Artiste : This Winter Machine

Album : The Clockwork Man

Date de Sortie : 01-12-2023

Ajouté le : 13-12-2023






Cela fait maintenant un peu plus de sept ans que les Anglais de 'This Winter Machine' ont débuté leur projet de rock progressif et les albums continuent de sortir à intervalle régulier avec ce dernier bébé 'The Clockwork Man' qui est désormais disponible en streaming depuis début décembre. Je les avais découvert avec leur deuxième album 'A Tower of Clocks' en 2019, 2021 ayant la vue la sortie de 'Kites'. La valse des line up continue et c'est maintenant 'John Cook' qui officie à la guitare et 'Leigh Perkins' aux claviers aux côtés du meneur et chanteur 'Al Winter', la section rythmique étant inchangée avec 'Dave Close' à la basse et 'Alan Wilson' à la batterie. Sous la forme d'un album concept, 'The Clockwork Man' nous emmène dans la bande dessinée de science-fiction de l'écrivain et dessinateur 'Andrew Richmond' dont le sujet est un monde dans lequel la femelle n'existe pas et où les humains ont mis en place du clonage humain en vitesse accélérée, les clones surnommés les "hommes mécaniques" n'étant "fabriqués" que pour les basses et dangereuses besognes, alimentés par des pilules pour en faire des sortes de robots bien dociles.

Au menu de cet opus, huit compositions pour 50 minutes d'écoute et, d'entrée, nous sommes accueilli par le long développement 'The River' qui est constitué de deux parties, une première avec une introduction instrumentale aux sonorités électroniques et à la rythmique dynamique permettant de s'immerger petit à petit dans ce monde dystopique pour arriver à la partie chantée dans laquelle 'Al Winter' introduit ce monde de science-fiction de manière très expressive et qui est suivie d'un très beau solo de guitare de 'John Cook', la deuxième partie chantée ajoutant des nappes de claviers amenant une belle ampleur sonore et le deuxième solo de guitare étant également remarquable. Rupture totale pour la deuxième partie qui est une magnifique ballade qui peut rappeler l'ambiance d'un 'High Hopes' des 'Floyds' en plus épuré, le chant d'Al Winter' se faisant plus grave et ressemblant à celui de 'David Gilmour'. Suit 'Solitude, Silence And Steam' qui, sur un lent tempo, déroule des lignes mélodiques mélancoliques sur lesquelles 'John Cook' est encore mis en avant avec sa guitare dans la longue introduction, puis, 'Al Winter' prend le relais pour une section chantée sur un tempo chaloupé jusqu'à un break semi-acoustique amenant un belle variété à ce titre, 'John Cook' faisant ensuite encore des merveilles dans un solo de guitare final 'Gilmourien'. 'Final Goodbye' est un titre assez court qui met en avant la section rythmique avec surtout une ligne de basse remuante et originale de 'Dave Close' sur une mélodie accrocheuse, puis, 'Change' durcit légèrement le ton dans une atmosphère flirtant avec du hard rock, 'André Saint' étant invité à partager le micro avec 'Al Winter' et la partie instrumentale en début de deuxième partie étant tout à fait remarquable avec plusieurs changements rythmiques. L'instrumental 'Reflections' poursuit notre voyage progressif avec une composition imaginative et recherchée, mettant en avant le nouveau claviériste 'Leigh Perkins' qui nous fait une belle démonstration au piano, puis, 'Nothing Lasts Forever' est un très beau titre qui nous offre une première partie sous la forme d'une magnifique ballade semi-acoustique dans laquelle 'Al Winter' montre tout son talent vocal pour amener une belle émotion, la flûte Irlandaise de 'Laigh Perkins' amenant un côté folk dans une deuxième partie puis le titre devient ensuite plus symphonique avec une belle amplitude sonore, le final revenant à l'ambiance dépouillée du début. Nouveau moment de sérénité avec 'The Light' qui voit une nouvelle fois 'Al Winter' nous émouvoir sur un magnifique accompagnement au piano, puis, 'Falling through a Hole in the Sky' termine l'album de très belle manière avec un bijou de progressif à faire des jaloux chez les meilleures formations de rock progressif (ça ressemble à une fusion entre 'Arena', 'RPWL' et 'Mystery') : chaque artiste amène sa pierre à l'édifice sur une mélodie prenante dans un léger crescendo qui se termine en apothéose par un dernier solo de guitare de 'John Cook'.

En résumé, en espérant que le line up va désormais se stabiliser, on peut dire qu'Al Winter' a tiré les bonnes cartes avec le guitariste 'John Cook' et le claviériste 'Leigh Perkins' auxquels ont peut ajouter la section rythmique remarquable que l'on connaissait avec 'Dave Close' et 'Alan Wilson' et 'The Clockwork Man', en plus d'être un album concept très original, nous offre de très belles compositions de rock progressif et montre que 'This Winter Machine' vient de se hisser au même niveau que les meilleurs formations de ce style...

Interprêtes

Al Winter (Chant), John Cook (Guitare), Leigh Perkins (Claviers, Flûte Irlandaise, Chœurs), Dave Close (Basse), Alan Wilson (Batterie) + Invité : André Saint (Chant)