Artiste : Opeth

Album : In Cauda Venenum

Date de Sortie : 27-09-2019

Ajouté le : 21-11-2019

Après ‘Sorceress’ en 2016 qui m’avais fait une forte impression (voir ici), les Suédois d’Opeth’ sortent un nouvel album ‘In Cauda Venenum’ en 2 versions l’une en Suédois et l’autre en Anglais, la version originale dans leur langue amenant pour ma part plus d’authenticité. La direction prise dans ‘Sorceress’ se confirme avec un style progressif recherché et très riche qu’il faut apprivoiser au fil des écoutes, chaque composition amenant son lot de ruptures d’intensité et de changements de lignes mélodiques qui est maintenant la marque de fabrique du groupe.
Après l’introduction instrumentale atmosphérique ‘Livets Trädgard’, on rentre de plein pied dans un métal débordant d’énergie dans les 2 premières minutes de ‘Svekets Prins’ puis, c’est une première cassure qui introduit une première partie chantée très calme qui est reprise dans une explosion de puissance grâce à une lourde rythmique et à une mélodie épique et atypique. Suit 'Hjärtat Vet Vad Handen Gör' dans la même veine que ‘Svekets Prins’ avec des parties instrumentales remarquables et une dernière partie semi-acoustique retombant en intensité, et ‘Närmast Sörjande’, avec ses influences mélangeant orient et occident, déroule plusieurs sections mélodiques et rythmiques assez différentes ce qui, pour ma part, en fait un des titres les plus difficile à intégrer. Changement de décor avec 'Minnets Yta' qui est beaucoup plus accessible et qui est un titre atmosphérique aux influences ‘Floydiennes’, puis, 'Charlatan' nous embarque dans une composition remplie de changements de rythme avec un remarquable travail à la basse de ‘Martin Mendez’ et qui possède un final complètement décalé intégrant des paroles d’enfants et des chants religieux. Quant à 'Ingen Sanning Är Allas', même s’il comporte plusieurs sections assez différentes les unes des autres, intègre des lignes mélodiques assez accessibles et est une porte d’entrée abordable pour toutes celles et ceux qui voudraient entrer dans l’univers d’Opeth’. Avec ‘Banemannen’, on est emmené dans plusieurs mondes musicaux qui fusionnent de manière merveilleuse pour en faire un des titres les plus attachants de l’album, puis, ‘Kontinuerlig Drift’ nous ramène à l’univers tout en rupture d’Opeth’ avec la même ligne mélodique qui alterne puissance et sérénité, l’album se terminant par ‘Allting tar slut’ qui démarre par une section contemporaine et dont la suite possède de magnifiques lignes mélodiques modulées de façon remarquable.

En résumé, les Suédois d’Opeth’ sortent encore une œuvre majeure complètement à part dans le paysage musical progressif et qui demande de multiples écoutes pour en tirer toute la substantifique moelle ce qui par conséquent destinera ‘In Cauda Venenum’ à un public averti...

Interprêtes

Mikael Åkerfeldt (Chant, Guitare), Martin Mendez (Basse), Martin Axenrot (Batterie), Fredrik Åkesson (Guitare), Joakim Svalberg (Claviers)