Artiste : Millenium

Album : Hope Dies Last

Date de Sortie : 04-11-2024

Ajouté le : 19-12-2024






Le premier album éponyme du projet 'Millenium' de 'Ryszard Kramarski' date déjà de 1999 et le Polonais poursuit son aventure progressive avec ses trois projets en parallèle, tout d'abord 'Millenium', puis 'tRKproject' auxquels on peut rajouter 'FRAMAURO' qui a d'ailleurs vu la sortie d'une version 2024 de l'album 'Intermedia' de 1998, renommé, 'Ethermedia 2024'. Au total, en 25 ans, on dénombre plus de 25 enregistrements studio, ce qui fait une fréquence impressionnante d'un album tous les ans. Concernant 'Millenium', 'Hope Dies Last' arrive après 'The Sin' en 2020 et 'Tales from Imaginary Movies' en 2022. Avec le même line up de base que le dernier album, 'Ryszard Kramarski' a fait également appel au flutiste et saxophoniste 'Lukasz Platek' qui amène une richesse encore plus importante dans les accompagnements instrumentaux.

Nous sommes de nouveau emmenés dans un magnifique voyage progressif rempli de belles mélodies accrocheuses à la première écoute, le chant de 'David Lewandowski' étant toujours aussi délicieux et les solos de guitare 'Floydiens' de 'Piotr Plonka' toujours aussi splendides. C'est encore un album assez dense puisqu'il contient 9 titres (dont une courte piste finale cachée de 2 minutes) pour une petite heure d'écoute, chaque titre oscillant entre 5 et 8 minutes ce qui laisse toujours de la place pour des parties instrumentales bien fournies. 'The Sleep of Reason Produces Monsters' (titre d'une gravure de 'Francisco de Goya') débute sur une rythmique marquée à la 'Alan Parsons Project' qui donne une envie irrésistible de se balancer doucement de gauche à droite, 'Piotr Plonka' décochant un premier solo de guitare lancinant et 'Lukasz Platek' rajoutant un court solo de flûte très agréable en fin de titre. Avec 'To Err Is Human', le voyage se poursuit dans une ambiance décontractée, amenée par le saxophone de 'Lukasz Platek' qui vient amener un brin de nostalgie, rappelant 'Supertramp' dans le passage lent, puis cette composition continue dans du progressif mélodique très agréable, puis, 'A Man Is a Wolf to Another Man' est dans le même style sur un mid-tempo qui nous berce délicatement, le final, légèrement en crescendo mettant encore en avant un solo de guitare 'Gilmourien' (j'entends pendant quelques secondes le solo de 'On The Turning Away') qui est suivi d'un non moins délicieux solo de flûte.

Place à la magnifique ballade 'Memento Mori' avec de très belles harmonies vocales sur une mélodie me rappelant celles d'Alan Parsons Project', la flûte rajoutant à ce sentiment de sérénité, puis, 'Rise Like a Phoenix from the Ashes' est une composition plus légère avec un côté champêtre amené encore par la flûte de 'Lukasz Platek', le changement de tempo dans le refrain ajoutant un belle variation à l'intérieur de ce titre. Nouvelle ballade admirable avec 'Hope Dies Last', simple mais tellement efficace que l'on a envie d'écouter en boucle, chaque artiste amenant sa pierre à l'édifice, 'Ryszard Kramarski' par son accompagnement à la guitare acoustique, 'David Lewandowski' étant particulièrement émouvant dans sa prestation vocale, 'Piotr Plonka' ajoutant un solo simple mais tellement touchant et 'Lukasz Platek' amenant sa touche avec sa flûte mélancolique. Nous repartons dans une ambiance plus rythmée rappelant le rock mélodique des années 80 avec les trois premières minutes du très entraînant 'Carpe Diem' dans les trois premières minutes et qui diminue le tempo pour le final me rappelant une fois de plus 'Alan Parsons Project', période 'Eyes In The Sky'. Pour terminer ce beau voyage musical, 'What Does Not Kill You Makes You Stronger' est le titre le plus long et nous embarque, une dernière fois, dans un magnifique labyrinthe progressif avec des lignes mélodiques particulièrement accrocheuses : la section rythmique imprime un tempo marqué sur lequel chaque artiste est mis en avant au moins une fois (les deux solos de guitare et de saxophone sont un vrai bonheur) et 'David Lewandowski' nous offre une nouvelle interprétation vocale admirable. Je trouve que le final est formidable, car après une fausse fin à 6.30 très calme, le titre se poursuit sur des paroles de 'John Fitzgerald Kennedy' avec une reprise du thème mélodique sur laquelle 'Lukasz Platek' se fend d'un solo de saxophone merveilleux. L'album se termine sur le court titre caché, 'Hidden Track', qui n'est qu'anecdotique et qui se termine sur les bruitages du début d'album : la boucle est bouclée !

En résumé, la formation 'Millenium' de 'Ryszard Kramarski' poursuit sa route de la plus belle manière qui soit avec ce 'Hope Dies Last', car cet album est encore une petite merveille de progressif raffiné, le côté très mélodique amenant une accessibilité assez immédiate ce qui devrait plaire à un public assez large de rock progressif et prétendre à devenir un des meilleurs albums de 2025 dans ce style de musique...

Interprêtes

Ryszard Kramarski (Claviers, Guitare), David Lewandowski (Chant), Piotr Płonka (Guitare), Krzysztof Wyrwa (Basse), Grzegorz Bauer (Batterie), Lukasz Platek (Flûte, Saxophone)