2020 : Albums de métal symphonique de l'année

En écrivant les dernières chroniques de l'année 2020 consacrée au métal symphonique ('Anaria' et 'Edran'), j'ai fait un petit tour de ce que j'avais écrit en 2020 dans ce style et, force est de constater que cette année un peu bizarre sera certainement une année à retenir pour le métal symphonique comme on le fait pour le bon vin. En effet, ce sont 46 chroniques de formations plus ou moins connues, avec une dizaine de nouveaux projets avec 'Portread', la collaboration entre 'Anette Olzon' et 'Russell Allen', 'Ad Infinitum', 'Moonsun', 'ILLUMISHADE', le nouveau bébé 'Black Rose Maze' d'Alessandro Del Vecchio', 'Surma', 'Snow White Blood', 'AfterTime' et 'Edran'.
Bref, pour tous les fans de métal symphonique, je n'ai qu'un seul mot : Enjoy !!

Anaria - Exile (28/12/2020)

'Anaria' est une formation de métal symphonique qui a été créée en 2012 avec un premier LP en 2014, 'Chronicle' et des EP présents sur spotify 'Seasons of the Mind Vol. 1 Inception' en 2015 et 'Invocation' en 2017 et dont le deuxième enregistrement studio 'Exile' est sorti en fin d'année 2020. Entre rock et métal symphonique dans un style assez classique, on peut lire sur leur site : " 'Anaria' est un groupe défiant les genres originaire de la Nouvelle-Angleterre qui expérimente le métal symphonique, le rock moderne, la musique cinématographique et les arrangements pop" ce qui résume bien ce que l'on peut trouver dans ce dernier opus. Fort de 15 compositions, 'Exile' nous embarque pour une petite heure de mélodies entêtantes qui s'incrustent facilement dans la tête avec tout d'abord des titres entraînants comme 'Omen' qui ouvre l'album dans lequel 'Jessica Mercy' montre tout son talent dans un registre à chant clair dans la lignée de chanteuses comme 'Charlotte Wessels' ou 'Sharon Den Adel' ou encore 'Jennifer Haben', énergie qu'on retrouve également dans 'Never Stop', 'Exsilium', 'Level Up', 'Hail to Your Queen' ou encore 'Sweet Prince'. D'autres titres sont plus posés tout en restant puissants et 'Anaria' excelle également dans des mid-tempos aux refrains addictifs et aux ambiances alternant puissance et tranquillité comme 'Cursed' avec son refrain qui reste gravé dans votre tête ou l'entêtant 'Waiting for the Night' ou 'Leaving You Behind' ou 'Sacrilege' ou 'Journey Do Not End' entre ballades et mid-tempos ou encore 'Sands of Time' et ses légères intonations Orientales. Enfin, lorsque le tempo se veut encore plus tranquille, les Américains nous offrent la ballade 'Haunted' que toute formation de métal symphonique aurait voulu écrire. En résumé, les Américains d'Anaria' sortent un album de qualité dans un style où, compte tenu des multiples formations présentes, il est difficile de percer, mais ils ont tous les atouts pour que l'on entende parler d'eux dans les années à venir car leurs compositions sont très accessibles ce qui fait d'Exile' un opus qui sera certainement bien accueilli par les adeptes de métal symphonique et, au-delà, qui devrait toucher un public assez large grâce à des lignes mélodiques que l'on apprivoise dès la première écoute...

Interprêtes :
Jessica Mercy (Chant), Sergio Salvucci (Guitare), Dan Spinney (Guitare), Sean Woodbury (Basse)

https://www.facebook.com/AnariaBand/

Edran - Clockwork : Overture (10/12/2020)

'Edran' est encore une nouvelle formation de métal symphonique qui cette fois nous vient d'Italie et qui a été créée par le claviériste 'Lorenzo Masiero' et qui vient de sortir son premier album studio 'Clockwork : Overture', 'Clockwork' étant l'ancien nom du groupe et les deux singles 'Redemption' et 'Closer' ayant été réalisés sous le nom de 'Clockwork'. La particularité de cette formation est d'avoir rassemblé deux chanteuses et deux chanteurs ce qui enrichit considérablement la section vocale et ces quatre artistes se partagent différents rôles car l'ensemble est un album concept inspiré du roman écrit par 'Lorenzo Masiero' lui-même en 2013 et qui raconte la vie d'un musicien qui vend son âme au démon Phedus afin d'obtenir la mélodie parfaite. Le démon partage son âme en différentes entités qui représentent différentes émotions dont chacune est jouée par un des chanteurs qui deviennent par la même occasion des acteurs. Musicalement, Loenzo a concocté 11 titres qui sont dans un métal symphonique assez classique avec des lignes mélodiques que l'on s'approprie immédiatement.

Comme souvent dans ce genre d'album, tout débute avec un titre instrumental et c'est le cas pour cet opus avec 'Phantom Overture' qui ouvre les débats dans une ambiance symphonique mettant en avant de beaux arrangements orchestraux, puis, 'Into The Core' nous met directement dans le bain d'un métal symphonique entraînant avec des lignes mélodiques qui viennent directement se greffer dans notre tête et avec chaque chanteur qui nous dévoile l'un après l'autre son registre vocal rendant cette composition très originale. Avec les titres suivants, on reste dans le même style avec des pépites mélodiques qui défilent les unes après les autres et les fans de métal symphonique ne pourront pas résister à des compositions comme 'Redemption', 'Chase The Fire', 'Closer', 'The Warden' ou encore 'Endless Journey' qui auraient toutes pu faire l'objet d'un single. Entre ces différents hits en puissance, les pauses sont amenées par, tout d'abord, la belle ballade 'All I Have', puis la power ballade 'The Distance' qui met en avant une somptueuse section vocale et de remarquables arrangements instrumentaux avec des cordes amenant un côté folk, toutes les deux que j'ai rapidement rajouté à ma playlist des ballades métal ici. Le reste est au même niveau avec un 'Revenge' qui mêle de la plus belle manière des arrangements symphoniques grandioses avec une énergie débordante et avec encore une section vocale remarquable et le dernier titre que je n'ai pas encore cité, 'Clockwork' et ses 8 minutes, n'est pas mal non plus avec un nouveau bijou symphonique où tout est réuni pour en faire le super hit de l'album et même au-delà un exemple du graal musical pour toute amatrice ou amateur de métal symphonique.

En résumé, pas besoin de vous faire un dessin, il n'y a rien à jeter dans ce premier opus des Italiens de 'Edran' qui ont déjà mis la barre très haut dans ce style si convoité et si vous aimez le métal symphonique avec de belles mélodies que l'on a envie de reprendre en chœurs, il y a de fortes chances que vous adoptiez 'Clockwork : Overture' et qu'il devienne un album indispensable de votre discographie...

Interprêtes :
Lorenzo Masiero (Claviers), Fabio Brunetti (Chant), Paolo Taurino (Chant), Clementine Nantista (Chant), Francesca Trevisan (Chant), Daniele Mandelli (Guitare), Luigi Riccio (Basse), Gianluca Capelli (Batterie) + Invités : Roberta Corvi (Violon)

https://www.facebook.com/EdranMetalOpera/

Ad Infinitum - Chapter I Revisited (04/12/2020)

Je vous avais présenté en début d'année le premier album 'Chapter I - Monarchy' du projet 'Ad Infinitum' de la Suissesse ‘Melissa Bonny’, et comme on en avait déjà eu quelques échantillons dans le premier album avec les deux titres 'See You In Hell' et 'Tell Me Why', la fin 2020 a vu la sortie d'un opus de reprises en acoustique de l'ensemble des 10 compositions amenant un tout autre éclairage sur ces mélodies énergiques de métal symphonique qui se métamorphosent en mélodies enivrantes avec la guitare acoustique qui emmène des influences hispaniques ici et là et, bien entendu, avec une éblouissante prestation vocale de 'Melissa Bonny' qui montre tout son talent en s'adaptant parfaitement au style acoustique de ces belles mélodies que l'on s'approprie immédiatement. On savoure donc l'ensemble de ces titres qui gardent tous cette énergique fraicheur pour certains comme 'I Am the Storm' et son bel accompagnement à la guitare ou 'Live Before You Die' ou encore 'Demons' dont le style me fait penser aux interprétations magnifiques de 'Marcella Bovio' et pour d'autres nous embarquent dans de belles versions remplies de sensibilité comme 'Infected Monarchy', 'Fire and Ice' ou encore 'Revenge' avec sa mélodie qui ne vous quitte plus. Bref, dans chaque version électrique ou acoustique, chacun devrait y trouver son compte et 'Ad Infinitum' montre que, quel que soit le style, lorsque le talent est présent, comme le disait l'écrivain Fançais 'Alfred de Musset' : "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse"...

Interprêtes :
Melissa Bonny (Chant), Niklas Müller (Batterie), Jonas Asplind (Basse), Adrian Theßenvitz (Guitare)

https://www.facebook.com/AdInfinitumMusic/

Eleine - Dancing in Hell (27/11/2020)

Après 'Until the End' en 2018 et, entre temps l'EP 'All Shall Burn', les Suédois d'Eleine', toujours menés par leur frontwoman 'Madeleine Liljestam' et par le guitariste et chanteur 'Rikard Ekberg', sortent leur 3ème enregistrement studio 'Dancing in Hell'. A grand renfort de vidéos promotionnelles (qui sont toutes remarquables car en plus de 'As I Breathe' ci-dessus, se rajoutent 'Ava Of Deah', 'Dancing In Hell', 'Memoriam' et 'All Shall Burn' qui date déjà de fin 2019), ce dernier opus voit un changement de line up avec un nouveau batteur, 'Jesper Sunnhagen', et un nouveau bassiste 'Anton Helgesson' et nous propose 9 titres principaux plus une petite virgule instrumentale classique au piano ('The World We Knew') et une reprise en version symphonique de 'Die From Within' (toujours admirable et on peut noter que la magnifique reprise symphonique de 'All Shall Burn' qui apparaissait sur le dernier EP n'est pas présente sur 'Dancing in Hell').

'Enemies', qui était également présent sur le dernier EP, ouvre les débats dans un métal symphonique grandiose et énergique avec un tempo entraînant et une mélodie assimilable immédiatement, puis 'Dancing in Hell' nous embarque pour un nouvelle composition puissante avec des cassures de rythme et mettant en opposition les parties de growls de 'Rikard Ekberg' proches du death et les parties vocales de 'Madeleine "Eleine" Liljestam' beaucoup plus symphoniques avec des chœurs majestueux, l'ensemble se rapprochant d''Epica', ambiance que l'on retrouve dans le titre suivant 'Ava of Death', les chœurs prenant encore plus de place. Avec les compositions suivantes, on continue dans le même esprit avec des schémas assez similaires, tout d'abord des rythmiques lourdes et puissantes propices pour headbanguer, ensuite des refrains devenant vite addictifs avec des chœurs venant magnifier l'ensemble et enfin des prestations vocales de Madeleine se rapprochant des meilleures chanteuses du genre. Globalement, même si la qualité ne faiblit pas, certains pourront regretter un manque de variété dans l'ensemble car, même si 'Die From Within' est une magnifique power ballade, elle reste puissante et n'amène pas réellement d'aération à l'ensemble.

En résumé, les Suédois d'Eleine' montrent une évolution par rapport à leur dernier album avec une plus grande puissance, grâce à un son plus lourd et des arrangements symphoniques grandioses se rapprochant d'Epica et, même si les schémas restent assez similaires, 'Dancing in Hell' devrait plaire à un public de métal symphonique privilégiant le côté grandiose et puissant de ce style...

Interprêtes :
Madeleine "Eleine" Liljestam (Chant), Rikard Ekberg (Guitare, Chant), Jesper Sunnhagen (Batterie), Anton Helgesson (Basse)

https://www.facebook.com/eleineofficial/

Snow White Blood - Hope Spring Eternal (13/11/2020)

En métal symphonique, les thèmes autour des contes de fées sont assez courants avec par exemple 'Dark Sarah' ou 'Xiphea' et les Allemands de 'Snow White Blood' viennent maintenant se rajouter à cette liste avec la sortie de leur premier enregistrement studio 'Hope Spring Eternal', leur carrière ayant débuté en 2013 avec un premier EP 'Once Upon a Fairytale' en 2016. Pour ce premier opus, on sent déjà une maturité impressionnante chez ce jeune groupe dont la frontwoman ' Ulli Perhonen' possède des qualités vocales remarquables.

'Shared Hearts' ouvre l'album dans un style entraînant qui peut rappeler leur compatriotes de 'Coronatus' d'autant plus, que 'Ulli Perhonen' partage le chant avec 'Lilly Seth' qui forment toutes les deux un très beau duo, leurs voix s'accordant parfaitement ensemble, puis 'Longing for the Sea', après une introduction tranquille amenant un mélodie entêtante, continue dans cette atmosphère énergique avec une nouvelle prestation vocale sans faille de Ulli et 'Drop a Stitch', avec l'apport de chœurs grandioses, montre également que les Allemands savent apporter des arrangements vocaux et orchestraux remarquables dans ce titres rapide et varié grâce également à des variations de tempos et d'intensité. C'est avec 'Never-Ending Waltz' qu'arrive la première pause, belle ballade en crescendo avec le chant d'Ulli Perhonen' s'adaptant parfaitement à cette montée en puissance, tout d'abord, en voix claire dans un registre assez bas puis, petit à petit qui prend de l'ampleur pour un final magistral avec une voix lyrique étonnante (même si elle n'a pas une formation classique), puis, 'You Belong To Me' offre un titre typique d'un métal symphonique se rapprochant du début de 'Nightwish', avec des arrangements orchestraux fournis, le duo que forme 'Ulli Perhonen' et l'invité 'Danny Meyer' amenant une richesse vocale supplémentaire. La fin de l'album nous fait défiler 'The Court Jester', toujours avec cette énergie positive communicatrice qui devrait bien fonctionner en concert, puis 'Rising of the Sun' durcit le ton dans une ambiance plus tourmentée tout en ayant de belles lignes mélodiques et avec une rupture d'intensité en milieu de titre préparant un final imposant dans un tempo plus marqué qui retombe avec quelques notes de piano, ce qui en fait certainement le titre le plus varié de l'album, et enfin, 'Falling Stars' referme l'opus sur une magnifique ballade mélancolique mettant en avant les chœurs ' Stimmgewalt'.

En résumé, les Allemands de 'Snow White Blood' montre, pour un premier album, une qualité admirable qui les place en outsiders directs de formations comme 'Xandria', 'Sirenia' ou encore 'Imperia' et 'Hope Spring Eternal' est à conseiller à un public de métal symphonique aimant les mélodies accessibles et les belles prestations vocales car il y a fort à parier qu'Ulli Perhonen' fasse parler d'elle dans les prochaines années...

Interprêtes :
Ulli Perhonen (Chant, Arrangements orchestraux), Christian Weber (Guitare), Thomas Schmitt (Basse), Max Rudolph (Batterie) + Invités : Lilly Seth (Chant), Danny Meyer (Chant), Stimmgewalt (Chœurs)

https://www.facebook.com/SnowWhiteBlood/

Walk In Darkness - On the Road to Babylon (06/11/2020)

'On the Road to Bablylon' est le 3ème album des Italiens de 'Walk In Darkness' après 'In the Shadows of Things' en 2017 et ' Welcome to the New World' en 2018. Et comme dans le dernier opus, 'Emiliano Pasquinelli' amène toujours ses growls en opposition avec le chant clair de 'Nicoletta Rosellini' dans une atmosphère métal certainement plus sombre avec des rythmiques puissantes et lourdes entre symphonique et gothique mais sans jamais lasser car, contrairement au doom qui est souvent très linéaire, les changements d'intensité et de tempo amènent une certaine variété à l'ensemble. Au niveau du thème, on commence à y être habitué dans cette période anxiogène, ils nous parlent, je cite 'Shaman' le guitariste et auteur/compositeur du groupe : 'On the Road to Babylon' est un jalon dans notre recherche et notre évolution musicales sans fin, presque comme une prophétie et un avertissement à un monde qui implose en raison de la crise pandémique, de l'auto-isolement et de la transhumanité'.

C'est avec 'The Sound of Rain' que l'album débute avec une introduction énergique dans laquelle l'opposition entre la voix claire de Nicoletta et les growls d'Emiliano sont déjà bien présents, l'ensemble étant ponctué par des couplets beaucoup plus calmes, puis, le titre éponyme de l'album nous accueille avec quelques notes de guitare acoustique et se poursuit dans un lent tempo puissant avec une place prépondérante pour les growls dans les couplets toujours en opposition avec le chant clair de Nicoletta, tantôt dans un registre grave mais qui évolue vers les aigues amenant un côté aérien à l'ensemble. 'Walk on the Sky' poursuit avec une ballade qui peut rappeler les Hollandais d'Imperia' et 'On the Moon or on Mars' et son refrain entêtant continue dans cette atmosphère sombre. La suite se poursuit avec de lents tempos qui déroulent de belles mélodies, les growls qui étaient très présents dans les premiers titres ont complètement disparu et on peut citer les magnifiques ballades 'Nothing', 'In the Mists of Time' et 'Critical System Failure' d'une intensité émotionnelle admirable, les autres titres n'étant pas en reste avec 'My Restless Wings' et son magnifique duo vocal réunissant 'Elisabetta Bettini' et 'Nicoletta Rosellini', très complémentaires, ou encore le mid-tempo 'Time to Rise' d'une grande force. A noter que les Italiens ont mis les petits plats dans les grands en ce qui concerne les vidéos qui sont toutes très travaillées avec en plus de la vidéo de 'On the Road to Babylon' que j'ai mis en lien ci-dessus, celles de 'The Sound of Rain', 'Nothing' ou encore celle de 'Time to Rise'.

En résumé, les Italiens de 'Walk In Darkness' continuent de nous offrir un métal "gothico-symphonique" avec de lents tempos servis par de très belle mélodies et par de remarquables prestations vocales de 'Nicoletta Rosellini' et 'On the Road to Babylon' devrait plaire à un public aimant le côté sombre et modéré du métal symphonique...

