Artiste : Octavision

Album : Coexist

Date de Sortie : 29-12-2020

Ajouté le : 08-02-2021

Le projet 'Octavision' permet de reparler encore une fois du chanteur 'Jeff Scott Soto' de 'Sons Of Apollo' qui a également sorti un album de hard-rock mélodique fin 2020 (' Wide Awake (In My Dreamland)') car il fait partie de ce nouveau super groupe formé en 2016 par le guitariste ' Hovak Alaverdyan' avec, entre autres, les bassistes 'Billy Sheehan' ('Sons Of Apollo') et 'Victor Wooten'. Ils nous proposent 7 titres dont 5 entièrement instrumentaux dans un métal progressif riche et complexe qui met en avant la virtuosité de ces artistes qui arrivent à nous faire oublier le côté hyper technique, grâce notamment à leurs talents mais, également, grâce à l'écriture de 'Hovak Alaverdyan' qui a laissé une place importante à l'aspect mélodique.

L'instrumental 'Mindwar' qui débute l'album, en est la parfaite illustration avec une cohabitation de parties puissantes amenées par les instruments électriques avec d'autres parties beaucoup plus calmes avec notamment les magnifiques interventions d''Avo Margaryan' avec sa flûte Arménienne, le blul, qui amène une diversité originale à l'ensemble, tout cela étant sublimé par des ruptures de tempo magistraux. 'Coexist', qui suit, nous embarque pour une saga progressive à la 'Sons Of Apollo' avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans ce genre de compositions, les alternances d'intensités et de tempos amenant un sentiment de spontanéité et la prestation vocale de 'Jeff Scott Soto' étant remarquable, puis l'instrumental 'Proctagon' nous offre du progressif recherché avec une section rythmique qui imprime de manière magistrale différents tempos et dans laquelle les solos de guitare et de claviers sont remarquables. 'Apocalyptus' est le deuxième titre chanté avec 'Jeff Scott Soto' qui module parfaitement sa voix en fonction de l'intensité dégagée à laquelle se rajoute des chœurs épiques augmentant la force de cette composition, sans oublier des sections instrumentales de haute volée comme le magnifique solo de guitare dans la deuxième partie et l'emballement final avant de revenir au thème chanté du début. Avec le nouvel instrumental 'Three Lives' qui fait l'objet de la vidéo ci-dessus et qui est certainement le titre le plus progressif dans la construction ce qui en fait pour moi la pièce maitresse de l'album, la basse de 'Victor Wooten' est le pilier de la section rythmique autour duquel les autres artistes développement des sections instrumentales recherchées, puis, après la débauche d'énergie de 'Three Lives', 'Stormbringer' (je suppose que ce titre doit rappeler des souvenirs à certains sexagénaires) permet avec son introduction de se remettre de ses émotions avec un titre qui alterne des sections calmes et d'autres plus puissantes et avec de beaux passages mélodieux qui bercent nos oreilles et qui se termine dans quelques doux arpèges de guitare. C'est avec 'So It Begins' que l'album se termine avec une nouvelle démonstration de cette fusion magique entre les instruments électriques et le blum de 'Avo Margaryan' et ce titre est pour moi l'exemple type d'un métal progressif riche et imaginatif qui ne met pas en avant la technique ce qui en fait un remarquable dessert pour cet opus de grande classe.

En résumé, pas besoin de vous faire un dessin, l'année 2020 se termine en toute beauté pour le métal progressif avec 'Octavision' qui nous offre un des plus beaux albums de l'année grâce à des artistes de talent qui arrivent à se sublimer pour faire passer toutes les émotions en nous faisant presque oublier leurs impressionnantes virtuosité et, même si 'Coexist' restera sans doute réservé à un public d'averti, il devrait très vite rejoindre pas mal de discothèques idéales pour les amatrices et amateurs de métal progressif...

Interprêtes

Hovak Alaverdyan (Guitare), Jeff Scott Soto (Chant), Victor Wooten (Basse), Billy Sheehan (Basse), Ara Torosyan - Murzo (Claviers), Roman Lomtadze (Batterie), Avo Margaryan (Blul), Steve Weingart (Claviers), Anahit Artushyan (Kanoun), Artyom Manukyan (Violoncelle)