Artiste : MaYan

Album : Dhyana

Date de Sortie : 21-09-2018

Ajouté le : 03-12-2018

Je ne suis pas particulièrement attiré par le métal extrême et je préfère largement le chant claire au chant hurlé (growls) mais il faut dire qu’avec le dernier album ‘Dyana’ du groupe ‘MaYan’, ‘Mark Jansen’ (‘Epica’) a mis les petits plats dans les grands et grâce à un financement participatif, a pu mettre en place une distribution que beaucoup de groupes de métal envierait (entre autres ‘Marcela Bovio’ ex ‘Stream of Passion’ voir ici et dans un style classique son premier album solo ici) avec cerise sur le gâteau la participation de l’Orchestre Philarmonique de Prague, coutumier du fait de collaborer avec la scène internationale métal. Le résultat est assez surprenant car il faut réellement prendre l’opus comme un ensemble d’autant plus que, comme à son habitude, Mark a développé un album concept qui cette fois se penche sur un sujet philosophique : est-ce que contrairement à ce que disait ‘Descartes’, ‘Cogito ergo sum’ (Je pense donc je suis), les pensées qui tournent dans notre tête auxquelles on s’identifie ne seraient pas néfastes pour trouver le bonheur et ne seraient déconnectées de ce que nous sommes nous transformant en observateur de notre pensée ? Sur le plan de la musique, ‘Dhyana’ est un album d’une densité remarquable avec un travail impressionnant d’orchestration et d’harmonies vocales dans un style très épique et symphonique et bien évidemment sur certains titres, la ressemblance est frappante avec ‘Epica’ (par exemple ‘Rebirth from Despair’ ou ‘The Power Process’) mais on pourrait aussi citer certaines lignes mélodiques de ‘Therion’ comme dans ‘The Illusory Self’ avec le chant de ‘Laura Macri’ qui se rapproche de ‘Lorie Lewis’ (voir l’extraordinaire opéra métal de ‘Christopher Johnsson’ ici). Mais la richesse de cet album est aussi dans la variété des titres car, rien que dans les 4 premiers, on passe d’un grandiose et symphonique ‘The Rhythm of Freedom’ à un ‘Tornado of Thoughts’ où l’on se retrouve dans une ambiance orientale puis l’épique ‘Saints Don’t Die’ emprunte au monde musical classique alors que ‘Dyana’ est une ballade dépouillée où ‘Laura Macrì’ et ‘Marcela Bovio’ forment un magnifique duo. On peut également noter une 2ème partie en version instrumentale qui permet de mettre en évidence l’importance de l’orchestre philarmonique et du coup de remercier ‘Mark Jensen’ d’avoir tenu bon alors que sa maison de disque lui proposait de s’en passer. En résumé, même si ‘Dyana’ restera sans doute destiné à un public d’avertis qui sont fans de métal symphonique et de métal extrême, ce dernier opus de ‘MaYan’ sous la houlette de ‘Mark Jansen’ est une réussite totale et restera sans doute un des meilleurs albums 2018 dans ce style...

Interprêtes

Laura Macrì (Chant), Marcela Bovio (Chant), Mark Jansen (Chant), George Oosthoek (Chant), Henning Basse (Chant), Adam Denlinge (Chant), Frank Schiphorst (Guitare), Merel Bechtold (Guitare), Jack Driessen (Claviers), Roel Käller (Basse), Ariën van Weesenbeek (Batterie), Orchestre Philarmonique de Prague