Interprêtes :
Nicoletta Rosellini (Chant), Shaman (Guitare), Flaming Jack (Guitare), Tio Frank (Claviers), Monk Key (Basse), Arcanus (Batterie) + Invités : Emiliano Pasquinelli (Growls), Elisabetta Bettini (Chant)

https://www.facebook.com/walkindarknessband

Eternal Idol - Renaissance (06/11/2020)

Quatre années que 'Fabio Lione' n'avait pas sorti de nouvel album avec son nouveau projet 'Eternal Idol', et c'est chose faite avec 'Renaissance', qui a vu un changement de line up puisque c'est désormais la chanteuse 'Claudia Layline' ('Serenade') et le batteur 'Enrico Fabris' qui officient à la place, respectivement, de 'Giorgia Colleluori’ et son frère 'Camillo Colleluori' tous deux présents sur le premier album 'The Unrevealed Secret'. On retrouve donc un métal symphonique assez classique avec le petit plus d'avoir un couple de chanteurs, et quels chanteurs, car tout le monde connait le talent de 'Fabio Lione' mais il faut dire qu'avec 'Claudia Layline', le couple fonctionne à merveille et amène une autre dimension à l'ensemble à l'image de formations comme 'Visions Of Atlantis' ou comme la collaboration entre 'Anette Olzon' et 'Russell Allen' dans 'Worlds Apart'.

'IntoThe Darkness' ouvre l'album avec une ambiance épique et symphonique qui rappelle le début de ce style dans la fin des années 90, 'Claudia Layline' utilisant son registre lyrique et 'Fabio Lione', égal à lui-même, amenant son côté théâtral, faisant penser à certains endroits à 'Thomas Vikström' avec 'Therion', puis 'Black Star' qui suit, nous embarque dans un titre entraînant avec un refrain entêtant qui devrait être bien accueilli en concert, tout comme 'Dark Eclipse', plus passe partout, pour un nouveau mid-tempo mémorable. On revient à du symphonique à la 'Nightwish' avec 'Without Fear', une composition plus recherchée qui alterne intensité et douceur, la double pédale côtoyant une section épurée et qui possède de très beaux arrangements vocaux, puis la pause ballade mélancolique arrive ensuite avec 'Away From Heaven', bien placée en milieu d'album et mettant en avant le duo vocal Claudia/Fabio et 'Not the Same', plus vigoureux, continuant sur un lent tempo et on se dit que 'Fabio Lione' a certainement un peu trop écouté 'Confortably Numb' dans sa jeunesse car le final est complètement calqué sur cette mélodie addictive des 'Floyds' qui a fait le tour du monde. Retour au symphonique avec le bijou mélodique 'The Edge' qui met en avant 'Claudia Layline' qui assure la section vocale, puis, 'Flying Over You', toujours aussi mélodique avec cette fois, une prestation en solo de 'Fabio Lione' et 'Lord Without Soul' rappelle les titres entraînants de 'Tarja' qui donnent une irrésistible de bouger en mesure. Et c'est avec l'éponyme 'Renaissance', long titre de presque 10minutes, que l'album se termine en beauté avec un bon résumé de l'ensemble, rassemblant à lui tout seul du symphonique et de l'épique dans une atmosphère théâtrale avec des variations d'intensité et de tempos, les arrangements orchestraux et vocaux étant remarquables.

En résumé, sans surprise, 'Fabio Leine' montre qu'il continue à être un acteur incontournable de la scène du métal symphonique en nous offrant un album rempli de belles mélodies et de refrains addictifs et 'Renaissance' fera certainement des heureux en cette période de Noël pour tous les adeptes d'un métal symphonique classique qui rappelle les précurseurs de ce style dans la fin des années 90...

Interprêtes :
Fabio Lione (Chant), Claudia Layline (Chant), Nick Savio (Guitare, Claviers), Enrico Fabris (Batterie), Andrea Buratto (Basse)

https://www.facebook.com/eternalidolband/

Surma - The Light Within (06/11/2020)

On n'a pas l'habitude d'entendre le guitariste 'Heri Joensen' dans ce style de métal symphonique car sa formation 'Týr' évolue dans du folk métal mais c'est bien ce style qu'il nous propose avec son nouveau projet 'Surma' qu'il partage avec la chanteuse 'Viktorie Surmøvá' de la formation 'Bohemian Metal Rhapsody'. Avec ce premier album 'The Light Within', ils nous proposent 13 compositions que l'on peut qualifier de classique dans un métal symphonique et mélodique nous faisant remonter aux premiers groupes de ce style à la fin des années 90, avec bien entendu les pionniers du genre, 'Within Temptation' et 'Nightwish' qui mettait en avant des chanteuses de formation lyrique ou classique.

Après la courte introduction symphonique 'Rendition' typique de ce style, 'Reveal the Light Within' débute l'album avec un premier hit mélodique qui montre que 'Surma' surfe sur la vague des 'Beyond The Black' ou 'Delain' pour ne citer que deux formations actuelles sur le devant de la scène, puis 'Like the River Flows' me rappelle les sonorités de live de 'Within Temptation' avec 'The Silent Force Tour' de 2005 et le titre suivant 'Fire and Wind' continue dans cette voie avec un nouveau joyau mélodique aux arrangements vocaux remarquables. La première pause ballade arrive avec 'Desire' qui montre également que la belle sait se faire tendre en nous berçant délicatement, puis, 'The City of Winds' poursuit avec une composition plus recherchée avec de multiples changements de tempos amenant une petite touche de progressif, 'The Selkie (Kópakonan)' reprenant le chemin d'un métal symphonique avec un thème mélodique mémorable. La deuxième partie de l'album continue dans cet élan symphonico-mélodique avec le mid-tempo 'Until It Rains Again', la nouvelle ballade mélancolique 'Emptiness (Is No More)', l'entêtant 'Cages of Rage' remettant en avant des chœurs grandioses dans une rythmique syncopée, 'Downfall' alternant de calmes couplets avec un refrain énergique, le rapide 'Lost to Time' avec une nouvelle mélodie mémorable et enfin, ' Deconstruction' terminant l'album dans la douceur avec un court instrumental symphonique.

En résumé, cette nouvelle formation 'Surma' dans la lignée des formations actuelles de métal symphonique, grâce à des artistes de talent, nous offre un remarquable album qui s'écoute avec plaisir et, même s'ils ne vont pas révolutionner le genre, 'The Light Within' devrait sans aucun doute plaire à tout un public aimant un métal symphonique accessible à la première écoute grâce à des lignes mélodiques que l'on s'approprie immédiatement...

Interprêtes :
Viktorie Surmøvá (Chant), Heri Joensen (Guitare), Rens Bourgondiën (Basse), Andrey Ischenko (Batterie)

https://www.facebook.com/surmaband/

Leaves' Eyes - The Last Viking (23/10/2020)

Nous avions laissé 'Alexander Krull' et sa formation en 2018 avec 'Sign Of The Dragonhead' qui voyait l'intronisation de la nouvelle chanteuse 'Elina Siirala' dans ce style si particulier mélangeant du métal symphonique à du folk avec des compositions toujours très dynamiques dans des ambiances épiques. 2020 voit la sortie de leur nouvel album 'The Last Viking' qui revient aux thèmes chers à Alexander, relatant l'histoire des Vikings, déjà déployés dans 'Vinland Saga' de 2005 avec l'histoire de 'Leif Erikson' qui serait le premier Européen à avoir découvert l'Amérique mais également dans l'avant dernier album 'King of Kings' de 2015 qui était le dernier album avec 'Liv Kristine' qui racontait l'histoire du premier roi de Norvège 'Harald Fairhair'. Pour ce dernier opus, Alexander nous raconte l'histoire du dernier roi de Norvège 'Harald III' avec les différents épisodes de sa vie et dont la mort marque la fin des Vikings.

Musicalement, on retrouve encore cette dualité vocale entre la voix aérienne d'Elina Siirala' et les growls d'Alexander Krull', toujours assez bien dosés et généralement en opposition avec le chant de la Finlandaise. Après l'introduction instrumentale 'Death of a King' épique et symphonique et caractéristique de ce genre d'albums, 'Chain of the Golden Horn' plante le décor avec un premier titre énergique dans le style bien connu maintenant avec un tempo enlevé qui est le titre type pour un début de concert (quand on pourra y retourner), puis 'Dark Love Empress' lui emboîte le pas avec un mid-tempo puissant rempli de chœurs épiques lorgnant vers 'Epica' avec une nouvelle mélodie entêtante et 'Serpent and Dragons' repart de plus belle pour un titre entraînant avec quelques ruptures de rythme, ce qui est désormais la marque de fabrique du groupe. L'alternance bienvenue entre tempos rapides et plus lents se poursuit avec 'Black Butterfly', dans lequel l'invité de marque 'Clémentine Delaunay' de 'Visions Of Atlantis' forme un très beau duo avec Elina et quant à 'War of Kings', on revient à une rythmique marquée, le genre de titre que le public scande en chœurs et 'For Victory' continue dans cet élan entraînant avec des sonorité folk. 'Two Kings One Realm' est la pause symphonique du milieu d'album pour nous permettre de nous remettre de nos émotions et la deuxième partie d'album continue dans cette énergie communicative avec en point d'orgue le titre éponyme de l'album qui nous emmène dans un voyage épique beaucoup moins direct que le reste, amenant un côté métal progressif et gothique pouvant faire penser à certains endroits à du 'Therion', l'album se terminant par 'Break Into The Sky Of Aeon', puissant mais plus lent avec la particularité d'avoir une alternance entre des parties de growls d'Alexander et des parties chantées d'Elina, contrairement à l'ensemble dans lequel Alexander n'est qu'en appui d'Elina. A noter que comme sur le précédent opus, le deuxième CD nous offre les versions instrumentales (pas forcément indispensable sauf si vous êtes fan du groupe et du karaoke).

En résumé, ce nouvel album de 'Leaves' Eyes' continue dans la lancée des précédents opus et nous offre une nouvelle épopée made in 'Leaves' Eyes' avec tous les ingrédients d'un métal mélangeant symphonique et celtique et 'The Last Viking' devrait être bien accueilli par tous les fans du groupes mais également par tout un public aimant un métal entraînant avec des mélodies entêtantes que l'on s'approprie immédiatement...

Interprêtes :
Alexander Krull (Chant, Claviers), Elina Siirala (Chant), Micki Richter (Guitare), Thorsten Bauer (Guitare), Joris Nijenhuis (Batterie) + Invitée : Clémentine Delaunay (Chant)

https://www.facebook.com/leaveseyesofficial

Imperial Age - Live on Earth (The Online Lockdown Concert) (23/10/2020)

En ces temps troublés et anxiogènes qui nous privent de notre liberté de circuler et qui voient de nombreuses faillites, la culture n'est pas épargnée, et notamment la musique, puisque tous les concerts sont annulés et pour la majorité des artistes, les tournées représentent une grande partie de leur revenus pendant lesquelles ils vendent également leurs albums (privilégiez donc cette vente directe qu'elle soit en concert ou sur le site de l'artiste ou, à défaut, sur les boutiques facebook, même si facebook se sucre sur leur dos à hauteur de 5%, ceci permettant de limiter au maximum les intermédiaires). Heureusement, certains artistes ont essayé de trouver des alternatives pendant la période de confinement et c'est le cas d'Imperial Age' qui, après la sortie de 'Live in Wroclaw' début 2020, ont eu l'idée d'organiser un concert sans public et à leurs frais le 25 avril dernier retransmis en direct sur internet avec à la clé 38000 fans qui étaient aux anges d'entendre cette formation qui commence à se faire connaître mondialement et que j'avais découvert lors d'un concert de 'Therion' en 2016 dans ma salle fétiche du z7 près de Bâle.

On retrouve donc les hymnes de cette formation Russe qui, avec près de deux heures, nous offre un ensemble très complet de sa discographie dont le dernier album 'The Legacy of Atlantis' est joué dans son intégralité. Certes, même si on ne retrouve pas l'ambiance d'un vrai concert (je peux vous le certifier, même dans une petite salle comme le z7, ces concerts sont un vrai moment de communion pour les fans), on sent que tous les membres du groupe sont contents d'être là pour leur public et se donnent à fond, et ceci, dès l'épique 'Turn the Sun off!' qui lance le concert de façon merveilleuse, Alexander, Jane et Anna étant au sommet de leur art et la suite déroulant les compositions qui sont toutes devenues familières et qui font du bien à l'âme qui en a bien besoin pendant cette période douloureuse. Tout est donc réuni pour passer (ou repasser) un bon moment à l'écoute des 'The Escape', 'Vanaheim', 'Love Eternal', 'Aryavarta' ou encore 'The Legacy of Atlantis' pour ne citer que quelques titres.

En résumé, ce live qui sort de l'ordinaire montre toute la ténacité d'artistes qui n'ont que pour seul objectif de continuer à faire ce qu'ils ont toujours aimé faire pour le bonheur de leur public et 'Live on Earth', en plus d'être un excellent concert des Russes est une magnifique initiative qui devrait faire des émules sur internet et on ne peut que remercier Alexander, Jane, Anna, Max, Paul et Dmitry d'avoir réussi ce pari un peu fou...

Interprêtes :
Alexander “Aor” Osipov (Chant), Jane “Corn” Odintsova (Chant), Anna “Kiara” Moiseeva (Chant), Max Talion (Batterie), Paul “Vredes” Maryashin (Guitare), Dmitry “Belf” Safronov (Basse)

https://www.facebook.com/imperialageofficial/

AfterTime - The Farthest Shore (25/09/2020)

Après 'Eleine', c'est encore une formation de métal symphonique, avec les Américains de 'AfterTime' qui ont sorti leur premier album 'The Farthest Shore', il y a déjà quelques mois et dont le premier EP, 'World We've Lost' date de 2017. Fort de 12 titres pour pas loin de 70 minutes, ce premier opus montre une belle maturité pour cette formation qui a su s'entourer d'artistes de talent comme les chanteuses 'Melissa Ferlaak' et 'Angel Wolf-Black', le chœur 'MPLS imPulse Choir', le guitariste 'Stephen Decker' et l'Autrichien 'Lukas Knöbl' pour les orchestrations, de même qu'une pointure de la profession pour le mixage avec 'Joost Van Den Broek', le claviériste favori d'Arjen Lucassen'. La belle pochette réalisée par 'Jan Yrlund' nous met directement dans le bain du thème épique autour des voyages en mer avec cette fascination qu'on les hommes de cette quête de découverte en partant vers des contrées inconnues.

Et c'est avec les presque 9 minutes de 'Battle of the Sea' que l'album débute dans une débauche d'arrangements orchestraux avec tous les ingrédients d'une épopée symphonique grandiose, le refrain amenant une première mélodie addictive pouvant rappeler certaines ambiances des Hollandais d'Epica', puis, 'Edge of the Earth', plus classique dans sa construction, propose de remarquables arrangements vocaux et 'World We've Lost' continue dans cet élan épique variant les tempos et mettant en avant le chant très maitrisé de 'Sarah Wolf', tout comme le titre suivant 'Nimata Moírais' qui nous offre un très beau duo entre 'Sarah Wolf' et 'Angel Wolf-Back' avec, par petites touches, quelques interventions bien placées de growls de 'Brad Sturgis' comme aime le faire 'Alexander Krull' avec 'Leaves' Eyes'. Suit un mélodique 'Planetary Eyes' qui poursuit dans du symphonique énergique puis, 'Santuary' est la pause de milieu d'album sous la forme d'une magnifique ballade remplie d'émotion et dans laquelle on est bercé par les volutes délicieuses de 'Sarah Wolf' et 'Dare To Roam' reprend de la vigueur et est certainement moins direct avec une alternance de différents tempos qu'il faut apprivoiser, à l'opposé de 'A Journey Itself' qui est un mid-tempo rythmé beaucoup plus accessible avec une section amenant une touche folk. Avec 'Survive The Storm', on revient à un métal symphonique puissant et épique sous la forme d'une chevauchée énergique, les growls de 'Brad Sturgis' se faisant plus présents, puis 'The Afternath' nous offre une power ballade majestueuse avec un beau duo vocal réunissant 'Sarah Wolf' et 'Melissa Ferlaak' et 'No Turning Back', avec sa mélodie entêtante soutenue par une section rythmique inventive alternant roulements et tempos classiques est très entraînant, l'album se terminant 'The Farthest Shore', de plus de 13 minutes qui nous embarque dans une épopée symphonique contenant tous les ingrédients de ce style, des arrangements orchestraux admirables, des envolées instrumentales et des sections vocales magistrales avec des alternances d'intensité et de tempos.

En résumé, ce premier album des Américains de 'AfterTime', compte tenu des comparaisons que l'on peut faire avec les ténors du genre, montre qu'ils sont directement rentrés dans la cour des grands du métal symphonique et que 'The Farthest Shore' sera sans aucun doute bien accueilli de toutes les amatrices et tous les amateurs de ce style...

