Artiste : Sons of Apollo

Album : Live With The Plovdiv Psychotic Symphony

Date de Sortie : 30-08-2019

Ajouté le : 02-11-2019

Dans ma chronique sur le premier album de ‘Sons of Apollo’ en 2017 (voir ici), j’avais été agréablement surpris par ce sentiment d’être ramené quelques décennies en arrière dans un temps que les moins de 20 ans…, avec les extraordinaires albums live de ‘Deep Purple’, ‘Made In Japon’ et ‘Made In Europe’ qui étaient les témoins d’un hard rock où tout était possible en concert : avec ‘Live With The Plovdiv Psychotic Symphony’, j’ai été exaucé car c’est un peu si on se retrouvait à cette époque mais avec un son moderne car il contient tous les ingrédients de ce que toute amatrice ou tout amateur d’authenticité recherche dans un concert, quelque chose qui sort de l’ordinaire des set list établies au millimètre et qui rendent souvent les concerts un peu trop aseptisés à mon goût. Eh bien, de ce côté-là, on est servi car tout est réuni pour nous offrir ce genre de moment qui reste à jamais gravé dans votre mémoire car il est tout simplement unique. Tout d’abord, la set list est une vraie tuerie car, d’une part, des concerts de près de 3 heures, ça ne court pas les rues et ensuite, comme bien évidemment, ce n’est pas avec un album studio que nos lascars ont pu faire un set aussi long (ils reprennent presque l’intégralité de l’opus), on a droit à un ensemble de reprises qui vont de ‘Pink-Floyd’ à ‘Queen’ en passant bien évidemment par ‘Dream Theater’ avec trois titres de ‘Falling Into Infinity’ de 1997, lorsque ‘Mike Portnoy’ et ‘Derek Sherinian’ faisaient les deux partie du groupe. Et on est servi tout au long du show avec des interprétations live sans dénaturer les originaux mais en amenant à chaque fois une touche personnelle et, même si ‘Mike Portnoy’ ne nous offre pas de solo de batterie (mais on se régale tout au long du concert avec une section rythmique toujours exceptionnelle), chaque artiste y va de son solo en commençant par ‘Billy Sheenan’ à la basse qui nous fait une démonstration magistrale, puis ‘Jeff Scott Sotto’ reprend la suite en enflammant le public à la manière d’un ‘Freddy Mercury’ dans les années 80/90 (ce n’est pas un scoop que Jeff est un fervent admirateur de l’Anglais). Pour ne pas être en reste, dans la deuxième partie du set, c’est ensuite le tour de ‘Derek Sherinian’ qui transforme le Théâtre Romain de Plovdiv en une église hard-rock et nous renvoie bien évidemment au regretté ‘John Lord’ quelques décennies en arrière et pour finir, même s’il n’aime pas ce genre de prestation, ‘Bumblefoot’ clôt ces solos avec une introduction « légèrement » rallongée de ‘And The Craddle Will Rock’ qui cette fois nous ramène à un certain ‘Eddie Van Halen’ (leur concert en 2013 à Tokyo ici). Et puis, au-delà de la prestation exceptionnelle de chacun des membres du groupe, on a ce sentiment à chaque instant d’une osmose complète entre eux et d’un immense plaisir de jouer ensemble en transmettant sans compter tout au long du concert une énergie folle au public transformant ainsi un très bon concert en un moment unique. A cela, il faut ajouter qu’à partir de ‘Labyrinth’, c’est en compagnie de l’orchestre de la ville de ‘Plovdiv’ que le groupe continue son set avec la plupart des reprises, et en écoutant des titres très connus comme ‘Dream On’ ou encore ‘Confortably Numb’ (voir la vidéo extraordinaire sur you tube où ‘Bumblefoot’ termine le solo en bas des marches du théâtre ici), on embarque sur un petit nuage avec bien entendu quelques frissons tellement l’interprétation est magistrale. En résumé, comme vous l’aurez compris, ce live de ‘Sons of Apollo’ est bien plus qu’un simple concert et démontre, s’il fallait encore le faire, que ces cinq artistes sont faits pour la scène et ce ‘Live With The Plovdiv Psychotic Symphony’ est fait sur mesure pour les plus de cinquante ans et nous rappeler cette ambiance si particulière des concerts de rock et hard-rock des années 70/80 mais également pour faire découvrir aux plus jeunes ce qu’est un vrai concert avec des artistes qui ne calculent pas et se donnent à 200% pour leur public ; je rajouterai simplement que si les CD donnent déjà une impression fabuleuse de l’ambiance de ce concert, il va de soi que rajouter l’image avec le DVD ou Bluray est indispensable pour profiter au maximum de ces instants magiques d’autant plus que l’endroit avec ces vestiges millénaires augmentent encore ce sentiment d’être hors du temps…

Les reprises :
‘That Metal Show Theme’ : de la série d’émission ‘The Metal Show’ de la chaîne Britanique ‘VH1 Classic’
‘Just Let me Breathe’ : ‘Dream Theater’ – ‘Falling Into Infinity’ (1997)
‘The Pink Panthere Theme’ : Henry Mancini - The Pink Panther Theme
‘Kashmir’ : Led Zeppelin - Physical Graffiti (1975)
‘Gates of Babylon’ : ‘Rainbow’ – ‘Long Live Rock ‘n’ Roll’ (1978)
‘Dream On’ : ‘Aerosmith’ – ‘Aerosmith’ (1973)
‘Diary of a Madman’ : ‘Ozzy Osbourne’ - ‘Diary of a Madman’ (1981)
‘Comfortably Numb’ : ‘Pink Floyd’ –‘The Wall’ (1979)
‘The Show Must Go On’ : ‘Queen’ – ‘Innuendo’ (1991)
‘Hell’s Kitchen’ : ‘Dream Theater’ – ‘Falling Into Infinity’ (1997)
‘Lines in the Sand’ : ‘Dream Theater’ – ‘Falling Into Infinity’ (1997)
‘And The Craddle Will Rock’ : ‘Van Halen’ – ‘Women and Children First’ (1980)

Interprêtes

Jeff Scott Sotto (Chant), Ron "Bumblefoot" Thal (Guitare), Billy Sheehan (Basse), Derek Sherinian (Claviers), Mike Portnoy (Batterie) + Invités : Plovdiv Symphony Orchestra