Artiste : Dukes of the Orient

Album : Freakshow

Date de Sortie : 07-08-2020

Ajouté le : 03-10-2020

Après un premier album éponyme du groupe en 2018 (voir ici) qui nous avait replongé dans l’univers d’Asia’, nos deux compères ‘John Payne’ et ‘Erik Norlander’ remettent ça avec ‘Freakshow’ qui, pour ma part, offre une variété de compositions qui dépasse largement l'univers d’Asia’ et qui nous font remonter quelques décades en arrière avec un rock progressif mélodique qui fait tout simplement du bien avec une évocation pour chaque titre de groupes légendaires qui ont marqué l'histoire du rock.

Et le premier titre donne le ton, les Ducs de l’Orient sont bien de retour dans une ambiance à la ‘Genesis’ avec un titre qui n’est peut-être pas seulement un clin d’oeil à leur projet mais, pourquoi pas également, à l’album ‘Duke’ de 1980 car on est en plein dans l’atmosphère de cette époque, puis, ‘The Ice is Thin’ nous emmène dans une ballade qu’on imagine très bien chantée par ‘Supertramp’ dans un ‘Breakfast In America’, le tempo assuré par le piano et les quelques passages de saxophone venant renforcer ce sentiment. Avec ‘Frakshow’, l’intensité monte d'un cran pour gagner en puissance, la rythmique étant plus lourde et j’ai l’impression d’entendre un remarquable mélange entre ‘Emerson, Lake & Palmer’ et ‘Ayreon’, la voix rugueuse de ‘John Payne’ faisant des miracles dans ce titre et la section instrumentale dans la deuxième partie étant remarquable entre le solo de saxophone et celui des claviers. Suit ‘The Monitors’ qui, après une introduction aux sonorités électroniques, nous replonge dans une ambiance d’Asia’ avec une mélodie immédiate qui donne envie irrésistible de taper dans ses mains pour accompagner le tempo, puis, ‘Man of Machine’, bien qu’assez rapide, amène une belle mélancolie grâce à une mélodie touchante et intègre encore de belles parties instrumentales dont ce break magnifique avant le final plus enlevé. La deuxième partie de l’album continue avec des compositions de la même qualité, tout d’abord avec ‘The Last Time Traveller’ qui nous ramène dans les années 80 avec un côté plus progressif et avec encore un parallèle avec ‘Supertramp’ mais cette fois dans la période ’Brother Where You Bound’ (et son magnifique titre éponyme), puis, ‘A Quest for Knowledge’, avec ses chœurs et son ambiance pop est un peu un mélange des années 80 entre ‘Alan Parsons Project’, ‘Electric Light Orchestra’ et les ‘Bee Gees’ et, avec l’entraînant et léger ‘The Great Brass Steam Engine’, entièrement instrumental, ‘Erik Norlander’ montre tous ses talents de claviériste avec des sonorités électroniques de la fin des années 70. La fin de l’album contient deux autres bijoux, avec tout d’abord ‘When Ravens Cry’ dans un rock progressif et symphonique imaginatif fait de plusieurs tiroirs, puis, ‘Until Then’ conclut l’opus avec une ballade de 8 minutes qui nous dépose sur un petit nuage, bercé par une belle mélodie, certes classique mais tellement intemporelle avec un petit goût de ‘Sun King’ des ‘Beatles’ dans les chœurs.

En résumé, ‘John Payne’ et ‘Erik Norlander’ nous offrent une deuxième album rempli de mélodies hors du temps, toutes aussi délicieuses les unes que les autres et ‘Freakshow’ est destiné à un public aimant un style entre pop et rock rappelant les formations majeures des années 70/80 dans ce genre de musique...

Interprêtes

John Payne (Chant, Basse, Guitare), Erik Norlander (Claviers) + Invités : Frank Klepacki (Batterie), Alex Garcia (Guitare), Eric Tewalt (Saxophone)