Interprêtes :
Sarah Wolf (Chant), Brad Sturgis (Chant, Guitare), Chris Radke (Guitare), AJ Blakesley (Batterie, Percussions) + invités : Melissa Ferlaak (Chant), 'Angel Wolf-Black' (Chant), 'Stephen Decker' (Guitare), MPLS imPulse Choir (Chœurs)

https://www.facebook.com/AfterTimeBand

Epica - The Quantum Enigma (B-Sides) (11/09/2020)

En attendant le prochain album qui doit voir le jour début 2021, 'Epica' a sorti début Septembre une suite à 'The Quantum Enigma' qui date de 2014, leur dernier album 'The Hollographic Principle' ayant déjà 4 ans. Cet album de 44 minutes (pas mal pour un album qui doit faire attendre les fans jusqu'au prochain !) est divisé en deux parties, tout d'abord des titres inédits qui n'ont pas trouvé leur place dans 'The Quantum Enigma' (et pourtant, ils y avaient tous leur place) et ensuite des reprises en acoustique de 2 compositions de cet l'album et de 2 autres titres de l'opus original ce qui fait que si on compte les 6 titres qui étaient sur l'EP 'The Solace System' en 2017 plus les différents autres sorties 'Epica vs. Attack on Titan Songs' de 2018 et l'album symphonique 'The Score 2.0 : An Epic Journey' de 2017 et la version deluxe de 'Design Your Universe' pour fêter les 10 ans de l'album original, les fans des Hollandais n'ont pas été oubliés depuis 2014.
'Memento' ouvre l'album dans un style grandiose que nous avons l'habitude d'entendre avec 'Epica', les chœurs et la puissance sonore étant impressionnants, les lignes mélodiques étant toujours très accessibles avec ce petit côté oriental et le duo vocal 'Simone Simons'/'Mark Jansen' étant toujours autant jouissif entre la belle et la bête, puis le mid-tempo 'In All Consience' continue dans ce métal symphonique puissant avec une nouvelle mélodie entêtante qui se rapproche plus du style d'Epica' de la fin des années 2000 immortalisé dans le magnifique 'Retrospect', certainement un de mes live préférés des années 2010 dans ce style. Avec 'Dreamscape', c'est le break power ballade juste bien placé entre deux titres puissants avec ce bonheur d'écouter le chant toujours aussi harmonieux de 'Simone Simons' avec des chœurs qui s'imbriquent remarquablement provoquant le petit frisson caractéristique dans les passages puissants, puis le très bon 'Banish Your Illusion' avec ses intonations orientales est repris de l'album origine qui est disponible sur Spotify et la partie électrique se termine par 'Mirage of Verity', tout à fait original, nous offrant une première partie puissante avec une mélodie imparable qui ne vous quitte plus puis, un très beau break symphonique qui prépare un final majestueux et imposant. Quant à la partie acoustique, elle reprend la ballade 'Canvas of Life' déjà connue puis les deux titres inédits 'In All Consience' et 'Dreamscape', qui permettent d'avoir des versions beaucoup plus tranquilles des originaux, bien loin de la puissance du métal, et enfin 'Natural Corruption' qui avec son accompagnement à l'accordéon et avec une remarquable prestation vocale de 'Simone Simons' est un vrai bonheur.

En résumé, même si cet album ne comporte que 4 nouveau titres inédits, les Hollandais d'Epica' nous offrent la durée d'un album standard chez pas mal d'autres formations et ce 'B-Sides' vient parachever l'album 'The Quantum Enigma' de très belle manière avec des titres qui auraient largement eu leur place dans la version originale...

Interprêtes :
Simone Simons (Chant), Isaac Delahaye (Guitare), Mark Jansen (Guitare, Growls), Coen Janssen (Claviers), Ariën van Weesenbeek (Batterie), Rob van der Loo (Basse)

https://www.facebook.com/epica/

Canterra - Heartmachine (07/08/2020)

Après un premier LP en 2016 qui m’avait fait une forte impression à l‘époque (voir ici), les Allemands de ‘Canterra’ sortent un nouvel album entre l’EP et le LP puisqu’il ne totalise que 31 petites minutes alors que leur premier bébé dépassait l’heure d’écoute. Le line up est toujours le même, à l’exception de ‘Mark Cross’ qui est invité pour assurer la section rythmique, ‘Max Krüger’ ayant quitté le groupe et la chanteuse ‘Korinna König’ a évolué dans son chant et j’avais fait un parallèle avec ‘Tarja’ dans ma première chronique qui n’est plus d’actualité car l’Allemande a choisi une voix claire qu’elle maitrise parfaitement et se rapproche maintenant plus de chanteuses comme ‘Sharon Den Adel’ ou ‘Charlotte Wessels’

D’entrée, on sent une évolution vers des titres dans un style métal symphonique beaucoup plus direct et efficace alors que ‘First Escape’ avait des orientations plus gothiques avec des incorporations de growls qui ont pratiquement disparu : ‘A Lifetime’, qui a fait l’objet d’une vidéo officielle, débute l’album dans un style énergique et puissant avec une mélodie accessible, puis le titre éponyme de l’album avec des alternances de tempos entre couplets et refrains continue dans un métal symphonique avec la mise en avant de riffs de guitares saturés musclés et ‘No Bitter End’ est assez proche ce que peuvent faire ‘Delain’ au niveau mélodique et ‘Korinna König’ est assez proche de ‘Charlotte Wessels’ dans son interprétation. Avec ‘The Day’, c’est un véritable hit qui devrait être très bien accueilli en concert grâce à son refrain addictif, puis, place à une pause bien méritée avec la magnifique ballade ‘Another Tear’ à rajouter aux meilleures ballades métal, puis c’est reparti avec ‘Revolution’ qui alterne différents tempos avec quelques passages endiablés de ‘Mark Cross’ à la batterie, puis l’album se termine avec la reprise de ‘When The Rain Begins To Fall’ de ‘Jermaine Jackson’ et ‘Pia Zadora’ qui, bien entendu, est réinterprétée de manière beaucoup musclée que le titre original et le court ‘Fear Me – Fast’, débordant d’énergie, qui est la seule composition avec quelques growls.

En résumé, même si l’on en attendait un album un peu plus étoffé de ‘Canterra’, Les Allemands sortent un très bon album ce qui destine ‘Heartmachine’ à un public aimant un métal symphonique direct et mélodique...

Interprêtes :
Korinna König (Chant), Hendrik Zantop (Guitare), Hannes Otto (Guitare), Tom Steudel Schlagzeug (Basse) + invité : Mark Cross (Batterie)

https://www.facebook.com/canterrametal/

Black Rose Maze - Black Rose Maze (07/08/2020)

Si vous cherchez ‘Alessandro Del Vecchio’ dans myprogmusic, vous devriez trouver pas mal d’albums dans lequels l’Italien a trempé et ‘Black Rose Maze’ est un nouveau projet dans lequel il a assuré les compositions et la production et bien entendu, a participé en tant que bassiste et claviériste. Ce nouveau bébé, initié par ‘Frontiers Music’ s’appuie également sur la chanteuse Québécoise ‘Rosa Laricchiuta’ qui a participé en 2015 à l’émission ‘La Voix’ dans son pays (l’équivalent de ‘The Voice’ en France) a sorti un EP en 2017 ’Free’ et a participé à la tournée de ’Trans-Siberian Orchestra’ en 2018. Contrairement à ce que pourrait laisser penser la pochette de l’album, ce n’est pas du métal symphonique que nous offre ‘Black Roze Maze’ mais un métal mélodique et puissant avec des compositions directs.

D’entrée, ‘In The Dark’ déploie une puissance et une énergie débordante avec des riffs de guitare musclés et ‘Rosa Laricchiuta’ nous offre une première prestation sans faille, maitrisant à fond une voix puissante qui s’accorde à merveille avec ce style énergique, puis ‘Laws Of Attraction’, toujours très mélodique avec des couplets plus softs offre un très beau duo avec le chanteur du super groupe ‘Sons Of Apollo’, ‘Jeff Scott Soto’ et ‘Let Me Be Me, avec une introduction qui vous rappellera certainement ’I Love Rock ‘N Roll’ de ‘Joan Jett’ est un hit en puissance avec une alternance entre des couplets calmes préparant le refrain avec ce riff ravageur qui vous donne une irrésistible envie d’headbanguer. Un peu plus léger et moins puissant, ‘Free’, repris de l’EP de la Québécoise, est un titre néanmoins très agréable avec une nouvelle mélodie accessible qui permet d’amener une certaine diversité, tout comme ‘Look At Me Now’, également plus soft qui montre également que dans ce style, ‘Rosa Laricchiuta’ nous offre des prestations vocales remarquables, puis ‘Maze’ revient à un rock plus lourd avec toujours cette constance d’avoir des couplets débutant de manière soft et montant en intensité préparant des refrains entêtants et puissants et ceci se retrouve également sur le titre qui suit ‘Let Me free’. Avec ‘Only You’, l’alternance entre parties puissantes et d’autres plus calmes mettent en avant un duo guitare/voix remarquable montrant encore cette capacité d’adaptation de Rosa en fonction de l’intensité, puis, ‘Earth Calling’ et ‘You Can’t Stop Me’ sont deux titres énergiques avec, pour ce dernier, un tempo rapide et des lignes mélodiques mémorables, et l’album se termine avec un bijou mélodique, ‘Call Me Now’, montrant une dernière fois le talent vocal extraordinaire de la chanteuse Québécoise, le seul regret pour ma part, étant de n’avoir pas insérer un autre titre aussi fort en émotion plus tôt dans l’album.

En résumé, ce premier album de ‘Black Rose Maze’, biberonné aux mélodies entêtante d’un ‘Alessandro Del Vecchio’ inventif nous fait découvrir ‘Rosa Laricchiuta’ dans un registre puissant qui lui va à merveille ce qui fait de ce premier album éponyme du groupe une belle surprise 2020 qui devrait plaire à tout un public adepte d’ambiances rock et métal puissantes et mélodiques...

Interprêtes :
Rosa Laricchiuta (Chant), Alessandro Del Vecchio (Basse, Claviers), Andrea Seveso (Guitare), Michele Sanna (Batterie) + Invités : Jeff Scott Soto (Chant), Erika Ceruti (Chœurs)

https://www.facebook.com/Blackrosemaze/

Damnation Angels - Fiber of our Being (31/07/2020)

Le groupe ‘Damnation Angels’ sort son troisième enregistrement studio après un premier EP, ‘Shadow Symphony’ en 2010, et les LP ’Bringer of Light’ en 2013 et ’The Valiant Fire’ en 2015. Amatrices et amateurs de métal symphonique avec un chanteur (ils ne sont pas légions mais on pense tout de suite à ’Kamelot’ avec son chanteur charismatique ‘Tommy Karevik’) mais également, tout simplement de métal mélodique, vous êtes au bon endroit et ce dernier opus montre encore une évolution dans les compositions du groupe avec, de mon point de vue, une production plus heavy et un travail au niveau des lignes mélodiques qui font que certains titres sont plus directs et certainement moins symphoniques que dans ‘The Valiant Fire’.

Et c’est avec un entraînant ‘More Than Human’ que l’opus débute et on découvre le nouveau chanteur ‘Ignacio Rodriguez’ qui d’entrée fait une belle prestation dans cette composition mélodique efficace, puis ‘Railrunner’ qui commence en mid-tempo avec de beaux chœurs a une composante symphonique plus marquée et plusieurs changements de tempos. Le titre éponyme de l’album continue dans cette lancée, nous offrant un parallèle avec ‘Kamelot’, une introduction puissante puis des couplets plus calmes et enfin un refrain entraînant et addictif, puis ‘Our Last Night’ qui débute en ballade, durcit le ton et accélère le tempo dans le refrain et en fait un des titres phares de l’album avec ces magnifiques alternances d’intensité. Avec ‘Rewrite the Future’, les composantes symphoniques côtoient l’énergie des riffs de guitare et la construction originale, alternant les intensités et les tempos, en font un de mes titres préférés, puis ‘Fractured Amygdala’ continue dans cette voie avec encore une mélodie imparable et ‘Greed and Extinction’, après une calme introduction nous entraîne dans un nouveau titre énergique qui possède de belles cassures de tempos avec une nouvelle fois, une section rythmique très originale s’adaptant à chaque changement de climat. Et c’est avec deux magnifiques titres que l’album se termine, tout d’abord les 13 minutes de ‘Remnants Of A Dying Star’ qui est une fresque épique et symphonique avec de multiples recoins et de remarquables chœurs à la ‘Epica’, et ensuite, ‘A Sum Of Our Parts’ qui est la deuxième ballade de l’album, cette fois dans un style épuré piano/voix dans la majorité du titre avec de beaux arrangements et avec une remarquable prestation vocale d‘Ignacio Rodriguez’ qui montre également tout son talent en transmettant une belle émotion à ce magnifique titre final.

En résumé, les formations de métal symphonique sont beaucoup plus nombreuses avec des chanteuses mais les Anglais de ‘Damnation Angels’ montrent également un talent incontestable dans ce style avec ce dernier album ‘Fiber of our Being’, rempli de belles orchestrations et de lignes mélodiques imparables, ce qui le destine à un public assez large de métal aimant un métal symphonique épique et mélodique...

Interprêtes :
William Graney (Guitare), Ignacio « Iggy Rod » Rodriguez (Chant, Guitare), John Graney (Batterie), Nic Southwood (Basse) + Invités : Helen Pawson (Chœurs), Bob Young (Chœurs)

https://www.facebook.com/damnationangels/

Dark Sarah - Grim (17/07/2020)

Nous avions laissé ‘Heidi Parviainen’ en 2018 avec le dernier chapitre ‘The Golden Moth’ de la remarquable trilogie ‘The Chronicles’ et 2020 voit la sortie d’une nouvelle histoire au pays des contes de fées et on se retrouve dans cet univers fantastique avec une nouvelle héroïne ‘Luna’ qui devra naviguer dans un monde mythique rempli de créatures fantastiques avec bien entendu, dans le rôle du méchant, ‘Mörk’, qui va lui donner du fil à retordre. Par conséquent, si vous avez suivi les albums précédents, on se retrouve dans la même atmosphère et, musicalement, c’est également le cas car tout est fait pour nous offrir du métal symphonique accessible avec des mélodies que l’on apprivoise immédiatement.

Et comme souvent dans ce genre d’album concept, le décor est planté grâce à un titre symphonique ‘My Name is Luna’ avec son atmosphère orchestral de monde fantastique qui présente l’héroïne ‘Luna’, puis, ‘The Chosen One’ nous embarque, après une introduction avec des sonorités électroniques de claviers (rappelant l’ancien groupe de Heidi ’Amberian Dawn’), dans un titre entraînant avec une première mélodie entêtante et des riffs de guitare énergiques, le chant d’Heidi alternant remarquablement les registres clair et lyrique. Avec ‘Illuminate’, qui a fait l’objet d’une vidéo ici, on continue dans cette atmosphère mélodique et puissante avec un refrain entraînant qui s’incruste facilement dans la tête, puis, ‘Melancholia’ (voir vidéo ci-dessus) prend le relais avec des couplets assez rapides qui laissent place à une refrain mid-tempo avec une belle section plus calme en 2ème partie de titre. Suit la belle ballade ‘Iceheart’, avec des intonations du pays du soleil levant, dans laquelle ‘Heidi Parviainen’ nous démontre une fois de plus son talent dans des compositions plus calmes et ‘La Folie Verte’ nous embarque pour un titre théâtral avec de remarquables arrangements instrumentaux symphoniques et une nouvelle fois, une interprétation très démonstrative d’Heidi. Quant à ‘The Wolf and the Maiden’, c’est encore un hit en puissance avec une belle section vocale amenée par le duo ‘Parviainen’/’Leppäluoto’, puis, ‘The Hex’ rajoute un hit à l’album avec un nouveau refrain assez classique mais tellement efficace qui ne vous lâche plus. La fin de l’album est du même niveau et nous offre un épique ‘All Ears !’ (voir vidéo ici) à la rythmique marquée, ‘The Devil’s Peak’ entre ballade et mid-tempo, le magnifique ‘Mörk’ qui, avec plus de 7 minutes, est sans aucun doute le titre le plus original de l’album, mélangeant des ambiances épiques et théâtrales et doté de belles lignes mélodiques, et enfin ‘The Dark Throne’ qui clôt l’opus dans une ambiance plus calme avec une nouvelle belle prestation tout en douceur de ‘Heidi Parviainen’ remplie d’émotion

En résumé, ce quatrième album de ‘Dark Sarah’ conforte tout le bien que l’on pensait d’eux avec leur précédentes offrandes et les Finlandais sont désormais une formation incontournable de métal dit ‘Cinématographique’, mélangeant symphonique, mélodique, ambiances théâtrales et véhiculant des histoires fantastiques ce qui fait de ‘Grim’ un opus à conseiller non seulement aux fans de métal symphonique mais également à un public plus large de métal aimant les beaux contes de fées et un métal accessible...

Interprêtes :
Heidi Parviainen (Chant), Sami-Petri Salonen (Guitare), Erkka Korhonen (Guitare), Rude Rothstén (Basse), Thomas Tunkkari (Batterie) + Invités : Juha-Pekka Leppäluoto (Chant), Jasse Jatala (Chant)

https://www.facebook.com/DarkSarahHQ/

Beyond The Black - Hørizøns (19/06/2020)

A voir le nombre impressionnant de chroniques sur le web concernant le dernier ‘Beyond The Black’, on se rend compte comment la progression de ce groupe a été fulgurante car on a l’impression que ’ Songs of Love and Death’ est déjà bien loin mais il ne date que de 2015 et 2020 voit déjà la sortie du quatrième album ‘Hørizøns’, c’est dire la fréquence des enregistrements studios des Allemands. Et encore, ils ont mis le paquet au niveau marketing car en plus de la vidéo ‘Misery’ visible ci-dessus, on a le droits à trois autres vidéo 'Wounded Healer' , ’Human’ et enfin ’Golden Pariah’.

Avec ce nouvel album, tout est encore mis en œuvre pour nous offrir un métal symphonique moderne et accessible avec des mélodies qui s’incrustent facilement dans votre tête, chacune aurait pu faire l’objet d’un single : c’est avec le titre éponyme que l’album commence dans un style énergique et mélodique qui rejoint les Hollandais de ‘Within Temptation’, puis ‘Misery’ continue avec un nouveau hit avec une nouvelle mélodie imparable et ‘Wounded Healer’ dans un tempo moins marqué voit la participation de la chanteuse ‘Elize Ryd’ d’Amaranthe ce qui fait de ce titre un très beau duo avec Jennifer (on en redemande !). La suite continue de faire défiler des mélodies addictives avec l’entraînant ‘Some Kind of Monster’, nous ramenant encore à ‘Within Temptation’, puis la ballade ‘Human’ est encore une pépite mélodique comme les Allemands en ont le secret, et ‘Golden Pariahs’ ajoute des sonorités électroniques plus modernes. Après 6 titres sans aucun temps mort, on attaque la deuxième partie de l’album titre avec ‘Marching In’ qui montre encore que les duos amènent toujours un plus (comme pour la formation ’Visions of Atlantis’) avec en l’occurrence la participation du guitariste ‘Chris Hermsdörfer’, puis, avec ‘You’re Not Alone’, je vois déjà Jennifer faire participer tout le public pour le faire reprendre le refrain en chœur. Que dire de plus, sinon que les cinq dernières compositions sont du même niveau que le reste avec le mid-tempo ‘Out of the Ashes’, le rapide ‘Paralyzed’ avec ses chœurs qui seront certainement scandés en concert, ‘Coming Home’ qui emprunte de belle manière une voie plus rock que métal, la magnifique ballade acoustique ‘Surrender’ avec la participation de la violoncelliste ‘Tina Guo’ bien connue des fans de ‘Hanz Zimmer’ et qui a fait partie de l’aventure du live au ‘Carnagie Hall’ de ‘Joe Bonamassa, l’album se terminant par l’entraînant ‘Welcome To My Wasteland’.

