Shuffle', plus classique mais très efficace avec ses changements rythmiques originaux, puis, 'Degradation Rules' poursuit dans cet hard rock bien trempé nous faisant remonter quelques décennies en arrière avec, cette fois, 'Tony Iommi' accompagnant son partenaire de la première décennie de 'Black Sabbath'. Beaucoup plus lisse, 'Dead And Gone' n'en est pas moins accrocheur avec sa ligne de basse propice au headbang, l'album se terminant, tout d'abord, par la magnifique ballade 'God Only Knows' nous rappelant une dernière fois qu'Ozzy' possède ce talent pour nous pondre des compositions aux lignes mélodiques mémorables et, enfin, la courte virgule décalée 'Darkside Blues' (mais bon, on est quand même dans un album d'Ozzy Osbourne'), accompagnée par Ozzy à l'harmonica renforçant le côté sudiste.

En résumé, à 73 ans et après plus de 50 années de bons et loyaux services, 'Ozzy Osbourne' continue d'être fidèle à son image de démon du rock et cette nouvelle offrande montre qu'il est toujours dans le coup et qu'il sait s'accompagner d'artistes de talent pour nous sortir un album de qualité avec tous les ingrédients d'un rock indémodable...

Interprêtes

Ozzy Osbourne (Chant, Harmonica), Andrew Watt (Guitare, Claviers), Josh Homme (Guitare), Robert Trujillo (Basse), Chad Smith (Batterie) + Invités : Jeff Beck (Guitare), Mike McCready (Guitare), Zakk Wylde (Guitare), Tony Iommi (Guitare), Eric Clapton (Guitare), Chris Chaney (Basse), Dave Navarro (Guitare), Duff McKagan (Basse), Taylor Hawkins (Batterie)


Artiste : Ultima Grace

Album : Ultima Grace

Date de Sortie : 09-09-2022

Ajouté le : 26-09-2022

L'activité d'Anette Olzon' est chargée en ce moment car, le même jour, est sorti son album 'Army of Dreamers' en duo avec 'Russen Allen' et le premier enregistrement studio du nouveau projet 'Ultima Grace' du claviériste Japonais 'Yuhki' avec ce premier album éponyme dans lequel elle chante sur tous les titres. Après une première écoute, la première impression est d'avoir alterné du métal symphonique classique avec des mélodies de variété internationale et du métal explosif, saupoudré ici et là de métal néo-classique. 'Yuhki' étant un claviériste, l'ensemble est soutenu par des claviers omniprésents, les guitares saturées étant reléguées au deuxième plan.

Et pourtant, l'introduction symphonique accompagnée par le chant d'Anette Olzon' et de chœurs ne laisse en aucun cas augurer de la suite qui démarre avec un entraînant 'Getting on with Life' et avec un premier refrain mémorable, puis, 'Cry for the Rain' poursuit dans un métal symphonique qui me rappelle étrangement les Finlandais d'Amberian Dawn' et leur mélodies 'Abbaesques'. Suit le rapide 'Powers of North and East' qui en remet une couche avec une section rythmique déchaînée, puis, 'Beguile by Night' poursuit dans des lignes mélodiques qui flirtent avec de la musique de variété nous ramenant aux années 70, mais bien entendu en légèrement plus musclées. Petit moment de répit avec la première ballade 'Ripples' qui déroule une mélodie sirupeuse avec des arrangements orchestraux imposants, puis, 'Rise' revient à du métal symphonique plus classique, les lignes mélodiques nous ramenant encore aux Finlandais d'Amberian Dawn', le solo de guitare en deuxième partie ayant un côté néo-classique et les sonorités du solo de claviers nous ramenant aux années 80. On continue dans la même ambiance avec l'entraînant 'Night Hunt' qui déroule une nouvelle mélodie accrocheuses pour les nostalgiques des eighties et, sans transition, déboule ensuite un 'Double Caution' énergique et rapide, la section rythmique étant de nouveau à la fête et les solos de guitare et de claviers rappelant les pérégrination 'Purpuliennes' des années 70, la partie instrumentale centrale étant particulièrement remarquable. On arrive au plat de résistance de l'album avec les 11 minutes de 'Lost' qui résume à lui tout seul l'ensemble avec tous les ingrédients entendus précédemment, les arrangements orchestraux et vocaux amenant dans la deuxième partie du titre une atmosphère majestueuse et la mélodie très kitch mais tellement efficace rajoutant encore à ce sentiment de grandiose. Et pour enfoncer le clou, la ballade finale nous embarque dans une nouvelle mélodie sirupeuse avec de nouveau arrangements orchestraux imposants, le final étant calqué sur une symphonie de musique classique.

En résumé, les Japonais d'Ultima Grace', bien secondée par une 'Anette Olzon' en pleine forme, nous offre un première offrande très aboutie et ce premier album éponyme devrait plaire à tous les fans d'Amberian Dawn' et, plus largement, à toutes les amatrices et à tous les amateurs de métal symphonique imposant avec des lignes mélodiques accrocheuses nous faisant revenir aux années 80...

Interprêtes

Anette Olzon (Chant), Yuhki (Claviers), Toshihiro Kajihara (Guitare), Atsushi Hasegawa (Basse), Hideki Harasawa (Batterie)


Artiste : Lunarian

Album : Burn the Beauty

Date de Sortie : 09-09-2022

Ajouté le : 27-09-2022

Décidemment, les sorties de métal symphonique se multiplient en ce mois de Septembre et après le duo 'Allen/Olzon' et le premier album du groupe Japonais 'Ultima Grace', c'est encore un nouveau projet qui voit le jour avec les Espagnols de 'Lunarian' qui est centré sur la chanteuse 'Ailyn' ('Pilar « Ailyn » Giménez García') qui a déjà un cv bien rempli car elle a fait partie du groupe 'Sirenia' de 2008 à 2016 et a participé à différents projets dont l'opéra métal de 'Magnus Karlsson' ou le dernier album de 'Chaos Magic' de 'Caterina Nix', son dernier projet en date étant 'Her Chariot Awaits', le premier album éponyme étant sorti en 2020. Et pour ce nouveau projet 'Lunarian', elle a collaboré avec le producteur 'Aldo Lonobile' avec, à la clé, la sortie de de ce premier enregistrement studio 'Burn The Beauty'.

Globalement, c'est un métal symphonique " traditionnel " et je mets ce terme entre guillemets compte tenu de la jeunesse de ce style qui ne remonte qu'à la fin des années 90 : dès le premier titre 'Don't Wait Until I'm Gone', les amateurs du métal symphonique ne seront pas dépaysés car on retrouve les ambiances des premiers 'Within Temptation' et ça me rappelle ce premier DVD des Néerlandais, 'The Silent Force Tour', de 2005 qui déployait cette énergie positive extraordinaire, d'autant plus que 'Ailyn' est dans le même registre vocal que 'Sharon den Adel' et a souvent le même phrasé. Même sensation sur le hit 'Dream Catcher' (voir la vidéo ci-dessus) qui envoie un hymne mélodique donnant une envie irrésistible de bouger en rythme, puis, le mid-tempo 'Embrace' lui emboite le pas et poursuit dans une atmosphère à la rythmique marquée, tout comme 'Bleeding Out' qui suit et qui offre de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses, et sont, tous les deux, dans le même style que des titres comme 'Stand My Ground' ou 'Memories' de 'Within Temptation'. Avec 'Embers' on revient à du métal plus moderne et plus proche de ce que fait 'Ailyn' avec 'Her Chariot Awaits', les sonorités se faisant plus électroniques, puis, 'Burn The Beauty' revient à du métal symphonique puissant classique en amenant de belles variation d'intensités et rythmiques et 'Endless Sleep' (voir la vidéo ici) poursuit dans cette voie avec de nouvelles lignes mélodiques addictives, 'Ailyn' continuant de nous charmer par son chant mélodieux et haut perché. Place à la ballade 'Invincible' qui offre un beau moment de répit, puis, 'Never Ending Circle' se rajoute aux mélodies imparables qui nous font remonter au début du métal symphonique, tout comme le mid-tempo 'Scarlet' qui suit avec son tempo marqué, l'album se terminant par 'Sacrifice' qui délivre des lignes mélodiques accrocheuses soutenues par une section rythmique musclée.

En résumé, ce dernier projet d'Ailyn' offre un métal symphonique classique nous ramenant au début de ce style et rappelant fortement les Néerlandais de 'Within Temptation', pionniers du genre au milieu des années 90, ce qui destine 'Burn the Beauty' à tout un public fan de ce style original qui a vu depuis un nombre impressionnant de groupes émerger dans le monde entier...

Interprêtes

Ailyn (Chant), Aldo Lonobile (Guitare), Antonio Agate (Claviers, Arrangements orchestraux), Mattia Gosetti (Basse), Michele Sanna (Batterie)


Artiste : Crosson

Album : Ready, Aim ...Rock !!

Date de Sortie : 08-09-2022

Ajouté le : 20-09-2022

Après les Allemands de 'Mad Max', on reste dans la même décennies des années 80 avec les Australiens de 'Crosson' qui, après 'Rock’N’Roll Love Affair' en 2020 et le 'Live at the Orpheum' qui a suivi en 2021, reviennent avec un nouvel enregistrement studio 'Ready, Aim ...Rock !!'. Et tout comme 'Mad Max', ils nous délivrent des hymnes de hard rock accrocheurs qui nous font remonter quelques décennies en arrière et les 10 titres de ce dernier opus défilent les uns après les autres et nous font passer un très bon moment en commençant par le survitaminé 'United' (voir la vidéo ci-dessus), suivi par un non moins addictif 'Stop Preventing That You Love Me'. Plus modéré, le mid-tempo 'Fallen From Grace' (voir la vidéo ici) suit avec de belles harmonies vocales, puis 'One Love Affair' lui emboite le pas avec un nouveau refrain mémorable, et la première pause ballade est amenée par 'The Wait It Is' avec une accélération assez originale en milieu de titre. La deuxième partie de l'album n'est pas en reste avec le titre éponyme et 'Take On The World' qui délivrent de nouvelles mélodies entraînantes avec des refrains à reprendre en chœurs, puis, 'Love Is Endless', après une introduction rapide, se transforme assez vite en belle ballade sirupeuse, l'album se terminant par 'Roll The Dice', mélangeant up-tempo et mid-tempo et, enfin, 'Afterlife', un dernier hymne énergique et entrainant.

En résumé, les Australiens de 'Crosson' continuent de sortir des albums remplis d'une bonne énergie positive puisée dans le hard rock des années 70/80 avec des mélodies accrocheuses classiques mais très efficaces à écouter sans modération...

Interprêtes

Jason Crosson (Chant), Marko Rado (Guitare), Kyle Barr (Batterie)


Artiste : Sedate Illusion

Album : Time is not the End + Black Untold

Date de Sortie : 07-09-2022

Ajouté le : 25-09-2022

Je suis les Grecs de 'Sedate Illusion' depuis 2016 et je vous avais présenté 'Glass Delusion' en 2016 et 'Ungod Me' en 2020. Leur discographie s'établit désormais à sept albums avec l'arrivée récente de leur nouveau bébé qui est en fait une somme de deux EP, 'Time is not the End' et 'Black Untold', chacun proposant quatre titres, présentés sur leur page bancamp comme différents, le premier dans un style progressif accessible et le deuxième montrant un visage plus sombre et déprimant. Pour ma part, cette différence existe mais parler de déprimant pour le deuxième qui est certes plus lourd et peut-être légèrement moins direct, n'est pas forcément le vocabulaire que j'aurais utilisé car ça ne vous donne pas très envie alors qu'il est tout autant remarquable que le premier.

Pour débuter 'What If' nous accueille dans un métal progressif puissant toujours aussi inventif avec un premier refrain qui rentre très facilement dans la tête et qui offre deux magnifiques solos successifs dans la deuxième partie, d'Anastasios Kibizis' à la guitare et de 'Vangelis Kakarougkas' aux claviers, puis 'Does It Matter' poursuit dans une ambiance plus légère et entraînante, déroulant de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses, le côté progressif étant un peu moins mis en avant. 'Time Is Not The End' continue dans du progressif inventif en montrant une structure rythmique évoluant entre un lent tempo tranquille dans les couplets et un refrain plus rapide, et amène une très belle partie centrale calme avec des arrangements vocaux magnifiques qui est suivie par une partie instrumentale beaucoup plus énergique. Pour clôturer ce premier EP, 'Stars' constitue un de mes coups de cœur de l'album en déroulant sur un mid-tempo de très belles lignes mélodiques alternant des couplets modérés et un refrain addictif, le solo de guitare de la deuxième partie ajoutant encore un peu plus de plaisir d'écoute. Le deuxième EP commence par 'Breathe' qui, sur une rythmique modérée, débute dans une ambiance rappelant 'Blackfield' et prend de l'ampleur dans un deuxième temps avec une accélération de tempo accompagnée par des claviers aux sonorités électroniques, 'Vangelis Kakarougkas' adaptant magnifiquement son chant à ce beau crescendo. Beaucoup plus puissant dans un premier temps, le très bel instrumental 'Elevated', déroule un métal massif sur un lent tempo qui prend ensuite un visage atmosphérique 'Floydien' dans le milieu du titre et qui revient, petit à petit, dans un nouveau crescendo accompagnée par la guitare d'Anastasios Kibizis' à la lourdeur du début, le titre se terminant dans un climat beaucoup plus modéré. Suit 'Black Untold' qui montre un visage sombre rythmé par une section batterie/basse impétueuse et dont les arrangements vocaux sont magistraux grâce à l'apport de la chanteuse 'Lia Kolita' (on aimerait l'entendre plus souvent en duo avec Vangelis), puis, 'Inside the Void' conclut ce très bel album avec une ballade émouvante dans laquelle la flûte d'Athina Doukani' et le hautbois de 'Maria Katechaki' s'invitent magnifiquement et dans laquelle 'Vangelis Kakarougkas' montre tout son talent vocal dans une ambiance plus tranquille.

En résumé, les Grecs de 'Sedate Illusion' continuent sur leur lancée avec cette nouvelle offrande des deux EP 'Time is not the End' et 'Black Untold' réunis qui nous proposent un métal progressif inventif et accrocheurs grâce à des lignes mélodiques accessibles ce qui en fera, pour ma part, une des sorties majeures de 2022 dans ce style de musique...

Interprêtes

Vangelis Kakarougkas (Chant, Claviers), Anastasios Kibizis (Guitare), Vangelis Glavinas (Basse), Andreas Alamanos (Batterie) + Invités : Lia Kolita (Chant), Athina Doukaki (Flûte), Maria Katechaki (Hautbois)


Artiste : Epica

Album : Live at Paradiso + We Will Take You With Us

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 13-09-2022

20 ans, ça se fête !! et quand on s'appelle 'Epica', comme on y est maintenant habitué depuis quelques années, on ne lésine pas sur les moyens et tout est mis en œuvre pour que ce soit grandiose. Cet anniversaire a donc été marqué par un show spectaculaire à 'Tilburg' le 3 septembre dernier avec de nombreux invités, qui a été filmé et qui a fait l'objet de retransmission en streaming pendant deux jours en attendant certainement la sortie d'un DVD/Blu-ray. Et pour ceux qui n'ont pas pu se rendre aux Pays-Bas ou qui n'ont pas encore visionné le dernier concert, 'Epica' sort en même temps le concert 'Live in Paradiso' de 2006 qui n'avait jamais fait l'objet d'un DVD/Blu-ray et qui montre déjà, à cette époque, quatre années après la création du groupe, qu'ils avaient déjà pris une place incontournable sur la scène du métal symphonique. On retrouve avec un grand plaisir des titres de leurs deux premiers albums qui faisaient partie des concerts de cette époque et qui ont disparu des setlists depuis, comme 'Dance Of Fate', 'The Last Crusade', 'Solitary Ground', 'Force Of The Shore' ou encore 'Seif al Din' et j'en passe (voir également les vidéos de 'The Last Crusade' ci-dessus, de 'Blank Infinity' ici et de 'Sensorium' ici). Cerise sur le gâteau, ils ressortent également leurs trois premiers CD ainsi que le concert 'We Will Take You With Us' donné en 2004 pour la télévision Hollandaise dans l'émission 'Twee Meter Sessies' et, à cette occasion, les vidéos de ce concert sont disponibles en intégralité sur youtube (voir ci-dessous la liste contenant la reprise émouvante de 'Memory', tirée de la comédie musicale 'Cats'). Également présent dans cet album, la reprise en Allemand de 'Run for a Fall' et les deux compositions 'Cry for the Moon' et 'Illusive Consensus' du seul EP du premier groupe 'Sahara Dust' de 'Mark Jansen' de fin 2002 qui seront repris plus tard par 'Epica'. Le lien spotify ci-dessus est une playlist regroupant ces deux concerts. Bref, comme on s'en doutait, 'Epica' fête ses 20 ans de carrière comme il se doit pour cette formation qui est devenu au même titre que 'Nightwish' ou 'Within Temptation', le fer de lance du métal symphonique et qui a fait pas mal d'émules depuis avec de multiples projets internationaux, le dernier en date que j'ai chroniqué étant les 'Uruguayens de 'Crystal Gates', comme quoi ce style n'a pas de frontières...

Liste des vidéo de 'We Will Take You With Us' :
1 = 'Facade of Reality'
2 = 'Sensorium'
3 = 'Illusive Consensus'
4 = 'Cry for the Moon'
5 = 'The Phantom Agony'
6 = 'Seif Al Din'
7 = 'Feint'
8 = 'Run for a Fall'
9 = 'Memory'

Interprêtes

Live At Paradiso
Simone Simons (Chant), Mark Jansen (Chant, Guitare), Coen Jansen (Claviers), Ad Sluijter (Guitare), Yves Huts (Basse), Jeroen Simons (Batterie)

We Will Take You With Us
Simone Simons (Chant), Mark Jansen (Chant, Guitare), Coen Jansen (Claviers), Ad Sluijter (Guitare), Yves Huts (Basse), Jeroen Simons (Batterie) + Invités : Annie Göbel (Chœurs), Bridget Fogle (Chœurs), Amanda Somerville (Chœurs), Linda van Summeren (Chœurs), Georgina Chakos (Chœurs), Leigh Adoff (Chœurs), Melvin Edmondsen (Chœurs), Previn Moore (Chœurs), Jonas Pap (Violoncelle), Lois van Driel (Violoncelle), Pieter Althuis (Contrebasse), Marleen Veldstra (Allto), Karen Dekker (Violon), Lenneke Dijkens (Violon)


Artiste : Steve Hackett

Album : Genesis Revisited Live: Seconds Out & More

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 14-09-2022

'Steve Hackett' continue de revisiter 'Genesis' pour notre plus grand bonheur, et après 'Genesis Revisited Band and Orchestra – Live' en 2019, l'album remasterisé du concert au Royal Albert Hall de 2013 ressorti en 2020 et 'Selling England by The Pound & Spectral Mornings: Live at Hammersmith' datant également de 2020, il nous offre le concert qu'avait donné 'Genesis' en 1976 et 1977 à Paris et qui avait fait l'objet, à l'époque du double vinyle 'Seconds Out'. Pour l'occasion, c'est le concert de 'Manchester' du 24 Septembre 2021 de la tournée 'Genesis Revisited 2021 - Seconds Out + More' qui a été enregistré et filmé et qui est sorti début Septembre. L'album est partagé en deux parties, tout d'abord des compositions des albums de Steve : 'Clocks' et 'Every Day' de 'Spectral Morning' de 1979, 'Surrender of Silence' et 'The Devils Cathedral' (voir la vidéo ici) de son dernier album 'Surrender of Silence' et le magnifique 'Shadow of the Hierophant' de l'album 'Voyage of the Acolyte' de 1975 qui, on en a maintenant l'habitude, est chanté par 'Amanda Lehmann'. La suite est bien entendu consacrée à la reprise intégrale de 'Seconds Out' avec les titres incontournables de 'Genesis' de la première moitié des années 70 et on est réembarqué pour ce voyage fantastique aux sons des mythiques 'The Carpet Crawlers', 'Aferglow', 'Firth of Fifth', 'The Cinema Show', 'Dance on a volcano' ou encore 'Los Endos' (Si vous voulez plus de détail sur chaque titre joué vous pouvez vous référer à la très bel chronique de 'David Edwards' du blog 'The Progressive Aspect' ici). A noter que 'Steve Hackett' continue, à 72 ans, de faire des tournées impressionnantes et que 2023 est consacré à l'album 'Foxtrot' de 'Genesis' qui aura 50 ans. Bref, avec 'Steve Hackett', il y a quoi s'en mettre plein les oreilles que ce soit avec les reprises de 'Genesis' ou que ce soit avec sa carrière solo et 'Genesis Revisited Live: Seconds Out & More' vient directement se rajouter à cette liste des albums live indispensables pour tout fan de rock progressif à travers les âges...

Interprêtes

Steve Hackett (Chant, Guitare, Charango, Oud), Nad Sylvan (Chant), Roger King (Claviers), Rob Townsend (Saxophone, Clarinette), Jonas Reingold (Basse), Craig Blundell (Batterie) + Invité : Amanda Lehmann (Chant, Guitare)


Artiste : Mike Tramp

Album : For Første Gang

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 15-09-2022

'Mike Tramp', qui a été connu dans les années 80 avec son groupe de glam métal 'White Lion' (l'ensemble des albums plus quelques bonus sont disponibles sur spotify dans la l'imposant coffret 'All You Need is Rock 'n' Roll') continue sa carrière solo et, après 'Stray from the Flock' en 2019 et ' Second Time Around' en 2020, 'For Første Gang' est son 13ème album. Pour l'occasion, ce dernier bébé est entièrement chanté dans sa langue natale, le Danois et toutes les paroles ont été écrites par des amis de Mike. Une fois n'est pas coutume, il nous emmène dans un univers tranquille et relaxant et ceci dès le premier titre 'Dét Jeg Var' qui donne le ton de cet album avec un magnifique duo piano/voix, le chant de Mike amenant une réelle émotion. Certes, il y a quelques compositions légèrement plus enlevées comme 'Vejkort' (voir la vidéo ci-dessus) ou 'Hjem' mais le reste nous délivre de magnifiques mélodies et on passe un très bon moment à l'écoute des lents tempos que sont 'For Første Gang For Altid' (voir la vidéo ici), 'Jeg Holder Fast' et ses très beaux arrangements vocaux, le subtil 'Drømme' et son délicieux dépouillement, le délicat 'Kys Jeg Ikke Gav' ou encore l'émouvant 'Flamme Og Benzine', l'album se terminant par deux autres bijoux mélodiques que sont 'Min By' (voir la vidéo ici) et 'Album'.

Bref, on retrouve un 'Mike Tramp' sensible et émouvant qui nous transporte dans un univers délicat et reposant avec de très belles lignes mélodiques et 'For Første Gang' est à déguster tranquillement le casque sur les oreilles pour se détendre du stress quotidien...

Interprêtes

Mike Tramp (Chant, Guitare, Piano), Søren Andersen (Guitare, Claviers), Søren Bigum (Pedal Steel, Mandoline, Violoncelle), Søren Skov (Claviers), Claus Langeskov (Basse), Morten Hellborn (Batterie)


Artiste : King's X

Album : Three Sides of One

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 16-09-2022

Je dois l'avouer, je n'ai jamais trop suivi la carrière des Américains de 'King's X' qui ont sorti une douzaine d'albums entre la fin des années 80 et 2008, année qui avait vu leur dernier opus 'XV' sortir, le groupe n'enregistrant plus mais continuant à tourner. 'Three Sides of One' arrive donc après 14 ans de silence discographique et il y a des chances qu'il divise les fans du groupe car, le moins qu'on puisse dire, c'est que 'King's X' balaie large dans ce dernier opus : ceux qui n'aiment pas la diversité risquent d'être déçus. Cependant, si vous aimez passer du symphonique au métal moderne en passant par de la pop, du rock et du hard rock, tout cela étant saupoudré à certains endroits de progressif, vous devriez adopter 'Three Sides of One'.

Tout commence par un 'Let It Rain' musclé qui nous embarque dans du hard rock avec une rythmique marquée et avec des riffs de guitare débridés et un chant tout autant débridé de 'Doug Pinnick' complètement en phase avec l'ambiance du titre, puis, 'Flood Pt. 1' montre un visage beaucoup plus contrasté avec des sections lourdes, proches du métal, entrecoupés de couplets assez tranquilles popisants ce qui en fait un des titres les plus original de l'album. Sans transition, place à la ballade de l'album 'Nothing but the Truth', assez conventionnel, qui déroule une belle mélodie calme et reposante avec un remarquable solo de guitare de 'Ty Tabor' dans la deuxième partie, puis, 'Give It Up' (voir la vidéo ci-dessus) nous envoie du rock efficace et entraînant avant le très beau 'All God's Children' (voir la vidéo ici) qui, sur un lent tempo, développe une mélodie attachante et qui met en avant de très belles harmonies vocales. Suit la ballade semi-acoustique 'Take the Time' qui nous ramène à de la pop moderne avec des lignes mélodiques accrocheuses, puis, 'Festival' accélère de nouveau le rythme pour un titre entraînant avec un chant à trois très agréable 'Ty Tabor' et 'Jerry Gaskill' répondant en chœurs au chant de 'Doug Pinnick'. Plus lourd et plus dur à appréhender, 'Swipe Up' amène en même temps un côté psychédélique progressif avec de multiples changements et ruptures rythmiques et ce mélange improbable en fait un titre innovant, puis, sans transition, on embarque ensuite dans une ambiance à la 'Beatles' avec la chanson 'Holidays' et sa mélodie légère et rafraichissante. On attaque les trois dernières compositions avec 'Watcher' qui poursuit dans de la pop mélodique, puis 'She Called Me Home' est une belle ballade bucolique qui nous offre une longue section instrumentale dans la deuxième partie avec un très beau solo de guitare et, pour finir, 'Every Everywhere' termine l'album par une nouvelle ritournelle 'Beatlesienne' avec, une dernière fois, de splendides harmonies vocales.

En résumé, les Américains de ' King's X' sortent un album diversifié qui pourra déranger certains, habitués à des compositions plus linéaires, mais c'est justement cette variété de compositions qui m'a attiré sur ce 'Three Sides of One' qui, même s'il ne révolutionne pas le monde musical, est très agréable à écouter si vous prenez le temps de vous poser pour l'écouter dans son intégralité, chaque composition amenant sa propre originalité...

Interprêtes

Doug Pinnick (Chant, Basse), Ty Tabor (Chant, Guitare), Jerry Gaskill (Chant, Batterie)


Artiste : Rosa Nocturna

Album : Angels and Beasts

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 17-09-2022

'Rosa Nocturna' est une formation très originale de la scène du métal folk et 'Angels and Beasts' est leur quatrième enregistrements studio qu'ils avaient déjà sorti dans leur langue natale, le Tchèque, fin 2020 ('Andělé A Bestie'), leurs trois premiers albums 'V Tmách' de 2010, 'Zapomenuté Příběhy' de 2016 et 'Za Hradbami Času' de 2017 étant également en Tchèque. Je suppose que pour essayer de se faire connaître à l'international, ils ont décidé pour ressortir ce dernier album chanté en Anglais. Tagué métal, comme je vous l'ai dit en préambule, ce n'est pas forcément ce qui ressort de l'écoute de 'Angels and Beasts', même si certaines compositions mettent en avant des ambiances puissantes saupoudrées ici et là de chants extrêmes.

'Lightbringer' (voir la vidéo ci-dessus) débute l'album avec des lignes mélodiques accrocheuses dans une ambiance entraînante et le titre se durcit dans la deuxième partie avec l'alternance de growls et de chant clair, puis, 'Pharmacist' continue dans ce style harmonieux et, même si les guitares électriques saturées mènent la danse, les influences folk commencent à se faire sentir. Les sonorités folks prennent le pas sur le métal dans le titre suivant, 'Falling', qui déploie une nouvelle mélodie mémorable magnifiquement interprétée par les deux chanteuses, la flûte renforçant le côté champêtre. Suit 'Desires In Mist' (voir la vidéo ici) qui continue dans ce mélange bien dosé entre l'énergie des riffs de guitare et la douceur des chants, puis, 'Fear' déploie une atmosphère plus tranquille, tout en gardant un côté inquiétant, sur un mid-tempo avec des très beaux chœurs mélangeant voix extrêmes et voix claires. Avec 'Once', on est maintenant bien loin du métal et cette ballade, accompagnée par des cordes mélancoliques, met en avant le très beau chant de 'René "Perry" David', puis, on retrouve cette alternance entre la puissance du métal et les sonorités folk plus modérées du premier titre 'Lightbringer' avec 'Skinchangers' qui en fait un des titres les plus originaux de l'album, la mélodie entraînante amenant une certaine fluidité. On reste dans une ambiance métal folk avec 'Intruders' qui met en avant des riffs de guitare affûtés qui peuvent rappeler ceux de 'Therion', la ressemblance s'arrêtant là, puis, soutenu par un violon virevoltant, c'est de nouveau le côté folk qui prend le dessus avec 'Letters To The Front' qui déroule une ritournelle entraînante et mélodique sur un temps de valse. L'album se termine par l'instrumental 'Periculum' amenant un côté symphonique grâce à une orchestration fournie et la magnifique ballade 'Of Love, Of War, Of Blood' qui faisait partie de leur avant dernier album ('O lásce, o válce a o krvi') dont on peut voir la vidéo en Anglais ici et en Tchèque ici.

En résumé, ce dernier album des Tchéques de 'Rosa Nocturna' est une très belle surprise 2022 qui nous offre un mélange original de folk et de métal avec des belles lignes mélodiques accrocheuses et montre tout le talent de cette formation atypique qui a certainement fait le bon choix d'offrir cette version en Anglais car ils ont toutes les chances maintenant pour se faire connaître de tous les fans de métal folk...

Interprêtes

Tonda "Gabriel" Buček (Guitare), Petr Vosynek (Guitare), David Koudela (Basse), Dan Havránek (Batterie), M. Mathias Novak (Chant), Viktorie Surmøvá (Chant), Aneta Zatočilová (Chant) + invités : René "Perry" David (Chant), Shirley Tracanna (Chant), Lenka "Ereis" Šíková (Chant)


Artiste : Mad Max

Album : Wings Of Time

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 18-09-2022

Les Allemands de 'Mad Max' ont déjà pas mal d'heures de vol au compteur et ont fêté leur 40ème anniversaire, le premier album éponyme du groupe datant de 1982. De la formation d'origine, il ne reste plus que le guitariste 'Jürgen Breforth', le batteur 'Axel Kruse' ayant rejoint le groupe en 1984. Par rapport au magnifique dernier album 'Stormchild Rising', c'est 'Julian Rolinger' qui officie désormais en tant que chanteur en remplacement de 'Michael Voss' et 'Fabian "Fabs" Ranft' est le nouveau bassiste en remplacement de 'Roland Bergmann', les deux ayant rejoint le groupe il y a deux ans. Créé au début des années 80, 'Mad Max' continue son chemin et, après une quinzaine d'album et quelques périodes d'inactivité, ils sortent un nouvel album 'Wings Of Time' qui fleure bon le hard rock mélodique de leur début qui inondait les ondes à cette époque.

On est donc plongé dans des compositions mélodiques et entraînantes avec des arrangements savoureux qui nous font remonter quelques décennies en arrière avec, d'entrée, le trio 'Too Hot To Handle' (voir la vidéo ci-dessus), 'Days Of Passion' (voir la vidéo ici) et 'A Woman Like That' qui envoient des rythmiques à se décrocher la tête à force de headbanguer. La suite ne faiblit pas et, dans un AOR flamboyant, nous file un petit gout de nostalgie en écoutant 'Best Part Of Me' (voir la vidéo ici) et son refrain addictif, la belle ballade 'Rock Solid' offrant un moment de répit, l'énergique 'The Stage is For You' montrant un groupe en pleine forme ou encore le bijou mélodique 'When It Stops' que je me repasse en boucle et dont le refrain a un petit air du 'Video Killed The Radio Star' des 'Buggles' mais dans un style beaucoup plus rock, sans oublier 'Stormchild Rising' mettant en avant des 'hohoho' que l'on a envie de reprendre en chœurs. Et ce n'est pas les trois derniers titres qui feront baisser la qualité de l'album car, 'Heroes Never Die' est un magnifique mid-tempo, puis 'Miss Sacrifice' enfonce le clou d'un AOR mélodique et efficace, et enfin, 'Freedom' nous offre la ballade que toutes les formations de rock mélodique des années 80 auraient voulu composer.

Bref, pas la peine d'en rajouter, il ne reste plus qu'à presser sur la touche play et de se laisser aller dans la machine à remonter le temps, à une époque où les mélodies coulaient à flot car 'Mad Max' continue de nous délivrer des albums remplies de belles mélodies que l'on s'approprie dès la première écoute et qui tourneront, sans aucun doute, en boucle chez pas mal de fans de rock et de hard rock mélodique des années 80...

Interprêtes

Julian Rolinger (Chant), Jürgen Breforth (Guitare), Fabian "Fabs" Ranft (Basse), Axel Kruse (Batterie)


Artiste : Gallia

Album : Obscura

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 19-09-2022

Décidément, la rentrée de septembre est sous le signe de nouveaux albums de métal symphonique et c'est au tour des Belges de 'Gallia' de sortir leur premier LP 'Obscura' qui va certainement faire du bruit dans le petit monde du métal symphonique. Créé en 2014 par le guitariste 'Yannick Maris' et le bassiste 'Laurens Vandebroek', c'est Yannick qui est le compositeur principal du groupe et, dans leur dossier de presse, les Belges se présentent de manière très juste comme " un groupe avec chanteuse de métal cinématographique belge à quatre têtes. Du métal cinématographique ? Oui, ce groupe crée du métal symphonique avec une quantité d'épopée et de narration qui conviendrait à une trilogie de dark fantasy sur grand écran. Il combine une orchestration explosive, des éléments de chœurs et des paroles imaginatives avec des riffs de guitare lourds et une batterie percutante. C'est un beau melting-pot du meilleur des deux mondes. Il gratte les démangeaisons des cinéphiles, des geeks de fantasy et des métalleux. ". Et effectivement, après la sortie du premier EP 'Everflame' en 2019 qui montrait déjà une maturité impressionnante, 2022 voit la sortie du premier LP 'Obscura' qui poursuit le thème commencé avec 'Everflame' : en résumé, c'est l'histoire du groupe qui a comme mission d'entretenir la flamme, synonyme d'espoir. Grâce à leur travail acharné pour atteindre ce but, cela leur permettra, en restant unis, de retourner à une vie de liberté et de trouver un nouveau monde qu'ils parcourent et dont chaque chanson d'Obscura' raconte la découverte d'une nouvelle partie de celui-ci.

