Artiste : Enzo and the Glory Ensemble

Album : In The Name of the World Spirit

Date de Sortie : 27-03-2020

Ajouté le : 02-05-2020

‘Enzo Donnarumma’ continue son chemin dans le concept album biblique et ‘In The Name of the Spirit’ est donc le troisième volet refermant le triptyque car, après ’Au nom du Père’ et ’Au nom du Fils’, il ne manquait plus qu’Au nom du Saint Esprit’ et c’est chose faite avec ce dernier album bien rempli car ce sont plus de 60 minutes de musique qui s’offrent à nous. Nous sommes maintenant habitués par le principe de l’Italien qui invite des artistes de la scène internationale, mélangeant les styles et pour ‘In The Name of the World Spirit’, on peut citer le chanteur ‘Kobi Farhi’ d’Orphaned Land’, le chanteur ‘Ralf Scheepers’ de ’Primal Fear’, le multi-instrumentaliste ‘Gary Wehrkamp’ et le batteur ‘Mark Zonder’ (voir leur album ici) ou encore le chanteur ‘Nicholas Leptos’ de la formation 'Arrayan Path' mais également le chœur ‘Weza Meza Choir’ du Congo qui étoffe de manière remarquable la section vocale. Bref, du beau monde pour interpréter ce dernier volet qui nous emmène dans un style que l’on pourrait qualifier de musique du monde, entre classique, rock et métal, les influences multiples d’Enzo, entre orient et occident étant mélangées très subtilement avec talent.

Alors, bien entendu, comme souvent dans ce cas, il faut plusieurs écoutes pour pénétrer tous les recoins de cette œuvre dense et riche qui regorge de somptueux moments aussi bien sur le plan vocal (avec ce casting, ce n’est pas étonnant !!) que sur le plan instrumental, chaque artiste se mettant au service de l’œuvre. Les compositions se partagent entre énergie et sérénité et après, le courte introduction instrumentale symphonique ‘Precariousness’, ‘Nothingness (It’s Everyone’s Fate)’, le ton est donné avec un titre enjoué et mélodique avec une belle alternance entre sections vocales et instrumentales, puis ‘The Bronze Age’, introduit par un mélange flûte/guitare acoustique dans une ambiance champêtre, montre ensuite un autre visage beaucoup plus énergique avec une rythmique effrénée et des chœurs grandioses. Avec ‘Try To Put In Pit The Fear’, le mélange des influences amène une fraicheur à ce titre et j’ai l’impression d’entendre un croisement entre ‘Johnny Clegg et Savuka’, du folk traditionnel et du métal oriental proche d’Orphaned Land’, puis, ‘To Every Chest’ change complètement de registre avec une ballade qui pourrait être issue d’un comédie musicale Américaine avec de chœurs radieux. Des chants ethniques débutent le titre suivant ‘Just In My Heart The Blame’ qui durcit rapidement le ton avec une mélodie entêtante et plusieurs changements d’intensité et de tempos et qui en fait un titre assez complexe et assez difficile à apprivoiser et ‘I’ll Add More’ nous renvoie à une ambiance beaucoup plus calme de chanson de dessin animé dans les grandes productions de ‘Disney’. La suite nous fait découvrir d’autres horizons avec tout d’abord, ‘My Pillory’, et son introduction orientalisante qui se transforme très vite en un titre endiablé proche du speed métal à la ‘Rhapsody’, la ballade ‘Last Sweep’ avec son entame à la cithare qui nous offre une mélodie assez classique mais très efficace, puis ‘Psalm 13 (Tell Me)’, qui est certainement le plus progressif car rempli de multiples recoins et alternant deux styles assez éloignés, classique et métal, tout en mélangeant orient et occident. ‘Echo’ est ensuite un titre assez court mais grandiose qui peut rappeler les grandes productions d’Ayreon’ (voir le dernier live d’Arjen Anthony Lucassen’ ici), et ‘One Reason’ est le dernier titre énergique avec pléthore de chœurs et l’album se termine dans une ambiance sirupeuse avec ’The Silence Speaks For Us’ et par un nouveau clin d’œil aux comédies musicales Américaines avec un final imposant.

En résumé, avec ‘In The Name of the World Spirit’, ‘Enzo Donnarumma’ referme de très belle manière son triptyque et nous embarque à nouveau dans un dédale d’influences qu’il faut du temps à apprivoiser mais qui, comme toute œuvre de cette densité et de cette variété, prend toute sa dimension, petit à petit, écoute après écoute, ce qui le destine à un public averti aimant mélanger des genres assez éloignés les uns des autres...

Interprêtes

Enzo Donnarumma (Chant) + Invités : Philip Bynoe (Basse), Mark Zonder (Batterie), Gary Wehrkamp (Guitare), Francesco Romeggini (Guitare), Derek Corzine (Guitare), David Brown (Claviers), Alessandro Battini (Claviers), Weza Meza Choir (Choeurs), Marty Friedman (Chant), Kobi Farhi (Chant), Ralf Scheepers (Chant), Brian Ashland (Chant), Nicholas Leptos (Chant), Amulyn Braught Corzine (Chant), Maria Londino (Chant), Mr. Jack (Chant), Claudia Coticelli (Chant), Clara People (Chant)