En résumé, Les Allemands de ‘Beyond The Black’ sortent encore un album dont chaque composition pourrait faire l’objet d’un single et font désormais partie du peloton de tête des formations de métal symphonique : ‘Hørizøns’ participera certainement encore à augmenter la base de fans car toutes les compositions sont très accessibles pour un large public au-delà des fans de métal...

Interprêtes :
Jennifer Haben (Chant), Chris Hermsdörfer (Guitare), Tobias Lodes (Guitare), Stefan Herkenhoff (Basse), Kai Tschierschky (Batterie) + Invités : Elize Ryd (Chant), Tina Guo (Violoncelle)

https://www.facebook.com/beyondtheblackofficial/

AURIUM - The Second Sun (19/06/2020)

‘AURIUM’ est un projet Serbe mené par la chanteuse ‘Milica Jovaov’ est qui date de 2012, 2015 ayant vu la sortie du premier album ’Still Life’. C’est donc 5 années après ce premier bébé que les Serbes ont enregistré leur 2ème opus ‘The Second Sun’. Dans un style métal symphonique avec une utilisation importante d'arrangements orchestraux, ils nous proposent 11 titres pour 46 minutes qui peuvent rappeller les formations majeures du genre comme 'Delain', 'Within Temptation' ou encore 'Dark Sarah' (chronique à venir de son dernier album) mais également, pour ma part, encore plus des projets comme 'Therion' ou encore 'Imperial Age' dû à des tempos assez lents.

Tout commence par 'Asylum', puissant dans un tempo modéré avec une première mélodie qui s'apprivoise immédiatement, puis 'Leaden Skies' avec ses chœurs a un côté 'Within Temptation' des années 2000 avec 'Milica Jovanov' qui utilise sa voix claire et aigüe de belle manière, et 'Curtain's Fall' voit Milica mélanger les deux registres clair et lyrique dans un style toujours très symphonique. Avec 'Dead Landscapes', on est plus proche du côté théâtral de 'Therion', tout comme avec 'Garbage Eater' mais cette fois pour les riffs énergiques de guitare électrique, puis 'Timekeeper' reproduit le même schéma que son prédécesseur. C'est avec 'Phasiadinae' que l'on tient le plus long titre en plusieurs parties avec de très beaux arrangements vocaux, le style opératique étant poussé à son paroxysme et rappelant la grandeur des Russes d'Imperial Age'. C'est encore à 'Therion' que l'on pense, mais plus dans le registre de l'opéra métal 'Beloved Antechrist' avec 'Nodus Tollens' et 'Reminiscence', avec son lent tempo rythmé et ses chœurs, revient aux mélodies entêtantes d'Imperial Age' tout comme le mid-tempo 'The Silent Wake', l'album se terminant par un entraînant 'Son of the Morning Star' qui flirte plus avec des formations comme 'Dark Sarah'.

En résumé, les Serbes d'AURIUM, continuent de nous offrir un métal symphonique riche en influences multiples avec une front woman qui est beaucoup plus convaincante dans un chant lyrique ce qui, pour ma part, fait de 'The Second Sun' un album qui sera plus destiné aux fans de formations comme 'Therion' mais pourra également faire des heureux chez toutes celles et tous ceux qui aiment le métal symphonique en général...

Interprêtes :
Milica Jovanov (Chant), Pavle Savić (Batterie), Siniša Mladenović (Basse, Claviers), Slavoljub Pupić (Guitare)

https://www.facebook.com/AuriumOfficial/

Dreambleed - We All Bleed Red (17/06/2020)

‘Dreambleed’ est un groupe Grecque qui a été formé en 2009 par le chanteur et claviériste ’Manolis Papadopoulos’ qui est également l’auteur et compositeur du combo et qui a sorti un premier album ’Beautifull Sickness’ en 2014 dans lequel ‘Mark Jansen’ d’Epica’ avait prêté sa voix extrême sur le titre ‘Hopeless’. 2020 voit la sortie d’un nouvel enregistrement studio ‘We All Bleed Red’ et on peut voir sur leur facebook qu’ils ont été influencés par des formations comme ‘Within Temptation’, ‘Evanescence’ ou encore ‘Epica’ qui ont tous une chanteuse mais on peut dire que Manolis a un talent pour des compositions mélodiques et que ses prestations vocales sont toutes remarquables avec ce petit plus qu’il a également un don pour transmettre des émotions comme les chanteuses des groupes cités plus haut.

Après l’introduction acoustique instrumentale ‘I've Seen Better Days’au piano, ‘Once Upon a Lie’ nous fait découvrir un premier titre mélodique entre énergie et sérénité, ‘Manolis Papadopoulos’ utilisant souvent sa voix de tête, puis, ‘We All Bleed Red’ amène des sonorités électroniques dans des lignes mélodiques plus classiques, un peu comme si ’Dreambleed’ avait voulu mélanger le ‘Within Temptation’ des années 2000 et celui de la fin des années 2010 avec un son beaucoup plus industriel, ce que l’on retrouve également sur le titre suivant ‘Sonder’. La première pause arrive avec la magnifique power ballade ‘Like a Clown’, très classique mais avec une mélodie qui vous reste dans la tête, puis c’est au tour d’une autre remarquable ballade ‘Oceans of Tears’ avec son refrain entêtant, et le mid-tempo ‘Damaged’ qui suit, revient à du métal symphonique plus classique qui nous ramène aux début des années 2000. La suite nous fait défiler de nouveaux hits avec tout d’abord le mid-tempo ‘Dance Above the Rain’, puis, un énergique ‘Drama Queen’ (qui a fait l’objet d’une vidéo ci-dessus enregistrée lors de la période de confinement), puis ‘Feel My Scars’ avec de nouveaux des sonorités électroniques et avec un nouveau refrain entêtant et enfin la troisième ballade ‘Stay With Me’ qui n’a rien à envier aux deux premières, l’album se terminant par la belle version acoustique de ‘Oceans of Tears’ et la magnifique version orchestrale de ‘Like a Clown’.

En résumé, les Grecs de ‘Dreambleed’ sortent un magnifique album, bien équilibré entre titres puissants et plus calmes, mélangeant du métal symphonique des années 2000 et d’aujourd’hui par l’ajout de sonorités électroniques et ‘We All Bleed Red’ est à conseiller à un public assez large aimant un métal symphonique classique et mélodique sans aucune agressivité...

Interprêtes :
Manolis Papadopoulos (Chant, Claviers), Kyriakos (Guitare), Mike (Guitare), Ridra (Basse), Marios (Batterie)

https://www.facebook.com/dreambleedofficial/

Moonlight Haze - Lunaris (12/06/2020)

En 2019, j’étais passé à côté de la sortie de ‘De Rerum Natura’, premier album de la formation Italienne ‘Moonlight Haze’ et c’est donc avec ‘Lunaris’ que je découvre ce combo mené par la front woman ‘Chiara Tricarico’ (qui n’est pas une inconnue puisqu’elle a été la chanteuse de ‘Temperance’ et qui a également un autre projet avec la formation Italienne ’Ravenword’) et le batteur et claviériste ‘Giulio Capone’ ('Timo Tolkki's Avalon' et également ex ‘Temperance’ entre autres), album qui sort juste un an après son prédécesseur, c’est dire la capacité de ce groupe à nous fournir du matériel à nous mettre entre les oreilles. Une première écoute montre un talent indéniable pour des titres directs et mélodiques qui s’apprivoisent sur le champ dans un style mélangeant power métal et métal symphonique.

Avec ‘Till the End’, on est de plein pied dans un métal symphonique puissant et énergique avec des influences de formations comme ‘Delain’, ’Visions Of Atlantis’ ou ’Xandria’, puis ‘The Rabbit of the Moon’ continue sur cette lancée avec une mélodie entraînante très ‘Nightwishienne’, et ‘Lunaris’ enfonce le clou avec une magnifique prestation de ‘Chiara Tricarico’ qui se paie le luxe d’enregistrer les deux registres vocaux. Après ce début prometteur, ‘Under Your Spell’ marque une pause power ballade avec des lignes mélodiques qui feraient des jaloux dans la profession, et c’est reparti avec ‘Enigma’, mélangeant symphonique et power avec une nouvelle mélodie entêtante et qui chantée en Italien amène, pour ma part, ce côté plus chaleureux, puis ‘Wish Upon a Scar’ augmente encore le tempo pour un titre rapide et ‘The Dangerous Art Of Overthinking’ nous offre dans une ambiance épique et symphonique, de magnifiques variations d’intensité et de tempos qui en font un de mes coups de cœurs. On continue avec des titres toujours de même niveau, tout d’abord un entraînant ‘Without You’, puis la très belle ballade aux accents folk ‘Of Birth And Death’ et enfin ‘Nameless City’ entre orient et occident qui nous embarque pour une fresque symphonique admirable dans les ambiances d’Epica’ avec des chœurs grandioses, l’album se terminant par la version Anglaise d’Enigma’.

En résumé, les Italiens de ‘Moonlight Haze’ confirment avec ce 2ème album, un talent et un potentiel admirable qui devrait les placer assez rapidement dans le peloton de tête des formations de métal symphonique et ‘Lunaris’ ne peut que plaire à toute amatrice et tout amateur de métal symphoniques qui aiment les ténors du genre...

Interprêtes :
Chiara Tricarico (Chant), Giulio Capone (Batterie, Claviers), Marco Falanga (Guitare), Alberto Melinato (Guitare), Alessandro Jacobi (Basse) + Invité : Fabio Polo (Violon)

https://www.facebook.com/Moonlighthazeband/

ILLUMISHADE - ECLYPTIC : Wake of Shadows (15/05/2020)

En 3 ans, la chanteuse ‘Fabienne Erni’ a fait un beau chemin car, après avoir été intégrée dans la formation ‘Eluveitie’ en 2017, la Suissesse, qui devait élaborer un projet de fin d’étude à l’école de musique de Zurich, a travaillé sur un concept autour de ses centres d’intérêts musicaux, les comédies musicales et la fantasy et, avec l’aide de sa meilleure amie ‘Tamara Schön’, ‘ILLUMISHADE’ est né avec à la clé ce premier album ‘ECLYPTIC : Wake of Shadows’ sorti en Mai 2020 et qui est tout à fait remarquable pour un premier enregistrement studio. ‘Jonas Wolf’, guitariste d’Eluveitie’, ‘Mirjam Schnedl’ aux claviers, ‘Yannick Urbanczik’ à la basse et ‘Marc Friedrich’ à la batterie complètent le line-up et l’écriture des textes a été confiée à la Canadienne ‘Chrisy Berryman’.

Tout d’abord, Il serait réducteur de le limiter à un nième projet de métal symphonique car cet opus va au-delà d’une suite de titres classiques que l’on peut trouver dans la plupart des albums de ce style et, à travers ses 13 titres, on navigue entre différentes ambiances en commençant par de courts instrumentaux qui sont au nombre de cinq et qui, intercalés entre les compositions chantées, se partagent entre sérénité et énergie : tout d’abord, le cinématique ‘Passage Through the Clouds’ introduit l’album, puis ‘The Farewell Arcades’ mélange la force des riffs de guitare avec la douceur des cordes, et ‘Into the Maelstrom’ amène un côté atmosphérique, puis l’épique ‘Beyond the Obsidian Veil’ déploie une énergie avec d’abondants arrangements instrumentaux et enfin, ‘Glowing Tides’ qui termine l’album dans le calme avec quelques vocalises de Fabienne. Quant aux compositions chantées, elles se partagent de manière à peu près égales en 2 catégories avec tout d’abord des titres puissants et énergiques avec le court mid-tempo ‘The Calling Winds’ qui nous fait découvrir le talent vocal de ‘Fabienne Erni’, puis, ‘Tales of Times’ qui durcit le ton avec un titre entraînant saupoudré de growls du chanteur d’Eluveitie’ invité ‘Chrigel Glanzmann’ et ‘Fabienne Erni’ qui à certains endroits à des intonations de ‘Charlotte Wesselz’ de ’Delain’. La suite nous offre un nouveau titre énergique ‘Crystal Silence’ avec encore une mélodie mémorable, puis la pause ballade arrive avec une succession de deux titres magistraux, tout d’abord le mélancolique ‘What Have I Become’ avec sa mélodie simple mais tout simplement belle à ajouter aux meilleures ballades métal puis ‘Rise’ qui se joint à la précédente avec une autre mélodie mémorable. Les autres compositions se partagent entre ‘Muse of Unknown Forces’ qui rappelle certaines atmosphères de ‘Within Temptation’, une nouvelle ballade ‘Golden Lands’, empreint d’une belle d’émotion et enfin le single ‘World's End’ placé en fin d’album avec une dernière mélodie addictive et une dernière prestation remarquable de ‘Fabienne Erni’.

En résumé, avec ce premier album et à l’image des Allemands de ‘MoonSun’, les Suisses de ‘ILLUMISHADE’, avec une jeune front woman avec un talent vocal indéniable, rentrent directement par la grande porte des formations de métal symphonique en amenant un peu d’air frais dans ce style avec un parfait équilibre entre énergie et sérénité ce qui destine d‘ECLYPTIC : Wake of Shadows’ à un public assez large aimant naviguer entre rock et métal qu’ils soient mélodiques ou symphoniques...

Interprêtes :
Fabienne Erni (Chant), Jonas Wolf (Guitare), Mirjam Schnedl (Claviers), Yannick Urbanczik (Basse), Marc Friedrich (Batterie) + Invité : Chrigel Glanzmann (Chant)

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Victoria K - Essentia (24/04/2020)

Je vous emmène au pays des kangourous avec la formation ‘Victoria K’, du nom de la chanteuse qui a créé ce projet en 2016 et qui vient de sortir son premier album ‘Essentia’. Ce nouveau combo vient encore s’ajouter à la liste déjà longue des sorties de métal symphonique de Mars et Avril 2020 (voir dernières chroniques dans ce style avec ’Ad Infinitum’, ’Fourth Circle’, ’Ani Lo Projekt’, ’Imperial Age’, ’Fallen Arise’, ’MoonSun’ et bien entendu le dernier ‘Nightwish’). Pas de surprise, ‘Victoria K’ s’inscrit dans un métal symphonique classique et un bon nombre de formations existantes viennent à l’esprit à la première écoute, mais on peut quand même souligner, car ce n’est pas très commun dans ce style (sauf pour des projets montés de toute pièce comme ‘Exit Eden’), que la gente féminine l’emporte sur la gente masculine d’une voix, puisque, avec ‘Victoria K.’ au chant principal, ‘Sheri Vengeance’ aux chant extrême et ‘Julia Mammone’ à la guitare électrique ces sont au total 3 artistes féminines pour 2 artistes masculins avec ‘Marty Kawaler’ à la basse et ‘James Davies’ à la batterie.

L’opus est relativement court (36 minutes) et comporte 10 titres entre 3 et 4 minutes ce qui laisse augurer que l’on ira à l’essentiel et c’est ce que l’on découvre à la première écoute. C’est avec un puissant ‘Freedom Unchanted’ que ‘Victoria K’ ouvre les débats avec un premier titre en mid-tempo dont les lignes mélodiques s’incrustent facilement dans la tête et qui voit ‘Sheri Vengeance’ accompagner au growls la voix puissante de ‘Victoria K’ et cette association est également présente sur deux autres titres, ‘Forsaken’ et ‘Matrix’, qui ne sont pas en reste sur la plan mélodique. Dans le même style puissant et énergique, on peut citer ‘Surreal’ avec ses influences orientales sur la fin du titre, ‘Mist Filled Sky’ avec une section rythmique impétueuse ou encore ‘Lacuna’ qui a fait l’objet d’un single il y a déjà un an et qui me fait penser à ‘Stream of Passion’, formation Hollandaise qui a malheureusement arrêtée en 2016, mais on peut également évoquer ‘The Haunting’ pour ses alternances entre parties enlevées et d’autres plus calmes et dont les lignes mélodiques nous ramènent à ‘Within Temptation’ surtout que dans les aigues moins appuyés, ‘Victoria K’ se fait plus langoureuse à l’image de ‘Sharon del Adel’. Et quand les instruments électriques se font moins vigoureux, ‘Victoria K’ nous offre de belles power ballades avec ‘Shroud of Solitude’ et ‘Humanity’, montrant un côté soft avec de remarquables interprétations.

En résumé, on ne peut que saluer cette nouvelle formation qui apparait déjà très mature pour un premier album, grâce à de belles mélodies, une chanteuse avec une technique vocale irréprochable et une production remarquable ce qui destine ‘Essentia’ à tous les fans de métal symphonique et si affinités, pourquoi pas à un public plus large car l’ensemble est relativement accessible...

Interprêtes :
Victoria K (Chant), Sheri Vengeance (Chant), Julia Mammone (Guitare), Marty Kawaler (Basse), James Davies (Batterie) + Invitée : Michalina Malisz (Vielle à roue)

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Imperial Age - Live in Wroclaw (10/04/2020)

Pendant la période de confinement, les Russes de ‘Imperial Age’ ont donné un concert en direct sur you tube le 25 Avril 2020 et ils ont également sorti un album du concert donné à Wroclaw en Mars 2018 qui contient 6 titres de leur dernier album ‘The Legacy of Atlantis’. On est donc plongé dans l’ambiance live d’un métal symphonique avec des titres épiques chantés par les deux sopranos ‘Jane Odintsova’ et ‘Anna Moiseeva‘ et le ténor ‘Alexander Osipov’ dans une ambiance grandiose comme savent si bien le faire les Russes.