Musicalement, on est effectivement dans la définition même du métal symphonique épique qui combine remarquablement la théâtralité de la musique classique symphonique avec du métal. Après l'introduction 'Aperture' qui fait doucement monter la pression avec un tic-tac d'horloge et des cordes qui dessinent une ambiance inquiétante, 'Return To Time' déboule et nous délivre une première composition explosive avec tout ce que l'on désire trouver en métal symphonique : une rythmique à faire headbanguer tout un public, des riffs de guitare acérés, des arrangements orchestraux ajoutant à l'ampleur de l'ensemble, une mélodie très accrocheuse et une chanteuse qui n'a rien à envier aux meilleures frontwomen du genre, j'ai nommé 'Elyn Vandenwyngaert' qui, grâce à sa formation classique, possède toute la puissance nécessaire pour ce style de musique. Suit 'Blackout Queen' qui offre une mélodie accrocheuse et une rupture d'intensité originale sur le final amenant une très belle diversité à ce très beau titre qui pourrait faire des jaloux chez les 'Nightwish' et 'Epica'. Sans transition, 'Mirage' débute sur une ritournelle dans un temps de valse emmené par des sonorités d'orgue de barbarie rappelant les vieilles chansons Française et qui déroule une mélodie addictive qui ne vous quitte plus avec de très belles ruptures revenant à la ritournelle, 'Elyn Vandenwyngaert' ajoutant une émotion palpable à cette ambiance et le final retombant superbement dans quelques notes piano. Avec 'Reflection', l'inventivité musicale de 'Yannick Maris' se poursuit avec une boite à musique que l'on remonte et qui délivre quelques notes mélodieuses vite rattrapées par la puissance des instruments électriques dans une atmosphère épique et théâtrale remarquable, puis, 'Path of the Nomad' déploie une ambiance symphonique grandiose et entraînante avec un nouveau refrain accrocheur et une rythmique mettant en marche automatiquement la machine à taper du pied. Petite pause symphonico/folk avec 'Free Me' qui déroule des lignes mélodiques paisibles, les cordes amenant un côté romantique à l'ensemble, et qui sert d'introduction à 'Spirit of the Sea' qui flirte avec du métal folk sur une rythmique marquée et qui offre de très beaux arrangements vocaux et une belle rupture d'intensité en milieu de titre amenant une admirable originalité. On retrouve un métal plus lourd avec 'Chaos' qui développe des nouvelles lignes mélodiques accrocheuses dans une ambiance majestueuse et qui est agrémenté d'une très belle rupture orientalisante reprise tout en puissance par les instruments électriques, puis, 'Euphoria' débute avec un instrument traditionnel dans une ambiance dépaysante qui présente une nouvelle mélodie addictive propice de nouveau au headbang. On arrive aux deux derniers titres et, comme un bouquet final suivant le feux d'artifice, 'Tears Of Gold' développe sept minutes d'un métal symphonique inventif résumant bien cet album extraordinaire puis, 'New World' nous livre un magnifique mélange entre une première partie sous la forme d'une ballade sur laquelle on s'abandonne complètement à l'écoute du chant mélodieux de 'Elyn Vandenwyngaert' et une deuxième, amenée doucement par des percussions tribales, proposant un final grandiose avec des chœurs imposants qui filent ce frisson si caractéristique d'un bonheur d'écoute intense (j'en aurais bien repris une petite dose pour rallonger ce très beau titre !).

En résumé, les Belges de 'Gallia' rentrent directement par la grande porte du métal symphonique et nous délivre un premier album exceptionnel aussi bien sur le plan musical que sur le plan du concept proposé et, si j'ai déjà encensé cette année certaines nouvelles formations de métal symphonique, j'ai bien l'impression qu'Obscura' sera mon album favori de métal symphonique 2022...

Interprêtes

Elyn Vandenwyngaert (Chant), Yannick Maris (Guitare), Laurens Vandebroek (Basse), Ties Jehoul (Drums)


Artiste : Figure Of Speechless

Album : Tunnel at the End of the Night

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 24-09-2022

Dans une recette de cuisine réussie, il faut bien entendu de bons ingrédients et, même si vous en avez, il est forcément nécessaire d'avoir le bon coup de main pour la réaliser. C'est sans doute ce que s'est dit l'Australien 'Glen McMaster' qui n'a pas, à proprement parlé, une carte de visite énorme mais qui a écrit et composé un album nous faisant voyager entre rock et métal progressif à travers les âges : ça ce sont les bons ingrédients. Et le coup de main, me direz-vous : notre créateur de ce projet 'Figure Of Speechless' a tout simplement fait appel à la crème des artistes de progressif et, excusez du peu, on retrouve le claviériste 'Derek Sherinian', le guitariste 'Ron Bumblefoot Thal' (tous les deux faisant maintenant partie, entre autres, du très bon groupe de métal progressif 'Sons Of Apollo'), le chanteur 'Ray Alder' (ex 'Redemption', 'Fates Warning' et son dernier projet 'A-Z') et, comme 'Mike Portnoy' n'était certainement pas libre (lol), il s'est rabattu sur 'Brian Tichy' qui est également un casseur de futs avec un cv long comme un jour sans pain (entres autres 'Foreigner', 'Dead Saisies', 'Billy Idol', 'Derek Sherinian', 'Whitesnake' et j'en passe).

On est accueilli par 'Day And Night' (voir la vidéo ci-dessus), entre rock et métal, qui nous emmène dans un voyage progressif original avec des lignes mélodiques accrocheuses que l'on pourrait comparer à celles de 'Threshold' qui vont sortir un album prochainement. Suit, dans un registre semblable le non moins mélodique 'Carve a Smile' dans lequel 'Ray Alder' montre tout son talent vocal dans une atmosphère plus modérée et dans lequel 'Derek Sherinian' et 'Bumblefoot' se succèdent dans une belle section instrumentale, puis, on continue dans cette première partie d'album, axée sur des titres mélodiques, avec les deux mid-tempo 'Escape Hatch' et 'Midnight Desert Rendezvous' qui se dégustent avec plaisir et qui sont les deux très accrocheurs dès la première écoute, ambiance que l'on retrouve également dans la chanson titre qui suit (voir la vidéo ici). La composition suivante 'The Cast-Out' montre un visage légèrement orientalisé qui amène une originalité supplémentaire et la partie instrumentale en deuxième partie de titre est magnifique, puis, 'Draw the Line' poursuit dans du rock progressif plus léger et entraînant avec quelques variation rythmiques bien placées pour ne pas rendre l'ensemble trop linéaire. Changement d'ambiance avec 'Inside Room 6' (voir la vidéo ici). qui est beaucoup plus sombre et dans lequel 'Ray Alder' passe remarquablement d'un registre vocal calme à un chant beaucoup plus impétueux, puis, retour à une ambiance plus modérée avec 'Turn A New Leaf' mais qui durcit le propos dans un final beaucoup plus énergique ce qui montre la diversité des ambiances développées par 'Glen McMaster' dans cet album. Et c'est par le mélodique 'DysUtopia' dans lequel 'Derek Sherinian' nous offre un solo magistral de claviers et par l'ambiance semi-acoustique bucolique d'Unfolding' avec un dernier solo magique de 'Bumblefoot' que cet opus se termine en beauté.

En résumé, 'Glen McMaster' montre tout son talent de compositeur dans ce premier album de son projet ' Figure Of Speechless' et, grâce à des artistes de talent, transforme ce 'Tunnel at the End of the Light' en un succès total qui devrait marquer l'année 2022 dans le domaine du rock et du métal progressif mélodique...

Interprêtes

Glen McMaster (Guitare), Derek Sherinian (Claviers), Ron 'Bumblefoot' Thal (Guitare), Ray Alder (Chant), Tony Franklin (Basse), Brian Tichy (Batterie)


Artiste : Lonely Robot

Album : A Model Life

Date de Sortie : 26-08-2022

Ajouté le : 07-09-2022

Une semaine avant la sortie du dernier 'Arena', l'homme aux multiples projets, 'John Mitchell' (voir la recherche de cet artiste dans myprogmusic), sort son dernier album de son projet 'Lonely Robot' et, après les deux derniers opus très rapprochés, 'Under Stars' en 2019 et 'Feelings Are Good' en 2020, il s'est laissé deux ans pour sortir ce nouveau bébé 'A Model Life' qui frise de nouveau l'heure d'écoute.

En tant qu'amateur de rock progressif, lorsqu'une nouvelle offrande de 'John Mitchell' se présente, j'ai hâte de la découvrir et je place généralement la barre relativement haut, compte tenu du talent du bonhomme et des heures déjà passées à se mettre entre les oreilles l'ensemble de sa discographie impressionnante. Alors, lorsque j'ai commencé l'écoute du premier titre 'Recalibrating', même si ce titre m'aurait certainement paru très agréable dans un autre projet progressif, je l'ai trouvé assez passe partout et je dois dire que j'ai été assez déçu de cette entame qui me paraissait en deçà de ce que l'Anglais avait l'habitude de nous proposer. Et puis, les titres s'enchainant, cette impression s'est petit à petit estompée pour une autre qui a pris le dessus et chaque composition me donnait un peu plus de plaisir d'écoute que la précédente comme une montée en puissance vers une sorte de graal musical atteint en milieu d'album pour ne pas retomber jusqu'à la fin, le curseur émotionnel ne faisant que croitre et montrant un 'John Mitchell' qui signe certainement son album le plus bouleversant, que ce soit au niveau musical mais aussi au niveau des paroles (pour beaucoup, la période covid a été un révélateur pour extérioriser des sentiments profonds). Bref, tous les ingrédients sont encore réunis pour un vrai plaisir d'écoute et, comme tout bon album de progressif, il prend de plus en plus de saveur au fil des écoutes avec une belle diversité d'ambiances et de rythmiques (musicalement, j'ai retrouvé dans pas mal de compositions comme 'Starlight Stardust' ou la chanson titre les mêmes émotions rencontrées à l'écoute du groupe Allemand de néo-progressif 'RPWL'). Pour éviter un titre à titre fastidieux (il y aurait tellement de choses à dire), je citerai les trois dernières compositions qui nous emmènent dans un voyage musical intense avec, tout d'abord, le mélancolique 'Rain Kings' avec son délicieux accompagnement et le chant mélodieux de 'John Mitchell' qui traite de cette image idiote que les garçons ne doivent pas pleurer (et qui pourrait bien en émouvoir aux larmes certains !!), puis, 'Duty of Care' déroule des lignes mélodiques magnifiques sur un thème très personnel de son adoption et de ses relations malsaines avec son père, et, enfin, 'In Memoriam' clôture l'album, avec la suite du thème précédent continuant de mettre en avant des sentiments très profonds dans une nouvelle composition baignant dans une ambiance atmosphérique 'Floydienne'.

En résumé, comme vous l'aurez compris, 'John Mitchell' nous embarque dans un voyage musical intense dans lequel il nous fait passer par toutes sortes de sentiments en se dévoilant certainement plus que dans ces précédents albums et, pour ma part, 'A Model Life' se rajoute à ma discothèque idéale de progressif, ce qui devrait être également le cas de pas mal de fans de l'Anglais et plus globalement d'amatrices et d'amateurs de pop/rock progressif...

Interprêtes

John Mitchell (Chant, Guitare, Basse, Claviers), Craig Blundell (Batterie)


Artiste : Anthea

Album : Tales Untold

Date de Sortie : 26-08-2022

Ajouté le : 08-09-2022

En métal symphonique, des formations continuent de fleurir aux quatre coins de la planète et, les Américains d'Anthea' font partie de ces nouveaux groupes élevés aux sons des 'Nightwish' et 'Within Temptation' qui émergent pour nous abreuver de compositions énergiques et mélodiques avec cette fois, une fois n'est pas coutume, deux chanteurs car 'Diego Valadez' partage le micro avec 'Juan Pina', le premier en chant clair et le deuxième l'accompagnant avec des growls. Après un premier album 'Illusion' en 2019, 2022 voit la sortie de leur deuxième enregistrement studio 'Tales Untold'. Ils continuent donc de surfer sur la vague du métal symphonique en y rajoutant une puissance impressionnante et on pourrait facilement rajouter le qualificatif power à leur style car ça démarre sur les chapeaux de roues avec la chanson titre de l'album (voir la vidéo ci-dessus) qui mélange power métal et métal symphonique avec une rythmique effrénée et avec quelques growls de 'Juan Pina'. Suit 'Ascendance', dans le même style, avec des effets symphoniques un peu plus marqués et, avec la même énergie déployée, on peut également citer 'The Deceiver' et 'Looking Glass' dans lesquels les growls prennent une place plus importante ou 'Empyrean' (voir la vidéo ici) et sa rythmique rapide qui s'éloigne du métal symphonique pour du heavy métal ou encore 'Sunder Heart' avec une opposition entre des couplets extrêmes et un refrain aux lignes mélodiques accrocheuses. Quelques compositions sont dans un métal symphonique plus classique avec par exemple 'Song for Winter' et son refrain accrocheur ou la reprise 'In Time' de 'Robbie Robb' en version beaucoup plus musclée comme vous vous en doutez. Autre composition marquante, 'Sapiens' nous embarque pour un voyage dépaysant aux effluves orientales et les Américains ne passent pas à côté de la belle power ballade avec 'Memorian' qui permet un break en milieu d'album et dans lequel 'Diego Valadez' fait une très belle prestation vocale. Bref, même s'ils ne vont pas révolutionner le style, les Américains d'Anthea' sortent un bon album dans lequel ils ajoutent une bonne dose de puissance et plus de growls par rapport à leur premier opus et qui devrait faire des heureux chez toutes les amatrices et tous les amateurs de power métal et de métal symphonique...

Interprêtes

Diego Valadez (Chant, Claviers), Juan Pina (Guitare, Chant), Marcos Mejia (Guitare), Eric Guerrero (Basse), Peter Vasquez (Batterie)


Artiste : Imperial Age

Album : New World

Date de Sortie : 26-08-2022

Ajouté le : 09-09-2022

Ma dernière chronique des Russes d'Imperial Age' date de 2020 avec le 'Live on Earth (The Online Lockdown Concert)' et, entre temps, fort de ce concert donné en streaming avec un nombre impressionnant de vues, ils ont récidivé avec un autre concert donné le 26 Décembre 2021 avec la participation d'un orchestre de chambre et d'un chœur, prestation qui a réuni près de 100 000 internautes et dont on peut voir un extrait sur youtube avec le dernier hit des Russes (voir vidéo ci-dessus), composition qui fait également partie du dernier album sorti fin Août, 'New World', et qui fait l'objet de cette chronique. Pour ce dernier opus, je cite 'Aor' ('Alexander Osipov') : " il ne s’agit pas d’un concept-album et le sujet ne portera plus sur les civilisations anciennes. L’album parlera de liberté, d’exploration, d’aller au-delà des frontières et de trouver sa propre voie. C’est un peu comme quand tu ressens intérieurement que la société moderne n’est pas faite pour toi et que tu cherches à trouver quelque chose de complètement différent. C’est ce qui donne d’ailleurs son nom à l’album. ". Ce thème est particulièrement fort en ce moment pour eux, puisque ils ont pris position sur la guerre en Ukraine et quatre des membres du groupes ont quitté la Russie.

Avec le même line up que le live de 2020 et fidèles à leurs précédentes productions, ils nous offrent un métal symphonique épique et accrocheur dès la première écoute avec pour cet opus 7 titres assez courts et un long développement de plus de 18 minutes (on y reviendra). En ce qui concerne les 7 premiers titres, 'Windborn' ouvre le bal avec un mid-tempo avec une première mélodie addictive qui donne une irrésistible envie d'accompagner le chant et qui met en marche automatiquement la machine à taper du pied, puis, la chanson titre (voir la vidéo ci-dessus) rajoute une pépite mélodique dans une ambiance plus rapide mais tout aussi attachante que le premier titre, les parties chantées étant toujours admirables en mettant en avant les trois registres vocaux respectivement de mezzo-soprano pour Jane, de soprano pour Anna et de ténor pour Alexander. Suit 'The Way is the Aim' qui poursuit dans cette voix et qui, sous la forme d'une ritournelle tournant en boucle dans notre tête, en plus des parties vocales magnifiques, ajoute une belle section instrumentale entraînante en deuxième partie de titre. Avec 'To the Edge of the Known' le côté symphonique épique est à son paroxysme et les échanges vocaux entre Alexander et les deux chanteuses dans les couplets sont remarquables, les trois chanteurs se rejoignant pour un refrain grandiose amplifié par des claviers flamboyants, puis 'The Wheel' ajoute une nouvelle mélodie fédératrice, tout comme 'Shakless of God', qui suit, avec un côté folk/métal amené par le violon et 'Distant Shores' clôture les mélodies imparables avec une alternance entre des couplets aériens et dansants et un refrain aux chœurs grandioses accompagnés par une section rythmique vrombissante. On arrive au plat de résistance de l'album, la saga symphonico-progressive 'Call of the Towers' qui est une épopée luxuriante avec tous les ingrédients de ce genre de compositions et qui déroule sur une lente rythmique, une mélodie imposante mettant en avant des arrangements vocaux toujours magistraux, les chants clairs et lyriques s'entremêlant et les passages instrumentaux pimentant l'ensemble d'ambiances symphoniques imposantes comme ce passage avec des orgues d'église resplendissants.

En résumé, les Russes d'Imperial Age', malgré tous les barrages amenés par les événements de ces deux dernières années, sortent un nouvel album montrant qu'ils continuent à nous offrir ce style unique de la scène du métal symphonique en proposant des ambiances épiques et luxuriantes qu'ils puisent dans leurs racines avec cette musique vocale qui a pris une place très importante en Russie, notamment grâce aux différents chœurs mondialement connus...

Interprêtes

Alexander “Aor” Osipov (Chant, Claviers), Jane “Corn” Odintsova (Chant, Claviers), Anna “Kiara” Moiseeva (Chant), Max Talion (Batterie), Paul “Vredes” Maryashin (Guitare), Dmitry “Belf” Safronov (Basse)


Artiste : Dynazty

Album : Final Advent

Date de Sortie : 26-08-2022

Ajouté le : 11-09-2022

C'est encore en Suède que je vous emmène avec le heavy métal mélodique de 'Dynazty' qui avait sorti deux bombes mélodiques, 'Firesign' en 2018 et 'The Dark Delight' en 2020. Ils continuent leur petit rythme de croisière avec un album tous les deux ans et, avec le même line up que le dernier opus, 2022 voit 'Final Advent' sortir, ce qui porte leur discographie à 8 albums. Pas la peine d'une longue chronique pour vous dire que s'il existait un étalon d'albums de métal mélodique énergique parfait, ceux de 'Dynazty' seraient certainement choisis car ce dernier bébé est encore un sans-faute et chaque titre est un hit en puissance qui envoie un hymne de métal puissant et mélodique qui donne une envie folle de reprendre (que dis-je d'hurler à plein poumon) le refrain en chœurs (voir la vidéo ci-dessus de 'Advent', celle de 'Natural Born Killer' ici et celle de 'The White' ici). Et quand on se met ce genre de missile musical entre les oreilles, on en devient un peu tatillon et on se met à rêver que les Suédois pourraient un peu plus varier les compositions en modulant les intensités car on en a un bon aperçu avec le magnifique 'Yours' entre power ballade et mid-tempo (voir la vidéo ici) qui déploie une mélodie très accrocheuse. Bref, si vous êtes fan de heavy métal mélodique, vous êtes au bon endroit avec ce dernier album des Suédois de 'Dynazty' qui nous offre encore des hymnes mélodiques accrocheurs à tous les coins de rue...

Interprêtes

Nils Molin (Chant), Rob Love Magnusson (Guitare), George Egg (Batterie), Mikael Lavér (Guitare), Jonathan Olsson (Basse)


Artiste : Thundermother

Album : Black and Gold

Date de Sortie : 19-08-2022

Ajouté le : 03-09-2022

'Thundermother' est un projet créé en 2010 de quatre hard-rockeuses Suédoises qui ont déjà sorti 4 albums, 'Rock'n Roll Disaster' en 2014, 'Road Fever' en 2015, 'Thundermother' en 2018 et 'Heat Wave' en 2020. Elles reviennent en 2022 avec un nouveau bébé qui continue de nous offrir du bon hard rock énergique et débridé à écouter au petit déjeuner pour se mettre en forme pour toute une journée. Le line-up a évolué depuis la formation du groupe par la meneuse de cette formation, la guitariste 'Filippa Nässil', ayant été rejointe en 2017 par 'Guernica Mancini' au chant et 'Emlee Johansson' à la batterie, et depuis 2019, c'est désormais 'Majsan Lindberg' qui est à la basse.

Pour vous donner le ton de l'album, le premier titre 'The Light in the Sky' nous délivre un brulot hard rock et un premier refrain avec des 'hohohoho' à reprendre en chœurs jusqu'à l'extinction de voix, et si vous n'adhérez pas à cette débauche d'énergie, vous pouvez passer votre chemin. Pour les autres, le label 'AFM Records' n'ayant pas lésiné sur les moyens, les vidéos disponibles sur youtube donnent un bon aperçu de l'ensemble avec les 4 quatre compositions 'Black and Gold', 'Watch Out', 'I Don't Know You' et 'Loud And Free'. Le reste est donc à l'image des ces quatre vidéo et pour se remettre de toute cette ardeur, nos quatre hard-rockeuses montrent aussi leur côté tendre avec deux belles ballades que sont 'Hot Mess' (voir la vidéo ici) et 'Borrowed Time'.

Bref, les quatre Suédoises de 'Thundermother' continuent leur chemin avec un nouvel album explosif qui contient tous les ingrédients d'un bon hard rock fougueux et rempli d'une bonne énergie positive...

Interprêtes

Guernica Mancini (Chant), Filippa Nässil (Guitare), Mona Lindgren (Basse), Emlee Johansson (Batterie)


Artiste : SiX By SiX

Album : SiX By SiX

Date de Sortie : 19-08-2022

Ajouté le : 05-09-2022

'Robert Berry' n'est pas un inconnu des amatrices et amateurs de progressif puisqu'il a collaboré avec le regretté 'Keith Emerson' et a sorti avec lui l'album 'To The Power of Three' en 1988 sous le nom de projet '3' qui aurait pu se nommer à l'époque 'Emerson, Berry & Palmer' puisque le batteur 'Carl Palmer' était également présent (on se rappelle également l'album 'Emerson, Lake and Powell' avec 'Cozy Powell'). C'est donc lui qui est à l'origine de ce trio original 'SiX By SiX', et ce sont deux autres artistes connus qui l'accompagnent avec tout d'abord, 'Ian Crichton', le guitariste de 'Saga' et le batteur 'Nigel Glockler' de 'Saxon'. En ce qui concerne 'Nigel Glockler', ce n'est pas forcément dans ce style de musique que l'on s'attend à le trouver mais, le batteur de 'Saxon' a toujours été fans de progressif des années 70 et il s'est très bien adapté aux ambiances de cet album en amenant une frappe chirurgicale très en phase avec les ambiances dégagées. Dans cet album, 'Robert Berry' met en avant les talents de guitariste de 'Ian Chrichton' et lui a donné carte blanche pour accompagner ses différentes compositions, l'ensemble étant enregistré à la manière d'un live. Très éclectique (comme l'est le trio), il nous propose 10 compositions qui ont toutes leur originalité, les influences étant bien entendu puisées dans les années 70.

les deux singles 'Yearning to Fly' (voir la vidéo ci-dessus) et 'China' (voir la vidéo ici) débutent l'album avec chacun leur atmosphère, le premier étant bien rythmé avec un refrain accrocheur nous ramenant à du progressif classique que n'aurait pas renié 'Saga' et le deuxième, beaucoup plus direct qui déploie une bonne énergie avec une nouvelle section rythmique à faire handbanguer tout un public. En troisième position et, pour moi, la composition majeure de l'album, 'Reason to Feel Calm Again' déploie ses 8 minutes avec tout ce que l'on désire trouver dans du progressif, des alternances entre parties chantées et instrumentales et des changements fréquents de rythmique et d'intensité. Avec 'The Upside of Down', on continue dans ce registre des seventies fusionnant différentes influences, certaines parties chantées me rappelant les ambiances de 'Police' (les intonations de 'Robert Berry' étant similaires à celles de 'Sting'). Suit 'Casino' qui poursuit dans ce progressif mélodique et 'Ian Chrichton' nous offre un solo de guitare extraordinaire (comme d'ailleurs sur chaque titre), 'Robert Berry' n'étant pas en reste avec un solo de claviers qui devrait rappeler quelques sonorités connues aux fans d'ELP', puis, 'Live Forever' est une courte pause guitare/voix bien placée en milieu d'album et très attachante. La première partie de 'The Last Words on Earth' est plus difficile à appréhender avec des lignes mélodiques pas forcément accessibles et je dois dire que j'apprécie moins le chant (un peu forcé) de 'Rober Berry' alors que la deuxième partie amène une section plus calme et des pérégrinations instrumentales remarquables. On poursuit avec un 'Skyfall' énergique et rythmé avec de belles variations dans les parties chantées et un nouveau solo de guitare admirable, les ponts instrumentaux amenant une ampleur extraordinaire à l'ensemble grâce aux claviers. Avec 'Battle of a Lifetime', on est à nouveau de plein pied dans du progressif magistral avec cette fois des alternances entre sections acoustiques et électriques qui amène une véritable originalité et en fait un des autres titres majeurs, puis, l'album se termine avec un énergique et entraînant 'Save the Night' amalgamant à lui tout seul intonations rock, hard rock et métal, 'Ian Chrichton' montrant également tout son talent dans des interventions musclées avec sa guitare saturée "hurlante".

En résumé, notre trio montre finalement une homogénéité fabuleuse avec des compositions qui demandent forcément que l'on s'y attarde pour en tirer toute la richesse, et 'Robert Berry' a réussi entièrement son pari de réunir des artistes issus d'horizons différents pour réaliser un album de progressif rempli d'une belle créativité et, en même temps, empreint d'influences des seventies tout en ayant un style très contemporain...

Interprêtes

Robert Berry (Chant, Basse, Claviers), Ian Crichton (Guitare), Nigel Glockler (Batterie)


Artiste : Sunstorm

Album : Brothers in Arms

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 24-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

On continue notre petit tour estival des sorties de mélodies mémorables avec cette fois 'Sunstorm' qui, après 'Afterlife' datant d'un peu plus d'un an, continue sa route avec un nouvel album 'Brother in Arms'. On ne change pas une équipe gagnante et les deux meneurs 'Ronnie Romero' et 'Alessandro Del Vecchio' qu'on ne présente plus et qui s'est encore surpassé pour cet opus, nous offrent une collection de bijoux mélodiques qui défilent les uns derrière les autres avec un cahier des charges bien rodé maintenant : une alternance assez équitable entre du hard-rock mélodique puissant et de l'AOR plus modéré, le milieu d'album nous délivrant la ballade magique du mélodiste hors-pair qu'est 'Alessandro Del Vecchio' : dans le premier registre, la chanson titre (voir vidéo ci-dessus), 'I Will Remember', 'No Turning Back', 'Lost In The Shadows Of Love' et 'Living Out Of Fear' amènent toute l'énergie positive et communicative de ce style, et dans un style AOR plus modéré, les lignes mélodiques de 'Games We Play' (voir la vidéo ici), 'I'll Keep Holding On', 'Taste Of Heaven', ' Hold The Night' et 'Miracle' sont un vrai régal, la belle power ballade étant 'Back My Dreams' que j'ai rajouté à ma playlist des ballades rock/hard-rock/métal. Bref, même si la recette reste toujours la même, ce dernier 'Sunstorm' est encore une réussite mélodique totale grâce aux talents de compositeur et de claviériste d'Alessandro Del Vecchio' et aux prestations vocales remarquables de 'Ronnie Romero' auxquels on peut rajouter le nouveau guitariste de 'Doro', 'Luca Princiotta', et la section rythmique constituée du bassiste 'Nik Mazzucconi' ('Jorn', 'Shining Black' et 'Edge Of Forever') et du batteur 'Michele Sanna' ('Brother Against Brother' et 'Black Rose Maze'...

Interprêtes

Ronnie Romero (Chant), Luca Princiotta (Guitare), Alessandro Del Vecchio (Claviers), Nik Mazzucconi (Basse), Michele Sanna (Batterie)


Artiste : Generation Radio

Album : Generation Radio

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 26-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Bizarre, un super groupe produit par 'Frontiers Music' dans lequel n'est pas présent 'Alessandro Del Vecchio' !! Il faut dire que les artistes constituant le line-up ont un CV à faire des jaloux puisqu'on retrouve, à la base du projet, le multi-instrumentaliste 'Jay DeMarcus' du groupe Américain de country 'Rascal Flatts' qui a sorti en 2020 un Best Off de deux décennies de sorties d'albums mais qui n'est pas forcément très connu sur le continent Européen, puis 'Jason Scheff' l'ex bassiste et chanteur de 'Chicago' qui viennent de sortir en Juillet 2022 leur 38ème album 'Born For This Moment', le line-up étant complété par le batteur et chanteur 'Deen Castronovo' qui est revenu en 2021 avec 'Journey', et les guitaristes 'Tom Yankton' et 'Chris Rodriguez' plus connus dans le monde de la country. Pas de surprise, avec cette fine équipe, on embarque, non sans nostalgie, dans une époque où les bijoux mélodiques coulaient naturellement et l'ensemble des compositions de cet album auraient chacune fait un hits dans les années 70/80. La majorité des compositions sont dans un AOR raffiné et relaxant, excepté un 'Time to Let It Go', énergique à souhait, dans lequel 'Deen Castronovo' nous fait une démonstration exceptionnelle de casseur de futs et 'Smoking', plus rock et qui n'aurait pas dépareillé dans les années 70 chanté par 'Joan Jett', qui sortent du lots. Au fait, j'ai rajouté les quatre ballades de l'album dans ma playlist des ballades rock/hard-rock/métal. Bref, cet album nous ramène à un AOR classique que l'on se repasse en boucle et, parmi tous les albums que je vous ai présenté dans ma playlist estivale est certainement celui qui m'a procuré le plus de plaisir (et il y avait de la matière !!) et qui devrait également faire des heureux chez tout un public épris d'un AOR nous faisant remonter quelques décennies en arrière...

Interprêtes

Jay DeMarcus (Basse), Deen Castronovo (Chant, Batterie), Jason Scheff (Chant), Tom Yankton (Guitare), Chris Rodriguez (Guitare)


Artiste : Hydra

Album : Point Break

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 28-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Encore un nouvel ajout dans la playlist estivale avec une nouvelle formation Suédoise de hard-rock mélodique (encore un de plus) qui est produite par l'incontournable label 'Frontiers Records'. Ce nouveau projet est né de la rencontre de l' auteur-compositeur, chanteur et guitariste 'Henrik Hedström' et du batteur et claviériste très connu 'Daniel Flores' ('Find Me', 'The Murder Of My Sweet', 'Angelica', 'First Signal'...). Le reste du line up est constitué du chanteur et guitariste 'Andi Kravljaca' ('First Signal', 'Nergard'...) et du bassiste 'Jonny Trobro' ('First Signal', 'Find Me'). Pas de surprise avec cette belle brochette d'artistes, on navigue dans un AOR accrocheur du premier au dernier titre avec des bijoux mélodiques à tous les coins de rues en commençant par un 'Stop the Madness' au refrain addictif et l'ensemble est bien équilibré entre des compositions entraînantes et d'autres plus tranquille, l'album contenant trois magnifiques ballades avec 'Stay A While', 'Forever My Love' et 'To Say Goodbye'. Bref, en même temps que 'Generation Radio', les Suédois d'Hydra' sortent un album tout autant attachant et rempli de bon hits d'AOR ce qui fait de 'Point Break' un nouvel opus à consommer sans modération...

Interprêtes

Henrik Hedström (Claviers, Guitare), Daniel Flores (Batterie, Claviers), Andi Kravljaca (Chant, Guitare), Jonny Trobro (Basse)


Artiste : Restless Spirits

Album : Second to None

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 30-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Le guitariste 'Tony Hernando' de la formation 'Lords Of Black' a également un autre projet en parallèle de hard-rock mélodique, 'Restless Spirit', et 'Second to None' est son deuxième album, après 'Restless Spirits' sorti en 2019. Comme pour le premier opus, il s'est entouré de chanteurs connus de la scène internationale et on retrouve 'Johnny Gioeli' ('Axel Rudi Pell' et 'Hardline') et 'Kent Hilli' ('Perfect Plan' et en solo ici) déjà présent sur le premier album, et deux petits nouveaux sont venus se rajouter avec, honneur aux dames, 'Chez Kane' et ' Renan Zonta' ('Skills', 'Brother Against Brother' et 'Electric Mob'). Au risque de me répéter par rapport aux autres chroniques de ma playlist estivale, même si ce n'est pas encore un album qui révolutionnera la musique rock, c'est encore un album rempli de mélodies mémorables, simples mais diablement efficaces procurant du plaisir immédiat d'écoute. Chaque chanteur s'est vu attribué trois titres sauf 'Kent Hilli' qui n'en a que deux et qui a la charge de débuter l'album avec l'entraînant 'Need A Lil’ White Lie' avec un premier refrain à reprendre en chœurs (voir la vidéo ci-dessus) mais aussi de clôturer l'album avec l'énergique 'Dirty Money'. Le reste est à l'image de ces deux compositions et, pour citer le titre qui m'a le plus marqué pour chacun des trois autres artistes, ce sont 'Dreams Of The Wild' pour 'Chez Kane' qui est complètement taillé pour elle (voir la vidéo ici), 'And Yet It Breaks' pour 'Renan Zonta' et la belle ballade 'Always A Pretender' pour 'Johnny Gioeli'. On peut rajouter que 'Tony Hernando' n'est pas en reste avec des solos de guitares remarquable, et ceci dans chaque composition. Bref, c'est encore un album de plus que je rajoute à la playlist estivale des sorties de juillet et août 2022 et qui devrait faire des heureux chez tous les fans de hard rock mélodique et d'AOR...

