Quand on voit la liste impressionnante des invités dans le dernier album 'Invisible' du batteur 'Nick D’Virgilio' (entre autres 'Tears for Fears', 'Spock's Beard', 'Big Big Train' ou 'Steve Hackett' mais aussi il a fait partie de l'aventure du ‘Cirque du Soleil’ pendant 5 ans), on se dit que l'on côtoie la crème du rock progressif mondial. Mais ce dernier opus est beaucoup plus large qu'un ensemble de compositions progressives car Nick mélange différentes influences dans lesquelles il a baigné depuis quelques décennies ce qui fait de 'Invisible' un album très accessible.
Après le court instrumental mettant en avant les instruments de l'orchestre dans une atmosphère mélancolique, la chanson titre de l'album 'Invisible' est une magnifique ballade sur les personnes dont on ne parle jamais mais qui amènent autant que les autres leur pierre à l'édifice (quelle belle coïncidence avec ce que nous avons vécu en début d'année), puis 'Turn Your Life Around' est un des seuls titres vraiment progressif qui alterne parties instrumentales et chantées avec l'utilisation de cordes qui nous renvoient aux atmosphères du début d'Electric Light Orchestra'. Sans transition, 'I'm Gone' nous embarque dans une rythmique funky avec des chœurs de l'époque des 'Bee Gees', puis la reprise du rock 'Money (That's All I Want') de 'Barett Strong' qui avait été chantée par les 'Beatles' au début des années 60, est complètement revisitée avec une rencontre improbable mais magnifique entre les musiques du cirque du soleil et un groupe de Gospel. Suit la courte ballade très dépouillée 'Waiting For No One' avec une ambiance jazzy, puis on monte les décibels avec un entraînant 'Snake Oil Salesman' qui n'aurait pas dépareillé dans une set list de 'Status Quo' et 'Where's The Passion' nous ramène à une ambiance beaucoup plus classique avec des arrangements orchestraux remarquables et une atmosphère proche de la variété Américaine des années 70/80. C'est encore un grand écart comme je les aime avec 'