Artiste : Evership

Album : The Uncrowned King : Act 1

Date de Sortie : 21-05-2021

Ajouté le : 12-06-2021

J'avais déjà bien aimé les deux premiers albums des Américains d'Evership', 'Evership' en 2016 et 'Evership II' en 2018, et leur troisième album est sorti courant Mai 2021. Toujours mené par leur leader 'Shane Atkinson', ils nous ont concocté cette fois un album concept digne des plus grands noms du rock progressif des années 70 qui est inspirée du livre de 'Harold Bell Wright' de 1910 et qui raconte l'histoire d'un pèlerin qui part à la recherche de la vérité et qui est une allégorie sur la vie, la religion et la façon dont nous percevons toutes ces questions. On retrouve donc des longs développements qui nous font penser à des noms biens connus et ce sont les 'Kansas', 'Emerson, Lake & Palmer', 'Yes' ou encore 'Styx' (et j'en passe) qui viennent à l'esprit, tout ceci avec des arrangements modernes qui donnent encore plus d'ampleur à ces compositions épiques.

Ceci se concrétise dès le premier titre 'The Pilgrimage', de plus de 10 minutes qui comporte trois parties et nous embarque dans une saga progressive dans laquelle on chemine avec bonheur et qui, après une longue partie instrumentale remarquable, nous offre une partie chantée de toute beauté avec une mélodie qui reste gravée dans votre tête et qui me fait penser aux ambiances de 'Mystery'. Suit le court 'The Voice of the Waves' avec un côté atmosphérique reposant, puis, 'Crownshine/Allthetime', avec son introduction à la 'Kansas' est également un patchwork admirable d'un progressif riche et raffiné avec l'utilisation d'une alternance entre partie calmes au piano et d'autres plus enlevés avec les instruments électriques, les claviers étant prépondérants et amenant le liant à l'ensemble, les lignes mélodiques des parties chantées étant tout autant addictives que celles de la première composition et les sonorités me rappelant à certains endroits 'Uriah Heep'. Avec 'The Tower', c'est encore un long développement avec des parties chantées plus fournies qui montrent tout le talent vocal de 'Beau West' dans une nouvelle mélodie qui nous ramène encore aux sonorités des années 70, puis, 'The Voice of the Evening Wind' poursuit dans une ambiance atmosphérique à la 'Vangelis', le chant vaporeux étant tout à fait dans le même registre que celui du Grec. C'est avec 'Yettocome / Itmightbe' que l'on tient le plus long titre qui frise les 17 minutes et qui nous offre une suite épique dans laquelle on s'abandonne complètement en se laissant entraîner dans les différents coins et recoins de ce labyrinthe sonore toujours très mélodique et, c'est avec la belle ballade 'Wait' que n'aurait pas renié les 'Beatles' que nous terminons ce très bel album dans une ambiance légère.

En résumé, Ce dernier enregistrement studio des Américains d'Evership' est remarquable du début à la fin et nous ramène quelques décennies en arrière avec un son moderne et de très beaux arrangements instrumentaux et vocaux ce qui devrait, sans aucun doute, faire de 'The Uncrowned King : Act 1' un concept album à rajouter à la discothèque idéale de toute amatrice et tout amateur de rock progressif et rejoindre les multiples opus des grands noms de ce style des années 70...

Interprêtes

Beau West (Chant), Shane Atkinson (Claviers, Batterie, Chant, Theremin, Perscussion), James Atkinson (Guitare), John Rose (Guitare), Ben Young (Basse) + Invités : Matt Harrell (Guitare), Poem Atkinson (Voix), Mike Priebe (Chœurs), The Charles Heimermann (Chœurs), The Adriatic Sea (Orgue)