Interprêtes

Tony Hernando (Guitare, Basse, Claviers, Chœurs), Victor Diez (Piano, Claviers), Matt De Vallejo (Batterie) + Invités : Johnny Gioeli (Chant), Kent Hilli (Chant), Chez Kane (Chant), Renan Zonta (Chant)


Artiste : The Bardic Depths

Album : Promise of Hopes

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 02-09-2022

'The Bardic Depths' est un projet de rock progressif qui a été créé par l'auteur-compositeur, claviériste et guitariste 'Dave Bandana' avec à la clé un premier album éponyme du groupe en 2020. Le reste du line up est constitué du chanteur et claviériste 'Peter Jones' ('Tiger Moth Tales', 'Camel'), du guitariste 'Gareth Cole' ('Paul Menel', 'Fractal Mirror') et du batteur 'Tim Gehrt' ('The Streets', 'Steve Walsh') mais cette formation de base est accompagnée par un nombre important d'autres artistes dont 'Robin Armstrong', le meneur de 'Cosmograf', qui produit également l'album. Le sujet est relativement sombre car c'est l'histoire d'une reine qui essaie de se suicider mais le ciel ne le permettra pas et offrira la rédemption à la place. Musicalement, ce n'est pas trop en phase avec le thème car on navigue entre rock et pop progressif qui nous ramène aux années 70, les ambiances étant tranquilles et reposantes.

Et c'est avec les 8 minutes de 'And She Appeared' que débute l'album et on embarque pour du progressif classique et entraînant avec un premier refrain qui vous rentre directement dans la tête et qui peut faire penser aux ambiances pastorales des premiers 'Barclay James Harvest', puis, 'Regal Pride' poursuit dans une rythmique plus mesurée, le saxophone amenant un côté nonchalant. Suit 'Consumed', introduit par une guitare acoustique classique, et qui continue par une partie chantée aux intonations folkloriques, la flûte et le violon amplifiant encore le sentiment de légèreté de l'ensemble. Avec 'The Burning Flame', après l'introduction instrumentale mettant en avant la guitare électrique de 'Gareth Cole', le titre se poursuit par une très belle ballade relaxante aux allures 'Floydiennes', puis, 'Colour and Shapes' est un instrumental qui nous emmène dans un très beau voyage musical, au son du saxophone de 'Peter Jones', mélancolique au début puis plus entraînant ensuite avec l'arrivée de la batterie et qui continue dans la deuxième partie avec un magnifique solo de guitare. On revient à de la pop plus classique à la 'Barclay James Harvest' avec 'Why Are You Here?' qui déroule une belle mélodie paisible, puis, 'Returned' montre un tout autre visage avec des bruitages vocaux et des sonorités de claviers plus électroniques des années 80 et 'The Essence' (voir la vidéo ici) poursuit dans cette même décennie et peut rappeler certaines sonorités électroniques qu'Alan Parsons' a amené au rock à cette époque. Et c'est avec les 9 minutes d'Imagine' que l'album se termine : il s'ouvre avec un orgue d'église et se poursuit par une partie chantée sereine avec une belle mélodie. A 2.30, la batterie entre en piste et accompagne le chant, puis, la deuxième partie du titre donne la part belle à des interventions instrumentales, avec successivement des claviers lumineux, un très beau solo de guitare 'Hackettien' (faisant penser à 'Genesis') et, enfin, de nouveau, un solo de saxophone de toute beauté, le final chanté revenant au thème principal et se terminant sur les mêmes sonorités d'orgue d'église que le début du titre.

En résumé, 'Dave Bandana', bien aidé par des artistes de qualité (mention spécial pour 'Peter Jones' et son saxophone) sort un très bel album qui nous fait revenir au début des années 70 avec des compositions mélodiques qui devraient combler toutes les amatrices et tous les amateurs d'un rock progressif imaginatif qui s'écoute tranquillement au casque pour décompresser après une dure journée de travail...

Interprêtes

Dave Bandana (Claviers, Guitare), Peter Jones (Claviers, Saxophone, Chant), Gareth Cole (Guitare), Tim Gehrt (Batterie) + Invités : Robin Armstrong (Claviers, Basse, Hammond), John William Francis (Marimba), Paolo Limoli (Piano, Claviers), Kevin McCormick (Guitare), Mike Warren (Violoncelle), Donny O'Connell (Violon), Olga Kent (Voix), Richard Kreuger (Voix), Sally Minnear (Voix), Graham Smith (Chant), Cliff Pearson (Chant), Phil Clayton (Chant), Lily Miller (Chant), Tim Martin (Chant), Kevin Thompson (Chant), Rob Birnholz (Chant), Miles Alexander Schofield (Chant), Scotty Scott (Chant), Paul Turner (Chant), Kimberley Jones (Chant), Dick Dapre (Chant), Debbie Dapre (Chant), Martin Haskell (Chant)


Artiste : A-Z

Album : A-Z

Date de Sortie : 12-08-2022

Ajouté le : 01-09-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Début septembre est là, et pour terminer ma playlist estivale des albums de rock et hard rock mélodique procurant un plaisir d'écoute immédiat et sortis en juillet et aout 2022, voici le nouveau projet 'A-Z', mené par le batteur 'Mark Zonder' (entre autres pour ne prendre que des chroniques récentes, 'Shumaun', 'Pentesilea Road' et 'Enzo and the Glory Ensemble') et le chanteur de 'Fates Warning', 'Ray Alder' (logique, le A d'Alder et le Z de Zonder). Rejoints par 'Philip Bynoe' à la basse, 'Joop Wolters' à la guitare et 'Vivien Lalu' aux claviers, le duo nous propose du hard rock mélodique plus direct pour un public plus large que le métal progressif proposé dans leurs différents projets respectifs. Bien que certain titres intègrent quelques sections plus progressives, l'objectif est complètement atteint et, d'entrée, 'Trial by Fire' nous envoie du bon hard rock puissant avec une première mélodie mémorable, puis, 'The Far Side of the Horizon' est moins direct mais amène une bonne dose de progressif. La suite est plus accessible avec des titres énergiques et plus fluides : en attestent les 'The Machine Gunner', 'Windows Panes', 'Run Away' ou encore 'Borrowed Time' et ces titres alternent avec des ambiances plus posées comme les ballades 'Rise Again', le puissant 'Stranded', 'At the Waters Edge' lorgnant vers de l'AOR ou encore 'Sometimes' alternant ballade et mid-tempo avec un très beau solo de guitare dans la deuxième partie du titre, l'album se terminant par le titre bonus 'The Silence Broken' qui résume bien la philosophie de cet opus avec une rythmique entraînante et une mélodie simple mais très efficace.

Bref, même si le côté progressif ressort par petites touches, ce premier album de ce nouveau projet monté par 'Mark Zonder' et 'Ray Alder' montre une accessibilité plus immédiate que leurs autres projets respectifs et devrait plaire à un large public aimant un métal que l'on s'approprie assez rapidement...

Interprêtes

Mark Zonder (Batterie), Ray Alder (Chant, Chœurs), Philip Bynoe (Basse), Vivien Lalu (Claviers), Joop Wolters (Guitare)


Artiste : H.E.A.T

Album : Force Majeure

Date de Sortie : 05-08-2022

Ajouté le : 21-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Je continue ma série estivale à consommer sans modération (voir playlist ci-dessus) avec le dernier 'H.E.A.T'. Après le très bon 'Into The Great Unknown' sorti en 2017 et leur dernier bébé sobrement intitulé 'II' en 2020, voici donc leur successeur 'Force Majeure'. Le chanteur 'Kenny Leckremo' qui officiait sur leur deux premiers albums est de nouveau aux affaires, remplaçant ' Erik Grönwall' qui a quitté le groupe pour les Américains de 'Skid Row'. Pas de surprise avec les Suédois, on embarque pour une suite de hits de hard rock mélodique et si vous n'accrochez pas aux quatre premiers titres énergiques avec en dernière position un 'Hollywood' explosif avec un refrain ultra classique mais complètement addictif, vous pouvez passer votre chemin. Pour les autres, après un 'Harder to Breathe' plus modéré et typé AOR permettant de se remettre de toute l'énergie déjà déployée, c'est reparti avec un 'Not for Sale' survolté puis la belle ballade 'One of Us' offre un nouveau break bien mérité. La fin de l'album fait défiler l'entraînant 'Holfd Your Fire' toujours très mélodique, puis 'Paramount' est beaucoup plus grand public avec un refrain à reprendre en chœurs, contrairement à 'Demons Eyes' qui envoie du lourd et qui est le titre le plus heavy, l'album se terminant par 'Wings of an Aeroplane', un très bon mid-tempo sur lequel on ne peut s'empêcher de battre la mesure. Bref, les Suédois de 'H.E.A.T' continuent à nous pondre des compositions de hard rock mélodique toujours aussi efficaces et pour parodier un célèbre dicton Français, je dirais que " tout est bon dans un album de H.EA.T "...

Interprêtes

Kenny Leckremo (Chant), Dave Dalone (Guitare), Jona Tee (Claviers), Jimmy Jay (Basse), Don Crash (Batterie)


Artiste : Fascination Curve

Album : Corona Times in Amerika

Date de Sortie : 04-08-2022

Ajouté le : 31-08-2022

'Fascination Curve' est un nouveau projet créé par le compositeur 'Karl Lundeberg', également musicien et chanteur, qui est un touche à tout au niveau musical et qui est connu pour avoir travaillé dans des styles aussi disparates que le classique contemporain, le jazz, la musique du monde ou encore la musique folklorique traditionnelle norvégienne (voir son site ici). Avec son carnet d'adresses bien rempli, il a fait appel à de nombreux artistes de talent (voir le CV impressionnant de chacun d'eux ici) et il s'attaque, cette fois, au rock progressif qu'il décline sous différentes formes avec ce premier album 'Corona Times in Amerika' qui, je cite sa présentation sur son site : " est une déclaration courageuse et émouvante concernant le racisme, l'extrémisme politique et la confusion sociétale vus à travers le prisme de la pandémie de Coronavirus ".

L'album renferme 5 compositions, dont un long développement de 20 minutes, et on est accueilli avec 'Land of the Free, Home of the Slave' qui nous embarque dans du progressif imaginatif dans un style blues/rock avec de magnifiques arrangements vocaux et des interventions instrumentales remarquables mettant en avant guitare électrique et claviers, l'ensemble restant très accessible grâce à des lignes mélodiques que l'on s'approprie immédiatement. Le titre suivant, 'Sometime, Somehow' est un de mes coups de cœurs de l'album sous la forme d'une ballade qui a des allures 'Floydiennes' et peut rappeler le style de 'Dark Side Of The Moon', les harmonies vocales amenant de nouveau une émotion supplémentaire à ce très beau titre. Suit 'I Will Breathe with you' qui, après le court prélude accompagné délicieusement par le saxophone de 'Tim Riess', poursuit dans cette atmosphère feutrée dans laquelle on retrouve des influences progressives symphoniques 'Floydiennes' mais cette fois avec quelques incursions jazzy. On arrive à la chanson titre et à la pièce maitresse de l'album, constituée d'un patchwork d'influences diverses qui se croisent et louvoient de très belle manière, et on navigue dans cette grande fresque dans laquelle il fait bon s'abandonner et se laisser aller à cette mosaïque musicale intégrant différents styles, allant de la pop, au rock en passant par le jazz, la fusion et le funk, le final épique se terminant comme il se doit pour ce genre de composition, de manière grandiose pour retomber dans quelques phrases musicales beaucoup plus calmes. Et c'est avec 'Dip Them in Gold', qui est dédié, je cite, " aux médecins, infirmières et médecins du monde qui ont lutté contre le covid et qui se battent maintenant pour la démocratie en Ukraine ", que l'album se termine merveilleusement dans une nouvelle composition qui met de nouveau en avant, dans la première partie, le style tranquille et relaxant des deux compositions 'Sometime, Somehow' et 'I Will Breathe with you' et qui prend de la vigueur ensuite et termine sur une mélodie addictive avec, une dernière fois, de magnifiques arrangements vocaux. A ceci on peut rajouter que la production est irréprochable et met en valeur les nombreux détails que l'on découvre au fil des écoutes répétées.

En résumé, après les projets pas forcément très médiatiques que sont 'Hott Mess' et 'Cyber Band', se rajoute 'Fascination Curve' qui montre un progressif inventif et imaginatif façonné par l'artiste de talent qu'est 'Karl Lundeberg' et on espère que ce premier album ne soit pas le dernier et que l'on puisse continuer, dans le futur, à se remettre entre les oreilles, de nouveaux albums aussi originaux que celui-là qui amène un vent de fraicheur dans ce style de musique...

Interprêtes

Karl Lundeberg (Claviers, Guitare, Chant), Marc Bonilla (Guitare, Chant), Ken Stacey (Chant), Amy Keyes (Chant), Mha Bhati (Basse), Tim Riess (Saxophone), Gregg Bissonette (Batterie)


Artiste : Adellaide

Album : Deja Vu

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 11-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Avec les Brésiliens d'Adellaide', on est de plein pied dans des ambiances estivales car on est baigné dans un AOR qui sort des sentiers battus en intégrant différentes composantes originales comme des accompagnements de saxophone, des bases rythmiques dansantes et des claviers qui dominent souvent les guitares qui sont plutôt utilisées dans les solos. 'Déjà Vu' est leur 4ème enregistrement studio qui succède à 'New Horizons' sorti en 2019 et, ils nous proposent 10 nouvelles compositions pour 44 minutes d'écoute en commençant par un 'Transcendance' qui déroule une atmosphère pop/rock modérée avec une section rythmique détendue et dans ce style plutôt mesuré, on peut également citer 'Without You' qui mélange des influences funk et AOR, l'entraînant 'Unia' avec son refrain mémorable et ses claviers aériens, 'Fell From The Sky' et 'Time Riders' qui nous ramènent tout droit dans une ambiance dansante des années 80 et dont la premier met en avant une belle prestation vocale de 'Julianna Rossi', ou encore 'It's Not The End' qui, même si quelques riffs de guitare saturée viennent ajouter un peu de piment à l'ensemble, reste dans un AOR classieux et modéré. Dans une ambiance plus incisive, 'Superfanic' et 'To Live Forever' montrent un visage plus énergique et, dans du rock mélodique plus classique, on ne pourra pas passer à côté du hit 'Girl From Syria' (voir la vidéo ci-dessus) et de la belle ballade 'Falling Petals'. En résumé, 'Adellaide' nous amène une fraicheur d'Amérique du Sud avec des mélodies qui procurent un grand plaisir d'écoute immédiat en cette chaude période estivale et qui devraient plaire à tout un public aimant un AOR raffiné et harmonieux...

Interprêtes

Daniel Vargas (Chant), Leandro Freitas (Claviers), Vitor Balconi (Guitare), Marcello Naudi (Basse), Allan Julliano (Batterie), Deraldo Matos (Saxophone), Gigolette Angeline (Chœurs), Eddie VANTEZ (Chœurs), Rod Marenna (Chœurs), Julianna Rossi (Chant, Chœurs), Tito Falashi (Chœurs), Marcello Naudi (Chœurs)


Artiste : Gathering of Kings

Album : Enigmatic

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 12-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Si vous suivez les chroniques de myprogmusic, vous devez connaître les Suédois de 'Gathering of Kings' car je vous avais présenté leurs deux premiers albums ' First Mission' en 2019 et ' Discovery' en 2020 et leur dernier enregistrement studio, 'Enigmatic', vient de voir le jour. On ne change pas une formule gagnante et 'Victor Olsson' continue à nous pondre des compositions qui auraient toutes fait l'objet d'un single dans les années 80. Je pourrais refaire un copier/coller de mes précédentes chroniques mais je me contenterai de vous citer quelques formations qui me sont venues à l'esprit à l'écoute de ces 13 titres aux mélodies addictives : je me suis retrouvé quelques décennies en arrière avec, en vrac, 'Toto', 'Survivor', 'Alan Parsons Project', 'Asia', 'Journey', 'Magnum' et même des formations un peu plus progressives comme 'Saga' ou 'Genesis', bref, que du beau monde, auquel on peut rajouter sur cette galette, les Suédois d'ABBA' car une des compositions 'Feed You My Love' nous emmène avec le groupe 'One More Time' dans un titre qui aurait certainement fait un malheur dans les années 70, normal car les membres de 'One More Time', Anne Grönvall, Maria Rådsten et Peter Grönvall, qui n'est autre que le fils de 'Benny Andersson' d'ABBA', ont été très populaires en Suède dans les années 90, avec entre autres leur participation à l'Eurovision en 1996 avec 'Den Vilda' et ont continué de faire vivre le style mélodique de leurs ainés. En résumé, 'Ron Dahlgren' et 'Nina Dahlgren' avaient eu une très bonne idée de vouloir rassembler la crème du rock mélodique Suédois mais quand on connait le talent de ce pays dans ce domaine, on n'est pas surpris de pouvoir se mettre entre les oreilles un nouvel album de 'Gathering of Kings' rempli de mélodies complètement addictives qui s'écoutent en boucle...

Interprêtes

Victor Olsson (Chant, Guitare, Claviers, Choeurs), Jonny Lindkvist (Chant), Rick Altzi (Chant), Alexander Frisborg (Chant), Apollo Papathanasio (Chant), Tobias Jansson (Chant), Magnus Mild (Guitare), Joel Selsfors (Claviers), Mikael Planefeldt (Basse), Efraim Larsson (Batterie), Jonas Källsbäck (Batterie)


Artiste : Whiskey Myers

Album : Tornillo

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 13-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Direction les Etats-Unis et plus particulièrement le Texas avec 'Whiskey Myers' qui est une formation devenue incontournable outre atlantique mais pas forcément très connue en Europe. Ils perpétuent un rock sudiste traditionnel et en sont à leur 6ème enregistrement studio qui porte le nom de 'Tornillo'. On est donc emmené dans des compositions mélangeant southern rock et country avec des lignes mélodiques que l'on s'approprie immédiatement et qui mettent en marche automatiquement la machine à taper du pied en commençant par un 'John Wayne' qui donne des fourmis dans les jambes et qui montre une rythmique très entraînante. Dans le même style, vous serez également, sans aucun doute, séduit par les archis classiques mais tellement efficaces 'Antioch' et 'Feet's' sur lesquels il est impossible de rester de marbre, mais également par le mid-tempo 'The Wolf' ou encore par les rythmés 'Whole World Gone Crazy' et 'Bad Medecine', sans oublier 'Mission To Mars' et sa rythmique country addictive. Et lorsque la mélancolie country prend le dessus, les Américains décochent également de magnifiques hymnes que sont 'For The Kids' qui traite du difficile sujet du divorce, mais également les magnifiques ballades acoustiques 'Heavy On Me' et 'Heart Of Stone'. Bref, si vous aimez le rock sudiste traditionnel alternant rythmiques entraînantes et moments plus mélancoliques, vous devriez aimer ce dernier album des 'Wiskey Myers' qui nous embarque dans la grande tradition de la chanson Américaine devenue intemporelle...

Interprêtes

Jean Jeffers (Guitare), Cody Tate (Guitare), Cody Canon (Chant, Guitare), Gary Brun (Basse), Jeff Hog (Batterie), Tony Kent (Percussions, Claviers)


Artiste : Cats In Space

Album : Kickstart The Sun

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 14-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Comme je l'avais déjà évoqué il y a deux jours avec la sortie du dernier album 'Enigmatic' du projet 'Gathering of Kings', voilà un autres projet où je pourrais faire un copier/coller de mes précédentes chroniques, car nos 'chats dans l'espace', après les très bons 'Scarecrow' en 2017, 'Day Trip to Narnia' en 2019 et 'Atlantis' en 2020, sont de retour avec un nouvel album, très dense, puisque ce sont 13 titres encadrés par les deux courts 'Kickstart The Sun' pour un peu plus d'une heure d'écoute qui nous sont proposés.

Et, d'entrée, on prend une bonne bouffée de rock mélodique et entraînant avec un 'King of Stars' sur-vitaminé, puis, 'Poke the Witch' (voir la vidéo ci-dessus) continue dans cet élan des années 60/70 avec des chœurs radieux qui donnent une irrésistible envie de les accompagner et 'Teenage Millionnaires' (voir la vidéo ici) en remet une couche avec la même énergie. La suite est à l'image de ce début d'album avec, par exemple, le joyeux 'Smoke & Mirrors' et les Anglais nous offrent également de très beaux breaks avec les ballades qui sont au nombre de trois, '1,000,000 Miles', 'A Big Balloon' et 'Hero', mais également avec la chanson titre qui ajoute une bonne pincée de rock progressif et 'Charlie's Ego' nous ramène à la légèreté et l'insouciances des 'Beatles', tout comme 'Last Dance Saloon' qui est dansant et dont les lignes mélodiques se rapprochent cette fois d'Electric Light Orchestra'. Et avant la reprise de 'Kickstart The Sun', l'album se termine par le long développement 'Bootleg Bandoleros' montrant un côté progressif plus prononcé de 'Cats In Space' avec une construction plus complexe qui alterne différentes ambiances et qui met en avant une magnifique section des deux guitaristes qui se renvoient la balle dans la deuxième partie du titre.

En résumé, les Anglais de 'Cats In Space' continuent de nous offrir du bon rock mélodique en nous faisant voyager dans leur vaisseau spatial qui nous ramène quelques décennies en arrière et les ambiances dégagées, joyeuses et remplies d'une belle positivité ont naturellement leur place dans la playlist estivale que je vous ai concocté depuis fin Juillet...

Interprêtes

Damien Edwards (Chant, Chœurs), Greg Hart (Guitare, Chœurs, Claviers, Tubular Bells), Steevi Bacon (Batterie, Percussions, Timpanin Gong, Harmonica), Jeff Brown (Basse, Chœurs), Andy Stewart (Claviers), Dean Howard (Guitare) + Invités : Jack Birchwood (Cuivres), Ian Cooper (Vilon, Violoncelle, Alto), BJ Cole (Pedal Steel), Emily Lynn (Chœurs), Julie Maguire (Chœurs), Lara Smiles (Chœurs), Mick Wilson (Chœurs)


Artiste : White Spirit

Album : Right or Wrong

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 19-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Avec les sorties de fin Juillet et début Août d'albums, je vais rajouter encore quelques pépites mélodiques dans la playlist estivales (ici). Nous continuons donc avec les britanniques de 'White Spirit'. Concernant cette formation, voilà ce qui peut arriver lorsque l'on range mal ces affaires : après un premier album éponyme sorti en 1980 qui avait bien marché à l'époque, le groupe, avec quelques changements de line up, enregistre un deuxième album qui ne verra jamais le jour à cause d'une séparation de l'ensemble des musiciens alors que tous les titres sont déjà sur bandes. Quarante ans plus tard, après la mort de 'Brian Howe', au cours d'un déménagement, 'Mal Pearson' retrouve enfin les bandes de cet album et, après quelques exploits techniques et avec la participation de nouveaux artistes aussi bien au niveau instrumental que vocal (voir les invités ci-dessous), l'album sort enfin et on peut enfin se mettre entre les oreilles cet hard-rock mélodique qui n'a pas pris une ride pendant tout ce temps avec des compositions énergiques et entraînantes qui mettent en marche automatiquement la machine à headbanguer en commençant par la chanson titre qui nous délivre un refrain mémorable sur lequel 'Jeff Scott Soto' fait une prestation vocale remarquable. La suite continue dans le même style et tout est mis en œuvre pour passer un très bon moment d'écoute avec des références ici et là à des groupes de cet époque comme 'Deep Purple', 'Van Halen', 'Rainbow', 'Uriah Heep' ou encore 'UFO'. A noter que pour rendre hommage à 'Brian Howe', 'Steve Overland' reprend 'Holly Water' de 'Bad Company'. Bref, comme on dit, il vaut mieux tard que jamais car cet album inespéré de 'White Spirit' est une bonne bouffée de hard rock mélodique nous venant tout droit des eighties et, 'Right or Wrong' est rempli de compositions accessibles et très efficaces à consommer sans modération...

Interprêtes

Mal Pearson (Claviers), Mick Tucker (Guitare), Brian Howe (Chant) + Invités : Russell Gilbrook (Batterie), Neil Murray (Basse), Jeff Scott Soto (Chant), Lee Small (Chant), Steve Overland (Chant)


Artiste : Hats Off Gentlemen It's Adequate

Album : The Confidence Trick

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 23-08-2022

Après le très beau 'Nostalgia for Infinity' datant de 2020, les Anglais de 'Hats Off Gentlemen It's Adequate' n'ont mis que deux petites années pour nous offrir un nouvel enregistrement studio, 'The Confidence Trick' qui est encore dense puisque l'ensemble frise les 70 minutes. Le duo ' Malcolm Galloway'/'Mark Gatland' continue donc de nous offrir un rock progressif recherché et complexe qu'il faut apprivoiser petit à petit, écoute après écoute et ce dernier album ne déroge pas à la règle. C'est également un album concept qui, je cite 'Malcolm Galloway', " est une collection de chansons autour d'un thème général d'erreurs cognitives, en particulier l'excès de confiance… et notre échec répété à apprendre de l'histoire... nous ferions tous mieux de nous arrêter parfois pour nous demander : Pourquoi est-ce que je me trompe ? ".

Au menu de ce magnifique opus, 13 compositions avec 5 instrumentaux alternant avec les titres chantés et on est accueilli par 'Silence Is a Statement' qui déroule une première mélodie mémorable avec des sonorités électroniques et avec une répétition de la phrase musicale pour nous faire passer le message : " Quand on ne dit rien, on parle. Quand on ne dit rien, le silence est une déclaration" qui rend bien compte de l'expression : "Qui ne dit rien, consent". Suit 'Back Where I Started', avec une belle chaleur dans le chant de 'Malcolm Galloway' et une prestation délicieuse de 'Kathryn Thomas' à la flûte, le refrain " Et quand je me retrouve là où j'ai commencé, je laisse les mêmes erreurs se refaire… " qui est martelé à plusieurs fois, exprime très bien le fait que l'homme est incapable d'apprendre des erreurs du passé. Avec 'End of the Line', la douce ambiance développée montre un côté hypnotique accentué par le chant nonchalant et des sonorités de flûte qui, cette fois, sont beaucoup plus paisibles. Changement de décor avec 'Perky Pat' qui est le premier instrumental avec des effets électroniques et qui met en avant de très belles sections de claviers, puis, le court ' World War Terminus', plus direct, rend très bien le sentiment de cette course en avant de l'humain qui pense résoudre les problèmes en faisant des guerres. Plus énergique que 'Perky Pat' dans l'introduction, l'instrumental 'Pretending to Breathe' se transforme ensuite en musique ambiante à la 'Jean-Michel Jarre', puis, 'Another Plague' est un des titres majeurs de l'album avec une force émotionnel exceptionnelle dans un magnifique crescendo pour dénoncer, entre autres, les effets néfastes des décisions gouvernementales durant la crise sanitaire. On arrive à l'instrumental 'Refuge', qui monte encore le curseur émotionnel et qui montre un visage progressif résolument contemporain et avant-gardiste avec un patchwork d'influences sans limite, formant certainement le titre le plus recherché de l'album et qui me donne envie, à chaque écoute, de le rejouer. Plus accessible que son prédécesseur, l'instrumental 'Interlude' développe une ambiance 'Floydienne', puis, la chanson titre est également un moment fort qui alterne sections mélancoliques et d'autres plus énergiques, déroulant de magnifiques lignes mélodiques et qui amène un final poignant. La fin de l'album fait défiler trois titres plus courts, tout d'abord, l'instrumental 'Lava Lamprey' teinté d'un jazz moderne très attachant, puis 'All Empires Fall' est une chanson plus directe avec une partie parlée de 'Malcolm Galloway' très expressive à laquelle de très beaux chœurs lui répondent et enfin, 'Cygnus' clôt ce magnifique opus avec un magnifique duo piano/voix qui dénonce la politique désastreuse des gouvernements, au début de la première épidémie, envoyant les soignant en première lignes avec le manque de moyens que l'on connait. Et pour terminer, je voudrais souligner la très belle pochette d'album faite par 'Malcolm Galloway' montrant tout son talent artistique dans ce domaine.

En résumé, c'est encore un opus magistral des Anglais de 'Hats Off Gentlemen It's Adequate' qui nous offrent, une fois de plus, une œuvre progressive diversifiée avec de multiples influences qu'ils savent mélanger pour en faire quelque chose d'unique, ce qui destine 'The Confidence Trick' à toutes les amatrices et tous les amateurs d'un progressif raffiné et ambitieux qui sera rajouté, sans aucun doute, à leur discothèque idéale...

Interprêtes

Malcolm Galloway (Chant, Guitare, Claviers), Mark Gatland (Basse, Guitare, Claviers, Chœurs), Kathryn Thomas (Flûte, Chœurs)


Artiste : Amanda Shires

Album : Take It Like A Man

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 25-08-2022

Direction les Etats-Unis avec le septième enregistrement studio 'Take It Like A Man' de la chanteuse et violoniste Américaine 'Amanda Shires' dont j'avais chroniqué le précédent opus 'To the Sunset' et qui est désormais disponible depuis fin Juillet. Entre temps, elle a créé la formation 'The Highwomen' avec 'Brandi Carlile', 'Natalie Hemby' et 'Maren Morris' et dont le premier album éponyme du groupe est sorti en 2019. En parallèle, elle continue sa carrière solo accompagnée de son mari 'Jason Isbell' et ce dernier bébé montre une évolution de style imprimé en partie par 'Lawrence Rothman' qu'elle avait rencontré alors qu'elle avait décidé d'arrêter la chanson, car on navigue dans des compositions plus intimistes alternant des ambiances sombres mais tellement émouvantes et d'autres beaucoup plus légères.

D'entrée, on est sous le charme de 'Hawk for the Dove' (voir la vidéo ci-dessus) qui montre un visage tourmenté dans une ambiance lourde et bouleversante tout en ayant une trame mélodique mélodieuse et 'Take it Like A Man', bien que plus mesuré, poursuit dans ce climat saisissant dans lequel le chant d'Amanda est d'une émotion palpable qui déclenche ce frisson si caractéristique de profonde émotion d'écoute. Avec 'Empty Cups' (voir la vidéo ici avec 'Maren Morris'), le style se veut plus serein et on est agréablement bercé par les lignes mélodiques mélancoliques, puis, 'Don't Be Alarmed' est une magnifique ballade semi-acoustique dans laquelle le crescendo amène une force extraordinaire. Suit 'Fault Lines' qui rajoute encore une couche émotionnelle fantastique qu'Amanda' utilise comme moyen de communication avec son mari 'Jason Isbell' lorsque les échanges ne sont plus suffisants puis, 'Here He Comes' fait retomber légèrement la pression avec une composition entraînante tout en continuant de parler de sujets sensibles sur les relations humaines compliquées. On reste musicalement dans une ambiance plus insouciante avec 'Bad Behavior' (voir la vidéo ici) et 'Stupid Love' qui continuent de traiter de ses problèmes de couple puis, le chant d'Amanda se veut plus enjoué sur 'Lonely At Night' qui montre un visage plus classique dans une ambiance de club de blues, l'album se terminant par la belle ballade mélancolique 'Everything Has Its Time'.

En résumé, on ne peut que remercier 'Lawrence Rothman' d'avoir tenu bon face à 'Amanda Shires' pour lui proposer des compositions sur mesure qu'elle transcende tout au long de cet album et 'Take It Like A Man' est un album fort en émotion qui devrait toucher un large public fans de chansons émouvantes sur de belles mélodies...

Interprêtes

Amanda Shires (Chant, Violon), Lawrence Rothman (Claviers, Percussions, Guitare), Jason Isbell (Guitare), Fred Eltringham (Batterie, Percussions), Julian Dorio (Batterie, Percussions), Jimbo Hart (Basse), Peter Levin (Claviers, Orgue, Piano), Brittney Spencer (Chœurs), Maren Morris (Chœurs), Austin Hoke (Violoncelle), Kristin Weber (Violon), Kris Wilkinson (Alto), Ben Zelico (Claviers, Mellotron), Peter Stroud (Guitare), Audley Freed (Guitare), Marc Franklin (Trompette), Art Edmaiston (Saxophone), Kirk Smothers (Saxophone), Kameron Whalum (Trombone)


Artiste : Cyber Band

Album : The Light

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 29-08-2022

C'est encore une formation qui ne fait le buzz sur internet que je vous présente aujourd'hui : 'Cyber Band' est une formation de trois jeunes Philippins qui a déjà sorti l'album 'In My Dumb Perspective' en 2020 qui a été diffusé sur les plateformes de streaming. Même s'ils font partie de la génération des années 2000, ce premier opus montrait des influences d'artistes des années 70/80 avec un style tourné vers de la pop mélodique. Pour ce dernier opus, on retrouve ces mêmes influences mais ils diversifient leur style car 'The Light' comprend une première partie avec des compositions plus rock et une deuxième où l'on retrouve des mélodies popisantes. Dès les premiers titres, nous revenons quelques décennies en arrière avec un savoureux patchwork de noms qui viennent à l'esprit comme 'Crosby, Stills, Nash and Young' ('First Light'), 'Led Zeppelin' ('Fire'), les 'Stones' ('One Way Ticket') ou U2 ('Don't You Ever Give Up') et l'album se poursuit avec d'autres références comme 'Pink-Floyd' ('Where Are You'), 'Alan Parsons' ('Wars'), Les 'Beatles' ('Without A Doubt'), 'Elton John' ('Love'), les 'Beach Boys' (I'm Doing Fine') ou encore 'Eagles' ('A Million Things'). A noter également l'instrumental 'Aveda Kedavra' qui fusionne différentes influences allant de la musique de film à des ambiances jazzy et le dernier titre 'As I Sail' qui, avec ses 7 minutes, amène une bonne dose de progressif avec une partie centrale épique à souhait entouré par des sections instrumentales très originales et un final grandiose. Bref, même si la production n'est pas encore sans faille, les trois jeunes Philippins de 'Cyber Band' sortent un très bon album, diversifié et mélodique et, 'The Light' devrait faire des heureux chez toutes celles et tous ceux qui aiment la pop et le rock des années 70/80...

Interprêtes

Andrew « Andoy » P. Patuasic (Guitare, Chant), Isaac Villegas Abogatal (Guitare, Basse, Claviers, Chœurs), Germund John Alacantara (Batterie, Chœurs)


Artiste : Crystal Gates

Album : Torment & Wonder: The Ways of the Lonely Ones

Date de Sortie : 29-07-2022

Ajouté le : 10-09-2022

Après les Américains d'Anthea' et les Russes d'Imperial Age', dans le même style de musique, je reviens sur un album de métal symphonique sorti fin juillet des Uruguayens de 'Crystal Gates', 'Torment & Wonder: The Ways of the Lonely Ones'. L'Uruguay n'est pas à première vue un pays réputé dans ce genre de musique mais cette formation, créée il y a déjà près de 10 ans avec un premier EP 'A Quest of Life' en 2015, montrait déjà toutes les qualités de ce combo avec une production assez moyenne. Ils reviennent près de huit ans après avec un premier enregistrement studio et nous offrent du bon métal symphonique, la production ayant été bien améliorée avec un son digne des groupes majeurs du genre, la ténor 'Carolina Pérez' n'ayant rien à envier aux meilleures chanteuses de ce style.

Ils nous proposent un album varié de 10 compositions, et comme les Américains d'Anthea', le côté power est mis en avant grâce à une section rythmique musclée : en témoignent l'entame 'My Glorious Fall' qui déboule à cent à l'heure après la courte introduction instrumentale 'The Way of the Lonely Ones' qui fait monter tout doucement la pression. On retrouve cette énergie dans d'autres titres comme les mélodiques 'Alive for the Journey' et 'Winter Ghost', mais dans une moindre mesure car ils sont plus diversifiés. Dans un style plus modéré mais tout autant efficace, 'Moonshine & Sorrow' (voir la vidéo ci-dessus) a un côté très dansant dans du métal symphonique plus classique et devrait très bien fonctionner en public et les entraînants 'Soul of Rain' et 'Nightmares', arborant des lignes mélodiques accrocheuses, flirtent avec les 'Xandria', 'Delain', 'Sirenia' ou 'Imperia'. On peut également noter 'The Stars Temple' qui montre un côté épique et majestueux avec des lignes mélodiques orientalisantes qui renforcent ce côté imposant et qui constitue un de mes coups de cœurs de l'album et, dans ce même style majestueux, les Uruguayens nous offrent également le très beau 'A Lonely Dreamer's Wish', moitié ballade, moitié mid-tempo. Mais la pièce maitresse de l'album est, sans conteste, le long développement final 'Torment & Wonder' qui nous embarque pour une saga de métal symphonique alternant les changements rythmiques et les intensités, l'ensemble proposant un juste équilibre entre parties chantées et instrumentales.

En résumé, les Uruguayens de 'Crystal Gates' sortent un très bon album, certes calqué sur un métal symphonique assez classique et influencés par les ténors du genre, qui devrait faire des heureux chez les amatrices et chez les amateurs de ce style et qui devrait, à coup sûr, être dans le top cinq des sorties de cette année en métal symphonique...

Interprêtes

Benjamín Machín (Guitare), Carolina Pérez (Chant), Guillermo Albano (Basse), Juan José Leyton (Claviers), Gastón Lorenzo (Batterie)


Artiste : Lessmann/Voss

Album : Rock Is Our Religion

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 07-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Dans la lignée d'un rock mélodique nous venant tout droit des années 80, le duo Allemand 'Claus Lessmann'/'Michel Voss', connus pour être les producteurs de 'Michael Schenker' sortent un premier enregistrement studio 'Rock Is Our Religion'. On embarque donc pour une suite de hits mélodiques et ceci, dès les premiers titres, 'Medecine Man', 'Smoke Without A Fire' et 'Runaway Days' qui déroulent des hymnes fédérateurs avec des refrains entêtants qui donnent une irrésistible envie de les reprendre en chœurs. La suite est du même niveau et des compositions plus tranquilles permettent d'amener une belle variété à l'ensemble avec les mid-tempo 'Fight For Our Love', 'Take My Heart And Run' et 'Look Around' et la très belle ballade 'Slow Dance'. A noter la reprise de 'Sister Golden Hair' du groupe 'America' sortie en 1975 qui s'intègre parfaitement dans l'ambiance légère et radieuse de l'ensemble. En résumé, les producteurs Allemands 'Claus Lessmann' et 'Michel Voss' montre également tout leur talent de compositeurs et d'interprètes avec ce très bel album 'Rock Is Our Religion' qui devrait plaire à un public aimant un rock mélodique harmonieux et raffiné qui nous fait remonter quelques décennies en arrière...

Interprêtes

Claus Lessmann (Chant, Chœurs, Guitare), Michel Voss (Chant, Chœurs, Guitare, Basse, Claviers) + Invités : Vincent Goly (Batterie), Kenny Lessman (Batterie), Martin Huch (Pedal Steel)


Artiste : She Bites

Album : Super Hero

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 08-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Contrairement au métal symphonique qui met très souvent en avant des chanteuses, dans le domaine du rock mélodique, les chanteurs sont majoritaires et, 'She Bites' est un groupe Allemand de rock mélodique qui a toujours eu des front woman puisque 'Melanie Stahlkopf' qui officiait sur le premier album 'Joyride' a été remplacée par 'Marion Welch' qui est désormais la chanteuse titulaire sur ce deuxième album 'Super Hero'. Le guitariste 'Lärs Konig' qui est également le compositeur du groupe, n'est pas un inconnu puisqu'il participe également à d'autres projets dont 'Lioncage' et ce dernier bébé a toute sa place dans une playlist estivale car toutes les compositions sont très accessibles et déroulent des mélodies harmonieuses mises en valeur par la belle voix de 'Marion Welch' qui amène une certaine douceur à l'ensemble, même sur les titres les plus énergiques. L'album démarre de cette manière avec 'Eye of the Storm' et 'Little Song' et, dans le même style, on peut également citer les entraînants 'Running', 'Crazy', 'Holy Ground' et 'Say It'. Lorsque le groupe adopte des ambiances plus modérées, on est également séduit par un AOR enchanteur avec les compositions mid-tempo que sont 'Hunter', le titre éponyme de l'album, 'Ghost' et 'Out In The Open'. La composition 'Never ending Story' est particulièrement réussi et alterne des parties entraînantes et d'autres plus calmes et on ne passera pas non plus à côté de la ballade 'True Love' dans laquelle 'Dan Reed' et 'Marion Welch' nous offre un très beau duo vocal. En résumé, ce deuxième enregistrement studio des Allemands de 'She Bites' est varié et offre du rock mélodique accessible et classieux qui s'apprivoise dès la première écoute ce qui fait de 'Super Hero' un album qui se prête très bien à une écoute pendant cette période estivale...

Interprêtes

Marion Welch (Chant), Lärs Konig (Guitare), Arvid Lucas (Basse), Carsten Kohl (Batterie) + Invité : Dan Reed (Chant)


Artiste : Fatal Vision

Album : Once

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 09-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Fans de rock mélodique des années 80, vous ne connaissez certainement pas les Canadiens de 'Fatal Vision' qui se sont formés dans cette décennie qui a vu toutes les formations majeures de ce style fleurir mais qui n'ont pas, à l'époque, sorti d'album. Ce n'est qu'en 2019 qu'ils ont décidé de se reformer avec, à la clé, ce premier album 'Once', et, pour vous faire une idée, si vous écoutez 'Haven’t We Been Here Before ?', vous risquez fort d'avoir la mélodie dans la tête toute la journée et avoir une envie folle de le rejouer en boucle rien que pour vous remettre une petite dose de ce refrain entêtant. Le reste n'est peut-être pas aussi addictif mais regroupe des mélodies imparables qui auraient pu faire chacune des singles il y a quelques décennies, en commençant pas un entraînant 'Hertbreaker' avec une magnifique introduction d'un saxophone expressif, suivi d'un non moins séduisant 'Burning For You' et d'un radieux 'Open Your Eyes'. Dans la même ambiance lumineuse, on peut citer 'Little Rebel', 'Do You Remember Me?' ou encore 'Wings Of The Night' et lorsque la lumière se tamise, on est également séduit par des titres beaucoup plus calmes à rajouter aux meilleures ballades de rock mélodique avec 'Into The Twilight', 'Time Keeps Slipping Away' et la chanson titre qui clôture de très belle manière l'album. En résumé, les Canadiens de 'Fatal Vision' ont bien fait de raviver ce projet des années 80 car ils nous offrent de belles mélodies qui auraient toutes faits des hits quelques décennies en arrière, ce qui fait que 'Once' vient se rajouter tout naturellement à la liste de mes écoutes estivales...

Interprêtes

Simon Marwood (Chant), Juan Miguel Gomez Montant (Guitare), Scottie Irving (Claviers), Andrew Burns (Basse), Alex Wickham (Batterie)


Artiste : Dreamtide

Album : Drama Dust Dream

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 10-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Après les Canadiens de 'Fatal Vision' qui se sont reformés en 2019, c'est au tour des Allemands de 'Dreamtide' de revenir sur le devant de la scène du hard-rock mélodique après un dernier album, 'Dream and Deliver' en 2008. Il faut dire aussi que le meneur de cette formation, 'Helge Engelke', ne s'est pas tourné les pouces pendant tant d'années, car il a également un autre projet 'Fair Warning' avec qui il a sorti 3 albums pendant cette longue période. 'Drama Dust Dream' est donc la quatrième offrande du combo Allemand et, quelle offrande : 12 compositions de bon hard-rock pour une petite heure d'écoute qui débute par un 'Stop Being Deep' déchaîné qui me fait penser à certains endroits à leurs compatriotes de 'Scorpions' ('Olaf Senkbeil' a quelques similitudes vocales avec 'Klaus Meine'), puis, 'Spin' poursuit dans cette voie toute tracée et est pour moi le hit de l'album que l'on se repasse en boucle. Et si vous avez déjà mis en route la machine à headbanguer sur ces 2 premières compositions, vous devriez également être séduit par les énergiques 'All Of Us', 'Merciless Sun' et 'Leisure Saints'. Mais, et c'est bien pour ça que cet album vaut le détour, les Allemands alternent d'autres ambiances qui amènent une diversité de styles très plaisante : tout d'abord, dans un style plus modéré, les hymnes 'Around' et 'Drop The Curtain' se dégustent avec une envie de reprendre en chœurs les refrains. Ensuite, les petits breaks acoustiques 'Ni Dos Ni Aqua' et 'A Fairy Prank' permettent des pauses bien méritées et les deux ballades 'Dawn' et 'For the Fairies' (cette dernière nous ramène quelques décennies en arrière) sont à rajouter aux meilleures ballades de rock mélodique. Pour les amatrices et les amateurs d'un style plus recherché, vous aimerez certainement 'One Rule' avec sa construction qui flirte avec du progressif mélodique et qui me fait penser aux ambiances de certains titres de 'Sting'. En résumé, les Allemands de 'Dreamtide' nous offrent un très bel album, dense et varié qui se déguste avec un grand plaisir de la première à la dernière composition et 'Drama Dust Dream' est certainement l'album le plus varié de cette sélection estivale, mélangeant rock, hard-rock, ballades et petits breaks acoustiques avec de belles mélodies accessibles...

Interprêtes

Helge Engelke (Guitare), Olaf Senkbeil (Chant), Thorsten Lüderwaldt (Claviers), Lars Lehmann (Basse), Host Guntram (Batterie)


Artiste : Oknos

Album : From Ashes

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 18-08-2022

Après le métal progressif de 'Atomic Symphony' et le power métal festif de 'Fellowship', voici une nouvelle sortie de métal mais en symphonique avec les Allemands de 'Oknos' qui n'avaient pas sorti d'album depuis 2017, date de leur premier opus 'Old World'. Il aura donc fallu 5 ans pour que ce 'From Ashes' voit le jour et, pour l'occasion, il faut souligner que la formation a mis les petits plats dans les grands car, si vous regardez l'ensemble des personnes ayant participé à ce nouveau bébé des Allemands en plus des membres du groupe, la distribution est impressionnante avec l'ajout d'un nombre important d'instruments classiques et de nombreux chœurs et je vous ai fait grâce de la liste des noms du chœurs d'enfants (nous en reparlerons). Ce n'est pas un album concept avec une trame et les sujets évoqués sont aussi divers que la persécution des sorcières, le mythe de Lorelei, les aventures, l’amitié, la haine, la mort, l’amour et l’espoir. Autre point à souligner, la chanteuse 'Anna' qui officiait sur le premier album a été remplacée par 'Johanna Bensmann' qui offre tout au long de l'album de remarquables prestations vocales.

Fort de 16 compositions (pour plus d'une heure d'écoute), 'From Ashes' est très varié et alterne des ambiances et styles différents, l'ensemble étant axé sur du métal symphonique classique, les arrangements orchestraux et vocaux étant particulièrement travaillés et amenant souvent une ampleur sonore imposante qui est particulièrement adaptée à ce style de musique. Après l'introduction épique 'Confrontation' faisant penser aux ambiances de 'Nightwish' (notamment grâce à la flûte) et intégrant de magnifiques chœurs, le hit 'Haven of Tranquility' offre un premier titre entraînant avec des lignes mélodiques harmonieuses, puis, 'Everything Affects Everything' poursuit dans un métal symphonique puissant avec un refrain qui ne vous quitte plus et 'Rotten to the Core' lui emboîte le pas avec un nouveau titre énergique. Dans ce style direct et mélodique, on peut également citer les 'Lost in the Matrix' dont l'introduction me rappelle certaines atmosphères de 'Therion', 'World of Insanity', dans un style plus moderne, avec quelques effets électro, mais aussi le bijou mélodique 'Searching' que n'aurait certainement pas renié les Hollandais de 'Delain' et enfin 'Heresy' qui est certainement la composition la plus rentre dedans de tout l'album. Entre toute cette puissance déployée, la force des Allemands est d'intégrer d'autres compositions plus mesurées avec les très beaux 'Coming Home' (voir la vidéo ici), mais aussi 'Burning Heart' (voir la vidéo ici) et le mid-tempo 'From Ashes' qui peuvent rappeler le style de 'Within Temptation' ou encore 'Loreley' (voir la vidéo ici), introduit par 'Waves', qui déroule une lente rythmique addictive avec de très belles lignes mélodiques et avec de remarquables arrangements vocaux. On pourra également citer le rayonnant 'Inner Voice' qui amène une touche de folk et qui est très entraînant avec son refrain donnant cette envie irrésistible de le reprendre en chœurs mais aussi le beau break instrumental ' Memories' mettant en avant les instruments classiques. Et pour terminer ce très bel album, les 8 minutes de 'Power of Mind' sont un bon résumé de l'ensemble et montre tout le talent de compositeur de 'Johannes Erdmann' qui nous offre un magnifique titre avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans le métal symphonique et même plus avec la participation d'un chœur d'enfants, procédé qui a été utilisé, également avec beaucoup de bonheur par 'Christofer Johnsson' dans le très beau 'Children of the Stone: After the Inquisition' de l'album 'Sitra Ahra' datant de 2010.

En résumé, ce deuxième album des Allemands de 'Oknos' montre toute la progression par rapport au premier et est une réussite totale, grâce notamment à la qualité des compositions de 'Johannes Erdmann' mais également aux arrangements orchestraux et vocaux qui densifient remarquablement l'ensemble et, pour ma part, 'From Ashes' fera certainement partie des meilleures révélations en métal symphonique de 2022...

Interprêtes

Johanna Bensmann (Chant), Johannes Erdmann (Guitare, Trompette, Cor d’harmonie), Benjamin Offeney (Guitare), Arne Kinast (Basse), Philipp Schräder (Claviers, Flûte, Saxophone, Chœurs), Sebastian Brunn (Batterie) + Invités : Georgi Gürov (flûte), Thorsten Scholz (Trompette), Ferdinand Pottoff (Cor d’harmonie, Trompette, Trombone), Charlotte Wolff (Violon), Magdalena Sokolov-Korbel (Violon), Elsa Joppich (Violon), Lara Schaiper (Violon), Angela Irnich (Violon), Sophia Rogge (Violon), Waldemar Berger (Accordéon) + Chœurs : Friedemann Petter, Johannes Erdmann, Philippe Schräder, Johannes Ludwig, Simon Littlejohn, Marius Strenger, Benjamin Offeney, Sebastian Brunn, Joshua Bredemeier, Arne Kinast, Sinas Bredemier, Hannah Altevogt, Annika Wesselkampt, Johanna Bensmann, Kristin Hartmann, Franziska Hochäuser, Lara Schaper, Marina Bachmann, Nadine Gausann, Jelena Herdmann, Andrea Schräder, Angela Irnich


Artiste : COMPASS

Album : Theory of Tides

Date de Sortie : 22-07-2022

Ajouté le : 20-08-2022

Je vous avais présenté en 2020 son premier album avec son projet 'COMPASS', 'Our Time on Earth', et 'Steve Newman' revient avec une deuxième offrande 'Theory of Tides' qui nous raconte la vie et les œuvres du célèbre astronome et scientifique Galileo Galilei. Toujours animé par un désir de nous embarquer dans de longs développements pour amener un côté progressif qu'il ne peut pas proposer dans son projet d'AOR 'NEWMAN', il nous a concocté 8 compositions entre 5 et 10 minutes dans un mélange de rock et de métal progressif avec toujours cette constante mélodique permettant une approche presque immédiate.

Et c'est avec le plus long titre, 'Mountains on the Moon', que l'album débute avec une introduction qui monte tout doucement en puissance et qui délivre ensuite quelques riffs acérés de guitare débouchant sur une section mélodique avec un très beau solo de guitare, la partie chantée arrivant après plus de trois minutes et montrant un visage plus modéré avec un refrain magnifique. Cette composition montre déjà cette délicieuse alternance d'ambiances énergiques et d'autres plus calmes, puis, 'Searching for Answers' continue dans cette voie et ce titre me fait penser aux ambiances développées par les Canadiens de 'Saga' dans les parties chantées, 'Ben Green' ayant un peu le même chant expressif que 'Michael Sadler'. Même impression avec le titre suivant 'The Assayer', qui débute de manière énergique mais qui continue de nous emmener dans des variations d'intensités et de rythmiques originales ce qui demande plusieurs écoutes pour en tirer toute la richesse, puis, 'Once in a Lifetime' est certainement la composition qui met le plus en valeur ces changements rythmiques entre des sections entraînantes proches de l'AOR et d'autres beaucoup plus calmes, les transitions se faisant très naturellement. On attaque ensuite la pièce maitresse de l'album, 'Laws of Nature', en trois parties, qui est une saga progressive dans laquelle il fait bon se perdre et se laisser balloter au gré des changements mélodiques et rythmiques, l'ensemble restant toujours très accessible grâce à la patte du mélodiste hors-pair qu'est 'Steve Newman'. Et pour terminer ce beau voyage, la chanson titre montre un visage plus dansant avec une rythmique entraînante qui vous donne des fourmis dans les jambes et avec un magnifique dernier solo de guitare dans la deuxième partie du titre.

En résumé, grâce à des artistes mettant en valeur les compositions de l'Anglais, 'Steve Newman' confirme avec 'Theory of Tides' tout le bien que l'on pensait de lui avec son premier album et nous offre de nouvelles compositions alliant des lignes mélodiques accessibles, des rythmiques entraînantes et une recherche progressive originale qui mettent en avant de multiples influences mais qui demandent quelques écoutes répétées pour en tirer toute la substantifique moelle...

Interprêtes

Ben Green (Chant), Steve Newman (Guitare, Claviers), Dave Bartlett (Basse), Toni Lakush (Batterie)


Artiste : Palace

Album : One 4 The Road

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 03-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Je vous avais présenté le dernier 'Palace' en 2020 avec 'Rock and Roll Radio' et le chanteur et multi-instrumentaliste 'Michael Palace' continue sa route avec un nouvel album 'One 4 The Road' qu'il a encore entièrement réalisé, de la composition à la production en assurant également tous les registres instrumentaux. Sur ce dernier opus ont collaboré différents chanteurs connus de la scène hard-rock mélodique et qui viennent renforcer la section vocale pour un résultat toujours parfait. Et je ne pourrais même pas extraire quelques titres qui m'ont le plus marqué car chaque composition m'a procuré un grand plaisir d'écoute immédiat : d'entrée, 'Fifteen Minutes' vous met dans le bain avec sa mélodie addictive, puis 'Westbound' enfonce le clou avec un nouveau refrain entêtant et l'entraînant 'Too Old for This' vous donne une envie irrésistible d'accompagner le refrain en chœurs. La suite est du même niveau avec des lignes mélodiques toujours autant harmonieuses et 'The Driver' est à rajouter aux meilleures ballades d'AOR. Bref, 'Michael Palace' montre une fois de plus tout son talent pour des mélodies mémorables et, d'origine Lituanienne, ce n'est peut-être pas par hasard qu'il a migré vers la Suède, pays qui est réputé pour être un des plus grands pourvoyeurs de rock et de hard-rock mélodique dans le monde...

Interprêtes

Michael Palace (Chant, Guitare, Basse, Claviers, Batterie, Harmonica, Saxophone) + Invités : Harry Hess (Chant), Goran Edman (Chant), Jakob Samuel (Chant), Toby Hitchcock (Chant)


Artiste : Taz Taylor Band

Album : Nocturnal

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 04-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Après l'AOR de 'Palace', c'est au tour du heavy rock mélodique des Américains de la bande à 'Taz Taylor' qui nous offrent un nouvel album sorti le 15 Juillet, le dernier album en date 'Pressure & Time' datant de 2017. Avec l'apport de chanteurs renommés de la scène internationale (les Américains 'David Reece' et 'Mark Boals', le Britanique 'Graham Bonnet' et l'Ecossais 'Doogie White'), ils nous proposent du hard-rock classique mais tellement efficace avec des brulots puissants et entraînants, et si vous adhérez d'entrée à 'Wasting My Time', à se décrocher la tête à force de headbanguer et mettant en avant 'David Reece' en pleine forme et avec non pas un mais deux solos de guitare énormes de 'Taz Taylor', vous devriez adhérer à l'ensemble de l'opus car tout est mis en œuvre pour passer un très bon moment d'écoute. En parallèle de ces compositions énergiques, ils nous offrent du bon blues/rock avec 'Secrets' et 'Blue', la virgule acoustique 'George's Song' et un excellent 'The Accidental Tourist', plus modéré, amenant une belle variété à 'Nocturnal', le dernier titre instrumental mettant une dernière fois en avant le talent de guitariste de 'Taz Taylor'. Bref, les Américains de 'Taz Taylor Band' nous ramènent le temps d'un album aux racines du hard-rock lorsque les premières formations bâtissaient l'histoire de ce style, au début des années 70...

Interprêtes

Taz Taylor (Guitare), Val Trainor (Batterie), Barney Firks (Basse), Richie Klaar (Guitare) + Invités : David Reece (Chant), Mark Boals (Chant), Graham Bonnet (Chant), Doogie White (Chant)


Artiste : Orianthi

Album : Live from Hollywood

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 05-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Bizarrement, la chanteuse et guitariste Australienne 'Orianthi' n'est pas très connue en Europe mais elle est une des artistes incontournables de la scène rock et hard-rock mélodique mondiale. Avec un CV bien rempli (elle a collaboré, entre autres, avec 'Mickael Jackson', 'Carlos Santana' ou encore 'Alice Cooper'), elle sort un live enregistré au 'Bourbon Room' d’Hollywood le 8 janvier 2022, et la setlist, (assez courte car elle ne dépasse pas l'heure), met en avant une variété de styles allant du rock au hard-rock en passant par le blues/rock et l'ambiance de concert montre une réelle complicité avec son public qui met une très bonne ambiance. Et dès le premier titre 'Contagious', tiré de son dernier album 'O', on est sous le charme de ce style entraînant qui donne une pêche d'enfer et qui déroule une première mélodie mémorable puis, les titres s'enchainent sans temps mort avec quelques interactions sympathiques avec le public et les moments plus tranquilles ne sont pas oubliés avec 'Blues Don't Leave Me Alone' et 'How Do You Sleep' qui sont de très bons blues/rock torrides. En résumé, ce live de la belle Australienne 'Orianthi' met en avant tout le talent de cette artiste qui prend toute sa dimension en concert pour transmettre au public tout son feeling que ce soit par son chant puissant mais également par sa guitare, les solos étant de toute beauté et m'ayant procuré à plusieurs reprises ce petit frisson caractéristique d'un bonheur d'écoute intense...

Interprêtes

Orianthi (Guitare, Chant), Nick Mayfield (Guitare), Carmen Vandenberg (Guitare), Justin Andres (Basse), Michael Bearden (Claviers), Glen Sobel (Batterie)


Artiste : Phil Vincent

Album : No Respect

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 06-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Après 'Stigmata' en 2021 et son autre album 'Quantum 8' avec son projet 'D'Ercole' début 2022, 'Phil Vincent' continue son rythme effréné d'enregistrement d'albums et Juillet 2022 a vu la sortie de son nouveau bébé 'No Respect'. On retrouve donc le style pêchu et percutant de l'Américain qui nous offre cette fois 10 compositions pour 41 minutes d'écoute et, d'entrée, 'Nobody Cares' nous envoie une bonne dose de heavy métal avec un gros son soutenu par une section rythmique énergique. On retrouvera cette atmosphère lourde sur la majorité des titres ('War Arrow', 'The Rifleman', 'Fair Game', 'Feel so Bad' et 'When Will It End?') et les 'Make It Last' et 'Anywhere at All' peuvent rappeler certains riffs de 'Status Quo'. Et au milieu de toute cette puissance sonore, certaines compositions sont plus modérées et les 'Road to Nowhere' et 'Since I Lost You' amènent une variété à l'ensemble. Bref, entre hard-rock et métal et comme le stipule sa page bandcamp, le " one man band " 'Phil Vincent' continue de nous abreuver de mélodies que l'on assimile immédiatement et, pour toutes les amatrices et tous les amateurs de gros son avec un chanteur à la voix puissante, vous devriez sans aucun doute adhérer à son dernier opus 'No Respect'...

Interprêtes

Phil Vincent (Chant, Tous les instruments), Max Piccolo (Batterie, Percussions), Vince O'Regan (Guitare)


Artiste : Alan Parsons

Album : From the New World

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 15-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Et pour terminer en beauté cette playlist estivale des albums sortis en Juillet 2022, ce dernier album d'Alan Parsons' 'From the New World' est tout à fait approprié pour une écoute en cette chaude période au bord de la piscine. Après son dernier album 'The Secret' qui avait été une des très bonne surprise en 2019 et malgré ses annulations de concert pour raison médical qui ne m'ont pas permis de le voir à la foire aux vins de Colmar, je me suis rattrapé avec le très beau DVD 'The Neverending Show: Live in the Netherlands' sorti fin 2021 et le magnifique blu-ray 'One Note Symphony: Live in Tel Aviv' de début 2022. Ce dernier album 'From the New World' montre que l'Anglais est encore très actif à 73 ans et nous permet de nous remettre entre les oreilles une nouvelle galette pleine de mélodies mémorables.

Et en entendant les premières notes de 'Fare Thee Well', quelques frissons de plaisir m'accompagnent tellement on retrouve les ambiances déployées à la fin des années 70 et ce titre aurait eu toute sa place dans un 'I Robot' ou dans 'Eye In The Sky'. La suite montre également cette patte 'Alan Parsons' avec des mélodies qui donnent cette impression d'avoir toujours fait partie de notre vie, amenant à chaque instant ce côté nostalgique et en quelque sorte intemporel de ces compositions qui, doucement, viennent effleurer délicieusement notre âme. On se prend donc au jeu, une nouvelle fois, à écouter religieusement ces 9 premiers titres qui me paraissent difficile de classer tellement chacun amène son lot de plaisir d'écoute. Effectivement, bien que l'album propose 11 titres, pour moi, ce sont bien 9 titres originaux puisque les deux dernières compositions sont en fait des reprises : tout d'abord, 'Alan Parsons' qui a intitulé son album 'From the New World' en référence à l'après crise sanitaire mondiale, nous fait un clin d'œil en reprenant un des mouvements de la 9ème symphonie du nouveau monde d'Antonin Dvorak' dont un des élèves, ' William Arms Fisher', avait rajouté des paroles et qui est une élégie émouvante du seuil de la mort. Mais, pour ne pas terminer sur cette note mélancolique, le dernier titre et une reprise de 'Be My Baby' des 'Ronnettes' qui clôt l'album sur une note joyeuse.

En résumé, même si certains regretteront un côté progressif absent, 'Alan Parsons' nous fait remonter quelques décennies en arrière avec des lignes mélodiques qui demeurent encore d'une grand qualité et, 'From the New World' fera, sans aucun doute, des heureux chez les fans historiques mais pourra toucher un très large public car toutes les compositions sont très accessibles dès la première écoute...

Interprêtes

Alan Parsons (Chant, Guitare, Claviers) + Invités : Dan Tracey (Chant), David Pack (Chant), James Durbin (Chant), Mark Mikel (Chant), P.j. Olsson (Chant), Tabitha Fair (Chant), Todd Cooper (Chant, Saxophone), Tommy Shaw (Chant), Kim Bullard (Claviers), Matt Mccarrin (Claviers), Doug Powell (Claviers), Tom Brooks (Claviers), Guy Erez (Basse), Joe Bonamassa (Guitare), Mika Larson (Violoncelle), Danny Thompson (Batterie)


Artiste : Fellowship

Album : The Saberlight Chronicles

Date de Sortie : 15-07-2022

Ajouté le : 17-08-2022

'Fellowship' est un nouveau venu dans le monde merveilleux du power métal qui est désormais peuplé de nombreuses formations avec, par exemple et pour ne citer que des albums sortis en 2022, les 'Powerwolf', 'Signum Regis', 'Trick or Treat', 'Serious Black' ou encore 'Battle Beast', chacun délivrant des hymnes mémorables qui vous rentrent dans la tête immédiatement. Pour toutes celles et ceux qui sont friands des groupes cités, vous ne serez pas dépaysés avec ce premier album 'The Saberlight Chronicles', car les Anglais nous ont concocté 12 titres avec des refrains à reprendre à tue-tête.

Et c'est parti avec un joyeux 'Until the Fires Die' (voir la vidéo ci-dessus) dans un univers de power fantasy avec un premier titre au refrain addictif et si vous n'êtes pas tenté de le rejouer en boucle, vous pouvez vous arrêter là car la suite est à l'image de ce premier brulot ravageur. Chaque composition qui suit renferme une mélodie imparable et possède tous les ingrédients d'un power métal festif : une section rythmique qui déboule à vitesse grand V avec de la double pédale à tous les coins de rue, des guitares assenant des riffs incisifs, un chanteur qui ne se ménage pas et, en l'occurrence, qui nous offre des prestations vocales remarquables, et des arrangements orchestraux épiques à souhait. Et comme souvent dans ce cas, les lignes mélodiques simples donnent toujours cette impression de les connaître déjà par cœur ce qui fait que certains trouveront l'album trop linéaire. Mais, à la décharge des Anglais, c'est justement cette efficacité immédiate qu'ils recherchent pour nous asséner des refrains mémorables. Et pour remplir complètement le cahier des charges inhérent à ce type d'album, la pause ballade n'est pas oubliée avec 'Silhouette' qui déploie une nouvelle mélodie addictive.

En résumé, avec ce premier album rempli de mélodies d'une efficacité redoutable qui tournent en boucle dans la tête, les Anglais de 'Fellowship' ont choisi de privilégier le côté insouciant et immédiat du power métal ce qui devrait rapidement les hisser au même niveau que les ténors du genre...

Interprêtes

Matthew Corry (Chant), Sam Browne (guitares), Brad Wosko (Guitare), Daniel Ackerman (Basse), Callum Tuffen (Batterie)


Artiste : Journey

Album : Freedom

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 24-07-2022

Dans la série " c'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes ", c'est au tour des Américains de 'Journey' de se rappeler à notre bon souvenir, car après 'Eclipse' en 2011, ce fut un silence radio pendant 11 longues années pour ce groupe légendaire qui a fait les beaux jours de l'AOR dans les années 70/80 avec pas moins de 9 albums, en allant de l'album éponyme en 1975 à 'Raised On Radio' en 1986. Alors quid de cette cuvée 'Journey' 2022 ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est un album dense puisque les Américains nous offrent 15 titres pour près de 75 minutes d'écoute et, d'entrée, les fans du groupe des deux premières décennies ne seront pas déroutés car on retrouve dans la majorité des compositions, tout ce qui a fait la popularité de 'Journey' avec des mélodies que l'on s'approprie immédiatement et avec des chœurs toujours aussi radieux. On peut citer les hits mélodiques que sont le classieux 'Together We Run', 'Don't Give Up on Us' avec son refrain addictif, les entraînants 'You Got The Best Of Me' et 'Don't Go', les mid-tempo 'The Way We Used To Be' déjà connu depuis un an maintenant et 'United We Stand' dans le même registre qui peut rappeler également le meilleur de 'Foreigner' ou encore le rythmé 'All Day, All Night'. Et quand 'Journey' pousse légèrement le son et frise un hard rock mélodique plus musclé, les 'Come Away With Me', 'Let It Rain' et 'Holdin On' peuvent en dérouter certains mais permettent de varier les styles compte tenu de la densité de l'album. Et puis, vous vous en doutez, les moments plus tranquilles ne sont pas oubliés et sont très bien représentés avec pas moins de trois très belles ballades que sont 'Still Believe In Love', 'Live To Love Again' et 'After Glow'. Et pour finir, les 7 minutes de 'Beautiful as You Are' mélangent douceur et AOR radieux ce qui constitue un bon résumé de l'album avec une dernière mélodie qui ne vous quitte plus. En résumé, les rois de l'AOR des années 70/80 nous offrent un album dense et varié, et le titre 'Freedom', en ces temps troublés, nous ramène à une époque où cette notion de liberté avait encore une vraie signification, le preuve en est avec ces mélodies lumineuses et harmonieuses qui sont maintenant devenues intemporelles...

Interprêtes

Arnel Pineda (Chant), Jonathan Cain (Claviers, Chœurs), Neal Schon (Guitare, Chœurs), Randy Jackson (Basse, Chœurs), Narada Michael Walden (Batterie, Chœurs), Deen Castronovo (Chœurs), Jason Deralta (Chœurs)


Artiste : Powerwolf

Album : The Monumental Mass: A Cinematic Metal Event

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 26-07-2022

Les Allemands de 'Powerwolf' avait sorti 'Call of the Wild' en 2021 mais, privés de concert à cause de ce que vous savez et, connaissant la recherche du spectaculaire de ce groupe de power métal, nous voici en 2022 avec la sortie en DVD/Blu-Ray du projet pharaonique qui avait été diffusé en livestream entre le 17 décembre et le 22 décembre 2021, comblant tous les fans du combo avec notamment un festival d'effets pyrotechniques impressionnants. C'est une sorte de best off de leurs meilleures compositions pour 1 heure et quart de spectacle et tout est mis en œuvre pour nous en mettre plein la vue car se succèdent les uns derrière les autres tous les hymnes addictifs des 'Allemands'. Par conséquent, musicalement, rien de nouveau puisque ce sont des titres déjà connus mais pour vous rendre compte de l'aspect visuel de ce show, 3 vidéos sont disponibles sur le site de 'Napalm Records' : dans l'ordre de la set list, tout d'abord 'Venom Of Venus', puis 'Glaubenskraft' et enfin 'Demons Are A Girl's Best Friend'. Bref, pas la peine d'en rajouter, avec ce show grandiose, les Allemands de 'Powerwolf' mettent encore la barre un peu plus haut dans la grandiloquence. On en a déjà un bon aperçu avec le CD qui montre une production irréprochable et une belle débauche d'énergie d'une ambiance concert, mais 'The Monumental Mass' ne peut pas se concevoir sans l'image car tout a été mis en œuvre pour un faire un spectacle musical unique...