Les 5 premiers titres sont tous tirés de ‘The Legacy of Atlantis’ avec tout d’abord les deux mid-tempo que sont ‘The Awakening’ et ‘The Legacy of Atlantis’ qui démarrent le live de manière imposante et qui déclenche ce petit frisson caractéristique de début de concert. Suivent le rapide et mélodique ‘The Escape’ dans la veine de ‘Rhapsody’ puis un nouveau mid-tempo ‘The Monastery’ avec son refrain repris en chœurs par les trois chanteurs et ‘Domini Canes’ continuent dans cette ambiance surchauffée et majestueuse. La suite du concert revient à des titres plus anciens, tout d’abord l’énergique ‘Death Guard’ avec son refrain repris et scandé par le public, puis, ce que je considère comme leur hymne, la magnifique power ballade ‘Aryavarta’, et enfin pour terminer en beauté un énergique ‘Anthem of Valour’ et un non moins enlevé ‘And I Shall Find My Home’.

En résumé, les Russes d‘Imperial Age’ confirment qu’ils prennent toute leur dimension en concert et ce live, même s’il reste court, met en avant cette atmosphère grandiose qu’ils déploient ce qui devrait plaire à tous leurs fans mais également à toutes celles et ceux qui aiment un métal symphonique épique et majestueux...

Interprêtes :
Alexander “Aor” Osipov (Chant), Jane “Corn” Odintsova (Chant), Anna “Kiara” Moiseeva (Chant), Max Talion (Batterie), Paul “Vredes” Maryashin (Guitare), Dmitry “Belf” Safronov (Basse)

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Fallen Arise - Enigma (10/04/2020)

La formation ‘Fallen Arise’ revient sur le devant de la scène de métal symphonique avec un nouvel album ‘Enigma’, après 5 longues années d’absence car leur dernier enregistement studio ’Adeline’ date déjà de 2015. Il faut quand même dire que les Grecs ont eu, le moins que l’on puisse dire, certains changements de line up et, mis à part ‘Gus Dibelas’ qui est à l’origine de cette formation en 2009, le reste du groupe a totalement changé et une nouvelle chanteuse ‘Fiona Creaby’ (également membre de ’Blood Red Soul’ avec deux albums sortis 'Symphony of a Memory' en 2017 et 'River of Melancholia' en 2019) est arrivée en 2016 ainsi qu’un nouveau chanteur ‘Vlasis Katsaounis’ au chant extrême, ‘Spyros Vasilakis’ officiant désormais à la guitare, ‘Jason Ioakeim’ à la basse et ‘Marios Karavasilis’ à la batterie.

Avec ce line up renouvelé, à la première écoute, on a l’impression qu’une certaine stabilité a enfin été trouvée et, même si le style n’a pas évolué et demeure du métal symphonique mélodique avec des compositions assez classiques couplets/refrains, on sent qu’une certaine maturité s’est installée et ce nouvel album est à l’image de ce que l’on pourrait attendre de formations plus connues comme ‘Xandria’ (voir leur dernier album ici) ou ‘Leaves' Eyes’ (voir leur dernier album ici) pour n’en citer que deux que les Grecs ont accompagnés lors de leurs tournées. Après une introduction grandiose remplie de chœurs à la ‘Epica’, ‘Enigma’ et ‘Reborn’ sont deux titres énergiques et entraînants avec des refrains assez semblables qui s’incrustent immédiatement dans la tête et on découvre le chant clair et limpide de ‘Fiona Creaby’ qui alterne avec les interventions de growls de ‘Vlasis Katsaounis’ et cette opposition fonctionne remarquablement, puis, ‘Forsaken’, plus calme, rappelle certaines compositions de ‘Within Temptation’ d’autant plus que Fiona peut rappeler les intonations de ‘Sharon Den Adel’. La suite continue de nous offrir des mélodies imparables que ce soit avec puissance comme dans ‘Embers’ ou dans ‘The Storm Inside’ avec une utilisation plus importante de growls ou dans l’entraînant ‘Released’ aux lignes mélodiques rappelant encore ‘Within Temptation’ première période, simple mais très efficace, ou encore dans des titres plus calmes et la deuxième partie de l’album en contient trois avec le mid-tempo ‘Without Disguise’ alternant de lents couplet avec un refrain plus puissant, l’autre mid-tempo ‘Forever Winter’ et la magnifique ballade ‘Horizon’ dans laquelle ‘Fiona Creaby’ montre une réelle émotion et rappelle la reprise de ‘Nightwish’, ‘Walking on the Air’ interprétée par ‘Tarja’.

En résumé, les Grecs de ‘Fallen Arise’ confirme tout le bien qu’on pensait d’eux avec leur précédent album ‘Adeline’ et, même si l’ensemble est assez similaire à ce que pouvait faire un groupe comme ‘Within Temptation’ dans le début des années 2000, ‘Enigma’ devrait plaire aux fans de ce style et permettra à celles et ceux qui ne connaissent pas ce style de le découvrir car toutes les compositions sont accessibles à la première écoute...

Interprêtes :
Fiona Creaby (Chant), Vlasis Katsaounis (Chant), Gus Dibelas (Claviers), Spyros Vasilakis (Guitare), Jason Ioakeim (Basse), Marios Karavasilis (Batterie)

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Nightwish - Human. :II: Nature (10/04/2020)

Les fans attendaient avec impatience la sortie du nouveau ‘Nightwish’ après 5 longues années et le dernier opus ‘Endless Forms Most Beautiful’ qui voyait l’intronisation de ‘Floor Jansen’ en tant que nouvelle chanteuse : c’est donc chose faite avec ‘Human. :II: Nature’ qui devrait sans aucun doute plaire à la nombreuse base de fans mondiale mais qui pour moi montre encore et toujours que les Finlandais restent des précurseurs et ce nouvel album en est encore la preuve car les surprises sont nombreuses. Compte tenu de la richesse et de la densité de cet opus, je ne ferai pas du titre à titre, les chroniques étant multiples sur le net (voir la très bonne chronique de ’United Rock Nations’), mais j’axerai celle-ci sur la pièce maîtresse de ‘Nightwish’, j’ai nommé le claviériste ‘Tuomas Holopainen’ qui réalise l’ensemble des compositions du groupe.

De formation classique, étant enfant, le Finlandais apprend différents instruments dont le piano et la clarinette et intègre un groupe de jazz à 15 ans en tant que Saxophoniste (pour la petite histoire, une certaine ‘Tarja Turunen’ faisait déjà partie de l’aventure, on connait la suite). Vers 17 ans, il se tourne vers le métal et intègre différentes formations de façon épisodique comme ‘Darkwoods My Betrothed’ (Black metal), ‘Nattvindens Gråt’ (Gothique, Doom) et ‘Sethian’ (Métal progressif). A côté de ça, à partir de 1996, en parallèle de ‘Nightwish’, il continue à s’impliquer dans d’autres projets comme celui de ‘Timo Rautiainen’ (Heavy metal) avec l’album ’Sarvivuori’ ou encore avec la formation ‘For My Pain…’ avec l’opus ’Fallen’ ou encore plus récemment avec le projet ‘Auri’, avec ‘Troy Donockley’ et un sublime album à la clé, assez éloigné du métal (voir ici) ou encore son projet solo ‘The Life and Times of Scrooge’ qui est inspiré de ‘La Jeunesse de Picsou’, de l’auteur et dessinateur de bandes dessinées ‘Don Rosa’.

Ce parcours assez hétéroclite (et j’en oublie certainement) montre l’envergure de ce compositeur touche à tout qui met tout son talent depuis plus de vingt années au service de ‘Nightwish’ et, on sent qu’avec ce nouvel album ‘Human. :II: Nature’, la renommée du groupe n’étant plus à faire dans un style bien précis, Tuomas a fait le choix de faire une sorte de patchworks de toutes ses influences et de tout son parcours tout en gardant une trame, si on peut dire, ‘Nightwishienne’, c’est-à-dire faite de mélodies imparables et d’ambiances épiques et voici en trois points, ce que je retiendrai de ce double album :
Tout d’abord, la première partie qui comprend 9 titres nous embarque dans une multitude de sonorités, de lignes mélodiques et d’atmosphère différentes mais, pour moi, la nouveauté est l’aspect très progressif des compositions de Tuomas, orientation très peu prise dans le passé avec ‘Nightwish’ ce qui risque sans doute de déstabiliser certain fans de la première heure mais qui donne une nouvelle dimension aux Finlandais, leur rajoutant une corde à leur arc ce qui justifie de les comparer aux artistes de métal progressif avec en tête les grandes production du Hollandais ‘Arjen Anthony Lucassen’ (voir son dernier live d’Ayreon’ ’Electric Castle Live And Other Tales’).
Ensuite, comme il l’avait fait pour mettre en avant ‘Tarja Turunen’ dans les premières années de ‘Nightswish’, Tuomas a réussi des compositions qui donne une place en or à ‘Floor Jansen’ dans tous les registres de la Néerlandaise et ceci dès le premier titre ‘Music’ et les premières mesures qui mettent en avant un chant cristallin et limpide dans une section vocale certainement pas évidente à chanter et qui montre dans le refrain du même titre, la puissance vocale de cette artiste. Je pourrais citer pas mal d’autres exemples et pour en prendre un autre, je mentionnerai le final de ‘Shoemaker’ qui met également en avant le registre lyrique de Floor dans un moment magique rempli d’une belle émotion comme suspendu dans le temps.
Enfin, la deuxième partie 'All The Works Of Nature Which Adorn The Earth' est une grande fresque symphonique classique qui nous rappelle que Tuomas est un compositeur hors-pair et qui, bien loin du métal et par ces temps troublés propices à la réflexion, nous invite à un magnifique voyage pour nous recentrer sur les choses essentielles que la terre nous offre, comme si le compositeur avait prédit la crise actuelle et qu’il voulait nous faire prendre conscience que la chose la plus importante est de prendre soin de notre planète avant qu’il ne soit trop tard.

En résumé, certains parleront sans doute de l’album de l’année en métal symphonique; pour ma part, je ne serai pas autant restrictif car le travail de ‘Tuomas Holopainen’ sur cet album est impressionnant et toutes les interprétations sont magistrales, ce qui dépasse largement un style unique et qui le place au-dessus du lot comme une œuvre intemporelle, tout simplement, de musique du XXIème siècle. Et je terminerai par le dernier message d‘Ad Astra’, simple mais tellement fort concernant notre Terre qu’il faut à tout prix préserver : ‘C’est ici. C’est notre maison. C’est nous’...

Interprêtes :
Floor Jansen (Chant), Tuomas Holopainen (Claviers), Marko Hietala (Chant, Basse), Emppu Vuorinen (Guitare), Kai Hahto (Batterie), Troy Donockley (Flûte, Cornemuse) + invités : The London Session Orchestra, The Metro Voices Choir

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Ad Infinitum - Chapter I – Monarchy (03/04/2020)

Décidemment, la Suissesse ‘Melissa Bonny’ fait parler d’elle ces derniers temps car après sa participation au dernier album de ’Beneath My Sins’ et la sortie en 2019 de ‘Imploder’ du projet ‘Rage of Light’, elle a créé une nouvelle formation ‘Ad Infinitum’ et son premier enregistrement studio est baptisé ‘Chapter I : Monarchy’ qui préfigure qu’il y aura une suite et qui nous fait réviser nos leçons d’histoire avec cette première partie à l’époque de la monarchie.

Musicalement, l’auditeur est plongé dans un métal symphonique classique avec des influences de formations majeures de ce style mais, même si le son est beaucoup plus moderne, si vous êtes nostalgique des lignes mélodiques de ‘Within Temptation’ de la fin des années 90 et du début des années 2000, vous devriez être ravis par cet album avec des compositions comme ‘Infected Monarchy’, ‘See You In Hell’, ‘Fire And Ice’, ‘Revenge’ ou encore ‘Tell Me Why’ qui s’incrustent facilement dans votre tête. Les autres titres sont tout aussi mélodiques et ‘Melissa Bonny’, à certains endroits, alterne son chant clair et sa voix extrême sans trop en rajouter ce qui fait que le changement vocale reste toujours judicieux : on peut citer l’energique ‘Marching On Versailles’, ‘Maleficent’ ou ‘I am The Storm’ alternant double pédale fougueuse et passages beaucoup plus calmes ou encore l’entraînant et très ‘Delaisien’ ‘Live Before You Die’ ou le rapide ‘Demons’. A noter que la fin de l’album contient deux très beaux acoustiques de ‘See You In Hell’ et de ‘Tell Me Why’, les instrumentaux de ‘Marching On Versailles’ et de ‘See You In Hell’ ainsi qu’un dernier titre ‘This is Halloween’ qui avait été sorti il y a un certain temps sur you tube pour Halloween 2019.

En résumé, ce nouveau projet initié par ‘Melissa Bonny’ et doté d’une production sans faille montre que la Suissesse maitrise complètement son sujet aussi bien sur le plan de l’écriture que sur le plan vocal et ‘Chapter I – Monarchy’ est à conseiller à toutes celles et ceux qui sont fans d’un métal symphonique accessible à la première écoute...

Interprêtes :
Melissa Bonny (Chant), Niklas Müller (Batterie), Jonas Asplind (Basse), Adrian Theßenvitz (Guitare)

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MoonSun - Escapalace (03/04/2020)

‘MoonSun’ est une formation Allemande qui a été créé par la chanteuse ‘Susanne Scherer’ et le multi-instrumentaliste ‘Thomas Kolbin’ et qui a déjà à son actif deux enregistrements studio (’Silent Pieces’ et ’Inner Clouds’) et des albums de reprises (ici et ici) et c’est seulement avec ce nouvel album ‘Escapalace’ que je les découvre. Je dis ‘seulement’ car, après avoir pris le temps d’écouter leur précédentes productions, elles étaient déjà d’une très grande qualité avec tout d’abord ‘Silent Pieces’ en 2013 qui était un album original en acoustique et ‘Inner Clouds’ en 2015 qui voyait le duo prendre de la maturité et leur démarche m’a tout de suite fait penser aux Brésiliens de ‘Fleesh’ (voir leur dernier album ici). La comparaison s’arrête là car notre duo Allemand a toujours été attiré par le métal symphonique et même si l’on y retrouve dans leur albums de reprises des styles assez variés dont des chansons du magnifique film ‘les Choristes’ et l’Hallehuia’ de ‘Leonard Cohen’, contiennent aussi du ‘Nightwish’ (voir leur dernier album ici) et les remarquables reprises, entre autres, de ‘Dead Boy’s Poem’, ‘Nemo’ ou ‘Sleeping Sun’ mais aussi ‘My Immortal’ d’Evanescence’ (voir leur dernier album ici).

C’est alors qu’en 2018, le duo décida d’évoluer vers du métal symphonique avec un EP à la clé ’Rise And Shin’ qui voyait ‘Thomas Kolbin’ troquer sa guitare acoustique contre une guitare électrique et ‘Susanne Scherer’ diversifier son registre vocal et se rapprocher d’une certaine ‘Tarja Turunen’ (écoutez ‘Desire’) et qui montrait également des dispositions pour ce style de musique. Et 2020 voit donc la sortie du premier album studio de métal symphonique et quel album !! Du premier titre au dernier, chacun est un single en puissance avec des mélodies qui vous rentrent dans la tête immédiatement; pour ne pas faire du titre à titre, je citerai mes coups de cœurs avec l’entraînant ‘Wanted and Wild’ ou tout est mis en œuvre pour nous faire bouger en rythme, ou le mid-tempo ‘Blind’ qui alterne de façon magistrale calme et puissance et fait penser aux atmosphères de ‘Tarja’, ‘Susanne Scherer’ ayant ce même charisme que la Finlandaise, ou la magnifique ballade ‘Scars’ montrant que Susanne sait moduler sa voix, limpide et cristalline dans les couplets et puissante dans le refrain ou encore le symphonique ‘Into The Fire’ avec ses remarquables modulations entre parties intenses et d’autres plus modérées. A noter que le duo a mis en ligne depuis 2019, pas mal de vidéos remarquables sur sa page you tube (voir ici) et en voici quelques-unes des compositions d’Escapalace’ :
- One By One.
- Wanted and Wild.
- Scars.
- Into The Fire.
- To the Sky and Back.
- Deep Within.
- Between the Flags.
- Hearing Your Scream.

En résumé, dans l’ensemble des sorties de métal symphonique cette année, ‘MoonSun’ est sans doute pour moi la plus belle découverte et, pour toutes les amatrices et amateurs de métal symphonique qui sont fans de ‘Tarja’, vous pouvez y aller les yeux fermés, vous ne serez pas déçu...

Interprêtes :
Susanne Scherer (Chant), Thomas Kolbin (Tous les instruments)

https://www.facebook.com/MoonSunBand/

Miracle Flair - Synchronism (03/04/2020)

‘Miracle Fair’ est une formation Germano-Suisse de métal symphonique menée par un duo, la chanteuse ‘Nicole Hartmann’ et le guitariste, auteur et compositeur ‘Daniel Maurizi’ et qui a sorti début Avril un nouvel album, ‘Synchronism’, ce qui porte leur discographie depuis 2011 à trois enregistrements studio ’Angels Cast Shadows’ étant le dernier en date, sorti en 2016. Avec ce dernier bébé, ils continuent à surfer sur la vague d’un métal symphonique et mélodique dans le style des ‘Delain’, ‘Xandria’ et ‘Within Temptation’ mais aussi d’autres formations moins connus dont la dernière que j’ai chroniquée, ‘Victoria K’ qui fait référence à tous ces combos qui ont sorti un album depuis le début de l’année 2020.

Ceci se confirme dès les premiers titres ‘The Untold’, ‘Synchronism’ ou ‘What Remains’, le ton est donné pour des compositions puissantes et entraînantes avec des lignes mélodiques que l’on s’approprie très facilement et le chant clair de ‘Nicole Hartmann’ montre qu’elle maitrise son sujet de la première à la dernière note. La suite continue dans ce style avec des rythmiques souvent rapides et des riffs de guitare de ‘Daniel Maurizi’ au premier plan comme dans ‘Torn Inside’, ‘Torture Myself’ ou encore dans ‘In Charge’ et, mis à part ‘Lost in the Void’ et ‘Presence of Death’ qui amènent une certaine variété à l’intérieur de chaque titre avec des passages plus calmes et la version bonus de ‘In Love and Hate’ beaucoup plus légère par rapport à l’original (un peu à la manière d’Amberian Dawn’), l’ensemble, même si toutes les compositions sont de qualité, reste sensiblement sur le même schéma et peut en lasser certains sur la longueur.

En résumé, ce dernier bébé de ‘Miracle Fair’ est dans la continuité des précédents et propose un métal symphonique et mélodique énergique dans la lignée des formations majeures de ce style et, même si malgré chaque composition montre le talent indéniable de cette formation, on peut regretter un manque de variété qui aurait pu être amenée par la présence d’une ou deux ballades et par des changements d’intensité plus marquées à l’intérieur mêmes des titres...

Interprêtes :
Nicole Hartmann (Chant), Daniel Maurizi (Guitare), Diego Rapacchietti (Batterie), Emmi Lichtenhahn (Basse), Erik Damköhler (Claviers)

https://www.facebook.com/MiracleFlair/

Dylem - Eye of the Storm (20/03/2020)

‘Mélody Dylem’, la chanteuse Suisse d’Elfreya’ (voir dernier album ici), avait lancé un nouveau projet en 2016 avec ‘Dylem’ (voir ici) et 2020, en attendant un album complet, voit la sortie d’un EP, ‘Eye of the Storm’ qui contient réellement quatre titres (l’instrumental ‘Storm’ servant d’introduction à ‘Eye of the ‘Storm’). Malgré la durée très courte de 20 minutes (normal pour un EP), les 4 titres sont remarquables et accessibles et devraient plaire aux fans de métal symphonique. Ils se partagent entre deux titres énergiques avec ‘Eye of the Storm’ et ‘Can’t Take Anymore’ dans lequel elle a invité la guitariste Américaine ‘Jennifer Batten’ (‘Mickael Jackson’ et ‘Jeff Becke’) et deux compositions plus calmes avec tout d’abord ‘See You’, dans laquelle Mélody montre tout son talent dans des ambiances feutrées et enfin le magnifique ‘Far Beyond’, beaucoup plus typique du métal symphonique et qui peut faire penser à certains titres d’Imperia’ (voir leur dernier album ici) comme ’Spirit Chase’ ou 'Abyssum'.

En résumé, cet EP des ‘Suisses’ de ‘Dylem’ présente quatre titres remarquables pour nous faire patienter jusqu’à la sortie d’un nouvel album qui je l’espère arrivera assez vite, et au-delà des fans du groupe, ‘Eye of the Storm’ est à conseiller à un public assez large aimant le métal symphonique...

Interprêtes :
Mélody Dylem (Chant), Valery Veings (Guitare), Donovan (Claviers), Mimmo Pisino (Basse), Olivier Quinche (Batterie) + Invités : Jennifer Batten (Guitare), Alain Hornung (Batterie), Nicolas Concu (Basse), Matthieu Grillet (Guitare)

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Beneath My Sins - I Decide (20/03/2020)

J’avais découvert les Français de ‘Beneath My Sins’ en 2017 avec l’album ’Valkyries Of Modern Times’ et 2020 voit la sortie d’un nouvel opus ‘I Decide’. Désormais, ils ont signé avec le label ‘Pride And Joy Music’ qui produit pas mal de groupes de métal symphonique ce qui leur permettra de se faire connaître et de plus, ils ont invité des artistes de la scène métal symphonique avec tout d’abord le bassiste ‘Fabio d’Amore’ de ‘Serenity’ qui s’est occupé également de la production de l’album, la Suissesse ‘Melissa Bonny’ (chanteuse d‘Ad Infinitum’ qui viennent également de sortir un nouvel album ici), ‘Niklas Müller’ (batteur d’Ad Infinitum’), ‘Matteo Sisti’ (‘Eluveitie’), ‘Michele Guaitoli’ (‘Temperance’ et ’Visions Of Atlantis’), ‘Florent Charlet’ (’6:33’), ‘Fabio Lethien Polo’ (‘Shadygrove’ et ‘Elvenking’) et le guitariste Autrichien ‘Alrun Lunger’ (‘Dawn of Dreams’).

L’instrumental orchestral ‘Crossroad’ sert d’introduction à ‘I Decide’ qui est un des premiers singles et qui démarre l’album sur une note épique avec des chœurs et une rythmique marquée, puis, ‘Try’ nous offre un beau duo contrasté entre les growls de ‘Melissa Bonny’ et la voix aérienne de ‘Emma Elvaston’, et ‘Your Muse’ est une composition plus classique de métal symphonique alternant différents tempos. Avec ‘My Guardian Angel’, on est emporté avec une rythmique entraînante dans une ambiance folk et une prestation vocale remarquable d’Emma Elvaston’, et ‘What You Feel’ revient à du métal symphonique avec un beau duo entre ‘Emma Elvaston’/’Michele Guaitoli’ qui n’est pas sans rappeler celui que l’Italien forme avec ‘Clémentine Delaunay’ dans ‘Visions Of Atlantis’. Le reste de l’album fait défiler un énergique et mélodique ‘Temptation’, ‘Despicable’ et ‘Kick Me Out’, plus symphoniques et alternant passages puissants et d’autres plus calmes, puis, l’entraînant ‘Unpredictible’, avec ‘Matteo Sisti’ et ‘Fabio Lethien Polo’ qui amènent un côté folk avec leurs instruments, ‘Here With You’ terminant l’opus sur une note mélodique dans un style symphonique plus classique...
En résumé, les Français de ‘Beneath My Sins’ sortent un album de qualité qui devrait plaire à tous les fans de métal symphonique et pourra également permettre à d’autres de découvrir ce style car toutes les compositions ont des lignes mélodiques qui s’apprivoisent immédiatement...

Interprêtes :
Emma Elvaston (Chant), Clément Botz (Guitare, Clarinette), Fabio D’amore (Basse), Leonardo Drago (Batterie) + Invités : Melissa Bonny (Chant), Niklas Müller (Chant), Michele Guaitoli (Chant), Florent Charlet (Chant), Fabio Lethien Polo (Violon), Alrun Lunger (Guitare), Matteo Sisti (Flûte)

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Ani Lo Projekt - A Time Called Forever (20/03/2020)

La chanteuse Bulgare ‘Ani Lozanova’ et le batteur ‘Konstantin Dinev’ ont commencé leur aventure musicale en 2002 avec le ‘Ani Lozanova Band’ et, après la sortie de deux albums en Bulgare (le dernier du nom de la chanteuse datant de 2009 – voir ici), les deux artistes décidèrent qu’il était temps de se tourner vers l’international et c’est la rencontre avec le chanteur de métal ‘Ian Parry’ (voir son dernier album avec ‘Crystal Tears’ ici) qui a permis ce changement radical avec à la clé un premier album ‘Miracle’ en 2011 sous le nom d‘Ani Lo Projekt’ dans un style mélangeant hard-rock et métal symphonique. Et ce n’est que près de 8 années plus tard que ‘A Time Called Forever’ voit le jour avec la participation du multi-instrumentaliste ‘Jens Faber’ (’Dawn of Destiny’) qui a composé tous les titres de l’album.

Avec cet opus, on reste dans le monde du métal, mélangeant des influences power, symphoniques et mélodiques mais, force est de constater que les compositions ont été taillées pour la chanteuse Bulgare qui se distingue, contrairement à la grande majorité des chanteuses de ce style, par un large registre allant d’un puissant grave à des aigues toujours bien maîtrisés ce qui donne à cette formation sa propre identité. La majorité des compositions ont des lignes mélodiques très accessibles et ceci dès les premiers titres ‘Break My Chains’ et ‘A Time Called Forever’, puissants et énergiques dans lesquels ‘Ani Lozanova’ montre dès les premières notes son remarquable talent vocal, puis ‘Bleed’ nous propose une composition épique et mélodique avec un refrain qui s’incruste immédiatement dans la tête et ‘End up in Sorrow’ est un mid-tempo qui montre une autre facette de la chanteuse avec une rythmique proche de certaines compositions de ‘Therion’. Ce qui suit alterne différents styles ce qui rend cet opus riche et varié : tout d’abord, l’énergie et la puissance est au rendez-vous avec des titres comme ‘The Letter’, ‘My Misery’ ou ‘Don’t Leave’ et leurs rythmiques soutenues et lorsque la cadence se veut plus paisible tout en gardant une certaine intensité, des titres comme ‘Cold Death’ ou ‘Feel Inside’ montrent un autre visage avec de belles alternances entre parties puissantes et d’autres plus calmes. Mais il y a un registre dans lequel cette formation excelle également, ce sont les compositions plus calmes avec les magnifiques ballades ‘Back to You’ et ‘Fly With Me’ dans laquelle le duo ‘Ani Lozanova’/’Michael Thionville’ fonctionne à merveille, et c’est avec la ballade ‘Walk Alone’ à rajouter dans les meilleures power ballades que l’album se termine sur une note d’émotion.

En résumé, ‘Ani Lo Projekt’ revient sur le devant de la scène métal avec un album dense et rempli de compositions de qualité qui devraient plaire à un public assez large de métal aimant les ambiances symphoniques, power ou mélodiques de ce style, en espérant qu’Ani Lozanova’ et ‘Konstantin Dinev’ ne nous fassent pas encore attendre trop longtemps pour le prochain album et continuent, pourquoi pas, de travailler avec ‘Jens Faber’ qui a réellement fait un travail remarquable sur cet opus...

Interprêtes :
Ani Lozanova (Chant), Konstantin Dinev (Batterie), Jens Faber (Guitare, Basse, Claviers, Chant) + Invités : Eric Dow (Chant), Michael Thionville (Chant), Lachezar Stefanov (Chant)

https://www.facebook.com/AniLoProject/

Xiphea - The Cave Of The Golden Rose (19/03/2020)

Après ’Once Upon a Time’ en 2016 et ’Everland’ en 2018, les Allemands de ‘Xiphea’ sortent un EP qui continue dans le registre des contes de fées, puisque ‘The Cave Of The Golden Rose’ est une série de 5 téléfilms sortis en Italie et adaptée du conte pour enfants ‘Fanta-Ghirò’. On retrouve donc dans ce court opus le métal symphonique et mélodique que l’on connaissait sur les précédents albums avec des influences évidentes des groupes majeurs du genre.

L’album se compose de 5 titres qui n’en forme qu’un en commençant comme dans tous les contes par un : ‘Once upon a time...’ qui est un récitatif plantant le décor de l’histoire qui est constituée de 4 parties : ‘The Prophecy’ débute avec un long titre de plus 10 minutes dans une ambiance symphonique et épique avec une première partie instrumentale et, après 2 minutes, démarre une partie énergique et entraînante dans un métal symphonique assez classique avec une coupure plus calme en milieu de titre, la fin du titre reprenant de l’ampleur avec quelques growls de ‘Neil Meusel’, finement dosés, en opposition avec la belle voix claire de ‘Sabine Meusel’. Avec la partie 2, ‘A Truth Awakens’, on continue dans ce déferlement métalico-symphonique modulant les intensités avec des lignes mélodiques accessibles à la première écoute et qui s’incrustent facilement dans notre tête, le final en décrescendo préparant le titre suivant, ‘Show Me Your Fear’ qui débute dans la sérénité et qui prend de l’intensité et alterne parties calmes et d’autres beaucoup plus musclées et c’est avec le mélodique ‘The Little Magic’ avec un refrain entêtant et un magnifique final avec de très beau chœurs que l’album se termine.

En résumé, ce court album de ‘Xiphea’ confirme le talent des Allemands et continuent dans la même voie qu’ils avaient commencé à tracer dans leur précédents albums, ce qui fait que ‘The Cave Of The Golden Rose’ devrait plaire à toutes les amatrices et tous les amateurs d’un métal symphonique accessible et mélodique...

Interprêtes :
Sabine Meusel (Chant), Neil Meusel (Guitare, Chant), Frank Curian (Basse), Michael Wolnitza (Guitare), Daniel Herzer (Batterie)

https://www.facebook.com/Xiphea/

Fourth Circle - Worlds (13/03/2020)

‘Fourth Circle’ est une formation Française de métal symphonique que je découvre avec leur dernier album ‘Worlds’ sorti en Avril 2020 mais qui a déjà presque 10 années d’existence avec deux enregistrements studio ’Lifetimes’ en 2013 et ’Elements’ en 2016. Avec le même line up que pour l’opus précédent, ils nous proposent un métal symphonique dans la lignée des formations majeures du genre avec les noms de ‘Delain’ et ‘Within Temptation’ qui me sont venus à l’esprit car la chanteuse ‘Audrey Adornato’ a de temps à autre des intonations de ‘Charlotte Wessels’ ou de ‘Sharon den Adel’.

Fort de 14 compositions pour plus d’une heure d’écoute, ils ont rajouté à cet opus un livre audio de 21 minutes, judicieusement décliné en Anglais et en Français qui fera certainement le bonheur des fans et qui nous raconte l'histoire de la recherche spirituelle d'un personnage féminin dans un temps et un espace indéfinis qu'elle découvre tout au long de l'histoire. Chaque composition est donc en ligne avec un chapitre de l'histoire, apportant des détails dans la narration. Musicalement, l’ensemble est relativement épique et dès l’introduction instrumentale ‘Prologue’, les claviers à grands renforts d’instruments de l’orchestre samplés sont omniprésents et les premiers titres ‘Awake and Lost’ et ‘Worlds’ nous offrent des lignes mélodiques faciles d’accès. La suite est à l’image de ce début, et, même si certaines compositions restent dans les même schémas (par exemple le refrain de ‘Survive’ ressemble à celui de ‘Worlds’), l’ensemble est agréable à l’écoute avec par exemple l’énergique ‘The Truth’ ou le puissant et mélodique mid-tempo ‘Nothing’ et des breaks plus calmes comme ‘Feeling’ ou la belle ballade piano/voix ‘Who Am I ?’ permettent de varier les ambiances et les deux titres qui n’en font qu’un ‘Rising Tension’ et ‘Battle and Forgiveness’ terminent l’album sur une note épique et puissante avec des arrangements instrumentaux remarquables.

En résumé, les Français de ‘Fourth Circle’ sortent un album rempli de bonnes surprises et ‘Worlds’ est taillé sur mesure pour tous les fans de métal symphonique qui apprécient des formations comme ‘Delain’, ‘Within Temptation’, ‘Sirenia’ ou encore ‘Xandria’...

Interprêtes :
Audrey Adornato (Chant), Julien Blanchet (Batterie), Maxime Boriolo (Guitare), Olivier Keller (Claviers), Cédric Noël (Basse)

https://www.facebook.com/4thcircle/

Allen/Olzon - Worlds Apart (06/03/2020)

Le label ‘Frontiers’ est assez coutumier du fait de nous proposer des associations d’artistes de la scène métal car après ‘Russell Allen’ et ‘Jorne Lande’ qui ont déjà sorti 4 albums (’The Battle (2005)’, ’The Revenge (2007)’, ’The Showdown (2010)’ et ’The Great Design (2014)’), c’est au tour du duo composé de ‘Anette Olzon’ (’The Dark Element’) et de ‘Russell Allen’ (’Symphony X’) de sortir un premier enregistrement studio et on retrouve également comme pour ‘Allen/Lande’ (sauf pour l’album ‘The Great Design’), le multi-instrumentaliste ‘Magnus Karlson’ qui s’est chargé de toutes les compositions et qui occupe une place de choix dans le monde du métal mélodique (’The Ferrymen’, ‘’Place Vendome’ ou le duo ’Kiske/Sommerville’ et prochain album à sortir début Mai de son projet ‘Free Fall’).

Et après une première écoute, on est emporté par un flot de compositions puissantes et mélodiques comme sait si bien le faire le Suédois et le choix des singles a certainement été un vrai casse-tête car chaque titre aurait pu prétendre à faire la promo de cet album. On navigue donc à travers des compositions énergiques entre métal symphonique et mélodique en variant les intensités : ‘Never Die’ qui ouvre l’album est puissant et grandiose et reflète bien l’ensemble de l’album avec d’une part de remarquables arrangements symphoniques, une mélodie qui reste gravée dans votre tête et une belle démonstration de guitare de Magnus. On peut également noter que l’album se découpe en 3 parties et les titres sont judicieusement placés pour une homogénéité globale : tout d’abord les cinq compositions dans lesquelles Anette et Russel forme un magnifique duo vocal (‘Worlds Apart’, ‘What If I Live’, ‘No Sign of Life’, ‘My Ennemy’ et ‘Who’s Gonna Stop Me Now’). Le point fort de ces titres est bien entendu pour moi le mélange des deux registres vocaux avec ‘What If I Live’, ‘No Sign of Life’ et ‘Who’s Gonna Stop Me Now’ dans lesquels les refrains sont un pur régal pour les oreilles, les harmonies vocales étant parfaites. Les autres titres sont donc répartis équitablement entre ‘Anette Olzon’ et ‘Russell Allen’ : ‘Never Die’, ‘Lost Soul’ et ‘Who You Really Are’ pour Russell et ‘I’ll Never Leave You’, ‘On More Chance’ et ’Cold Inside’ pour Anette qui dans les 2 derniers titres cités, montre tout son talent vocal dans un registre plus calme.

En résumé, ce duo mixte de talent ‘Anette Olzon’/’Russell Allen’ interprétant les compositions mélodiques et très efficaces de ‘Magnus Karlsson’ est une vraie réussite et ‘Worlds Apart’ sera sans aucun doute apprécié par un public naviguant entre métal symphonique et métal mélodique...

Interprêtes :
Anette Olzon (Chant), Russell Allen (Chant), Magnus Karlsson (Guitare, Basse, Claviers), Anders Köllerfors (Batterie)

https://www.facebook.com/anetteolzonofficial/

Diabulus In Musica - Euphonic Entropy (14/02/2020)

Celà faisait déjà trois longues années que les Espagnols de ‘Diabulus In Musica’ n’avait pas sorti d’album, ‘Dirge For The Archons’ datant de 2016 et entre temps la chanteuse ‘Zuberoa Aznarez’ ayant sorti un album solo ‘Beyond The Threshold’. C’est chose faite avec ce somptueux nouvel enregistrement studio ‘Euphonic Entropy’ qui a vu encore une évolution dans les compositions : on savait déjà que les Espagnols s’étaient fait une belle place à côté des ténors de métal symphonique à grands renfort de chœurs comme ‘Epica’ ou ‘Therion’ mais ‘Euphonic Entropy’ va encore plus loin que son prédécesseur avec une variété beaucoup plus importante.

Après l’introduction instrumentale ‘A Lucid Chaos’ qui plante le décor dans ce style de musique et avec quelques vocalises de Zuberoa, ‘Race to Equilibrium‘ nous embarque pour un premier titre puissant et rythmé rempli de chœurs grandioses et l’on ne peut s’empêcher de penser à ‘Epica’ d’autant plus qu’au niveau des lignes mélodiques, on est très proches des Hollandais et avec ‘Nuevo Rumbo’, le style symphonique grandiose est à son paroxysme avec de beaux chœurs et, ici et là, les growls de ‘Gorka Elso’. C’est avec ‘The Misfit’s Swing’ que l’on tient la première surprise de l’album avec un titre tout droit sorti de l’entre-deux-guerres et de l’époque du swing qui a été métalisé pour l’occasion et Zuberoa démontre (s’il fallait encore le faire), qu’elle est à l’aise dans tous les styles. On retrouve le style d’Epica avec ‘In Quest Of Sense’ et c’est avec le hit ‘Otoi’ avec sa mélodie entêtante que le style se rapproche cette fois du métal-folk avec l’ajout d’une flûte aux sonorités celtiques. ‘Zuberoa Aznárez’ nous offre ensuite une belle prestation dans la magnifique ballade ‘Blurred Dreams’ avec de magnifiques chœurs, puis ‘On the Edge’ sort encore des schémas classiques pour un style proche du métal industriel qui correspond une évolution actuelle du métal symphonique (voir dernière chronique de ‘Delain’ ici). Avec le majestueux ‘Our Last Gloomy Dance’, qui est mon coup de cœur de l’album, la musique classique et le métal sont réunis pour une composition épique et grandiose avec une mélodie qui s’incruste immédiatement dans la tête et avec de nouveau une prestation sans faille dans un registre lyrique de ‘Zuberoa Aznárez’. La fin de l’album nous propose un énergique ‘One Step Higher’ avec des sonorités électroniques et un refrain plus classique mais très efficace proche de groupes comme ‘Within Temptation’, ‘Blind Muse’ qui revient au style d’Epica’ et enfin, l’instrumental ‘In The Vortex’ qui termine de façon calme l’opus dans une ambiance de musique d’opéra dans laquelle Zuberoa nous enchante une dernière fois de sa voix lyrique profonde et pleine de sensibilité.

En résumé, les Espagnols de ‘Diabulus In Musica’ reviennent en force sur le devant de la scène du métal symphonique avec un album qui certainement marquera l’année 2020 dans ce style et si vous aimez des groupes comme ‘Epica’ (voir ici), ‘Xandria’ (voir ici), ‘Sirenia’ (voir ici) ou encore ‘Imperia’ (voir ici), vous devriez sans aucun doute être séduit par ‘Euphonic Entropy’...

Interprêtes :
Zuberoa Aznárez (Chant), Gorka Elso (Claviers), Alexey Kolygin (Guitare), David Carrica (Batterie)

https://www.facebook.com/diabulusinmusicaofficial/

Seven Spires - Emerald Seas (14/02/2020)

Après un très prometteur ‘Solveig’ en 2017, sorti grâce au financement participatif (voir chronique myprogmusic ici), les Américains de ‘Seven Spires’ sortent leur deuxième enregistrement studio et le moins que l’on puisse dire c’est que la palette présenté dans ‘Emerald Seas’ est relativement large car, au-delà du métal symphonique, on navigue dans tous les styles de métal et même certains titres flirtent avec du rock mélodique voir même de la musique classique. Et si on rajoute à ça que la chanteuse ‘Adrienne Cowan’, en plus d’être claviériste, est un peu le couteau Suisse vocal du métal qui sait s’adapter à tous les styles et que les autres membres du groupe sont tous des musiciens talentueux, on tient un groupe capable de belles prouesses car ce ‘Emerald Seas’ vaut le détour pour toutes celles et ceux qui aiment la diversité dans le métal. A noter que ‘Adrienne Cowan’ a participé à la dernière tournée du projet ’Avantasia’ de ‘Tobias Sammet’ en 2019 pour la sortie de ’Moonglow’ ce qui est généralement une bonne carte de visite dans le monde métal car on sait que Tobias sait s’entourer d’artistes talentueux.

L’album débute avec le court ‘Igne Defendit’ qui pourrait être l’introduction d’un opéra classique, mais ‘Ghost of Dream’ qui suit, reprend le thème en un peu plus musclé et nous fait découvrir une mélodie qui emprunte à la musique Andalouse avec des influences Orientales et ‘Adrienne Cowan’ nous propose un registre en chant clair très sage jusqu’au dernière seconde qui se termine avec quelques accords dans lesquels Adrienne nous envoie quelques growls bien agressifs. Avec ‘No Words Exchanged’, les arrangements avec des cordes juxtaposés aux riffs saturés de guitare fonctionnent parfaitement et c’est un délicieux mélange entre une mélodie pop que l’on aurait métalisé et ‘Every Crest’ continue dans un mélange entre power métal et métal symphonique avec une mélodie très expressive qui rappelle le style des comédies musicales Américaines. Sans transition, ‘Unmapped Darkness’ est le hit mélodique de l’album dont le refrain s’incruste immédiatement dans votre tête et, c’est dans ce titre que ‘Adrienne Cowan’ nous offre les deux facettes vocales, tout d’abord un chant clair assez classique et un chant basé sur des growls qu’elles sait très bien doser sans trop en rajouter, puis, ‘Succomb’ est un autre bijou mélodique entraînant dans un métal symphonique assez classique. C’est avec les quatre titres suivants que l’on a le plus grand écart de l’album avec les deux magnifiques power ballades ‘Silvery Moon’ et ‘Bury Me’ qui sont prises en sandwich entre l’épique ‘Drower of Worlds’ et l’énergique ‘Fearless’ dans lesquels Adrienne utilise sa voix extrême dans un style mariant le symphonique et le black métal. La fin de l’album fait défiler la très courte sérénade ‘With Love from the Other Side’ puis ‘The Trouble with Eternal Life’, très contrasté avec une introduction très calme, qui se poursuit avec un rythme effréné dans un style métal symphonique assez classique et une nouvelle mélodie entêtante, puis l’instrumental ‘Emerald Seas’ qui poursuit le thème du titre précédent et termine l’album comme il avait commencé dans une ambiance symphonique classique.

En résumé, en même temps que la sortie du dernier ‘Diabulus In Musica’ (voir ici) et du dernier ‘Delain’ (voir ici), l’année 2020 commence en beauté pour le métal symphonique et ce n’est pas ce deuxième album des Américains de ‘Seven Spires’ qui pourra dire le contraire car ‘Emerald Seas’ est une réussite totale qui devrait plaire aux fans de métal symphonique qui aiment des styles aussi éloignés que la musique classique et le black symphonique...

Interprêtes :
Adrienne Cowan – (Chant, Claviers), Jack Kosto (Guitare), Peter Albert de Reyna (Basse), Chris Dovas (Batterie)

https://www.facebook.com/sevenspiresband/

Delain - Apocalypse & Chill (07/02/2020)

Depuis déjà quelques années, les Hollandais de ‘Delain’ sont devenus un groupe phare de métal symphonique et les tournées se sont succédé avec notamment en guest ‘Marko Hietala’ de ‘Nightwish’ (voir ma dernière chronique de Delain ici et l’album studio de Marko ici). Le dernier album ‘Moonbathers’ datait déjà de 2016 (voir ici) et les fans étaient donc impatients de cette sortie : pour ne pas vous faire languir, ‘Apocalypse & Chill’ est pour moi encore une réussite totale de ce groupe qui nous distille depuis maintenant plus de 10 ans un métal symphonique plaisant avec un don pour transformer chaque show en une vraie fête. Tout d’abord, ce dernier opus est bien rempli avec 13 titres pour une durée d’un peu moins d’une heure et d’entrée, avec ‘One Second’, on est directement dans le bain avec du made in ‘Delain’ puissant et entraînant, puis ‘We Had Everything’, avec ses sonorités électroniques et une rythmique se rapprochant du métal industriel (d’ailleurs dans le dernier album ‘Art Kills’ était proche de ce style) continue dans cette joyeuse ambiance. Sans transition, ‘Chemical Redemption’ en remet une couche avec de beaux arrangements vocaux et ‘Burning Bridges’ revient à du ‘Delain’ déjà entendu mais toujours aussi efficace. Avec ‘Vengeance’, le style flirte avec celui de ‘Within Temptation’ avec une ambiance symphonique épique que l’on retrouvera dans ‘Legions of the Lost’ et ‘To Live is to Die’ alterne ensuite passages énergiques et d’autres plus calmes tout en gardant des lignes mélodiques entraînantes avec de très beaux chœurs. On est déjà à la 6ème composition de l’album sans avoir eu de réel temps mort et on se dit que chacun des titres pourrait être joué en concert et la deuxième partie de l’album n’est pas en reste en commençant par un ‘Let’s Dance’ entraînant que le groupe a d’ailleurs déjà testé avec bonheur en live, puis, ‘Creatures’ se veut plus lourd et puissant grâce à un mid-tempo marqué mais ce qui ressort de ce titre est pour moi la magnifique prestation aérienne de ‘Charlotte Wessels’ en opposition avec la puissance du titre. Après tant d’énergie, ‘Ghost House Heart’ nous accompagne dans une belle ballade semi-acoustique avec un très beau trio chant/piano/violon. Je passe sur ‘Master of Destiny’, qui était présent sur ‘Hunter’s Moon’ et ‘Legions of the Lost’ déjà évoqué plus haut et l’album se termine sur un nouveau hit en puissance ‘The Greatest Escape’ et un instrumental ‘Combustion’ qui fait la part belle au guitariste ‘Timo Somers’ qui nous montre tout son talent avec en bonus une remarquable introduction ‘Floydienne’

En résumé, comme vous l’aurez compris, les Hollandais de ‘Delain’ sortent encore un album sans réel temps mort et démontre qu’ils savent se renouveler en amenant une diversité dans leurs compositions en empruntant à différents styles de métal et, par conséquent, avec ‘Apocalypse & Chill’, ils devraient encore augmenter leur base de fans et devenir désormais un groupe incontournable de la scène métal...

Interprêtes :
Charlotte Wessels (Chant), Timo Somers (Guitare), Martijn Westerholt (Claviers), Otto Schimmelpenninck van der Oije (Basse), Joey Marin De Boer (Batterie)

https://www.facebook.com/delainmusic/

Operose - Oceans of Starlight (07/02/2020)

Après un premier album en 2017 (voir ici), les Anglais d‘Operose’ sortent un nouvel album ‘Oceans of Starlight’. Ils évoluent dans un style métal symphonique et la chanteuse ‘Jennifer Coleman’ est une mezzo-soprano qui utilise son chant lyrique sur l’ensemble des titres ce qui peut faire penser au groupe ‘Therion’ (voir dernier album ici) car Jennifer peut rappeler ‘Lori Lewis’ mais également ‘Heidi Parviainen’ de ‘Dark Sarah’ (voir ici).

Ce sont 8 titres pour une durée de 44 minutes qui s’offrent à nous avec une remarquable variété entre énergie et sérénité avec d’entrée, un rapide et puissant ‘Battle Swan’ dans lequel le chant puissant de ‘Jennifer Coleman’ fait merveille. Avec ‘Oceans of Starlight’ qui reste dans un tempo enlevé, le parallèle avec ‘Therion’ est assez flagrant non seulement au niveau vocal mais également dans la rythmique et dans les lignes mélodiques, puis, ‘Lost Horizon’ nous offre une mélodie entêtante dans une ambiance toujours très proche de ‘Therion’ mais cette fois beaucoup plus calme avec une nouvelle prestation sans faille de Jennifer. Et c’est dans une ambiance encore plus symphonique qu‘Operose’ prend toute sa dimension avec ‘This Life of Mine’ qui déroule une mélodie empruntée au classique et qui offre également une remarquable section rythmique décalée et la suite fait défiler ‘Nothing Left’, un mid-tempo dans les lignes mélodiques de l’opéra métal ‘Beloved Antechrist’, le court instrumental ‘Sleeping Tides’ qui nous offre une pause en forme de concerto pour piano avec de beaux chœurs avant de repartir sur le puissant et énergique ‘Octavian’ beaucoup plus progressif avec différents changements de tempos et de belles alternances entre parties vocales et instrumentales. C’est avec les 12 minutes de ‘The Actium Suite’ que l’album se termine en beauté avec un instrumental basé sur des lignes mélodiques de musique d’orchestre métallisées et si vous êtes fans de guitares électriques dans des envolées de mouvements classiques presto, vous serez comblé avec cette composition (les groupes de métal font souvent ce genre de mélange comme par exemple ‘The Four Seasons’ du groupe ‘Vivaldi Metal Project’).

En résumé, les Anglais d’Operose’ sortent un album remarquable de métal symphonique avec un savoureux mélange entre musique classique et métal et ‘Oceans of Starlight’ est à conseiller à celles et ceux qui apprécient des formations comme ‘Thérion’ pour le chant lyrique et les lignes mélodiques et ‘Roman Rouzine’ (voir ici) pour le côté instrumental...

Interprêtes :
Jennifer Coleman (Chant), Joe McGurk (Guitare), Mike Bridge (Basse), Steve Hauxwell (Batterie)

https://www.facebook.com/operosemusic/

Ravenword - Transcendence (31/01/2020)

‘Ravenword’ a été formé il y a déjà 13 ans par le claviériste ‘Davide Scuteri’ et après une première démo, il s’en est suivi une longue période d’inactivité et 2016 a vu la reformation du combo Italien pour finalement déboucher sur un premier enregistrement studio début 2020 ‘Transcendence’. Ce premier opus est inspiré du poème ‘The Raven’ (‘Le Corbeau’) d’Edgar Allen Poe’ qui est un auteur qui revient souvent dans les influences des groupes de métal (voir par exemple ‘Aeternitas’ et leur album ’ Tales of the Grotesque’ sorti en 2018). Après une première écoute, j’ai l’impression de revenir au début du métal symphonique à la fin des années 90, avec une utilisation prépondérante des claviers, les riffs guitares étant relégués au deuxième plan mais tout en gardant l’énergie et la puissance de ce style.
Dès le premier titre ‘Blue Roses’, on découvre dans une mélodie entraînante et accessible le chant de ‘Chiara Tricarico’ qui n’est pas une inconnue puisqu’elle a déjà plusieurs projets à son actif avec entre autres ‘Temperance’ (voir les albums dans laquelle elle à participé ici et ici) mais également un autre projet ‘Moonlight Haze’ et son registre s’accorde parfaitement avec le style allègre du groupe. Suit ‘Life Is Your Hands’ qui continue dans cette voie avec une nouvelle mélodie assimilable immédiatement et une belle alternance entre parties chantées et instrumentales, puis ‘No More’, avec son tempo enlevé offre également de judicieux changements de tempo. ‘Lullaby of the Last Petal’, bien placé après le fougueux ‘No More’ est la première pause ballade dans laquelle ‘Chiara Tricarico’ montre qu’elle est également très à l’aise dans des moments plus calmes. Avec ‘Purity’, un de mes coups de cœurs de l’album, j’ai l’impression de revenir aux lignes mélodiques des premiers ‘Nightwish’, à la fin des années 90, d’autant plus que dans certaines parties, Chiara a des intonations se rapprochant de ce que faisait ‘Tarja’ à cette époque et ‘Rain of Stars’ qui suit, est également dans ce style. La suite continue de faire défiler des compositions toutes aussi mélodiques les unes que les autres, l’entraînant ‘Queen of Darkness’ avec de très beaux arrangements vocaux, l’énergique ‘What I Need’ avec quelques growls, une nouvelle belle ballade ‘The Swan Song’ puis ‘Dylan’ et ‘Crismon Lake’, tous les deux frisant les 7 minutes, qui sont sans doute les deux titres les plus recherchés et variés de l’opus et c’est avec le magnifique mid-tempo ‘The Distance’ aux accents folk et une mémorable ballade de près de 8 minutes qui nous ramène encore au début de ‘Nightwish’ que l’album de termine.

En résumé, les Italiens de ‘Ravenword’ sortent un album de métal symphonique tout à fait remarquable, varié et alternant de belle manière, énergie et sérénité, et, même s’ils leur style n’amène pas forcément de nouveauté au genre, ‘Transcendence’ sera sans aucun doute très bien accueilli par tout un public qui suit le métal symphonique depuis ses débuts dans le courant des années 90...

Interprêtes :
Chiara Tricarico (Chant), Davide Scuteri (Claviers), Cesare Ferrari (Guitare, Basse), Michele Olmi (Batterie)

https://www.facebook.com/RavenWord/

Leecher - Deviant (31/01/2020)

Après ‘Sightless’ en 2016, les Hongrois de ‘Leecher’ qui évolue dans un métal symphonique avec comme seuls instruments des violoncelles et une batterie comme le groupe ‘Apocalyptica’ (voir leur dernier album ici), sortent un nouvel album ‘Deviant’, mais à la différence des Finlandais, ils intègrent une chanteuse ‘Anett Horváth’ et leur style est beaucoup plus symphonique avec des sonorités se rapprochant de la musique classique.