Interprêtes

Attila Dorn (Chant), Falk Maria Schlegel (Claviers), Charles Greywolf (Guitare), Matthew Greywolf (Guitare), Roel van Helden (Batterie)


Artiste : Crossing Rubicon

Album : Perfect Storm

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 31-07-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

Pour commencer, dans l'ordre chronologiques des sorties, ce sont les Américains de 'Crossing Rubicon' qui sont à l'honneur avec un nouveau projet né de la collaboration du multi-instrumentiste/producteur 'Cenk Eroglu' et le chanteur 'John Bisaha'. Dans un style AOR nous ramenant au meilleur des années 80, ils nous proposent 11 compositions dans le style de 'Foreigner' ou de 'Journey' et le duo a enregistré ce premier album en famille car les fils de 'Cenk Eroglu' font partie de l'aventure avec Efe à la guitare et aux claviers et Reis Ali à la batterie auxquels il faut rajouter la participation au chant de la compagne de 'John Bisaha', 'Holly Bisaha'. En résumé, on passe un très bon moment à l'écoute de ce 'Perfect Storm' avec des compositions variées alternant ambiances énergiques ('Perfect Storm', 'Reason to Die', 'On the Run', 'Cry Me a River', 'Time (Without You') et des moments plus tranquilles ('Scar', 'Tool Late', '100 Thousand Years', 'Never Again', 'Get Away', 'Crash & Burn')...

Interprêtes

Cenk Eroglu (Guitare, Claviers), John Bisaha (Chant, Basse), Efe Eroglu (Guitare, Claviers), Reis Ali Eroglu (Batterie) + Invités : Holly Bisaha (Chant), Reb Beach, Pat Mastelotto, Ray Coburn


Artiste : Altaria

Album : Wisdom

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 01-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

La deuxième chronique de cette période estivale est consacrée aux Finlandais de 'Altaria' qui ont commencé leur carrière en 2003 avec deux albums dans la foulée 'Invitation' en 2003 et 'Divinity' en 2004. Ont suivi 'The Fallen Empire' et 'Unholy', respectivement en 2006 et 2009, puis plus rien jusqu'en 2018, année pendant laquelle ils ont décidé de continuer l'aventure 'Altaria' avec un nouvel album 'Wisdom' qui devait sortir en 2019 mais qui, crise sanitaire étant passée par là, n'est disponible que depuis début Juillet 2022. Ils nous offrent donc une nouvelle galette de 10 compositions faite de bon hard-rock mélodique avec des refrains mémorables qui amènent un plaisir d'écoute immédiat en commençant par le titre éponyme de l'album et on peut également citer la mélodie addictive de 'Diablo Rojo', l'énergique 'Power to Heal', 'Sometimes' qui nous fait remonter aux années 80 avec un petit air de 'Survivor', tout comme 'Victory of Winter' et 'History of Times to Come' qui suivent avec de nouvelles mélodies à reprendre en chœurs. On ne passera pas non plus à côté des 8 minutes de 'Crimson Rain' et du dernier titre 'Kingdom of the Night' mais on peut regretter l'absence de ballades qui auraient permis quelques breaks. En résumé, les Finlandais de 'Altaria' reviennent avec un bon album de hard-rock mélodique qui devrait plaire à toutes les amatrices et tous les amateurs du genre...

Interprêtes

Taage Laiho (Chant), Pétri Aho (Guitare), JP Alanen (Guitare), Marko Pukkila (Basse), Tony Smedjebacka (Batterie)


Artiste : Cleanbreak

Album : Coming Home

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 02-08-2022

Album de la playlist Chroniques estivales myprogmusic 2022

On continue notre série estivale avec les Américains de 'Clenbreak' emmenés par 'James Durbin' qui sortent un nouvel album, 'Coming Home', dans un style heavy métal mélodique avec des compositions puissantes qui défilent avec bonheur les unes derrière les autres, 'James Durbin' amenant toute la puissance vocale nécessaire, les riffs tranchant de guitare saturé de 'Mike Flyntz' déclenchant à maintes reprises la machine à headbanguer et la section rythmique 'Perry Richardson'/'Robert Sweet' assurant de bout en bout un accompagnement parfait. Bref, pas la peine d'en rajouter, je vous laisse découvrir ce très bel album 'Coming Home' qui est une suite de tubes avec des mélodies que l'on s'approprie immédiatement et qui devraient faire des heureux chez tout fan d'un heavy métal éclatant et puissant...

Interprêtes

James Durbin (Chant), Mike Flyntz (Guitare), Perry Richardson (Basse), Robert Sweet (Batterie)


Artiste : Atomic Symphony

Album : Hybris

Date de Sortie : 08-07-2022

Ajouté le : 16-08-2022

'Atomic Symphony' est une formation Suisse créée en 2015 en tant que groupe de métal symphonique avec un premier album, 'Redemption' et qui a évolué vers du métal progressif que l'on découvre avec ce deuxième album qui est désormais disponible depuis le 8 juillet 2022.

6 titres, pour 42 minutes d'écoute, voici le menu d'Hybris' : après la courte introduction 'Overture' qui fait doucement monter la pression, sous la forme d'un crescendo instrumental, les 10 minutes de 'Nightfall' déboulent en nous embarquant dans du métal progressif puissant avec de nombreux changements de tempos et d'intensité tout en gardant une trame mélodique harmonieuse que l'on s'approprie très rapidement. Suit le deuxième long développement 'Oath Taker' qui est encore plus recherché et complexe sous la forme d'un labyrinthe sonore dans lequel on s'abandonne avec plaisir en parcourant les multiples coins et recoins et, comme son prédécesseur, il montre une accessibilité immédiate au niveau mélodique avec notamment des influences mêlant orient et occident, 'Jasmin Baggenstos' amenant dans son chant des effluves exotiques particulièrement délicieuses. Suit 'Metamorphosis' qui est un instrumental développant une construction plus complexe et qui embarque une belle section épique en deuxième partie, la fin revenant à une partie plus technique mettant en avant de remarquables solos de guitare et de claviers, puis, sans transition, la chanson titre démarre comme avait terminé le titre précédent et poursuit avec une partie chantée dont le refrain est plus direct. L'album se termine avec les 7 minutes de 'Chimera', plus modéré et plus direct, le côté progressif étant moins présent que dans les deux longs développements du début mais amène de belles variations d'intensité tout au long du titre et de nouvelles lignes mélodiques mémorables.

En résumé, 'Atomic Symphony' sort un très bon album de métal progressif qui allie la complexité de ce style à une accessibilité assez immédiate grâce à des lignes mélodiques que l'on s'approprie très rapidement et les compositions d'Hybris' montrent que les Suisses, s'ils continuent dans cette voie, devraient très rapidement accroitre leur notoriété et rivaliser avec les pointures de ce style...

Interprêtes

Jasmin Baggenstos (Chant), Roberto Barlocci (Guitare), Carlo Beltrame (Claviers), Thomas Spoegler (Basse, Guitare), Marc Friedrich (Batterie, Chœurs)


Artiste : Amarok

Album : Hunt Live 2018

Date de Sortie : 07-07-2022

Ajouté le : 22-07-2022

J'avais chroniqué son album 'Hunt' à sa sortie en 2017 et le chef d'orchestre d'Amarok', 'Michal Wojtas', après l'album 'The Storm' en 2019 et 'Hero' en 2021, vient de sortir un live enregistré à Poznam en 2018 qui contient 5 des 9 compositions de 'Hunt'. Accompagné par ' Konrad Pajek' à la guitare et aux chœurs, 'Maciej Caputa' aux claviers et 'Paweł Kowalsk' à la batterie ainsi que l'invité de marque, le musicien Britanique 'Colin Bass' ('Camel'), il nous replonge dans son univers progressif atmosphérique emmené par des claviers aériens qui nous font remonter au début de ce style dans les années 70, et défilent 'Anonymous' et son subtil crescendo, le mélodique et planant 'Distorted Soul' avec sa section envoûtante de thérémine et le lancinant 'Winding Stair' avec un accompagnement vocal sur lequel on s'abandonne complètement, l'album se terminant en apothéose avec le long développement 'Hunt' et le magnifique 'Nuke' sur lequel 'Colin Bass' prête sa voix. Bref, ce court live d'Amarok' permet de revenir sur le très bel album qu'est 'Hunt' et, pour celles et ceux qui ne connaissent pas encore ce projet, de découvrir un univers musical progressif à déguster tranquillement le casque sur les oreilles...

Interprêtes

Michał Wojtas (Chant, Guitare, Claviers, Percussions, Batterie Electronique, Theremin), Konrad Pajek (Guitare, Chœurs), Maciej Caputa (Claviers), Paweł Kowalsk (Batterie) + Invité : Colin Bass (Chant)


Artiste : Backfire

Album : The Two of Us

Date de Sortie : 04-07-2022

Ajouté le : 08-10-2022

Je reviens sur un album sorti début juillet 2022 qui n'a pas fait le buzz sur internet et qui est l'œuvre des Italiens de 'Backfire'. Pour ce jeune groupe, 'The Two of Us' est un premier album du niveau des meilleures formations de métal progressif, car, écoute après écoute, 'The Two of Us' dévoile petit à petit toute sa densité et sa richesse et devient un album à garder bien au chaud dans sa discothèque. Tout d'abord, cette galette affiche plus de 80 minutes au compteur ce qui pourrait être considéré chez pas mal de groupe comme un double CD. Ensuite, pour un amateur que je suis de progressif varié mélangeant différents styles, les Italiens nous font voyager dans de multiples paysages musicaux qui vont d'un rock paisible à du métal énergique en passant par des incartades dans des atmosphères jazzy, tout cela avec de nombreuses tensions et détentes successives. Enfin, comme toute bonne formation de ce type, ils nous offrent, non pas un, mais deux longs développements en fin d'album qui valent à eux deux l'achat de cet opus.

Pour nous mettre en appétit, le très court titre éponyme instrumental fait doucement monter la pression avec déjà un aperçu de la production irréprochable, les lignes de basse vous prenant déjà au tripes, puis, 'Omega', également instrumentale, prend le relais pour un premier titre ambitieux qui montre déjà en 6 minutes toute l'étendue du talent de 'Backfire' dans une atmosphère déroulant une première partie inventive et énergique à souhait, les guitares et les claviers remplissant tout l'espace et avec ensuite, deux belles ruptures d'intensités dont la deuxième met en valeur un très beau solo de guitare, la fin du titre revenant à un métal progressif à la rythmique chaloupée déployant une force énorme avec une très courte mais très originale incartade jazzy : on est déjà bien parti ! 'A Mind By Itself' lui emboîte le pas en affichant une première partie tranquille, dans laquelle on découvre le chant mélodieux de 'Naomi Gemignani', et durcit le propos assez rapidement pour devenir beaucoup plus musclé, Naomi montrant qu'elle sait s'adapter admirablement à l'intensité du moment, les lignes mélodiques étant toujours très accrocheuses et le final aux effluves hindoues amenant la transition vers le titre suivant 'Killed Freedom'. Le début de morceau flirte avec du métal symphonique entraînant assez classique et, après 3 minutes, la rupture d'intensité déploie une atmosphère inquiétante qui se poursuit sur un lent et lourd tempo mettant encore en avant le chant puissant de 'Naomi Gemignani', la fin du titre revenant au thème de départ avec un nouveau solo de guitare remarquable. Le niveau ne faiblit pas avec 'A Story to Tell' qui est encore un condensé d'alternance d'intensités et de rythmiques complètement addictif pour toute amatrice ou tout amateur de progressif imaginatif et créatif avec notamment cette section jazzy en plein milieu du morceau, puis, on attaque deux compositions frisant les 10 minutes avec, tout d'abord, 'Lex Natularis' (voir la vidéo ci-dessus) qui est construit en une suite de tensions et de détentes et qui fait se succéder des paysages musicaux très diversifiés qui défilent les uns derrière les autres pour notre plus grand bonheur. Suit 'The Illusion Of Life' qui nous emmène dans une introduction 'Floydienne' qui se durcit assez rapidement avec une rythmique alternant les tempos et qui introduit le chant de 'Naomi Gemignani' alternant des lignes mélodiques mémorables et des sections plus tourmentées; A 4 minutes, place à une partie très calme avec un piano mélancolique accompagnant le chant de Naomi qui se fait très doux et qui monte ensuite progressivement et devient extrêmement puissant et qui laisse place à un nouveau solo de guitare extrêmement expressif rempli d'une belle émotion, le final revenant à une partie instrumentale emmenée par une section rythmique fougueuse avec une dernière section vocale magistrale de 'Naomi Gemignani'. Pour se remettre de toute l'énergie déployée dans le titre précédent, 'Fade Away' est la power ballade de l'album qui nous offre une beau moment d'émotion et, au risque de me répéter, montre une 'Naomi Gemignani' impériale et un long solo de guitare d'Alberto Barsi' complètement addictif, le titre se terminant dans une calme ambiance avec quelques notes de piano : tout simplement sublime. Mais, assez parlé, je pense que je vous ai déjà mis l'eau à la bouche avec les 8 premiers titre et, par conséquent, je ne vous décrirai pas les deux derniers titres qui ferait que cette chronique s'allongerait considérablement. Si vous êtes encore là à lire ces lignes, je vous laisse donc découvrir par vous-même les 13 minutes de 'Ghoulish Sight' et les 17 minutes d'Alpha' qui renferment tout ce que tout fan de progressif recherche et qui mettent en avant tout ce que j'ai déjà décrit dans les compositions précédentes.

En résumé, je n'ai pas besoin de vous faire un dessin, ce premier enregistrement studio des Italiens de 'Backfire sera certainement pour moi sur le podium des albums de métal progressif de l'année 2022 et, si vous êtes comme moi, amateur d'un progressif mélangeant différentes influences et styles, vous devriez, sans aucun doute adopter 'The Two of Us'...

Interprêtes

Giacomo Bruno (Claviers), Luca Riccomini (Basse), Alessandro Giusfredi (Batterie), Naomi Gemignani (Chant), Alberto Barsi (Guitare) + Invités : Ruben Marza (Saxophone)


Artiste : CEN-ProjekT

Album : C4

Date de Sortie : 01-07-2022

Ajouté le : 17-07-2022

Toujours très discret sur la toile, l'Allemand 'Chris Engels' n'en est pas moins très actif musicalement car après la sortie de 'The Lost One' début 2022, les albums poussent comme des champignons et spotify en présente trois nouveaux avec des dates de sortie si rapprochées qu'on a du mal à croire que toute cette production a été faite en quelques mois : les albums 'One' et 'The Wind' apparaissent en mai 2022 mais leurs sorties datent à priori, respectivement de 2020 et de 2021. Il a également sorti en solo l'album 'Tesla' que l'on peut entendre sur youtube ici et cette chronique concerne donc son dernier album du projet 'CEN-Projekt', 'C4', sorti il y a quelques jours.

Pour cet opus, les paroles sont empruntées à différents poètes et, musicalement, on retrouve ce progressif hérité des années 70 qui m'avait bien plu dans l'album précédent : 'Peace Restored' nous accueille avec une mélodie entraînante à la rythmique marquée dans une ambiance semi-acoustique mélangeant des influences folk et progressive, puis, 'Arrival in the Land of Freedom' est plus tranquille et déploie un lent tempo, la deuxième partie amenant un très beau break pour repartir sur le thème de départ. Suit 'Memory' qui continue dans ce progressif atmosphérique déroulant une nouvelle mélodie mémorable, puis, on retrouvera cette ambiance par la suite sur des titres comme les très beaux 'Bedouin Song', 'The Princess', 'The Two Friends' ou encore 'Solitude' qui termine l'album en beauté, l'ensemble bénéficiant de prestations vocales remarquables qui peuvent faire penser aux atmosphères dégagées par certains artistes comme 'Ray Wilson', 'Bjørn Riis' ou encore 'Yogi Lang', le chanteur de 'RPWL'.

En résumé, c'est encore un bel album à mettre au crédit de l'Allemand 'Chris Engels' qui s'occupe de toutes les étapes, de la composition à l'enregistrement, le bassiste 'Wolfang Kropf' l'accompagnant sur certaines compositions, et ce dernier album 'C4' devrait plaire à tout un public aimant les références que j'ai citées plus haut et on pourrait en rajouter d'autres qui ont sorti un album récemment comme les Allemands de 'starfish64' ou les Norvégiens de 'Laughing Stock' ou encore les Anglais de 'Kaprekar's Constant'...

Interprêtes

Chris Engels (Chant, Tous les instruments), Wolfgang Kropf (Basse)


Artiste : Derek Sherinian

Album : Vortex

Date de Sortie : 01-07-2022

Ajouté le : 20-07-2022

Son dernier album 'The Phoenix' date de fin 2020 et le claviériste de 'Sons Of Apollo', 'Derek Sherinian', ressort un nouvel opus avec de nouveau une liste impressionnante de guitaristes renommés qui participe chacun à au moins une composition : on retrouve 'Joe Bonamassa', 'Michael Schenker', 'Mike Stern', 'Nuno Bettencourt', 'Ron "Bumblefoot" Thal', 'Steve Lukather', 'Steve Stevens' et 'Zakk Wylde'. Bâti sur un patchwork de styles différents, il nous offre 8 titres allant du rock au funk en passant par du jazz et du métal, tout ceci s'inscrivant bien entendu dans des cheminements progressifs recherchés et assez complexes dans lesquels les artistes invités déploient tout leur talent, l'ensemble restant toujours très mélodique. On est donc embarqué dans un tourbillon instrumental nous faisant passer d'un hard-rock énergique avec 'The Vortex' à un exotique 'Die Kobra' mélangeant orient et occident en passant par un entraînant 'Fire Horse', fusionnant rock et jazz, climat que l'on retrouve également dans 'Seven Seas' mais qui alterne cette fois rock et jazz sans oublier le funky 'Key Lime Blues' et 'Nomad's Land' mélangeant jazz et funk faisant penser à 'Herbie Hanckock' dans les années 80. Et pour les fans de longs développements, 'Aurora Australis' résume l'ensemble en faisant cohabiter tous les styles présents sur l'album avec une construction complexe et imaginative dans laquelle 'Derek Sherinian' et 'Ron "Bumblefoot" Thal' font preuve d'une très belle complémentarité. Bref, comme il l'avait déjà fait avec son dernier opus 'The Phoenix', 'Derek Sherinian' continue de nous offrir des compositions recherchées et imaginatives mettant en avant son talent de compositeur et sa virtuosité d'interprète qu'il partage avec la crème des guitaristes invités pour l'occasion, ce qui fait de 'Vortex' un album très riche et très dense destiné à un public d'avertis aimant la musique progressive instrumentale...

Interprêtes

Derek Sherinian (Claviers), Simon Phillips (Batterie), Tony Franklin (Basse) + Invités : Joe Bonamassa (Guitare), Michael Schenker (Guitare), Mike Stern (Guitare), Nuno Bettencourt (Guitare), Ron "Bumblefoot" Thal (Guitare), Steve Lukather (Guitare), Steve Stevens (Guitare), Zakk Wylde (Guitare)


Artiste : Porcupine Tree

Album : Closure / Continuation

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 06-07-2022

Je suppose que vous êtes comme moi, qu'est-ce qu'on a pu maudire ces deux années de Covid !! Et pourtant, on m'a toujours dit que dans toute mauvaise chose, en naissaient des bonnes. Eh bien, ce nouvel album de 'Porpucine Tree' est la bonne chose qui n'aurait peut être pas vu le jour sans ces années de pandémie mondiale. En effet, le meneur du groupe 'Steven Wilson' avait laissé sous-entendre que le confinement avait permis de retravailler certaines compositions qu'il avait écrit 7 ans plus tôt avec 'Richard Barbieri' sans aucune suite à l'époque. Alors, après le dernier album 'Incident' sorti en 2009 et qui n'avait pas forcément défrayé la chronique, est-ce le 'Closure / Contination' de 2022 est une bonne cuvée ?

Autant vous le dire tout de suite, 'Porcupine Tree' n'a, non seulement, rien perdu de son avant-gardisme, mais, les longues années en solo du trio sont certainement un atout majeur dans ce dernier opus car on a réellement l'impression qu'ils ont su amener une sorte de fusion parfaite entre leurs différentes expériences musicales tout en gardant l'esprit progressif de 'Porcupine Tree' car, pour ma part, mis à part l'étiquette de 'musique progressive', je ne saurais en mettre aucune autre pour cette formation complètement à part dans le paysage musical. Le résultat est donc bien un album des années 2020 et non pas du réchauffé de 'Porcupine Tree' des années 2000 et je ne parle même pas de la production irréprochable.

On embarque donc dans un tourbillon musical dense et intense qui demande forcément que l'on s'y attarde pour en tirer toute la richesse et dans lequel on retrouve tout un héritage de plusieurs décennies de différents styles de musique. L'enchainement des compositions n'a certainement pas été fait au hasard car, on à un sentiment d'être le capitaine d'un bateau qui navigue alternativement dans des eaux démontées puis beaucoup plus calmes ce qui donne un sentiment admirable d'une succession de tensions et de détentes. Et, à l'intérieur de cette dualité, chaque composition amène également son lot de contrastes amenés par des structures souvent complexes (mettant en avant un jeu toujours autant remarquable à la batterie de 'Gavin Harrison') mais qui restent mélodiquement accessibles et c'est peut être la plus grande force de 'Porcupine Tree' de concilier densité, complexité et accessibilité. Et comme vous l'aurez compris, je ne me lancerai pas dans du titre à titre car décortiquer chaque composition à un instant t n'a aucun sens : pour ne prendre que les deux premiers titres, en fonction du moment d'écoute, je serai certainement plus sensible à 'Harridan' (voir la vidéo ci-dessus) et sa fougue communicatrice et, à une autre période, 'Of The New Day' (voir la vidéo ici) sera plus bénéfique pour m'évader, le temps d'un instant, en laissant la musique s'insinuer délicatement dans mon esprit.

En résumé, si on me demande de définir la musique en 2022 de 'Porcupine Tree', je dirai simplement que c'est une sorte de marqueur musical de notre temps qui fusionne et qui cristallise tous les courants musicaux de la musique rock des 50 dernières années. Et pour terminer, à choisir, dans 'Closure / Continuation', j'opte définitivement pour 'Continuation'...

Interprêtes

Steven Wilson (Chant, Guitare, Claviers), Richard Barbieri (Claviers), Gavin Harrison (Batterie)


Artiste : Eye of Melian

Album : Legends of Light

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 05-07-2022

L'annonce de la séparation de 'Delain' en 2021 avait fait grand bruit dans le monde du métal symphonique, puis, chaque membre du groupe est parti vers d'autres projets, 'Charlotte Vessels' sortant l'album solo 'Tales From Six Under Feets' qui montrait une autre facette de la chanteuse, le guitariste 'Timo Somers' s'en allant participer au dernier album 'Revel In Time' du projet 'Star One' d'Arjen Anthony Lucassen', le bassiste 'Otto Schimmelpenninck van der Oije' rejoignant le groupe de death/doom metal mélodique 'Coldbound' et le batteur 'Joey Marin de Boer' participant à plusieurs projets dont le groupe de rock/métal alternatif 'Dear Mother'. Quant au claviériste 'Martijn Westerholt', il a créé un nouveau projet, 'Eye Of Melian', avec la chanteuse Finlandaise 'Johanna Kurkela', compagne du claviériste 'Tuomas Holopainen' de 'Nightwish' avec qui elle partage le projet 'Auri'. Avec la parolière Américaine 'Robin La Joy', l'arrangeur orchestral et producteur finlandais 'Mikko P. Mustonen', auxquels on peut rajouter des invités de renoms, ils nous proposent leur premier album 'Legends of Light' issu d'un financement participatif.

Pour vous présenter cet album, je reprendrai la très belle présentation (et très juste) de leur page bandcamp : " Venez errer dans un vide sans étoile, trouvez du réconfort dans une forêt enneigée silencieuse et naviguez au-delà du bord de la carte. C'est l'Œil de Mélian. La musique d'Eye of Melian' a été décrite comme une musique de film symphonique luxuriante - dévoilant des paysages épiques et élégants dans l'esprit. Leur musique inspirée par la fantaisie et leurs thèmes lyriques emportent facilement l'auditeur vers des royaumes d'un autre monde. ". On est donc emmené dans un univers musical fait de douceur et de sérénité dans lequel le travail d'équipe des quatre artistes est un pure régal : l'ambiance des compositions de 'Martijn Westerholt' sont une véritable source d'évasion, les orchestrations de 'Mikko P. Mustonen' amènent ce petit plus qui contribue largement au côté féérique, les paroles de 'Robin La Joy Westerholt', la femme de Martijn, ajoutent une dimension poétique et imaginaire et, pour finir, la voix angélique de 'Johanna Kurkela' nous fait monter bien au chaud sur un petit nuage douillet du début à la fin de ce très bel album.

En résumé, 'Eye Of Melian' est un projet bien à part qui nous fait parcourir des contrées imaginaires en nous plongeant dans de la musique enchanteresse et remplie de tranquillité et, j'ai souvent l'habitude d'emprunter cette strophe de l'invitation au voyage de 'Charles Baudelaire' qui est encore pleinement adaptée à 'Legend of Lights' : " là, tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté"...

Interprêtes

Martijn Westerholt (Claviers, Chœurs), Johanna Kurkela (Chant), Robin La Joy Westerholt (Chœurs), Mikko P. Mustonen (Orchestrations) + Invités : Troy Donockley (Cornemuse, Flûtes), Leah (Chant), Shir-Ran Yinon (Violon, Alto)


Artiste : Dawn of Destiny

Album : Of Silence

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 07-07-2022

Les Allemands de 'Dawn of Destiny' ont déjà environ 15 ans d'existence et, après 'To Hell' en 2015 et 'The Beast Inside' en 2019, voici leur 8ème enregistrement studio, 'Destiny Of Silence'. J'ai toujours bien aimé cette formation qui a évolué au fil du temps, si bien qu'on leur a collé pas mal d'étiquettes liées au métal : power, death, trash (peut-être excessif), gothique, dark et enfin symphonique, ce qui n'est pas faux en soi et qui finalement montre bien la variété de styles. Bien entendu le power métal est une sorte de fil conducteur car tout est mis en œuvre pour nous offrir des riffs incisifs et puissants de guitare tout au long de l'album et pour le reste, à la première écoute, on retrouve ce patchwork de styles décrits plus haut et plus ou moins intégrés dans les 13 compositions et la grosse heure d'écoute de 'Destiny Of Silence'.

Et pour commencer, le long développement 'We Are Your Voice' contient pas mal d'ingrédients différents avec une construction recherchée alternant différentes intensités mais également avec des arrangements symphoniques remarquables et une section vocale particulièrement riche grâce au magnifique duo mixte 'Jeanette Scherff'/'Jens Faber' qui nous offre une première prestation très expressive. Amatrices et amateurs de gros riffs qui vous font headbanguer à vous décrocher la tête, suit un énorme 'Judas In Me' qui renverse tout sur son passage avec une mélodie simple mais tellement efficace, puis, 'Childhood' en rajoute une couche avec des lignes mélodiques addictives qui se rapprochent de ce que peuvent faire les Allemands de 'Mono Inc.'. Dans un train d'enfer, déboule ensuite 'Say My Name' qui peut rappeler certaines compositions de 'Therion' grâce à de riches arrangements vocaux et des lignes mélodiques proches de ce que compose 'Christofer Johnsson', puis, changement de décor avec la rythmique tribale de 'White Mystery' qui nous assène un hymne puissant avec des accélérations dans lesquelles 'Jeanette Scherff' déploie un chant énergique en alternance avec des growls rageurs de 'Jens Faber'. Avec 'Not The Way Is', les lignes mélodiques accrocheuses poursuivent dans une rythmique entraînante et le refrain mémorable peut rappeler la fougue et l'enthousiasme du métal symphonique de 'Visions Of Atlantis', puis, place à l'instant ballade avec 'Little Flower' qui offre une mélodie très classique mais tellement efficace qui devrait voir tout un public balancer lentement les bras de gauche à droite en concert avec ce ton supplémentaire en fin de titre amenant une émotion supplémentaire. Compte tenu de la diversité de cette première partie d'album, les compositions sont passées très vite et la deuxième partie continue sur le même rythme, avec 'Burning Heart' qui nous ramène encore à 'Mono Inc.' avec sa mélodie entraînante et la voix grave de 'Jens Faber' qui a des airs de 'Martin Engler', puis 'Silence' est une nouvelle ballade, toute autant addictive que la première, qui est suivie de 'Run' avec son refrain joyeux à reprendre en chœurs en concert et 'The Curse' continue dans cette voie avec de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses, un accompagnement de cordes qui s'intègre très bien à la rythmique enlevée et un solo de guitare remarquable. Et l'album se termine en beauté avec, tout d'abord, un dansant 'Inner Voice' bien sympathique et sa rengaine qui risque de vous trotter dans la tête toute la journée et, ensuite, le long développement très original qui fait cohabiter un piano classique avec des riffs de guitares saturés et qui offre une construction contenant plusieurs parties différentes emmenant une légère dose de progressif.

En résumé, les Allemands de 'Dawn Of Destiny' sortent un très bel album, varié, dense et mélodique qui s'écoute avec bonheur de la première à dernière composition sans aucune lassitude : que vous soyez amatrice ou amateur de power métal, métal symphonique, métal gothique ou encore de métal mélodique, vous devriez, sans aucun doute, adhérer assez rapidement à ce 'Of Silence'...

Interprêtes

Jeanette Scherff (Chant, Chœurs), Jens Faber (Basse, Piano, Chant, Chœurs), Veith Offenbächer (Guitare), Dirk Raczkiewicz (Claviers), Philipp Bock (Batterie) + Invités : Chris Harms (Chant), Laura Wessels (Violon), Gerd Fischer (Violoncelle)


Artiste : Yael Naïm

Album : Live Solo In Paris

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 14-07-2022

J'ai toujours aimé les grands écarts en musique et j'essaie particulièrement dans myprogmusic de mettre à la suite l'une de l'autre, des chroniques d'artistes très différents. Les 3 dernières chroniques étaient consacrées au métalleux de 'Black Stone Cherry', puis à la talentueuse chanteuse Américaine 'Janiva Magness' et enfin à l'énergie des hymnes des Suédois de 'Sole Syndicate'. Donc, sans transition, c'est la chanteuse, auteure et compositrice 'Yael Naïm' qui est maintenant à l'honneur avec un concert intimiste qu'elle a enregistré dans l’Église Saint-Eustache à Paris ce qui amène une acoustique toute particulière à ce magnifique live. Bien évidemment, son répertoire se prête admirablement à ce style dépouillé et lui permet, je la cite, " de pouvoir improviser et de laisser les chansons m’emmener là où mon émotion du moment m’emporte. Pendant ces moments-là, je sens que je peux m’envoler. ". Et pour illustrer ses propos, je vous donnerai simplement l'exemple du titre emblématique 'New Soul' qui a fait le tour de la planète et qui est méconnaissable mais tellement émouvant. On se laisse donc emporter pendant une heure et quart dans un magnifique voyage hors du temps et pour vous rendre compte de cette merveilleuse atmosphère, trois vidéos sont disponibles sur youtube dans lesquelles elle est accompagnée d'artistes invités : tout d'abord, le poignant Daddy avec son frère 'Eyal Naïm', puis Watching You avec la chanteuse 'Anaiis' et Lonely avec la chanteuse 'Celia Kameni'. Bref, pas la peine d'en rajouter, ce magnifique concert nous permet de partager ces instants uniques avec 'Yael Naïm' et on redécouvre cette artiste authentique dans une atmosphère épurée qui ne garde que la substantifique moëlle de la musique, amenant une dimension supplémentaire émotionnelle exceptionnelle...

Interprêtes

Yael Naïm (Chant, Piano, Guitare) + Invités : Eyal Naïm (Chant), Anaiis (Chant), Celia Kameni (Chant)


Artiste : YYNOT

Album : Light and Shade

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 09-07-2022

Je ne connaissais par les Américains de 'YYNOT', formation qui a été créée par le multi-instrumentaliste producteur et auteur 'Billy Alexander' et le bassiste 'Tim Starace' en 2015. Ils ont commencé par faire des covers de 'Rush' que l'on peut découvrir sur leur page bandcamp. C'est en 2018 qu'ils sortent leur premier album éponyme qui est suivi de 'Resonance' en 2019. 'Light and Shade' est donc leur troisième album qui a été enregistré avec la chanteuse ' Rocky Kuner' qui a maintenant quitté le groupe et c'est désormais 'Patty PerShayla' qui la remplace. Ils nous proposent un savant mélange entre pop, rock et hard-rock avec des influences marquées des grands groupes des années 70, 'Rush' en faisant forcément partie.

L'instrumental 'Wire and Wood' nous accueille avec une guitare acoustique sur un thème classique puis, au bout d'une petite minute bascule vers un rock rythmé et entraînant, la section rythmique, basse et batterie menant la danse de belle manière, l'ensemble amenant une bonne dose de progressif avec des changements d'intensité et de tempo, puis, 'Living Proof', entre pop et rock, montre un visage entraînant avec une mélodie qui rentre facilement dans la tête et me fait un peu penser au style de certaines premiers titres des 'Pretenders', certainement par le biais du jeu de guitare. Plus cool et flirtant avec une ambiance Westcoast, 'Fall from the Sky' nous offre un doux chant harmonieux de 'Rocky Kuner' et un très beau solo de guitare de 'Billy Alexander', puis, plus énergique, 'Mask' continue dans ce rock direct et efficace très seventies. Changement de décor avec la magnifique ballade semi-acoustique 'Firefly' dans la grande tradition de la chanson Américaine, puis 'Weight of the World' et 'Burning Bridge' reviennent à du rock plus classique avec de nouvelles prestations vocale remarquables de 'Rocky Kuner', l'album se terminant par le mélodique et entraînant 'Stars, Sun and Moon', qui résume bien cet album avec une dernier refrain mémorable.

En résumé, les Américains de 'YYNOT' sortent un album très agréable à écouter qui nous fait surfer sur de la pop/rock accessible en nous faisant remonter aux années 70/80 et on espère qu'ils continueront, avec leur nouvelle chanteuse 'Patty PerShayla', à nous offrir cette qualité de musique dans le futur...

Interprêtes

Rocky Kuner (Chant), Billy Alexander (Guitare, Chant, Chœurs, Claviers), Tim Starace (Basse), Mike Hetzel (Batterie) + Invité : Tony Morra (Batterie)


Artiste : Supersonic Blues Machine

Album : Voodoo Nation

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 10-07-2022

'Supersonic Blues Machine' est une formation Californienne qui est assez récente car leur premier album, 'West Of Flushing, South Of Frisco' date de 2016, et je les avais découvert en 2017 avec leur deuxième album 'Californisoul'. 'Voodo Nation' est donc leur troisième bébé, et, avec un changement de line-up, le chanteur et guitariste 'Kris Barras' ayant remplacé 'Lance Lopez', ils continuent de nous offrir du bon blues/rock. Pour l'occasion et comme on y est habitué maintenant, ils ont invité de prestigieux artistes de la scène blues : on y retrouve, honneur aux dames, la chanteuse Serbe 'Ana Popovic', le chanteur 'Charlie Starr' de 'Blackberry Smoke', le chanteur et guitariste 'Eric Gales' mais aussi 'Solomon Hicks', le guitariste 'Josh Smith', le guitariste 'Sonny Landreth', le chanteur et guitariste 'Joe Louis Walker' et le chanteur et guitariste 'Kirk Fletcher'.

Au niveau du thème développé, pas de surprise, on est en plein dans l'actualité et 'Fabrizio Grossi' déclare l'évidence que certains commencent à comprendre : "Le mécontentement général dans le monde en ce moment est si répandu qu'on nous dit de l'accepter parce que c'est la vie. Non, ce n'est pas la vie ! C'est la façon dont on nous oblige à vivre de nos jours. 'Voodoo Nation' fait référence à l'époque dans laquelle nous vivons, du moins ici aux États-Unis, mais je pense que le monde entier peut s'y retrouver. Nous en arrivons à un point où nous vivons notre vie presque comme des zombies. Nous sommes de petites machines. ". Pour vous donner une petite idée de cet opus, voici trois vidéos qui sont disponibles sur youtube : 'Too Late', '8 Ball Lucy' et 'All Our Love'.

Bref, dans un blues/rock varié et avec des artistes de talents, 'Supersonic Blues Machine' poursuivent leur chemin en nous offrant un nouvel enregistrement studio très agréable à écouter et 'Voodoo Nation' est encore un album à rajouter à la discothèque de tous les fans de la grande tradition de la chanson blues Américaine devenue en quelque sorte intemporelle...

Interprêtes

Fabrizio Grossi (Basse), Kris Barras (Chant, Guitare), Kenny Aronoff (Batterie) + Invités : King Solomon Hicks (Chant), Josh Smith (Guitare), Sonny Landreth (Guitare), Eric Gales (Chant), Joe Louis Walker (Chant), Ana Popovic (Chant), Kirk Fletcher (Chant), Charlie Starr (Chant)


Artiste : Black Stone Cherry

Album : Live From The Royal Albert Hall – Y'All!

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 11-07-2022

Pour n'importe quel artiste de musique, jouer au 'Royal Albert Hall' est une sorte de consécration et les Américains de la formation d'heavy métal 'Black Stone Cherry', pour le vingtième anniversaire du groupe, ont eu la fierté de pouvoir fouler la scène de cette salle légendaire de Londres. Et pour tout vous dire, ils nous offrent un concert d'anthologie dans lequel ils parcourent leur répertoire imposant avec au total 18 titres joués dans une ambiance de folie, le public étant en osmose parfaite avec le quatuor qui sort un set phénoménal sans temps mort en enchainant les titres les uns derrière les autres, 'Chris Robertson' menant sa barque d'une main de maître en libérant une énergie communicatrice tout au long du concert. Pour vous faire une petite idée de l'atmosphère surchauffée de ce live, quatre vidéo sont disponibles sur youtube : Again, Ringin' In My Head, Things My Father Said et Blame it on the Boom Boom. Bref, pas la peine d'en rajouter, pour toutes les amatrices et tous les amateurs de bon heavy métal, il ne vous reste plus qu'à monter le son de quelques décibels et de vous laisser emporter par la vague 'Black Stone Cherry' et, si plus d'affinités, vous pouvez vous procurer le Blu Ray car, dans ce genre d'ambiance, la vidéo est un plus non négligeable pour profiter à fond de ces fantastiques moments de communion entre les artistes et le public...

Interprêtes

Chris Robertson (Chant, Guitare), Ben Wells (Guitare), Steve Jewell Jr. (Basse), John Fred Young (Batterie)


Artiste : Janiva Magness

Album : Hard to Kill

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 12-07-2022

Peu connue de notre côté de l'atlantique, 'Janiva Magness' est une artiste renommée aux Etats-Unis puisqu'elle est déjà sept fois lauréate d'un 'Blues Music Award' et également nominée aux 'Grammy Awards'. Son premier album 'More Than Live' date de 1991 et ce dernier enregistrement studio 'Hard to Kill' est le 16ème de sa carrière déjà bien remplie, son dernier opus de 2019 'Change In The Weather' ayant étant consacré à des reprises de 'John Fogerty'. Ce nouvel opus montre la diversité de cette artiste qui mélange blues, rock, pop, soul et funk en commençant par un entraînant 'Strong as Steel' (voir la vidéo ci-dessus) avec un refrain qui vous rentre dans la tête immédiatement, suivi de 'The Last Time' qui fleure bon un funk intense montrant tout le feeling du chant de Janiva dans cette ambiance à la rythmique marquée. Suit 'Don't You Forget About Me' et qui nous embarque dans de la soul enjouée et dansante, puis 'Fireman' est une très belle ballade dans laquelle l'Américaine exprime toute sa sensualité. En quatre titre, on a déjà un panel diversifié de styles et la suite continue d'alterner ces différentes ambiances et on peut citer les autres titres funky tout aussi accrocheurs que sont 'Lover Girl', 'You And Me' et 'Standing on the Moon' et la deuxième partie met en avant de magnifiques compositions plus intimes que sont 'Comes Around', 'Right Here', 'Closer' et 'Oh Pearl' qui clôture l'album dans une atmosphère très épurée dans laquelle l'Américaine fait passer une émotion palpable. En résumé, 'Javina Magness' nous offre une belle variété de compositions qui démontrent tout son talent de chanteuse et qui devraient toucher un large public aimant ce mélange de styles dans la grande tradition de la chanson Américaine...

Interprêtes

Janiva Magness (Chant), Zach Zunis (Guitare), Dave Darling (Guitare), Jim Alfredson (Claviers), Matt Tecu (Batterie), Gary Davenport (Basse), Brie Darling (Percussions), Andrew Lowden (Chœurs), Bernie Barlow (Chœurs), Sasha Smith (Claviers), John Németh (Chant)


Artiste : Fallen Sanctuary

Album : Terranova

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 15-07-2022

'Fallen Sanctuary' est né de la rencontre du chanteur 'Georg Neuhauser' de 'Serenity' et du guitariste 'Marco Pastorino' de la formation Italienne 'Temperance' et 'Terranova' est leur premier enregistrement studio. Connaissant le pédigré de chacun des deux artistes, on n'est pas dépaysé et, de plus, le nom de cette formation reprend le titre d'un des albums de 'Serenity' datant de 2008 (voir ici).

Et effectivement, d'entrée avec 'Terranova' (voir vidéo ci-dessus), on retrouve l'esprit de 'Serenity' amené par le chant toujours aussi expressif de 'Georg Neuhauser' (le dernier single de 'Serenity', 'In the Name of Scotland', en est encore la preuve) et la suite continue dans ce métal mélodique énergique avec des mélodies qui vous rentrent immédiatement dans la tête : suivent 'Now and Forever' (voir la vidéo ici) et 'Broken Dreams' (voir la vidéo ici) complètement dans l'esprit du combo Autrichien avec leurs refrains fédérateurs. Et si vous adhérez à ce début d'album, vous devriez également aimer l'entraînant 'Rise Against The World' avec ses belles harmonies vocales, le rapide 'Destiny' avec son refrain addictif ou encore l'efficace 'Trail of Destruction' avec son accompagnement de claviers. Et lorsque les lumières se tamisent, 'Georg Neuhauser' n'a pas son pareil pour nous offrir des bijoux mélodiques, et dans cet album, les ballades sont au nombre de deux avec 'I Can't Stay' et 'Wait for Me' bizarrement relégué en titre bonus. La fin de l'album propose trois reprises en instrumental assez dispensables.

En résumé, ce nouveau projet 'Fallen Sanctuary' des deux compères 'Georg Neuhauser' et 'Marco Pastorino' nous offre du bon métal mélodique avec des compositions marquées de l'empreinte de 'Georg Neuhauser' ce qui devrait plaire à tous les fans de 'Serenity' mais également à toutes celles et ceux qui naviguent entre métal mélodique et symphonique...

Interprêtes

Georg Neuhauser (Chant), Marco Pastorino (Guitare), Alfonso Mocerino (Batterie), Gabriele Gozzi (Basse)


Artiste : Inhalo

Album : Sever

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 19-07-2022

'Sever' est le premier album d'un nouveau projet 'Inhalo', formation Hollandaise entre rock et métal progressif, mais 'Fons Herder' n'est pas un inconnu puisqu'il était le créateur du groupe de progressif 'A Liquid Landscape' dont le dernier album 'The Largest Fire Known To Man' date de 2014. On retrouve dans leur musique de multiples influences et on peut citer tous les grandes formations à étiquettes multiples progressives que sont 'Porcupine Tree', 'Haken', 'Pain Of Salvation' ou encore 'Riverside'. Compte tenu de ces références, vous vous doutez que leurs compositions demandent quelques écoutes avant de bien s'en imprégner et d'en tirer toute la richesse car ils nous emmènent dans un très beau voyage, dense et fait de multiples changements d'ambiances.

Pour illustrer cela, les deux premiers titres 'Omiscient Being' et 'Subterfuge' n'en forment qu'un et, on est accueilli par un magnifique instrumental au piano, me rappelant certaines improvisations du regretté 'Keith Emerson', qui ne laisse, en aucun cas, présager de la suite, car 'Subterfuge' nous emmène dans un univers fait de tensions et de détentes, alternant des sections puissantes et d'autres beaucoup plus calmes, le côté mélodique étant bien présent et amenant une certaine accessibilité. De plus, l'enregistrement bénéficie d'une production irréprochable avec une dynamique extraordinaire, que ce soit dans les passages puissants ou les plus calmes, le chant puissant de 'Fons Herder' s'intégrant remarquablement dans l'ensemble. Le titre suivant 'Sisyphean' poursuit avec du gros son dans une ambiance plus posée qui bénéficie d'une section rythmique inventive et d'un passage instrumental remarquable dans la deuxième partie, puis, 'Pretenders' adoucit encore le propos sous la forme d'une très belle ballade atmosphérique en crescendo complètement dans le même climat que certains titre du dernier 'Porcupine Tree'. Suit 'Eventide' qui débute avec quelques sonorités Hindouistes qui nous embarquent dans un voyage sonore dépaysant, la section des percussions ajoutant encore à ce climat exotique, et qui alterne ensuite avec des sections puissantes et des lignes mélodiques mémorables. Avec 'Mirror Door', on retrouve cette juxtaposition de tensions et de détentes amenée par des alternances entre passages calmes et d'autres dégageant une énergie extraordinaire (magnifique passage à 2.50 avec la partie a capella de 'Fons Herder' qui durcit ensuite son chant en amenant une puissance remarquable) ce qui en fait, pour moi une des pièces majeures de l'album, tout comme le long développement 'Last Vestige', qui suit, et qui montre un climat plus tourmenté avec une section rythmique répétitive qui amène une tension palpable tout au long du titre et qui se relâche dans un refrain puissant et percutant. Et l'opus se termine, comme il avait commencé, par la courte et douce virgule pianistique 'Sever' aux sonorités contemporaines.

En résumé, ce nouveau projet 'Inhalo', produit par le nouveau label Néerlandais 'Construction Records' est une très bonne surprise 2022 et devrait toucher un public amateur d'un progressif moderne et inventif, à l'image de ce que peuvent produire les formations majeures citées en introduction de cette chronique...

Interprêtes

Fons Herder (Chant), Roy Willems (Guitare), Peter Cats (Basse), Pepijn Gros (Batterie) + Invité : Tim Gros (Piano), Vincent Sjoerd Swierstra (Sarangi)


Artiste : Hott Mess

Album : Prometheus Book One

Date de Sortie : 24-06-2022

Ajouté le : 27-08-2022

Dans certains cas, on tombe sur un nouveau projet pas du tout médiatisé sur internet et complètement à part qui permet de découvrir de nouveaux horizons musicaux. Cette fois, j'ai bien été aidé par une chronique du très bon site de musique progressive 'Prog Critique' qui présentait l'album concept 'Prometheus' de 'Gareth Kitch' qui a une production assez conséquente ces dernières années sous son nom (voir 'ici) et 'Prometheus' est le deuxième enregistrement studio du projet 'Hott Mess', 'Leche And The Dark Emerald Book Of Ishtar' étant le premier, sorti en 2021.

Tout d'abord, ce projet est basé sur, je cite le site bandcamp, " le livre de verre noir d'Ishtar et le monde caché des Immortels… ce livre raconte quand des mondes sur le point d'entrer en collision mettraient fin à l'humanité pour toujours. Cependant, le génie Prometheus a fait un cadeau à l'humanité, du moins cela semblait un cadeau au début. Mais la vérité l'a révélé comme une malédiction qui a changé l'humanité pour toujours en sombres créatures vampiriques immortelles... ". Musicalement, on est embarqué dans un voyage complètement insolite avec diverses influences allant de la musique classique à la de la danse music en passant par de l'atmosphérique et de la pop, tout cela étant principalement amené par des sonorités de claviers assez disparates. Et ceci dès les premiers titres, ce patchwork de styles fait défilent des paysages musicaux très différents : l'introduction 'Unfound', montre un visage classique d'orchestre symphonique accompagné de bruitages électroniques qui se transforme à la mi-course en musique d'ambiance avec des nappes de claviers aériennes, puis, 'Prometheus' est tourné vers un rock symphonique et progressif calme et paisible et 'Earth' dévoile un côté dansant et rappellent des sonorités de hits disco des années 80. Avec 'Worlds Collide', c'est le côté pop entraînant de la même époque qui est mis en avant avec quelques effluves orientales en milieu de morceau, puis l'instrumental 'Star Caravan' débute de manière entraînante pour évoluer en milieu de titre vers une section néo-classique et terminer comme il avait commencé. La suite est à l'image de ce début avec quelques virgules instrumentales et des compositions ne dépassant pas les 4 minutes, chaque titre présentant sa propre personnalité et style : après le court 'Crash Landing', agrémenté par des cordes, on part dans les îles avec la petite minute de 'A New Home', puis 'Tau Ceti Blues' flirte avec un blues sensuel et 'Angel Walking' montre un visage Westcoast, déroulant une douce mélodie. Suit 'Tower of Love' qui nous fait revenir aux années 70 avec une atmosphère que n'aurait pas renié les 'Bee Gees', d'autant plus que l'accompagnement vocal monte haut dans les aigües, puis 'Fake' montre une rythmique chaloupée et 'Magini’s Mirror' amène une touche de psychédélique nous ramenant dans les années 70. On reste dans cette décennie avec 'Where Are You Now?' avec un accompagnement de claviers aux sonorités d'orgue d'église et un final acoustique accompagné par des chœurs aériens, puis, après les bruitages de 'The Camber of Ishtar', 'Forever Moonlight' termine cet album par une ballade sirupeuse nous ramenant cette fois dans les sixties.

En résumé, 'Hott Mess' est un projet présentant un patchwork de styles qui sont mis bout à bout, l'ensemble étant axé sur des ambiances assez tranquilles ce qui tranche avec le thème déployé de science-fiction mais qui rend l'écoute très agréable car la diversité des compositions de 'Prometheus' permet de rester captivé tout au long de l'album...

Interprêtes

Gareth Kitch (Chant, Guitare, Claviers), Michael Teems (Chant, Guitare, Claviers), Greg Ondo (Basse), Pablo Vazquez (Batterie, Percussions)


Artiste : Chaos Magic -- Caterina Nix

Album : Emerge

Date de Sortie : 17-06-2022

Ajouté le : 29-06-2022

Le dernier 'Chaos Magic' emmené par 'Caterina Nix' date de 2019 et 'Emerge' est son nouveau bébé qui est sorti il y a quelques jours. Elle continue de collaborer avec son compatriote 'Nasson' qui a sorti un premier album solo il y a quelques mois (voir ici) et ce dernier album montre une évolution vers du métal plus moderne, l'ensemble étant toujours soutenu par des lignes mélodiques accrocheuses.

Et pour débuter, on est accueilli par la chanson titre qui a fait l'objet d'une vidéo (voir ci-dessus) et qui développe un premier refrain mémorable, puis, avec une section rythmique plus saccadée, 'Beneath Your Skin' (voir la vidéo ici) livre un autre titre puissant avec de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses, 'Caterina Nix' confirmant tout le talent vocal que l'on connaissait sur ces production précédentes. Moins rapide mais tout aussi mélodique, 'The Impossible' est encore un hit métal qui montre un visage moderne puis, 'Garden of Winter' est le premier break de l'album qui met en avant le duo vocal magique entre 'Caterina Nix' et 'Elina Siirala', chanteuse de 'Leaves' Eyes' et qui est à rajouter aux meilleures ballades de métal symphonique. Et c'est reparti avec un puissant 'Hearts Gone Dark' avec une rythmique déchainée puis, on reste dans l'énergie des riffs de guitare saturés avec 'Beyond the Silence' qui déploie une nouvelle mélodie accrocheuse. Le reste de l'album poursuit dans le même style avec le lourd mid-tempo 'Days of Lions', puis 'In the Depth Of The Night', qui a fait l'objet d'une vidéo (voir ici) est un hit métal, mélodique et moderne. La dernière partie de l'album nous offre la deuxième pause ballade avec 'Victims of Our Heaven' dans lequel 'Caterina Nix' partage le micro avec 'Nasson', puis, les deux derniers titres 'When If Not Today' et 'What's Your Fuel' forment un bon résumé de l'ensemble avec deux ambiances énergiques et avec des refrains qui restent dans la tête.

En résumé, sans révolutionner le métal mais en amenant une modernité originale, le projet 'Chaos Magic' des Chiliens 'Caterina Nix' et 'Nasson' nous offre un bon album avec des lignes mélodiques accrocheuses qui s'éloigne du métal symphonique traditionnel pour intégrer des composantes modernes pour en faire un métal accessible avec des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute...

Interprêtes

Caterina Nix (Chant), Nasson (Basse, Chant), Mario Torres (Guitare), Mistheria (Claviers), Carlos Hernández (Batterie) + Invités : Elina Siirala (Chant)


Artiste : Lazarus Dream

Album : Lifeline

Date de Sortie : 17-06-2022

Ajouté le : 30-06-2022

Dans ma playlist des Albums de rock et hard-rock mélodique du deuxième semestre 2020, je vous avais présenté le nouveau projet 'Lazarus Dream' créé par le chanteur 'Carsten Schulz'. 'Lifeline' est leur deuxième album et, force est de constater que tout a encore été mis en œuvre pour nous offrir du bon hard rock mélodique. Avec plusieurs invités dont le claviériste touche à tout 'Derek Sherinian' qui avait sorti le très bel opus 'The Phoenix' en 2020, ce sont 13 compositions qui défilent les unes derrière les autres avec des mélodies accrocheuses et si vous êtes séduit par les trois premiers titres 'Dead End Symphony' (voir la vidéo ci-dessus), 'Don't Look Down' et ' Mind Like A Windmill' (voir la vidéo ici), il y a de grande chance que vous adhériez à l'ensemble car ils représentent un bel échantillon de 'Lifeline'. La suite est donc dans la continuité avec une belle variété d'ambiances plus ou moins énergiques, le dénominateur commun étant que chaque compositions bénéficie de lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute et on peut citer les bijoux mélodiques que sont le mid-tempo rythmé 'Freedom', les entraînants 'Your Voice Inside My Head' et 'Modern Lies' ou encore l'énergique 'Once Upon A Time' qui nous ramène au meilleur du hard rock des années 70/80 sans oublier la belle ballade 'Love Without A Net'. Bref, 'Lazarus Dream' confirme avec ce deuxième album tout le bien que l'on pensait d'eux avec leur premier LP 'Alive' et 'Lifeline' devrait venir se rajouter à la discographie d'un bon nombre d'amatrices et d'amateurs de hard rock mélodique...

Interprêtes

Carsten Schulz (Chant), Markus Pfeffer (Guitare, Basse, Claviers) + Invités : Derek Sherinian (Claviers), Jorris Guilbaud (Claviers), Thomas Nitschke (k), Markus Kullmann (Batterie), Andy Lübbert (p), Thomas Rieder (Piano)


Artiste : Jorn

Album : Over the Horizon Radar

Date de Sortie : 17-06-2022

Ajouté le : 04-07-2022

Le Norvégien 'Jorn Lande' est bien connu de la scène du heavy métal depuis plus de 20 ans avec une discographie qui devient très conséquente : pour ses cinquante ans, il a sorti en 2018 le coffret anniversaire '50 Years On Earth - The Anniversary Box Set' avec pas moins de 12 albums puis son dernier enregistrement studio de 2020, 'Heavy rock radio II – Executing the classics' était consacré à des reprises qui nous faisaient remonter avec bonheur quelques décennies en arrière, sans oublier entre temps sa participation au projet 'Avantasia' de 'Tobias Sammet'. Toujours sous l'effigie de 'Frontiers Music' (on retrouve maintenant naturellement 'Alessandro Del Vecchio' aux claviers), 'Over the Horizon Radar' est donc son dernier bébé, toujours avec les guitaristes qui le suivent depuis pas mal de temps, 'Tore Moren' et 'Adrian SB', le bassiste 'Nik Mazzucconi' ('Shining Black', 'Edge Of Forever', 'Sunstorm') et le batteur 'Francesco Jovino' ('Hardline'). Sans révolutionner le genre, ils continuent de nous distiller du bon heavy métal avec 10 nouveaux titres plus la version étendue de 'Faith Bloody Faith' qui avait été écrit pour le concours Norvégien de la chanson devant représenter la Norvège à l'Eurovision et qui termine de belle manière l'album. Pour vous donner un aperçu de cet album, 3 vidéos sont disponibles sur le page youtube de 'Frontiers Music', 'Over The Horizon Radar', 'Dead London' et 'One Man War', qui sont un bon résumé de ce qui vous attend dans ce nouvel opus. Et si vous accrochez à ces compositions, vous devriez également adopter les puissants mid-tempo que sont 'My Rock and Roll' propice au headbang, 'Special Edition' montrant tout le talent vocal de 'Jorn Lande', 'Ode to The Black Nightshade' et sa mélodie mémorable ou encore 'Believer', plus classique mais très efficace. Bref, on passe un très bon moment à l'écoute de ce dernier opus de 'Jorn Lande' qui nous montre qu'il est toujours un des meilleurs chanteurs de ce style et 'Over the Horizon Radar' devrait plaire non seulement à l'ensemble des fans du Norvégien mais à tout un public aimant un heavy métal accrocheur et mélodique...

Interprêtes

Jorn Lande (Chant), Adrian SB (Guitare), Tore Moren (Guitare), Nik Mazzucconi (Basse), Alessandro Del Vecchio (Claviers), Francesco Jovino (Batterie)


Artiste : Sole Syndicate

Album : Into The Flames

Date de Sortie : 17-06-2022

Ajouté le : 13-07-2022

Dans ma playlist des Albums de rock et hard-rock mélodique du deuxième semestre 2020, je vous avais présenté les Suédois de 'Sole Syndicate' qui avait sorti leur 2ème enregistrement studio 'Last Days of Eden'. Toujours mené par le chanteur et guitariste 'Jonas Månsson, ils récidivent avec un nouvel album, 'Into The Flames', bien rempli puisqu'il totalise 65 minutes d'écoute, et le line-up a subi quelques modifications au niveau de la section guitare, puisque les deux guitaristes présents sur le précédent album ont quitté le groupe, et 'Katja Rasila' vient ajouter une section claviers permettant de moduler les ardeurs des guitares saturées.

D'entrée, avec les trois premiers titres 'Forsaken', 'Count to Zero' et 'Brave Enough', on embarque pour du gros son et des mélodies accrocheuses, la claviériste 'Katja Rasila' permettant au groupe d'amener un liant à l'ensemble. Au rayon des hits puissants, on peut également citer le rapide 'Miss Behave', l'énorme 'Dust of Angels' avec son refrain addictif et la deuxième partie de l'album n'a rien à envier à la première avec un 'Sunset Strip' aux allures AOR, les mid-tempo 'Do You Believe' et 'Freak Like Me' avec leurs rythmiques marquées et leurs refrains mémorables ou encore l'entraînant et puissant 'Back Against the Wall'. Au milieu de toute cette énergie déployée, les Suédois nous offrent des pauses avec le magnifique 'Shadow of My Love' à rajouter aux meilleures ballades power métal mais également, la power ballade 'In The Absence of Light' avec ses très beaux breaks mettant encore en avant 'Katja Rasila', cette fois au piano. Et pour terminer ce superbe album, les 10 minutes de 'Back Against the Wall' nous emmènent dans un long développement alternant sections tranquilles et d'autres plus énergiques amenant un bonne dose de progressif, l'ensemble continuant de bénéficier de lignes mélodiques accessibles.

En résumé, les Suédois de 'Sole Syndicate' sortent un deuxième album dans lequel défilent des titres qui auraient pu chacun faire l'objet d'un single ce qui devrait faire des heureuses et des heureux non seulement chez les fans du groupe mais aussi chez toutes celles et ceux qui naviguent entre hard rock et métal mélodique puissant et accrocheur à la première écoute...

Interprêtes

Jonas Månsson (Chant, Guitare), Katja Rasila (Claviers), Henrik Zetterlund (Batterie), David Gustafsson (Basse)


Artiste : Solace Supplice

Album : Liturgies Contemporaines

Date de Sortie : 15-06-2022

Ajouté le : 03-07-2022

En parallèle du projet 'Nine Skies', les Français 'Anne-Claire Rallo' et 'Eric Bouillette' rejoint par 'Jimmy Pallagrosi' ont crée un nouveau projet 'Solace Supplice' en 2020 et un premier EP éponyme est sorti en Juillet 2020 avec 5 compositions (voir ici). Avec 'Liturgies Contemporaines', ils nous offrent un agréable mariage entre du rock et de la chanson Française et nous délivrent en plus des 5 compositions déjà connues de l'EP, 6 autres titres, l'ensemble étant composé par 'Eric Bouillette' et les textes écrits par 'Anne-Claire Rallo'.

On est donc embarqué dans cet univers, tantôt assez noir et tantôt plus enjoué en commençant par 'Le tartuffe exemplaire' avec sa rythmique rapide dans une ambiance d'urgence avec un magnifique texte enflammé et corrosif. Dans ce style, on est également séduit par 'Les miradors' et un nouveau texte poignant, 'Sunset Street' et sa rythmique obsédante et 'Schizophrénie Paranoïde' qui montre également un visage tourmenté. Plus modérés mais tout autant attachants, on ne passera pas à côté d'A demi-maux' avec son accompagnement de guitare 'Floydien' et avec son très beau solo de saxophone, puis le poétique 'Cosmos Adultérin' déroule sa lente mélodie lancinante alors qu'avec 'Au cirque des âmes', on est embarqué dans une magnifique ritournelle entraînante qui prend ensuite de l'ampleur avec l'entrée en piste de la guitare saturée. Dans la grande tradition du rock progressif Français, 'En guidant les hussards' fait penser à la poésie que dégage certaines compositions d'Ange et, sur ce titre, 'Laurent Benhamou' nous délivre un solo de saxophone émouvant, puis, après l'instrumental de la chanson titre (voir vidéo ci-dessus), 'Dans la couche du diable' est encore un joyau mélodique qui déploie un lent tempo déversant un texte prenant et qui offre un très beau solo de guitare en milieu de titre, l'album se terminant par un autre moment fort avec 'Marasmes et décadence', dans une atmosphère fusionnant admirablement une tension énorme et une douceur amené par l'accompagnement au piano et aux quelques vocalises envoutantes.

En résumé, les Français de 'Solace Supplice' sortent un premier album fort en émotion qui montre tout le talent de cette formation originale qui réussit à fusionner des textes en même temps prenants et remplis de poésie avec du rock teinté de progressif...

Interprêtes

Eric Bouillette (Chant, Guitare, Claviers, Violon), Anne-Claire Rallo (Claviers, Basse), Jimmy Pallagrosi (Batterie), Willow Beggs (Basse) + Invités : Laurent Benhamou (Saxophone)


Artiste : RanestRane

Album : Apocalypse Now

Date de Sortie : 14-06-2022

Ajouté le : 02-07-2022

Je vous avais présenté leur reprise de la bande originale de 'Starchild' de la série des 'Odyssey de l’Espace' de 'Stanley Kubrick' qu'ils avaient sorti en 2018 et 'RanestRane' ont depuis enregistré la bande son du film d'Alan Parker', 'The Walls' des 'Pink Floyd' que l'on peut retrouver sur spotify ici. Pour leur dernier album, les Italiens ont choisi de revisiter la bande son du film de 'Francis Ford Coppola', 'Apocalypse Now' sorti en 1979 et ils ont décidé de chanter les paroles dans leur langue natale. On retrouve donc des interprétations qui transforment cette bande son en une suite d'ambiances progressives avec des lignes mélodiques originales accessibles, comme le premier titre 'Saigon' qui est partagé en deux avec une première partie instrumentale rappelant le début des 'Floyds' avec les sonorités de 'One Of These Days' puis, une magnifique deuxième partie chantée qui déroule une mélodie paisible. Au rayon des longs développements, on est gâté puisque ce sont 3 titres qui dépassent les 10 minutes avec les 20 minutes de 'Napalm', en 4 parties, dans lesquelles on traverse de multiples paysages sonores différents, puis 'The Eden Cries' nous offre des atmosphères contrastées alternant différentes intensités avec des claviers à la 'Keith Emerson' nous ramenant quelques décennies en arrière et enfin, les 16 minutes de 'The Horror', coupées en 6 sections, nous plongent dans un remarquable patchwork d'ambiances différentes, tantôt paisibles, tantôt plus tourmentées. Autour de ces compositions gargantuesques, viennent se rajouter d'autres titres tous aussi attachants avec les deux parties de 'Cuore di Tenebra' qui présentent deux visages différents, 'Playmate' qui nous ramène encore aux 'Floyds' mais cette fois dans la période de 'The Wall' et la composition finale 'Un Nuovo Dio' qui clôture l'album de belle manière avec des lignes mélodiques mémorables. Bref, les Italiens de 'RanestRane' montrent une fois de plus tout leur talent pour reprendre des bandes sons qu'ils s'approprient et ce dernier album 'Apocalypse Now' se rajoute aux précédentes reprises et devrait plaire à tout un public aimant un progressif imaginatif et mélodique...

Interprêtes

Massimo Pomo (Guitare), Riccardo Romano (Claviers, Chœurs), Maurizio Meo (Basse), Daniele Pomo (Batterie, Percussions, Chant)


Artiste : Signum Regis

Album : Made In Switzerland (Live)

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 24-06-2022

Après les enregistrements studio 'Decennium Primum' en 2017, 'The Seal of a New World' en 2019, les slovaques de 'Signum Regis' avec leur chanteur Brésilien 'Jota Fortinho' continuent de nous abreuver d'un power métal efficace avec des mélodies addictives et cette fois, c'est un concert qu'ils nous proposent avec ce 'Made In Switzerland (Live)' qui a été enregistré en pleine épidémie en Septembre 2021. Ce live met en avant le dernier album avec 8 chansons jouées sur les 14 titres et défilent des hymnes les uns derrière les autres avec une production rendant bien cette ambiance de concert et avec un 'Jota Fortinho', en pleine forme, qui mène la barque 'Signum Regis', un duo de guitaristes qui nous assènent des riffs ravageurs et une section rythmique qui assurent du premier au dernier titre dans une ardeur communicative. Pour vous donner une idée de l'ambiance, deux vidéos sont disponibles sur youtube, 'Fly Away' et 'Wrath of Pharaons'. Bref, 'Signum Regis' signent un live remarquable qui rend bien compte de l'ambiance surchauffée dans ce genre de concerts et 'Made In Switzerland (Live)' devrait être adopté par tout un public aimant un power métal direct et efficace avec des mélodies qui viennent directement se graver dans la tête...

Interprêtes

Jota Fortinho (Chant), Filip Koluš (Guitare), Majo Sucháň (Guitare), Ronnie König (Basse), Ján Tupý (Claviers, Chœurs), Jaro Jančula (Batterie)


Artiste : Seventh Wonder

Album : The Testament

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 27-06-2022

Le chanteur 'Tommy Karevik' de 'Kamelot' a un autre projet en parallèle, 'Seventh Wonder', dont le dernier album 'Tiara' date de 2018. 2022 voit la sortie du 6ème album, 'The Testament', avec un line-up inchangé, et ils continuent de nous offrir des compositions variées dans un métal progressif accessible, le côté mélodique ayant particulièrement été travaillé pour ce dernier opus.

Et c'est par les deux singles 'Warriors' (voir la vidéo ci-dessus) et 'The Light' (voir la vidéo ici) que nous débutons ce très bel album qui met en avant des ambiances énergiques et puissantes avec des lignes mélodiques accrocheuses, le premier nous offrant un très beau solo de guitare et le deuxième un très beau break dans la deuxième partie, les deux bénéficiant de prestations vocales remarquables de 'Tommy Karevik'. Première pause, 'I Carry the Blame' est un magnifique mid-tempo qui développe une nouvelle mélodie entêtante sur laquelle 'Tomy Karevik' montre que c'est dans ce style plus modéré qu'il sait transmettre une réelle émotion, puis, 'Reflections' est un instrumental qui est plus progressif dans la construction et qui montre tout le talent de chaque artiste avec une succession de solos admirable. Suit 'The Red River' qui renforce encore le côté progressif avec une construction plus recherchée dans laquelle 'Tommy Karevik' adapte son chant aux différents changements d'intensités avec toujours ce côté émouvant dans les passages plus tranquilles et dans laquelle 'Johan Liefvendahl' nous offre un nouveau solo de guitare remarquable. Quant à 'Invincible', il est plus léger et direct avec un refrain entêtant et la section rythmique reste musclée en amenant le côté puissant du métal. Suit 'Mindkiller' qui est la composition type dans laquelle 'Seventh Wonders' montre tout son savoir faire avec des parties instrumentales originales présentant une succession de ruptures, des sections chantées mélodiques et un très beau solo de guitare, puis 'Under a Clear Blue Sky' débute calmement avec quelques notes de guitare et un magnifique accompagnement de la basse, puis prend de l'ampleur avec une rythmique entraînante et louvoie dans différentes sections mélodiques en offrant un long passage instrumental admirable dans lequel les claviers, la guitare et la basse se renvoient la balle pendant plus de 3 minutes, ce qui en fait, pour ma part, la composition majeure de l'album. Et pour terminer en beauté, la ballade semi-acoustique mélancolique 'Elegy', bien éloignée du métal, termine ce très bel album avec une dernière mélodie entêtante sur laquelle 'Tommy Karevik' nous gratifie d'une dernière prestation vocale émouvante.