Après la courte et calme introduction ‘Harvester of Calamity’ dans laquelle ‘Anett Horváth’ nous berce avec sa douce voix, ‘Infinite Greed’ est un premier titre énergique avec de remarquables arrangements vocaux que ce soit au niveau des chœurs que des différentes voix et les violoncelles se fondent merveilleusement bien dans l’ensemble, puis, ‘One-Second Confusion’ dont la vidéo est ci-dessus nous embarque dans une mélodie efficace et entraînante. Avec le début de ‘Rainmaker’, les violoncelles accentuent le côté mélancolique puis le titre prend de l’ampleur et alterne ensuite de belle manière des parties calmes et puissantes. La suite fait défiler How Close Is Too Far’, dans un métal symphonique plus classique, ‘Messenger of Fear’ avec son refrain addictif et sa rythmique enlevée dans une ambiance épique, le beau mid-tempo ‘Architect of Fear’ avec une rythmique chaloupée, l’énergique ‘Get Over It’ avec un nouveau refrain entêtant et ‘Cassandra’ est une belle ballade mélancolique, sentiment renforcé par le jeu des violoncelles. L’album se termine par mes deux coups de cœurs de l’album, tout d’abord ‘Lake of Contradiction’ qui est le titre dans lequel les violoncelles amènent le plus de modernité avec des changements de tempos fréquents et enfin ‘Celestial Alignement’ qui est un peu le résumé de l’ensemble de l’album et certainement le titre le plus varié avec de très beaux arrangements que ce soit vocalement ou instrumentalement.

En résumé, ce deuxième album des Hongrois de ‘Leecher’ est une réussite totale et leur spécificité de n’utiliser que des cordes en fait un groupe à part car ils amènent un métal symphonique sortant de l’ordinaire et ‘Deviant’ est à conseiller non seulement au fans de ce style mais également à un public aimant le mélange des sonorités de musique classiques et la force du métal...

Interprêtes :
Anett Horváth (Chant), Barabás Bótyik (Violoncelle), Ádám Nagy (Violoncelle), Ábel Libisch (Compositions), Dávid Tamási (Batterie), Miron Miron Kováts (Violoncelle)

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Neopera - In Momeriam (31/01/2020)

‘Neopera’ est un nouveau projet de métal symphonique qui a été créé par des artistes de groupes de métal en 2011, le bassiste ‘Dirk Schlächter’ du groupe ’Avalanch’, le guitariste ‘Jörn Schubert’ de ‘Dark Age’ et le batteur également de ‘Dark Age’, ‘André Schumann’, avec à la clé en 2014 leur premier album ‘Destined Ways’. Leur particularité est d’avoir intégré deux chanteurs lyriques, tout d’abord, la soprano ‘Nina Jiers’ (qui est très proche de ce que peut faire ‘Tarja’) et le baryton ‘Thorsten Schuck’ mais avec en plus un chanteur Death, ‘Mirko Gluschke’ et, globalement, leur style s’apparente à ce que peut faire ‘Therion’, les growls étant plus présents que chez nos amis Suédois.

’In Memoriam’ n’est pas à proprement dit un nouvel album mais contient deux nouveaux morceaux et une deuxième partie constituée de titres du premier album exécutés en public et en acoustique. Commençons par les deux nouveaux titre, tout d’abord ‘Euphoria’ qui débute de façon grandiose et sur un tempo rapide avec les growls de ‘Mirko Gluschke’, puis c’est avec une mélodie qui rentre immédiatement dans la tête que le chant lyrique de Thorsten et Nina fait son apparition puis, suit un très beau passage plus calme avec de magnifiques chœurs et enfin, le final reprend de la puissance avec le thème mélodique du début. Quant à ‘Before We Fall’, après une introduction symphonique à la ‘Within Temptation’, déroule de belles lignes mélodiques dans laquelle alterne les différents registres vocaux avec de beaux duo entre les deux chanteurs lyriques. En ce qui concerne la partie acoustique, les compositions, toutes tirées du premier album, mettent en valeur les trois chanteurs qui utilisent pour l’occasion leur chant clair ou lyrique et on est assez loin du métal de l’opus original, les 6 titres distillant de belles lignes mélodiques, les accompagnements avec un piano et avec des cordes renforçant ce côté classique et même si ‘Remote’ et ‘Destined Ways’ sont un peu plus énergiques, l’ambiance générale des compositions reste assez calme à l’image de ‘Last Pantomime’, ‘The Unspeakable’ et ‘Falling Water’.

En résumé, les Allemands de ‘Neopera’ sortent un très bon album qui montrent les deux facettes de cette formation de métal symphonique et, en attendant leur prochain opus, ‘In Momeriam’ nous fait patienter et devrait plaire à un public qui aime mélanger classique et métal et qui apprécie le chant lyrique...

Interprêtes :
Dirk Schlächter (Basse), Jörn Schubert (Guitare), André Schumann (Batterie), Thorsten Schuck (Chant), Nina Jiers (Chant), Mirko Gluschke (Growls)

https://www.facebook.com/neopera/

Temperance - Viridian (24/01/2020)

‘Michele Guaitoli’ est un chanteur bien occupé car entre ‘Visions of Atlantis’ (voir leur dernier album ici) et les Italiens de ‘Temperance’, les sorties d’albums et les concerts se multiplient et le dernier enregistrement des Italiens ‘Viridian’ vient de paraitre, le précédent ‘Of Jupiter and Moons’ datant de 2018 (voir ici).
D’entrée, avec ‘Mission Impossible’ on est dans le bain d’un métal symphonique, mélodique et entraînant avec un premier refrain qui vous rentre immédiatement dans la tête tout comme celui du titre suivant ‘I Am the Fire’ et ‘Start Another Round’ continue dans cette voie; le point fort des Italiens est un section vocale fournie avec ‘Alessia Scolleti’, ‘Michele Guaitoli’ et le guitariste ‘Marco Pastorino’ qui vient renforcer le duo ce qui donne encore plus de force dans les refrains. Avec ‘My Demons Can’t Sleep’, ça me rappelle certaines lignes mélodiques que ‘Visions Of Atlantis’ et ‘Let It Beat’ est encore un bijou mélodique avec un nouveau refrain entêtant. Après autant d’énergie sur la première moitié de l’album, vient le mid-tempo ‘Scent of Dye’ qui permet une première pause, puis, ‘The Cult of Mystery’ revient à une rythmique entraînante et ‘Nanook’ continue dans cette énergie avec quelques influences folk et une partie centrale plus calme avec une belle chorale d’enfants qui répètent la même mélodie. ‘Gaia’ est la deuxième pause, cette fois ci avec une magnifique ballade, comme savent si bien le faire les Italiens puis l’album se termine avec le court ‘Catch The Dream’, titre a capella proche du gospel et tout à fait remarquable, puis avec ‘Lost in the Christmas Dream’ qui est une chanson de Noël décalée par rapport au reste mais qui est très festive et qui a été sorti en single début décembre (voir vidéo ci-dessus) à l’image de ce qu’on déjà fait certains groupes de rock ou de métal dans le passé (voir ‘It’s Christmas Time’ de ‘Status Quo’ ou l’album ’Christmas Christmas’ de ‘Cheap Trick’.

En résumé, les Italiens de ‘Temperance’ démarre bien l’année 2020 avec ce nouvel album qui devrait faire des heureux dans le monde du métal symphonique et certainement au-delà car il est rempli de mélodies entraînantes et très accessibles...

Interprêtes :
Alessia Scolletti (Chant), Michele Guaitoli (Chant, Piano), Marco Pastorino (Guitare, Chant), Luca Negro (Basse), Alfonso Mocerino (Batterie)

https://www.facebook.com/temperanceofficial/

Elegy of Madness - Invisible World (24/01/2020)

Après ‘New Era’ en 2017 (voir ici), les Italiens d‘Elegy of Madness’ reviennent avec un nouvel album ‘Invisible World’ et ils continuent à distiller un métal symphonique mélodique et facile d’accès avec des titres assez courts entre 3 et 4 minutes. Ils ont bien évolué dans les arrangements et les chœurs, ‘Anja Irullo’ est désormais beaucoup plus sûre dans son chant et ceci dans tous les registres et ‘Tony Tomasicchio’ participe désormais au chant ici et là par le biais de growls ce qui peut faire penser au style de ‘Leaves’ Eyes’ (voir leur dernier EP ici). Dès les premiers titres, on embarque pour des mélodies simples mais efficaces dans lesquelles les riffs de guitare sont au même niveau que les arrangements orchestraux faits par ‘Luca Basile’ et le violoncelle de ‘Larry Ozen Amati’ permet d’amener une assise à l’ensemble. Pour ne pas faire du titre à titre, je citerai ‘Apnoea’ pour son refrain qui vous rentre directement dans la tête, l’épique ‘Aegis of Light’ avec ses changements de tempo et l’alternance entre le chant aérien de Anja et les growls de Tony, ‘Kore’ pour son côté folklorique avec l’utilisation de la flûte, ‘Fil Rouge’ et ses effets électroniques amenant une certaine modernité et la ballade ‘Reborn’ avec une belle prestation vocale d‘Anja Irullo’.

En résumé, même s’ils ne révolutionnent pas le genre, les Italiens d‘Elegy of Madness’ sortent un très bon album de métal symphonique avec des compositions accessibles grâce à des mélodies simples mais très efficaces et ‘Invisible World’ devrait donc plaire à tous les adeptes de ce style...

Interprêtes :
Anja Irullo (Chant), Tony Tomasicchio (Guitare, Growls), Marco Monno (Guitare), Luca Basile (Violoncelle, Arrangement Orchestre), Larry Ozen Amati (Basse), Francesco Paolo Caputo (Batterie)

https://www.facebook.com/elegyofmadness/

Crimson Sun - Fates (24/01/2020)

C’est encore vers les contrées Nordiques que l'on se dirige avec la formation de métal symphonique Finlandaise ‘Crimson Sun’ qui sort son deuxième album studio ‘Fates’ après un premier album déjà remarqué en 2015 ’Towards the Light’. C’est un album assez court avec 10 titres entre 3 et 4 minutes et leur style est influencé par les grand noms de ce style avec une majorité de titres énergiques et entrainants aux refrains accrocheurs avec des lignes mélodiques pouvant rappeler ‘Nightwish’ (‘The Prison’), ‘Delain’ (‘The Best Within’, ‘Virtual Reality’) ou encore ‘Within Temptation’ (‘We Are One’). Et qui dit métal symphonique dit également dans 90% des cas présence d’une frontwoman, en l’occurrence ‘Sini Seppälä’ qui montre sur toutes les compositions une talent vocale sans faille, modulant sa voix entre les sections puissantes et plus calmes. Dans l’ensemble, les claviers sont au même niveau que les guitares et les arrangements orchestraux et vocaux sont toujours remarquables. Et comme leurs ainés, ils nous offrent également des moments plus calmes avec le mid-tempo ‘Overcome’ et le dernier titre ‘The Last Day o, Earth’, le plus long, qui oscille entre puissance et sérénité et termine l’album sur une magnifique composition épique.

En résumé, les Finlandais de ‘Crimson Sun’ sortent un album de métal symphonique avec des compositions énergiques et des mélodies accrocheuses dans la continuité du premier opus et ‘Fates’ est donc à conseiller à tous les fans de ce style et même au-delà pour un public qui voudrait découvrir le métal symphonique par le biais de compositions accessibles...

Interprêtes :
Sini Seppälä (Chant), Joni Junnila (Guitare), Jukka Jauhiainen (Basse), Antti Rantavuo (Batterie), Miikka Hujanen (Claviers)

https://www.facebook.com/crimsonsunband/

Elfika - Secretum Secretorum (17/01/2020)

‘Elfika’ est un groupe Français qui a été créé au début des années 2010 par le bassiste et l’auteur compositeur du groupe ‘Manu P.’ et qui vient de sortir son premier LP contenant 3 titres du premier EP de 2014 qui ont été réenregistrés et 5 nouvelles compositions. Ils sont influencés par les grands groupes de métal symphonique comme ‘Nightwish’ ou ‘Epica’ mais il serait réducteur de les assimiler à une pâle copie des ténors du genre car, bien que certains titres soient assez proches des standards de ce style, ils amènent une réelle diversité dans chaque composition avec des constructions symphoniques parsemées ici et là de progressif.
Après l’introduction instrumentale ‘The Chamber Of Secrets’ qui fait déjà apparaître une certaine modernité dans l’orchestration, ‘So Human’ est un premier titre énergique et mélodique dans lequel on découvre la frontwoman ‘Laure Ali-Khodja’ qui nous offre une remarquable prestation en alternant chants clairs et lyriques et dans lequel les arrangements vocaux au niveau des chœurs sont admirables, puis, avec ‘Angel’, on continue dans ce registre entraînant avec une nouvelle mélodie très efficace et de belles alternances entre parties puissantes et d’autres plus calmes. Suit ‘The Other’ qui débute dans la sérénité avec un lent tempo qui prend petit à petit de la puissance pour finir dans une rythmique énergique alors que ‘Broken Wings’, à l’inverse, débute dans un tempo entraînant puis, à environ 3 minutes, devient calme et serein, tout d’abord avec une partie chantée puis ensuite instrumentale avec un remarquable solo de guitare et enfin revient au thème enlevé du début. C’est avec ‘Dark Virgin’ que l’on tient le titre phare de l’album (et mon coup de cœur de l’album), de près de 13 minutes qui nous embarque dans une saga symphonico-progressive avec une introduction dans laquelle Laure reprend pendant une minute le début de l’Ave Maria’ de ‘Gounod’ et qui laisse la place à une magnifique mélodie qui nous offre de très beaux chœurs et qui me donne l’impression d’entendre un mélange de ‘A Fade to Grey’ du groupe ‘Visage’ de 1981 pour la mélodie et de ‘Spirit Chase’ de la formation de métal symphonique ‘Imperia’ pour les chœurs (voir ici) et qui présente de belles alternances entre parties calmes et grandioses avec un magnifique final dans lequel ‘Laure Ali-Khodja’ continue de nous enchanter. L’album se termine par deux titres qui apparaissaient déjà dans le premier EP, plus conventionnels mais très efficaces, tout d’abord, l’énergique et entraînant ‘Inferno’ puis enfin, le mid-tempo ‘One Day’ avec une dernière mélodie qui ne vous quitte plus (bizarre sur Spotify le titre n’est pas en entier, dommage !).

En résumé, les Français d’Elfika’ sortent un très bon album de métal symphonique sans copier les grands groupes du genre car ils amènent leur propre personnalité en proposant des compositions variées et accessibles ce qui destine ‘Secretum Secretorum’ à un public aimant le métal symphonique avec des mélodies accessibles...

Interprêtes :
Laure Ali-Khodja (Chant), Manu P. (Basse, Orchestrations) + Invités : Anthony Parker (Guitare), Axel Thomas (Batterie)

https://www.facebook.com/Elfika

Portread - Decayeon (07/01/2020)

‘Portread’ est un groupe Estonien de métal symphonique qui a été créé en 2013 et qui sort son premier album studio ‘Decayeon’. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils ne font pas le buzz sur internet alors que leur premier opus montre déjà une belle maturité et ils nous offrent de belles mélodies variées avec une bon partage entre des titres énergiques et d’autres beaucoup plus calmes ce qui n’est pas souvent le cas pour les formations de ce style qui favorisent généralement l’énergie et la puissance.
La première partie de l’album présente des titres entraînants et puissants comme ‘Welcome to the Human Race’ qui plante le décor avec un mid-tempo puissant et une première mélodie efficace, puis, ‘God of Robots’ nous embarque pour un titre entraînant dans le style de ‘Delain’ (voir ici et nouvel album sortie il y a quelque jours ici) et ‘Dark Net Amy’ est un nouveau bijou mélodique avec un refrain qui rentre immédiatement dans la tête. Suivent ‘The Age of Decay’ qui continue dans cette voie avec des lignes mélodiques assimilables dès la première écoute et qui donnent une irrésistible envie de bouger en rythme et même si ‘Mortality’ débute à la manière d’une ballade dans la première minute, le tempo s’accélère ensuite pour nous offrir une nouveau refrain entraînant et une deuxième partie de titre sortant du thème principal amenant une touche de progressif. Changement de décor avec ‘Symbols of Man’ qui est un magnifique mid-tempo beaucoup plus calme avec une belle mélodie dans laquelle ‘Anne Arrak’ montre tout son talent vocal, puis ‘Born in Secrecy’ revient à du métal symphonique entraînant et efficace comme le sont les premiers titres de l’album. Avec ‘The End’, on entame la dernière partie de l’album beaucoup plus posée avec une magnifique ballade qui est, sans conteste, à ajouter aux meilleures ballades de métal, puis le court acoustique ‘Not the Time to Die’ continue dans cette atmosphère calme et sereine et, ‘Saint of Sorrow’, est un mid-tempo mélodique qui accélère le rythme sur la deuxième partie du titre, et enfin, ‘As the Life Fades’ termine l’album sur une power ballade simple mais très efficace avec une dernière belle démonstration vocale de ‘Anne Arrak’.

En résumé, l’Estonie n’est pas forcément le pays qui vient à l’esprit quand on parle de métal symphonique mais il faut avouer que ‘Portread’ est une formation qui a tous les atouts pour réussir à se faire connaître et ‘Decayeon’ est un album rempli de belles surprises qui alternent de belle manière énergie et sérénité ce qui devrait plaire à un public aimant un métal symphonique mélodique et des formations comme ‘Xandria’, ‘Delain’, ’Tarja’, ou encore ‘The Dark Element’ pour n’en citer que quelques-uns des plus connus...

Interprêtes :
Anne Arrak (Chant), Murx (Guitare), Mel (Batterie), Vootele (Claviers), Tõnis (Basse), Ziel (Guitare)

https://www.facebook.com/Portread/