En résumé, 'The Testament' est encore une belle réussite de 'Seventh Wonders' et montre encore tout le talent de son frontman 'Tommy Karevik' qui nous offre, accompagné par des artistes de talent, des compositions toujours très accessibles grâce à des lignes mélodiques accrocheuses; au-delà des fans qui seront sans aucune doute conquis par ce dernier enregistrement studio, 'Seventh Wonders' peut être une porte d'entrée à toutes celles et ceux qui veulent découvrir le métal progressif...

Interprêtes

Tommy Karevik (Chant), Johan Liefvendahl (Guitare), Andreas Blomqvist (Basse), Andreas Söderin (Claviers), Stefan Norgren (Batterie)


Artiste : Sideburn

Album : Fired Up

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 22-06-2022

Vous prenez un chanteur avec des airs de 'Brian Johnson', des riffs de guitare bien tranchants qui vous font de nouveau penser aux Kangourous bien connus, et vous obtenez 'Sideburn', formation Suisse qui n'a jamais fait trop de bruit mais qui a tout pour nous rappeler le meilleur du hard rock des années 70/80. Amatrices et amateurs de nouveauté, ce n'est pas ici que vous trouverez votre bonheur, mais pour les autres qui démarrent au quart de tour en écoutant du bon hard rock énergique et diablement efficace en mettant en marche en même temps les machines à headbanguer et à taper du pied, vous êtes pile poile où il faut car ce dernier album 'Fired Up' est une suite de 12 brulots hard rock qui vous donnent une pêche d'enfer. Et d'entrée avec 'Feel The Heat' (voir la vidéo ci-dessus) on embarque sur un certain 'Highway to Hell' et vous n'en sortirez que quelques 40 minutes plus tard avec 'Tired of Road', certes, un peu fatigué (ce n'est pas moi qui le dis mais le titre de cette chanson) mais tellement heureux d'avoir écouté tous ces hits mélodiques avec quelques rythmiques plus modérées comme 'Bad Side Of Town' ou 'Mystical Lady', histoire de garder un peu d'énergie pour la suite. Et, pour vous mettre l'eau à la bouche, en plus de la vidéo ci-dessus, en voici deux autres toutes aussi efficaces avec 'Standing In The Headlines' et 'Heading Down The Road 69'. Bref, inutile d'en rajouter, il ne reste qu'à monter le son et à presser sur la touche play, les Suisses de 'Sideburn' feront le reste et vous feront passer un excellent moment d'écoute : à consommer sans aucune modération...

Interprêtes

Roland Pierrehumbert (Chant, Harmonica), Mikael Riffart (Guitare), Sickyy Lyo (Guitares, Chœurs), Thierry Nydegger (Basse, Chœurs), Lionel Blanc (Batterie, Chœurs)


Artiste : The Tangent

Album : Songs From The Hard Shoulder

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 23-06-2022

Je ne me suis jamais lancé dans une chronique de 'The Tangent', cette formation qui est une des références en musique progressive, tout style confondu, car, s'attaquer à un de leurs albums, c'est comme gravir l'Everest, tellement il y a de choses à décrire dans leur musique avec des compositions complexes qu'il faut prendre le temps d'écouter et de réécouter à de maintes reprises pour en tirer toute la richesse (dans la grande majorité de longs développements qui peuvent durer plus de 20 minutes ce qui fait que leurs albums, même s'ils sont limités en nombre de titres, frisent généralement les 80 minutes). Après 'Proxy' en 2018 et 'Auto Reconnaissance' en 2020, c'est au rythme d'un enregistrement studio tous les deux ans que nous pouvons nous mettre entre les oreilles un nouvel opus de cette formation composée d'artistes de talent de la scène progressive avec 'Andy Tillison' ('Karmakanic'), 'Jonas Reingold' ('The Flower Kings' et bien d'autres projets – voir recherche de son nom dans myprogmusic ici), 'Luke Machin' (ex 'Karnataka' et invité dans le dernier projet de 'Ian Jones' 'ILLUMINAE', 'Steve Roberts' et 'Theo Travis' ('Steven Wilson', 'Moonparticle'). 'Songs From The Hard Shoulder' est donc le 12ème album de 'The Tangent' et il ne déroge pas à la règle car sur les 5 compositions, 3 dépassent les 17 minutes pour 75 minutes d'écoute.

Pour ne pas faire une trop longue chronique en détaillant chaque titre, j'axerai celle-ci sur la diversité des paysages musicaux émaillant ces différentes compositions : mis à part le court et énergique 'Wasted Soul' qui est assez direct et qui déroule une mélodie légère et popisante mettant en avant le saxophone de 'Theo Travis', on est plongé dans un patchwork d'ambiances en commençant par du rock progressif nous renvoyant au meilleur des années 70/80 et on peut entendre ici et là des influences de 'Genesis', 'Pink-Floyd' ou encore 'Yes' et j'en passe certainement pas mal d'autres. Au milieu de toutes ces influences, une des particularités de 'The Tangent' est d'y mêler d'autres styles, cette fois venant du jazz pour en faire quelque chose de complètement à part, avec par exemple ces apartés d'Andy Tillison' qui nous emporte dans son univers original comme cette section aux claviers dans 'The Changes', un peu avant la 10ème minute, et qui allie une rythmique légère avec des sonorités des premiers 'Pink Floyd'. C'est d'ailleurs le style prédominant dans le deuxième titre, 'The GPS Vulture', entièrement instrumental qui est certainement plus complexe et qui nous embarque dans un labyrinthe sonore plus jazzy. Et, on ne peut pas non plus passer à côté de cet assemblage fantastique de différentes ambiances que l'on retrouve dans les 20 minutes de 'The Lady Tied To The Lamp Post' et dans lequel chaque artiste amène sa propre pierre à cet édifice sonore qui est axé sur du progressif toujours très recherché mais plus profond, tantôt mélancolique, tantôt plus tourmenté et qui amène d'admirables alternances de tensions et de détentes. Et pour terminer ce très bel album, 'The Tangent' nous offre un medley qu'ils empruntent en partie à l'album éponyme de la formation 'U.K. datant de 1978, et qui montre encore tout le talent de ces artistes qui ne forme qu'un dans ce titre maitrisé de mains de maitres de la première à la dernière seconde.

En résumé, 'The Tangent' sortent encore un album dense et riche qui demande que l'on s'y attarde pour en tirer toute la substantifique moëlle ce qui destine 'Songs From The Hard Shoulder' à un public averti appréciant un progressif mélangeant différents styles qui nous ramènent aux années 70 et qui aime découvrir, petit à petit, chaque recoin de longs développements complexes et inventifs...

Interprêtes

Andy Tillison (Chant, Claviers), Jonas Reingold (Basse), Luke Machin (Chant, Guitare), Steve Roberts (Batterie), Theo Travis (Saxophone, Flute)


Artiste : Joanne Shaw Taylor

Album : Blues From The Heart Live

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 25-06-2022

Après 'Made In Switzerland (Live)' des slovaques de 'Signum Regis' et leur power métal festif, dans un tout autre style et après son merveilleux album de reprises 'The Blues Album' sorti il y a un an, 'Joanne Shaw Taylor' nous offre un concert reprenant l'intégralité de ce dernier opus auquel elle a rajouté d'autres compositions pour 1 heure et 15 minutes et le titre de l'album est un parfait résumé de ce magnifique moment de communion avec des invités prestigieux que sont 'Kenny Wayne Shepherd', 'Mike Farris' et 'Joe Bonamassa'. Et comme souvent, c'est en concert que l'on prend toute la dimension du talent de ces artistes qui montrent un réel plaisir de jouer ensemble, et si vous n'êtes pas encore complètement convaincu, regardez la vidéo ci-dessus de 'Can You See What You're Doing To Me' avec cette joute de guitare entre Joanne et Kenny et avec ce plan magnifique à 5.40 où, au milieu des deux guitares, dans le fond, le bassiste 'Steve Mackey' esquive un petit sourire qui en dit long sur ce bonheur de pouvoir partager ce beau moment avec ces deux artistes. Autre moment magique, la vidéo de 'Summertime' avec 'Joe Bonamassa' est également disponible sur youtube ici. Bref, inutile d'en rajouter, cet album est encore à rajouter à la discothèque idéale de tout amatrice et de tout amateur de blues/rock authentique et, si vous en voulez plus, il existe également en DVD et Blu-ray qui amène une dimension supplémentaire à ce magnifique concert...

Interprêtes

Joanne Shaw Taylor (Chant, Guitare), Rob McNelley (Guitare), Steve Mackey (Basse), Jimmy Wallace (Claviers, Piano), Nick Buda (Batterie), Devonne Fowlkes (Chœurs), Kim Fleming (Chœurs) + Invités : Kenny Wayne Shepherd (Guitare), Mike Farris (Chant), Joe Bonamassa (Chant, Guitare)


Artiste : Deep Sun

Album : Dreamland – Behind The Shades

Date de Sortie : 10-06-2022

Ajouté le : 28-06-2022

Les Suisses de 'Deep Sun' nous avait gratifié d'un très bon premier album en 2016 avec 'Race Against Time' et 2019 a vu la sortie de leur deuxième album 'Das Erbe der Welt'. Avec ce troisième enregistrement studio 'Dreamland – Behind The Shades', ils confirment qu'ils sont devenus une valeur solide sur la scène du métal symphonique. Toujours emmenés par la chanteuse 'Debora Lavagnolo' qui a encore pris de l'aisance dans tous les compartiments vocaux, le seul changement de line-up est le remplacement du guitariste 'Pascal Töngi' par 'Stephan Riner'. On embarque dans 47 minutes de métal symphonique classique avec des orchestrations fournies, une section rythmique énergique et des guitares amenant la puissance du métal, l'ensemble étant très mélodique et, de ce fait, accessible dès la première écoute.

Après l'introduction orchestrale 'Prologue', de mise dans ce style de musique, la chanson titre donne un très bon aperçu du style des Suisses avec une alternance de sections puissantes et d'autres beaucoup plus posées, ce qui amène une belle variété et originalité à l'ensemble, 'Debora Lavagnolo' montrant déjà tout son talent vocal dans les parties plus calmes qui la mettent encore plus en valeur. Suit le hit entraînant 'Dreammaster' qui a fait l'objet d'une vidéo (voir ci-dessus) et qui nous délivre des lignes mélodiques mémorables, puis, 'Living The Dream' poursuit dans cette voie avec un une nouveau joyau mélodique énergique qui devrait bien fonctionner en concert. Bénéficiant de très beaux chœurs, 'Killer In A Dream' (voir la vidéo ici) est typique d'un métal symphonique grandiose avec de remarquables orchestrations, puis, 'In Silence' est la ballade de l'album dans laquelle 'Debora Lavagnolo' nous charme avec son chant mélodieux et qui montre tout le chemin parcouru depuis le premier EP de 2014, l'émotion dégagée me faisant faire le parallèle avec une certaine 'Tarja'. Suit 'Secret Garden' qui développe de très belles alternances rythmiques, passant d'une lente procession marquée à un tempo très entraînant, puis, 'Mitternachtstanz' nous emmène dans une joyeuse danse aux sonorités folk et 'Hands In Anger', après une courte et calme introduction, flirte ensuite avec du métal gothique mis en avant par des growls accompagnant 'Debora Lavagnolo', le tout dans une cadence effrénée que l'on retrouve également dans le titre suivant 'Rogue (Dreaming Leprechaun Pt. II)' mais, cette fois, dans un style proche du power métal, et qui nous offre une mélodie addictive, l'album se terminant par 'Euphoria' qui résume bien l'ensemble par une succession de différentes ambiances typiques d'un métal symphonique épique et mélodique.

En résumé, les Suisses de 'Deep Sun', même s'ils ne révolutionnent pas le genre, sortent un excellent album avec une chanteuse qui rivalise désormais avec les meilleures frontwoman de métal symphonique, et 'Dreamland – Behind The Shades' comportent des compositions variées qui possèdent toutes des lignes mélodiques accrocheuses qui devraient faire des heureux chez tous les fans de ce style...

Interprêtes

Debora Lavagnolo (Chant), Stephan Riner (Guitare), Tom Hiebaum (Claviers), Tobias Brutschi (Batterie), Angelo Salerno (Basse)


Artiste : Kerion

Album : Cloudriders: Age of Cyborgs

Date de Sortie : 03-06-2022

Ajouté le : 19-06-2022

Cela faisait 7 ans que les Français de 'Kerion' n'avaient pas sorti d'albums, 'CloudRiders, Part II : Technowars' datant de 2015. Dans la lignée des précédents albums, ils continuent leur saga futuriste 'Couldriders' dans du power métal intégrant différents ingrédients dont des sonorités électroniques et cette fois, on part dans le monde des cyborgs avec des invités que sont 'Elisa Martin' (ex 'Dark More'), 'Raphael Dantas' qui était le chanteur de l'opéra métal assez déjanté de 'Rémi Carrairou', 'Gates of Paris', sorti en 2018, et 'Vitor Veiga' d'Aquarius' dont le dernier album 'Alethea' date de 2020.

On est donc embarqué dans ce récit de science-fiction ponctué par de courts récitatifs qui plantent le décor et, d'entrée, l'instrumental cinématographique 'Thème Riders (Age of Cyborgs)' montre un visage symphonique mélancolique qui se poursuit par des chœurs accompagnés par une narration présentant le thème de l'album. Et c'est parti avec l'énergique et entraînant 'Nova Prime' qui développe une première mélodie mémorable avec un refrain scandé par des chœurs plein d'entrain et qui met en avant, ici et là, des sonorités électroniques, puis, après le premier récitatif 'The Mission', poursuit avec un non moins entraînant 'Red Square' dans le même esprit que 'Nova Prime'. Avec 'One Way Love', changement de décor avec une atmosphère beaucoup plus modérée débutant en ballade avec une belle prestation vocale de 'Flora Spinelli' et qui prend de l'ampleur et de la vitesse en milieu de titre avant de revenir à l'ambiance tranquille du début. Nouvelle petite virgule récitée 'The Desert', puis, 'Nowherland' nous embarque dans un patchwork d'atmosphères mélangeant de manière originales sonorités orientales et électroniques et qui se poursuit avec du power métal qui alterne des sections plus ou moins rapide grâce à une section rythmique inventive. Suit 'Final Race' avec un beau duo vocal entre 'Flora Spinelli' et 'Vitor Veiga' sur une nouvelle mélodie accrocheuse, puis, 'Virtual Rhapsody' est un instrumental mélangeant ambiances symphoniques épiques et sonorités électroniques. Après le court récitatif 'Alert' qui continue de nous plonger dans cet univers de science-fiction, 'Cyborg Hunt' déploie une belle énergie avec une nouvelle mélodie mémorable tout en continuant de coller avec le thème futuriste par des breaks électro et qui est certainement le titre le plus contrasté avec de calmes sections amenées par quelques notes de piano. Dernier petite virgule récitée, 'Before the Storm' nous emmène vers le long développement 'Global Annihilation' qui présente différents paysages dans lesquels on retrouve cette juxtaposition qui fait la force de cet album, d'ambiances symphoniques épiques et de sonorités électroniques nous ramenant constamment au thème de l'album, album qui se termine dans la sérénité, bien loin du power métal, par la ballade mélancolique 'Electric Requiem' dans laquelle 'Flora Spinelli' nous charme avec sa voix envoutante.

En résumé, 'Kerion' continue de nous surprendre avec ce style original qui demande d'adhérer au mélange entre power métal symphonique épique et sonorités électroniques que les Français qualifient de 'Comics metal' et ce nouveau chapitre de la saga 'Cloudriders' devrait plaire à tout un public de power métal et de métal symphonique aimant les mélodies directes et efficaces qui tournent en boucle dans la tête...

Interprêtes

Flora Spinelli (Chant), Remi Carrairou (Guitare), Stephane Papasergio (Basse) + Invités : Elisa Martin (Chant), Raphael Dantas (Chant), Vitor Veiga (Chant)


Artiste : Lunear

Album : Gostraks

Date de Sortie : 03-06-2022

Ajouté le : 20-06-2022

Je vous avais présenté leur deuxième album 'Curve.Axis.Symmetry' sorti en 2020 et 2022 voit la sortie d'un album de reprises, bien évidemment, à la sauce 'Lunear', c’est-à-dire, qu'ils se réapproprient les compositions originales sans pour autant les dénaturer. La liste ci-dessous vous renvoie sur les interprète et l'album original quand il est disponible sur Spotify. Et pour débuter, ce n'est pas évident de reconnaitre d'entrée 'Turn It On Again' avec son introduction à capella qui tout doucement nous ramène au thème de cette belle composition de 'Genesis' qui est suivie par 'Modern Love' avec une douce introduction qui prend petit à petit de l'ampleur et qui présente en milieu de titre un partie instrumentale de toute beauté. On est ensuite séduit par un mélange de styles avec des reprises qui ne sont pas forcément connues comme 'Warriors Of The Wasteland' de 'Frankie Goes To Hollywood' ou 'Inside' de la période 'Stiltskin' de 'Ray Wilson' et même encore du 'Britney Spears' avec 'Perfume' qui est repris en légèrement plus rock, l'album se terminant par une très belle reprise de 'This Is the 21st Century' de 'Marillion'. Bref, l'ensemble est très agréable à écouter avec ce mélange de pop/rock à travers les âges et les Français de 'Lunear' nous offrent des interprétations originales et montrent qu'ils peuvent s'adapter à n'importe quel style en amenant leur propre personnalité...

Liste des titres originaux (Artiste – Album – Année)
01 – Turn It On Again (Genesis, Duke, 1980)
02 – Modern Love (David Bowie, Let's Dance, 1983)
03 – Warriors Of The Wasteland (Frankie Goes To Hollywood, Liverpool, 1986)
04 – Inside (Stiltskin, The Mind's Eye, 1994)
05 – Sleeping Satellite (Tasmin Archer, Great Expectations, 1994)
06 – Perfume (Britney Spears, Britney Jean, 2013)
07 – Shake the disease (Depeche Mode, The Singles 81-85, 1985)
08 – Venice Bitch (Lana Del Rey, Norman Fucking Rockwell!, 2019)
09 – Renée (Talk Talk, It's My Life, 1984)
10 - 'This Is the 21st Century – (Marillion, Anoraknophobia, 2001)

Interprêtes

Jean-Philippe Benadjer (Chant, Guitare, Basse), Paul J.No (Chant, Claviers), Sébastien Bournier (Chant, Batterie)


Artiste : Fortis Ventus

Album : Vertalia

Date de Sortie : 03-06-2022

Ajouté le : 21-06-2022

'Fortis Ventus' est une formation de métal symphonique Grecque qui a été créée en 2015 et qui a subi un gros bouleversement en 2018, le duo 'Nancy Mos'/'George Halliwell' se retrouvant seuls pour continuer l'aventure. Avec l'arrivée du guitariste et bassiste 'Grégory Koilakos' en 2019, ils nous offrent leur premier enregistrement studio 'Vertalia', 'Grigoris Giarelis' officiant en tant que batteur de session. C'est un album concept écrit par 'George Halliwell' qui nous raconte un conte de fées sur une planète imaginaire 'Vertalia' où le personnage principal entreprend un voyage pour découvrir sa vérité intérieure et la vérité de la vie elle-même. Musicalement, ils développent un métal symphonique nous ramenant aux années 2000, les ambiances dégagées mettant en avant des orchestrations riches, le métal passant souvent au deuxième plan.

12 titres pour une heure d'écoute, voici le menu de ce premier opus des Grecs qui débute par 'Between Love and War', composition qui prend doucement de l'ampleur et qui fait découvrir 'Nancy Mos' avec une première prestation vocale admirable, son registre entre clair et lyrique rappelant à certains endroits respectivement 'Simone Simons' et 'Tarja'. Suit 'Birth of Sadness' qui continue avec une ballade débutant calmement par des arrangements orchestraux déployant une certaine mélancolie, les instruments électriques arrivant assez tard dans ce très beau titre, puis, le titre éponyme 'Vertalia' poursuit dans le même style, l'accompagnement au piano amenant une ambiance classique très romantique. Place au hit mélodique 'Cave of Glass' (voir la vidéo ici), plus remuant, qui met de nouveau en avant le chant lyrique harmonieux de 'Nancy Mos' dans une prestation de toute beauté, puis, après l'introduction instrumentale 'Living Thorns (Prelude)' avec un remarquable accompagnement de piano, 'Gothecia' déploie une composition symphonique avec des chœurs grandioses et un mélodie mémorable, l'ensemble alternant de belle manière des sections puissantes et d'autres plus calmes. Avec les 10 minutes de 'Unveiling Path', les Grecs développent leur style caractéristique symphonique avec des arrangements orchestraux recherchés, la guitare étant relégué au second plan, puis, 'My Death Is My Dévotion' (voir la vidéo ci-dessus) est un autre hit mélodique entraînant qui a fait l'objet d'un single et qui devrait bien fonctionner en concert. L'instrumental 'Door to the Unknown' sert ensuite d'introduction à 'Reflections of Myself' qui déploie encore un refrain addictif avec un nouveau break dans la deuxième partie du titre mettant en avant un piano accompagné par un violoncelle mélancolique, l'album se terminant par un nouveau bijou mélodique, 'The Eagle's Chase' à grand renfort de chœurs imposants et 'Homeland' qui est une magnifique ballade dans laquelle on se laisse bercer par le chant émouvant de 'Nancy Mos'.

En résumé, les Grecs de 'Fortis Ventus' sortent un très bel album qui nous ramène au début du métal symphonique avec de somptueux arrangements orchestraux, des lignes mélodiques accrocheuses et une chanteuse qui est autant à l'aise dans un registre lyrique que clair, et 'Vertalia' devrait plaire à un public privilégiant le côté symphonique à la puissance du métal...

Interprêtes

Nancy Mos (Chant), George Halliwell (Claviers, Chant), Grégory Koilakos (Guitare, Basse) + Invité : Grigoris Giarelis (Batterie)


Artiste : Terra Nova

Album : Ring That Bell

Date de Sortie : 27-05-2022

Ajouté le : 14-06-2022

Je vous avais présenté 'Terra Nova' avec leur album de ballades, 'Terra Nova Ballads' sorti en 2019, année qui avait vu également deux albums des meilleures chansons sortir ('Highlights' et 'Highlights II') pour ce groupe Hollandais de hard rock mélodique qui a connu une première période dans les années 90 et qui s'est de nouveau réuni en 2005 avec à la clé 4 nouveaux albums, le dernier en date étant 'Raise Your Voice' paru en 2019. Toujours menés par les deux frères Hendrix, 2022 voit donc la sortie d'un nouvel album, 'Ring That Bell' qui est dans la continuité des précédents albums et qui nous offre 13 nouvelles compositions pour près d'une heure d'écoute. Pour faire court, on peut dire que tout est mis en œuvre pour passer un très bon moment à l'écoute de hits aux mélodies mémorables en commençant par le premier tiers de l'album avec des chansons entrainantes que sont 'Carpe Diem', 'Crank It Up', 'What's Broken Can Be Mend' et la composition éponyme qui nous offre des chœurs radieux nous ramenant aux années 80/90. On retrouvera la même énergie dans 'Touch Down' ou 'Bust Your Balls' et les autres titres se veulent plus modérés dans un AOR classieux mais tout autant mélodique : en témoignent l'enjoué 'Angel & Demons' ou 'Where Do We Go From Here', 'Touch Down' et 'Second Chances' avec ce côté westcoast nous ramenant aux années 70. Et pour finir, comme on le savait déjà, les Hollandais n'ont pas leur pareil pour nous offrir de magnifiques ballades qui sont au nombre de trois avec 'Home', 'Give Me Shelter' et 'Lightning Rod' et que j'ai rajouté à ma playlist des meilleures ballades de rock/hard rock/métal.

En résumé, avec ce dernier album, les Hollandais montrent qu'ils n'ont pas rien perdu de leur talent qui les a fait connaître il y a une trentaine d'années et 'Ring That Bell' devrait sans aucun doute être bien accueilli et tourner en boucle chez tous les fans de rock et de hard-rock mélodique nous ramenant aux années 80/90...

Interprêtes

Fred Hendrix (Chant), Ron Hendrix (claviers), Gesuino Derosas (Guitare), Hans in't Zandt (Batterie)


Artiste : Def Leppard

Album : Diamond Star Halos

Date de Sortie : 27-05-2022

Ajouté le : 12-06-2022

Dans la série " c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes ", voici une formation qui a certainement fait le plus d'émules dans le style du hard rock mélodique depuis les années 80 car, si vous recherchez 'Def Leppard' dans myprogmusic, c'est assez souvent que je cite la formation Britannique qui, depuis quarante ans (ça fait bien longtemps que mes vinyls 'On Through The Night' et 'High 'N' Dry' ont rendu l'âme à force d'écoutes répétées), se sont bâtis une réputation mondiale avec plus de 100 millions d'albums vendus. L'entente entre les membres du groupe a toujours perduré pendant toutes ces années et, après l'album éponyme 'Def Leppard' sorti en 2015 qui nous avait replongé dans le chaudron du hard rock mélodique des années 80, tous les fans vont encore s'en remettre une petite dose avec ce nouveau bébé des Britanniques, 'Diamond Star Hallos'. Et comme ils n'effectuent pas le travail à moitié, ils nous offrent 15 compositions qu'ils ont pu peaufiner pendant les 2 dernières années passées. Pas la peine d'une longue chronique (il y en a déjà assez sur le web) pour vous dire que ce dernier opus, c'est de la bombe !! que ce soit les compositions qui nous ramènent au début des années 80 avec d'entrée, les mélodies addictives que sont 'Take What You Want' (voir la vidéo ci-dessus), 'Kick' (voir la vidéo ici) ou 'Fire It Up' (voir la vidéo ici) et ces chœurs qui nous ont tellement marqué, ou que ce soit les compositions comme 'This Guitar' en collaboration avec l'artiste de blues/country 'Alison Kraus' ou 'Liquid Dust' et 'From Here To Eternity' avec leur côté psychédélique des 'Beatles' ou encore 'Goodbye For Good This Time' et 'Angels (Can't Help You Now)' avec cette fois la participation du pianiste de 'David Bowie', 'Mike Garson', qui montrent également tout le talent de ce groupe légendaire pour des compositions plus softs, on est complètement sous le charme et tout est mis en œuvre pour passer un très bon moment d'écoute. Bref, pas la peine d'en rajouter, ce dernier bébé de 'Def Leppard' est une succession de hits mélodiques dans un panel d'ambiances assez différentes ce qui devrait certainement faire de 'Diamond Star Halos' un des prétendants au meilleur album de rock/hard rock mélodique en 2022...

Interprêtes

Joe Elliott (Chant, Guitare), Phil Collen (Chant, Guitare), Rick Savage (Basse), Vivian Campbell (Guitare), Rick Allen (Batterie) + Invités : Alison Krauss (Chant), Mike Garson (Claviers)


Artiste : Galaxy

Album : Runaway Man

Date de Sortie : 27-05-2022

Ajouté le : 15-06-2022

'Galaxy' est une formation Hollandaise qui a eu une première période d'activité dans les années 90 et qui a enregistré un premier album en 1997 qui n'est malheureusement jamais sorti. Il a donc fallu attendre 2022 pour se mettre entre les oreilles ce 'Runaway Man' et on se demande bien pourquoi il n'était pas sorti à l'époque car toutes les compositions nous ramènent au meilleur des formations des années 80 de rock progressif, et on peut entendre, ici et là, des ressemblances avec 'Genesis', 'Asia', 'Saga', 'Marillion' ou encore 'Kansas' et le chanteur 'Bart Schwertmann' n'est autre que celui de 'Kayak'.

L'album débute avec 'Answers' qui plante le décor de ce progressif classieux avec des lignes mélodiques que l'on s'approprie dès la première écoute, 'Bart Schwertmann' nous gratifiant d'un très beau chant délicat qui s'accorde parfaitement au style proposé et 'Ard Ofers' mettant en avant des claviers lumineux. A l'écoute du titre suivant, 'Look Into My Eyes', j'ai l'impression d'entendre un croisement entre 'Genesis' et 'Kansas' avec une nouvelles mélodie mémorable montrant un côté rock symphonique très agréable, puis, 'Never The Same' poursuit dans ce progressif raffiné avec de belles alternances d'intensité et de tempo. Quant à 'In Her Head', l'ambiance dégagée très attachante montre également tout le talent de ce groupe pour de magnifiques compositions plus tranquilles et 'Lady In Fire' nous ramène quelques décennies en arrière avec des claviers à la 'Genesis', une mélodie à la 'Asia' ou encore une fraicheur à la 'Saga'. Débutant de manière énergique et déployant quelques riffs saturés de guitare supplémentaires, 'Talk To Me' est plus direct et dans un style AOR mélodique amenant une variété supplémentaire à l'ensemble et, 'Gallery Play' est le seul instrumental de l'album qui met en avant des claviers nous ramenant à 'Deep Purple' et des soli de guitare addictifs. Et pour terminer ce très bel album, la chanson titre nous offre une très belle ballade de près de 8 minutes dans une ambiance symphonique langoureuse et mélancolique avec un final magnifique et grandiose dans lequel, après un solo de guitare 'Floydien', 'Bart Schwertmann' nous offre une dernière prestation vocale intense et émouvante.

En résumé, les Hollandais de 'Galaxy' on bien fait de persévérer pour que cet album voit le jour et, même si les compositions nous ramènent forcément quelques décennies en arrière, on est conquis par ce progressif qui est finalement intemporel et qui devrait plaire à tout un public aimant les références citées plus haut...

Interprêtes

Bart Schwertmann (Guitare, Basse, Chant), Niels Lingbeek (Guitare, Chant), Ard Ofers (Claviers), Nils Ofers (Batterie)


Artiste : Sarayasign

Album : Throne of Gold

Date de Sortie : 27-05-2022

Ajouté le : 16-06-2022

Décidément, après 'Galaxy' qui vient de ressortir de ses cartons un albums vieux de 25 ans, voici un autre album qui aurait pu sortir également à peu près en même temps, car le batteur de cette formation Suédoise 'Sarayasign', 'Jesper Lindbergh', avait concocté, à l'époque, une histoire sur le monde de 'Saraya' qui est détaillée sur leur site (voir ici) et qui fait donc l'objet de cet album 'Throne of Gold'. Musicalement, ils nous offrent du hard rock qui nous fait remonter quelques décennies en arrière avec des lignes mélodiques accrocheuses et des incursions progressives, l'ensemble étant relativement varié.

Et ça commence bien avec un énergique 'The Book of Wisdom' qui est une composition directe dans laquelle on est déjà conquis par le chant expressif et puissant de 'Stefan Nykvist', puis, 'When Worlds Collide' (voir vidéo ci-dessus) continue dans ce style efficace avec une nouvelle mélodie mémorable qui peut rappeler le meilleur du hard rock des années 80/90. Avec 'Distant Memories', les Suédois rajoute un brin de progressif amené par des alternances de tempo et d'intensité, la partie centrale amenant un très beau break dans lequel 'Stefan Nykvist' montre tout son talent et 'Daniel Blohm' nous gratifiant d'un merveilleux solo de guitare. Et quand la lumière se tamise, 'If Only For a Moment' (voir la vidéo ici) est une merveilleuse power ballade avec de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses, puis, 'Sandman' n'a rien à envier à son prédécesseur et nous offre un autre joyau mélodique avec une magnifique alternance de tempo entre couplets et refrain. Plus classique, c'est reparti pour un brulot hard rock addictif avec 'Run (The Hunt for the Book of Wisdom)' qui nous met en marche automatiquement la machine à headbanguer, puis, 'Stranger in Ice' poursuit avec un up-tempo tout autant efficace avec des guitares musclées qui mènent la danse. Et pour terminer, le long développement de la chanson titre déploie ses 9 minutes avec des incursions dans du progressif imaginatif, l'ensemble faisant défiler des paysages sonores variés en alternant des atmosphères énergiques et d'autres beaucoup plus calmes.

En résumé, les Suédois de 'Sarayasign' nous replongent dans du bon hard rock accrocheur et efficace avec une bonne dose de progressif nous ramenant quelques décennies en arrière et mon petit doigt me dit que 'Throne of Gold' devrait être le premier d'une série d'albums : on attend donc avec impatience la suite...

Interprêtes

Stefan Nykvist (Chant, Chœurs), Daniel Blohm (Guitare), Andreas Axelsson-Hofgren (Claviers), Daniel Lykkeklev (Basse), Jesper Lindbergh (Batterie, Percussions, Guitare)


Artiste : Michael Schenker Group

Album : Universal

Date de Sortie : 27-05-2022

Ajouté le : 17-06-2022

C'est encore un vieux de la vieille qui ressort un nouvel album, j'ai nommé 'Michael Schenker' qui a fait de sa 'Gibson Flying V' une légende en commençant dans les années 70 avec 'Scorpions'. Après avoir relancé le 'Michael Schenker Group' en 2021 pour ses 50 ans de carrière avec l'enregistrement studio 'Immortal' qui voyait tout le gratin du hard rock défiler, voici donc son petit frère, 'Universal' avec, également, pas mal d'invités et un 'Ronnie Romero' qui figure maintenant dans le line up principal. Pas de surprise, on est plongé, dès les premières mesures d'Emergency' (voir la vidéo ci-dessus), dans du bon hard rock avec des riffs de guitare bien aiguisés et le duo 'Schenker'/'Romero' nous offre, respectivement, un solo de guitare magistral et une prestation vocale remarquable, puis, place aux mélodies addictives d'Under Attack' (voir la vidéo ici) et de 'A King Has Gone' (voir la vidéo ici), et si votre tête ne se met pas à battre la mesure, c'est que vous pouvez passer votre chemin, mais pour les autres, vous devriez être également conquis par la série de hits constituée par 'Long Long Road' dans lequel on retrouve 'Ronnie Romero' et qui fleure bon les années 70/80 (j'entends du 'Rainbow' ici et là), 'Wrecking Ball' et sa rythmique effrénée, chanté par 'Ralf Sheepers' qui est suivi d'un 'Yesterday Is Gone' dans le même esprit ou encore 'Au Revoir' avec son accompagnement de guitare dantesque. Et quand le tempo se fait moins rapide, on se met entre les oreilles de vrais bijoux mélodiques avec un entraînant 'London Calling' et son refrain qui nous ramène aux années 80, tout comme le mid-tempo 'Sad Is The Song' qui suit et qui montre un visage presque psychédélique dans les couplets ou encore les deux titres finaux 'Turn Off The World' et 'Fighter' dont le dernier nous offre un dernier refrain mémorable, sans oublier la ballade 'The Universe' transcendée par le duo vocal 'Ronnie Romero'/' Gary Barden'.

En résumé, le dicton que j'avais utilisé pour 'Def Leppard' il y seulement quelques jours (" c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes "), s'applique parfaitement à 'Michael Schenker' qui nous montre, qu'à 67 ans, entouré par des artistes de talents, il est encore en pleine forme pour nous offrir du bon hard rock mélodique comme il y a quelques décennies...

Interprêtes

Michael Schenker (Guitare), Ronnie Romero (Chant), Barend Courbois (Basse), Steve Mann (Guitare,Claviers), Bodo Schopf (Batterie), Michael Voss + Invités : Barry Sparks (Basse), Bob Daisley (Basse), Bobby Rondinelli (Batterie), Brian Tichy (Batterie), Gary Barden (Chant), Michael Kiske (Chant), Ralf Scheepers (Chant), Simon Phillips (Batterie), Tony Carey (Basse)


Artiste : The Damnation Project

Album : 4

Date de Sortie : 22-05-2022

Ajouté le : 18-06-2022

'The Damnation Project' est une formation Grecque qui a été formée en 2009, avec un premier album éponyme du groupe (voir ici) en 2012, et, du line up de base, il ne reste plus que le chanteur et guitariste 'Ioannis Degdekis', les autre membres étant 'Dimitris Papaioannou' à la batterie, 'Theodoros Chrysanthidis' à la basse et 'Manos Skaramankas' aux claviers. Ils nous proposent avec ce quatrième album qui porte sobrement le numéro 4, un mélange de rock et de hard rock classiques teintés de psychédélique et avec quelques incursions progressives.

L'album débute par 'Show Me' qui nous ramène quelques décennies en arrière avec une belle alternance entre des parties énergiques et d'autres plus calmes, puis, 'Decisions' est plus mesuré et offre une mélodie mémorable qui déroule un lent tempo répétitif sur lequel on s'abandonne complètement. Suit l'instrumental semi-acoustique, 'A Secret Walk to The Beach', tranquille et reposant avec un bel accompagnement à la guitare, puis, 'I Can See You', qui a fait l'objet d'un single, nous embarque dans 8 minutes de psychédéliques nous faisant monter dans la machine à remonter le temps pour nous arrêter entre les années 60 et 70, l'atmosphère dégagée pouvant faire penser à certains titres du début de 'Pink Floyd'. Plus musclé, 'Saturday Night' déroule une mélodie mémorable qui cette fois fait penser aux grands noms du hard rock des années 70 et, avec l'instrumental 'Memories', on poursuit dans une ambiance plus tranquille, la guitare amenant, à nouveau, un côté vintage. La deuxième partie de l'album poursuit dans cette voie avec un retour aux années 70 : en témoigne 'A Game of Chess' avec son thème répétitif mais efficace, la belle ballade 'Go to Hell' en crescendo, l'acoustique guitare/voix 'Soul Kitchen Blues' nous ramenant à de la chanson plus traditionnelle avec des artistes comme 'Cat Stevens', le rythmé 'Woman' qui donne une envie irrésistible d'headbanguer, l'entraînant 'Fool to Cry' avec son remarquable solo de guitare, l'album se terminant dans une atmosphère épurée avec l'instrumental dépaysant 'Siempre' qui nous berce doucement avec un très bel accompagnement d'une guitare acoustique classique qui nous fait nous évader sous le ciel de la méditerranée comme l'avait fait une certain 'Steve Hackett'.

En résumé, ce nouvel album de 'The Damnation Project' nous fait remonter quelques décennies en arrière avec un bel échantillon de styles différents allant de la chanson acoustique au hard rock en passant par de très beaux instrumentaux et, si vous êtes amatrice ou amateur d'ambiances des années 70, vous devriez sans aucun doute adhérer à ce numéro '4' des Grecques...

Interprêtes

Dimitris Papaioannou (Batterie), Manos Skaramankas (Claviers), Ioannis Degdekis (Guitare, Chant), Theodoros Chrysanthidis (Basse)


Artiste : Whispering Tales

Album : A Matter of Time

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 02-06-2022

Il y a déjà plus de 10 ans que le premier album 'Echoes Of Perversion' de 'Whispering Tales' est sorti et je me rappelle qu'en 2012, j'avais bien aimé l'EP 'Ad Abolendam' qui offrait du métal symphonique accrocheur mais qui ne bénéficiait pas à l'époque d'une production à la hauteur du talent des Marseillais. Un deuxième LP a suivi en 2014, 'Mechanism', qui montrait une belle évolution (entre autres une production beaucoup plus soignée) et nous embarquait dans un roman écrit par le bassiste 'Stéphane Castelli' et qui avait fait l'objet d'un teaser plantant le décor de l'histoire se déroulant dans les années 20 (voir ici). Et puis, l'album étant annoncé comme le premier volet d'une trilogie, on attendait donc avec impatience la suite, et ce n'est que 8 ans plus tard que 'A Matter of Time' pointe le bout de son nez.

Dans la continuité du précédent opus, nous retrouvons ce métal symphonique avec des lignes mélodies que l'on s'approprie immédiatement et la formation a quelque peu évoluée puisque 'Gérald Coissard' est le nouveau batteur et 'Nicola Caruana' est désormais le chanteur principal, 'Lucy Freckles' s'étant mise en retrait mais, heureusement pour tous les fans de la Française, est encore présente sur deux compositions. 'The Spark' nous accueille dans une atmosphère entraînante avec un premier refrain qui rentre dans la tête immédiatement et avec une bonne alternance entre les parties chantées et instrumentales. 'Heap Of Ashes' et 'Copper Wire' poursuivent dans cette voie toute tracée, avec pour le premier une belle cassure rythmique en milieu de titre avec un solo de guitare remarquable, 'Julien Tournoud', d'Amon Sethis', apportant sa contribution vocale à ce titre, et pour le deuxième une nouvelle mélodie mémorable. On retrouve la délicieuse 'Lucy Freckles' dans 'On the Edge' qui est une magnifique power ballade dans laquelle la Française nous charme avec son chant délicat, l'accompagnement de piano et de cordes augmentant encore l'émotion de ce très beau titre. Suit 'Lazarus' (voir la vidéo ici) qui amène une pincée de progressif avec son introduction instrumentale amenant un nouveau titre entraînant avec de nouveau la participation de 'Julien Tournoud', puis, 'The Quantum Clock' accélère le tempo pour un titre rapide, la double pédale étant de mise mais toujours bien dosée car plusieurs sections plus modérées permettent d'adoucir ici et là le rythme effréné, notamment avec une partie instrumentale centrale mettant en avant le tic-tac d'une horloge. Avec 'Embers', on est de nouveau en compagnie de 'Lucy Freckles' qui nous offre une prestation vocale remarquable dans un titre entraînant avec un refrain entêtant qui vient se greffer directement dans la tête et qui se termine par une section décalée mais très attachante de bal musette animée par un accordéon et un violon. La fin de l'album continue de nous offrir de longs développements de plus de 8 minutes avec tout d'abord, le très beau 'Falling Dominos' dans lequel 'Nicolas Caruana' montre tout son talent vocal dans un registre beaucoup plus modéré au début, et qui prend petit à petit de l'ampleur et présente, de nouveau, un visage progressif avec des alternances de tempos et d'intensités différents et avec un très beau solo de guitare dans la deuxième partie de 'Jérémie Chabod', puis, 'Zugzwang' (voir la vidéo ici) termine l'album en beauté avec du métal symphonique accrocheur qui offre une nouvelle mélodie mémorable et des arrangements instrumentaux remarquables, la cassure au piano suivi du solo de guitare et de la section instrumentale dans la partie centrale amenant une belle originalité.

En résumé, les Français de 'Whispering Tales', après de longues années d'absence, reviennent sur le devant de la scène de métal symphonique en nous offrant un très bel album qui devrait être certainement bien accueilli par tous les fans du groupe et, au-delà, par un public aimant un métal accessible grâce à des lignes mélodiques accrocheuses dès la première écoute...

Interprêtes

Nicolas Caruana (Chant), Jérémie Chabod (Guitare), Stéphane Castelli (Basse), Gérald Coissard (Batterie) + Invité : Julien Tournoud (Chant), Lucy Freckles (Chant)


Artiste : Lonerider

Album : Sundown

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 09-06-2022

Le dernier album de 'FM', 'Thirteen' est sorti il y a moins de 3 mois et l'Anglais 'Steve Overland' qui, en plus de 'FM', a plusieurs projets à son actif (par exemple en solo, 'Overland', dont le dernier album 'Scandalous' est sorti en 2020), nous gratifie d'un nouvel album, 'Sundown', avec la formation 'Lonerider' qui, en plus de Steve, est composée de 'Steve Morris' (ex 'Heartland, 'Shadowman'), 'Chris Childs' ('Thunder') et 'Simon Kirke' ('Bad Company'). Après un premier album 'Attitude' sorti en 2019, ce deuxième bébé est, comme vous en doutez, vu le pédigré de chaque artiste, rempli de hits mélodiques qui nous ramènent au meilleur des années 70/80 dans un style AOR, en commençant par un énergique 'Fantasyland' dans un style classique avec son refrain addictif et les titres suivants continuent dans ce rock mélodique efficace avec l'entraînant 'Cross the Border' et le rythmé 'Undefeatable' jusqu'à la première pause ballade 'Harder Love'. La suite est à l'image de ce début d'album avec de nouvelles mélodies que l'on apprivoise à la première écoute, l'ensemble étant ponctué par de nouvelles ballades magnifiques que sont 'Any Way the Wind Blows' et 'Prayer for the Lonely', ce dernier titre flirtant avec de la Westcoast et pouvant rappeler 'Eagles'. Bref, inutile d'en rajouter, 'Steve Overland', accompagné par des artistes talentueux, nous offre un nouvel album remarquable rempli de belles mélodies dans un AOR classieux et indémodable et ' Sundown' devrait, sans aucun doute, faire des heureux et tourner en boucle chez tous les fans aimant le rock mélodique nous ramenant aux années 70/80...

Interprêtes

Steve Overland (Chant), Steve Morris (Guitare, Claviers, Hammond), Chris Childs (Basse), Simon Kirke (Batterie)


Artiste : CoreLeoni

Album : III

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 03-06-2022

Pour tous les fans de 'Gotthard', le guitariste 'Leo Leoni' est indissociable de la formation Suisse et Leo a également un autre projet, 'CoreLeoni'. Au départ, il avait emmené avec lui le batteur 'Hena Habegger' et le premier album 'I' de 2018 était consacré à des chansons mises de côté par 'Gotthard' à l'occasion du 25ème anniversaire du groupe Suisse. Quatre ans plus tard, exit 'Hena Habegger' qui a également quitté 'Gotthard' et remplacé par 'Alex Motta' et, après leur deuxième album 'II', voici le dernier bébé sorti en Mai 2022 et qui porte, comme on pouvait s'y attendre, le numéro 3. Autre changement majeur, 'Ronnie Romero' ('Lord Of Black', 'Destinia', 'Sunstorm', 'The Ferrymen') qui faisait partie de l'aventure des deux premiers albums, a quitté le navire et a été remplacé par l'Albanais 'Eugent Bushpepa'. Mais, malgré tous ces changements, 'Leo Leonie' et sa troupe continuent dans la lancée des précédents albums avec du hard rock bien trempé mais cette fois avec des compositions originales (sauf les 3 derniers titres), certainement pour introniser le nouveau line up et en faire une formation vraiment à part de 'Gotthard'. Certes, c'est très ressemblant mais, dès la première écoute, on est pris dans un tourbillon de compositions énergiques à vous décrocher la tête à force de headbanguer : pour prendre quelques exemples, je vous citerai les titres qui ont fait l'objet d'une vidéo sur youtube : pour nous exhorter de reprendre une vie normale après le confinement 'Let Life Begin Tonight' ouvre les débats avec un premier titre énergique et efficace suivi d'un 'Purple Dynamite' qui, comme son nom l'indique, est de la pure dynamite, puis, 'Like It Or Not' n'est pas en reste avec un refrain qui sera certainement hurlé en concert. Dans le même genre, on peut citer 'Guilty Under Pressure' et 'Sick & Tired' et leurs riffs ravageurs ou encore l'efficace 'Would You Love Me' avec un petit air d'AC/DC' et quand l'ambiance se veut plus modéré, 'Leo Leoni' a ce talent pour nous pondre de magnifiques ballades qui sont au nombre de deux sur cet album, 'Sometimes' et 'Deep In My Soul'. Et, on ne pourra pas passer à côté des 3 reprises en fin d'album, tout d'abord un énergique 'Jumpin’ Jack Flash' des 'Stones' et les deux titres de 'Gotthard', la ballade 'Say Goodbye' et 'Good Time Lover' qui termine sur une note endiablée ce très bel album.

En résumé, 'Leo Leoni', accompagné par un nouveau line up très talentueux, nous gratifie d'un excellent album et cette troisième offrande du Suisse devrait faire monter le son chez pas mal de fans de 'Gotthard' et au-delà, car tout est mis en œuvre pour passer un merveilleux moment d'écoute de ce hard rock énergique, efficace et en quelque sorte, intemporel...

Interprêtes

Eugent Bushpepa (Chant), Leo Leoni (Guitare), Jgor Gianola (Guitare), Mila Merker (Basse), Alex Motta (Batterie)


Artiste : James Labrie

Album : Beautiful Shade of Grey

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 04-06-2022

Pour tous ceux qui connaissent le chanteur 'James Labrie' de 'Dream Theater', l'étiquette qui lui est collée est bien évidemment celle du métal progressif et si vous recherchez sur internet le style de son dernier album solo, pas mal de sites le classent dans cette catégorie. Et pourtant, à la première écoute de ce dernier opus 'Beautiful Shade of Grey', on est bien loin des atmosphères progressives de sa formation principale. Il y presque 10 ans, il sortait 'Impermanent Resonance' en duo avec le growler 'Peter Wildoer' mais, cette fois, il nous offre un mélange de pop et de rock mélodique, l'ensemble mettant en avant des instrumentations acoustiques. Le reste du line up est constitué du guitariste et bassiste 'Paul Logue', du claviériste 'Christian Pulkkinen', du guitariste 'Marco Sfogli' et du fils de James, 'Chance Labrie' à la batterie.

On navigue donc à travers des ambiances paisibles et mélodiques, à commencer par un 'Devil in Drag' (voir la vidéo ci-dessus) qui nous ramène à de la pop légère que l'on pouvait écouter dans les années 80, l'accompagnement à la guitare acoustique amenant un côté frais et lumineux. Suit 'SuperNova Girl' qui conforte cette direction musicale douce et tranquille avec une ballade aux lignes mélodiques accrocheuses, climat que l'on retrouve avec 'Give and Take' (voir la vidéo ici) qui montre que 'James Labrie' sait nous émouvoir dans ces ambiances plus intimistes et qui met encore en avant 'Paul Logue' à la guitare acoustique. Avec 'Sunset Ruin', place à une douce mélancolie amenée par des cordes langoureuses qui nous bercent sur une mélodie prenante, puis, légèrement plus énergique, 'Hit Me Like A Brick' montre de belles variations d'intensité et est dans le même registre que 'Devil in Drag' qui nous ramène aux atmosphères insouciantes des années 80, tout comme 'Wildflower' qui suit et qui cette fois me fait penser à 'Elton John'. Le court et très beau 'Conscience Calling', chanté a capella, sert d'introduction à 'What I Missed', une nouvelle ballade délicate et enjouée qui nous offre de nouvelles lignes mélodiques très attachantes, puis, 'A I Right' (voir la vidéo ici) nous fait monter sur un petit nuage douillet pour une nouvelle ballade acoustique dans laquelle le duo 'James Labrie'/'Paul Lorgue' continue de nous charmer. Pour finir ce magnifique album, 'James Labrie' nous offre une magnifique reprise de 'Ramble On' de 'Led Zeppelin' dans laquelle le chanteur prend des airs de 'Robert Plant', puis la reprise de la version électrique de 'Devil in Drag' met en avant, cette fois, le guitariste 'Marco Sfogli'.

En résumé, loin du métal progressif de 'Dream Theater', 'James Labrie', accompagné de très belle manière par la guitare acoustique de 'Paul Logue', nous montre une facette très attachante que l'on connait beaucoup moins, et 'Beautiful Shade of Grey' devrait plaire à un large public aimant une pop légère et mélodique que l'on déguste tranquillement le casque sur les oreilles...

Interprêtes

James Labrie (Chant), Paul Logue (Guitare, Basse), Christian Pulkkinen (Claviers), Marco Sfogli (Guitare), Chance Labrie (Batterie)


Artiste : Volturian

Album : Red Dragon

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 05-06-2022

'Volurian' est une formation Italienne née de la rencontre de la chanteuse ' Federica Lanna' qui est la chanteuse du groupe de métal symphonique 'Sleeping Romance' et qui avait été invitée par 'Georg Neuhauser' pour l'album 'Lionheart' de 'Serenity', et du guitariste et claviériste 'Federico Mondelli' qui est également le compositeur et qui est membre du groupe de power métal 'Frozen Crown'. Après un premier album prometteur en 2020 (voir ici), les Italiens sortent un deuxième opus 'Red Dragon' inspiré du roman policier 'Dragon Rouge' de 'Thomas Harris' paru en 1981. Dans un style original en marge des formations traditionnelles de métal mélodique et symphonique, ils nous offrent 10 titres qui mélangent différents styles allant de la, pop au métal, tout cela étant teinté de sonorités électroniques.

Après l'introduction instrumentale 'Rebirth' avec des sonorités électro qui fait doucement monter l'ambiance, 'Stay' est un des deux titres énergiques de l'album avec une rythmique marquée, une mélodie accrocheuse et, dans cette composition, 'Federica Lanna' a des airs de 'Charlotte Wessels' (ex 'Delain'). L'autre titre énergique est 'Freeze' dans lequel les lignes mélodiques me font penser, cette fois, à la formation 'Stream Of Passion' qui a arrêté son aventure en 2016, 'Frederica Lanna' ayant quelques ressemblance cette fois avec 'Marcella Bovio'. Les autres titres, plus mesurés, montrent également cette ressemblance avec 'Stream Of Passion', en commençant par le très beau 'Harley' (voit la vidéo ci-dessus) qui présente de belles alternances d'intensité entre couplets et refrain, puis, 'Empty World' (voir la vidéo ici) se rapproche plus d'un rock mélodique avec des sonorités de claviers modernes, entrecoupés ici et là par quelques riffs de guitares saturés. On retrouve cet esprit contemporain avec des sonorités électro et une batterie 'boîte à rythme' dans 'Torn Asunder' qui amène un côté popisant et qui s'éloigne du métal, puis, 'Burn It Up' nous fait revenir aux atmosphères de 'Stream Of Passion' avec un mid-tempo puissant et avec une rythmique marquée. On retrouve des sonorités électroniques avec 'Distant Caress' qui met en avant tout le talent vocal 'Federica Lanna' qui s'intègre magnifiquement dans les accompagnements répétitifs et qui survole ce titre avec son chant angélique rappelant encore à certains endroits 'Marcella Bovio', puis, 'Bury Me' revient à du métal plus classique avec une mélodie accrocheuse et une rythmique entraînante, l'album se terminant par le court instrumental 'Descent' à la 'Jean Michel Jarre', assez dispensable, qui met de nouveau en avant des claviers aux sonorités électroniques.

En résumé, les Italiens de 'Volturian', menés par une chanteuse admirable qui soutient largement la comparaison avec le gratin des chanteuses de ce style, nous proposent un métal résolument moderne mélangeant des sonorités électro avec des riffs de guitare saturés ce qui en fait un groupe très original en marge de la scène métal symphonique et mélodique traditionnelle...

Interprêtes

Federica Lanna (Chant), Federico Mondelli (Guitare, Claviers), Massimiliano Rossi (Basse), Andrea Zannin (Batterie)


Artiste : Assignment

Album : Assimilation

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 06-06-2022

'Assignement' est une formation Allemande de power métal progressif et, depuis le début des années 2000, ils ont sorti différents LP et EP, le dernier album étant 'Reflections' qui date de 2020. 2022 voit la sortie d'un EP de 30 minutes, et pour tous ceux qui ne connaissent pas cette formation (que je découvre également avec cet EP), 'Assimilation' est un bon moyen de se rendre compte de la diversité qu'ils proposent en quelques titres (et en vidéo) avec des reprises offrant une belle variété de styles. Tout d'abord, du blues/rock musclé avec 'Black Velvet' (voir vidéo ci-dessus) qui est de 'Alannah Myles' et qui date de 1989, puis 'Shadow of a Doubt' (voir la vidéo ici), est une chanson de 'Roxette' de 1986 qui développe du métal mélodique direct et énergique. Sans transition, le titre suivant nous embarque dans un cover d'ABBA, 'Lay All Your Love on Me' (voir la vidéo ici) dans une version légèrement plus saturée que l'original, ce titre ayant été déjà repris par 'Amberian Dawn' dans l'album 'Looking for You'. Suivent deux instrumentaux, 'The Running Man' (voir la vidéo ici) et 'Christine' (voir la vidéo ici) qui présentent le côté progressif d'Assignement' avec différentes variations originales sur chaque thème musical et la fin de l'album est consacré à la suite 'Cimmerian Tales' qui est tiré de la bande son composée par 'Basil Poledouris' du film 'Conan Le Barbare', dans une construction épique mettant en avant un métal puissant avec des alternances d'intensités et de tempo dans le première partie et qui déploie des ambiances folk beaucoup plus modérées dans les deux parties suivantes.

En résumé, les Allemands d'Assignment' sortent un EP qui est un échantillon très varié et très original de différentes influences ce qui permet de découvrir cette formation qui nous offre du métal progressif et mélodique relativement accessible...

Interprêtes

Goran Panic (Guitare), Eiko Spaarmann (Basse), Diego VValdez (Chant), Michael Kolar (Batterie), Gert Sprick (Claviers), Maria Jose Ledy Pot (Chant, Chœurs)


Artiste : Shameless

Album : So Good, You Should...

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 07-06-2022

Retour à la fin des années 80 lorsque le bassiste 'Alexx Michael' créé la formation 'Shameless' et après 10 années d'inactivité, le groupe se reforme avec à la clé un premier album 'Backstreet Anthems' en 1999. Depuis, 6 autres albums ont vu le jour, le dernier en date étant 'The Filthy 7' en 2017, et 2022 voit la sortie de 'So Good, You Should...' qui est une sorte d'échantillon de hits mélodiques des années 80 car la plupart des titres sont des reprises, les seuls titres originaux étant 'Shout It Out' et 'So Good, You Should...'. On est donc emmené dans un voyage dans le temps avec des mélodies mémorables qui vont de la fin des années 60 avec par exemple 'Get Ready' qui était à l'origine chanté (de façon plus modérée bien évidemment) par 'The Temptations' aux années 2010 avec 'Stay The Night' de 'Green Day' mais cette fois repris en ballade, en passant par ' Hiding From Love' de 'Bryan Adams' ou 'Does Your Mother Know' d'ABBA'. Les 2 compositions originales auxquelles on peut rajouter le dernier titre 'Live Your Dream' sorti en 2021 s'intègrent parfaitement à ce patchwork varié et original. Et pour découvrir cet album, les Allemands nous gratifient de quatre vidéos, que l’on peut voir sur youtube : 'Shout It Out', 'Hiding From Love', 'Love Is Blind' et 'Live Your Dream'. Bref, les Allemands de 'Shameless' sortent un albums rempli d'une bonne énergie positive qui vous met en forme toute une journée avec des hits qui défilent les uns derrière les autres et, pour tout un public aimant un hard rock nous faisant remonter quelques décennies en arrière, 'So Good, You Should...' est à consommer sans modération...

Interprêtes

Charlotte Tybalt (Chant), Frankie Muriel (Chant), Stevie Rachelle (Chant), Dennis Post (Guitare), BC (Guitare), Alexx Michael (Basse), Tod T Burr (Batterie) + Invités : Jaret Reddick (Chant), Bruce Kulick (Guitare), Tracii Guns (Guitare), Alex Kane (Guitare), Adam Hamilton (Batterie)


Artiste : Spheric Universe Experience

Album : Back Home

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 08-06-2022

'Spheric Universe Experience' est une formation Française de métal progressif qui a déjà une vingtaine d'années d'existence et qui a eu une première période d'activité dans les années 2000 avec 4 albums entre 2006 et 2012, le dernier en date étant 'The New Eve' en 2012. Le groupe a ensuite tourné et 2017 a vu la sortie du live 'Live in London 2016' et on peut souligner que les groupes Français ne sont pas légion pour arriver à se produire au Royaume-Uni. Après une dizaine d'années sans enregistrement studio, c'est le retour de 'Spheric Universe Experience' sur le devant de la scène du métal progressif avec 'Back Home' qui fleure bon les influences des pionniers de ce style dans la fin des années 90 et qui nous emmène dans un long voyage de science-fiction pendant 70 minutes à bord du vaisseau 'SUE5-2469'.

Et, justement, d'entrée, on est accueilli par le court instrumental 'On Board SUE5-2469' qui plante le décor et qui montre un visage épique et cinématographique pour aborder 'Final Fate' qui débute avec des riffs de guitare rageurs et rapides et qui laisse la place à un premier titre énergique et mélodique dont le refrain vient directement se figer dans la tête et qui montre déjà un première prestation vocale remarquable de 'Frank Garcia' et de beaux solos de claviers et de guitare, le final retombant magnifiquement avec quelques notes de piano. C'est bien parti et 'Where We Belong' continue en amenant une dimension de musique classique parfaitement intégrée dans l'énergie du métal, la deuxième partie intégrant une section de piano qui se poursuit par une mélodie mémorable tout à fait admirable, puis 'Transcending Real Life' n'est pas en reste avec de nouvelles lignes mélodiques accrocheuses dont le refrain peut rappeler certaines compositions de 'Threshold' et qui alterne différentes ambiances dont une magnifique partie centrale arabisante. La suite continue de nous offrir des mélodies mémorables dans des constructions recherchées avec 'Senses Restored' et son beau break central où l'on retrouve l'utilisation du piano et avec l'entrainant 'Legacy', plus direct, et présentant un nouveau refrain accrocheur. Avec 'Defenders Of Light', on tient le titre le plus énergique qui, sur un up-tempo, développe une remarquable section instrumentale débridée dans la deuxième partie du titre, puis, l'instrumental 'Synchronicity', avec ses sonorités d'orgues de voyage spatial prépare la suite, 'The Absolution', qui débute par une montée en puissance épique avec des chœurs grandioses et qui se poursuit sur un long développement avec tous les ingrédients d'un métal progressif inventif et recherché tout en gardant des lignes mélodiques accrocheuses. Suivent 'Rebirth' et 'Of The Last Plague' qui ne forment qu'un seul titre, dont le premier débute par un récitatif et qui est plus technique avec une suite de sections instrumentales présentant de nombreux breaks et qui laisse place au deuxième dans la même ambiance mais, chanté cette fois, et qui déploie une belle énergie avec un accompagnement musclé de guitares aux riffs lourds et puissants et avec quelques disgressions orientales. Et pour terminer cet album dense, 'Dreams Will Survive' déploie ses 9 minutes avec une longue introduction instrumentale en crescendo et une succession de sections variées, dont cette cassure centrale avec de nouveau l'utilisation du piano ou la partie chantée qui suit sur un tempo plus lent avec des lignes mélodiques harmonieuses ou encore la partie suivante instrumentale plus débridée mettant en avant une section rythmique inventive aux multiples facettes, le final reprenant le thème mélodique qui ne nous quitte plus.

En résumé, après un bon moment d'absence, ce nouvel album 'Back Home' devrait remettre 'Spheric Universe Experience' en bonne place parmi les meilleures formations de métal progressif, et si vous êtes fans de formations comme 'Dream Theater' ou 'Threshold' ou encore Sons Of Apollo', vous devriez, sans aucun doute, adopter cette nouvelle offrande des Français qui montrent que l'on peut faire également de la bonne musique dans l'Hexagone...

Interprêtes

Frank Garcia (Chant), Frédéric Colombo (Claviers), Vince Benhaïm (Guitare), Julien Negro (Basse), Romain Goulon (Batterie)


Artiste : Evergrey

Album : A Heartless Portrait (The Orphean Testament)

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 11-06-2022

Les Suédois d'Evergrey' n'ont pas chômé depuis quelques années car, après le dernier volet de la trilogie 'The Atlantic' datant de 2019, 2021 a vu la sortie de 'Escape of the Phoenix', suivi du live 'Before the Aftermath (Live In Gothenburg)' début 2022. Entre temps, le meneur de la formation 'Tom S. Englund' a également sorti 'Nectar' avec son projet 'Silent Skies' et juste 4 mois après, sort le dernier enregistrement d'Evergrey', 'A Heartless Portrait (The Orphean Testament)' qui en quelque sorte la suite d'Escape of the Phoenix', les thèmes déployés par 'Tom S. Englund' tournant, entre autres, autour de l'importance croissante des réseaux sociaux et leurs effets néfastes pour garder un esprit critique pour se bâtir sa propre personnalité et ne pas suivre bêtement le troupeau. D'un point de vue musical, 'Evergrey' continue de faire de l'Evergrey', c’est-à-dire, du métal mélodique, puissant et épique à souhait. Au menu de ce nouvel opus 10 compositions pour 50 minutes d'écoute.

Et ça commence fort avec 'Save Us' (voir la vidéo ci-dessus) et 'Midwinter Calls' (voir la vidéo ici) qui déploient une puissance extraordinaire avec des lignes mélodiques accrocheuses et tous les ingrédients que l'on connait chez les Suédois, dont ces harmonies vocales grandioses. La machine 'Evergrey' est en marche et 'Ominous' nous offre une première pause montrant également tout le talent de cette formation pour nous pondre des compositions plus modérées mais tout autant efficaces, puis, 'Call out the Dark' poursuit avec une basse qui imprime un tempo marqué et qui met en marche la machine à headbanguer pour accompagner une nouvelle mélodie mémorable. Place à la chanson titre qui est plus progressive dans la construction avec différentes sections qui se suivent et de nombreux changements de tempo grâce à une section rythmique plus complexe. Suit 'Reawakening', plus rapide mais toujours aussi énergique dans une mélodie moins immédiate puis, 'The Great Unwashed' est beaucoup plus original et montre que c'est dans ce genre de titre plus lent qu'Evergrey' montre son meilleur visage avec un refrain qui vous envoie une puissance incroyable et avec un break remarquable dans une longue partie centrale mettant en avant le chant poignant de 'Tom S. Englund' puis un solo magistral de guitare de 'Henrik Danhange'. On reste sur du tout bon 'Evergrey' avec l'énergique 'Heartless' qui déploie un refrain addictif et qui propose une nouvelle rupture en milieu de titre avant une partie instrumentale avec un nouveau solo de guitare fantastique. J'accroche moins sur le titre suivant 'Blindfolded' (voir la vidéo ici) certainement à cause d'une section rythmique assez répétitive et plus rugueuse et 'Wildfires' termine ce bel album par une ballade acoustique dans laquelle 'Tom S. Englund' nous gratifie une dernière prestation vocale émouvante.

En résumé, les Suédois d'Evergrey' continuent de nous offrir du très bon métal progressif, puissant et mélodique avec un chanteur toujours au sommet de son art, mais qui n'est pas forcément immédiat ce qui destine 'A Heartless Portrait (The Orphean Testament)' à un public aimant s'attarder sur un album et répéter les écoutes pour en tirer toute la richesse...

Interprêtes

Tom S. Englund (Chant, Guitare), Henrik Danhage (Guitare), Johan Niemann (Basse), Rikard Zander (Claviers), Jonas Ekdahl (Batterie)


Artiste : Pymlico

Album : Supermassive

Date de Sortie : 20-05-2022

Ajouté le : 13-06-2022

'Pymlico' est une formation Norvégienne qui vient de sortir son septième enregistrement studio 'Supermassive' et dont vous pouvez retrouver la discographie sur spotify ici. Entièrement instrumental, ils nous offrent un patchwork de styles progressifs, mélangeant rock, jazz rock, fusion, AOR et pop avec l'apport d'un grand nombre d'instrumentistes et sur ce dernier album, apparait 'Roine Stolt' de 'The Flower Kings' pour un beau solo de guitare dans 'Clockwork'. On est donc embarqué dans un voyage dépaysant en commençant par un rafraichissant 'Breaking Protocol' avec de belles sections de guitare, puis, 'Confusion' continue dans cette ambiance légère et offre en deuxième partie une section 'Floydienne' avec un solo de guitare 'Gilmourien', atmosphère que l'on retrouve dans 'Clockwork' qui suit avec des sonorités plus jazzy grâce à l'accompagnement de cuivres. Avec 'Are We There Yet?', on reste dans des influences atmosphériques avec un saxophone qui amène un côté nonchalant sur un thème mélodique entraînant, puis, 'Time Out' alterne des passages mélancoliques et d'autres plus énergiques, les cuivres étant encore mis en avant tout au long du titre. On poursuit avec 'Little Nellie' et son ambiance funky qui est rempli d'une belle légèreté pouvant rappeler certains titres de 'Santana', la partie centrale offrant un tempo modéré plus proche d'une atmosphère feutrée de boîte de jazz. La fin de l'album est dans la continuité de l'ensemble avec 'Doppelmayr' qui affiche de belles variations d'intensité et de tempo et 'WTG' montre un visage plus mélancolique avec de belles lignes mélodiques accrocheuses et avec un accompagnement de claviers aux sonorités nous ramenant quelques décennies en arrière.

En résumé, les Norvégiens de 'Pymlico' continent de nous offrir un beau panel de registres musicaux différents dans des ambiances décontractées et légères qui font de 'Supermassive' un album à déguster tranquillement au casque pour se relaxer d'une bonne journée bien remplie...

Interprêtes

Øyvind Brøter (Claviers), Stephan Hvinden (Guitare), Andreas Sjo Engen (Guitare), Arild Brøter (Batterie, Claviers), Oda Rydning (Percussions), Robin Havem Løvøy (Saxophone), Are Nerland (Basse, Claviers, Guitare) + Invités : Mattias Krohn Nielsen (Guitare), Ole Michael Bjørndal (Guitare), Roine Stolt (Guitare), Erlend Lindvåg Solemdal (Claviers), Filip Brekke Steigedal (Trombone), Petter Lien (Trompette)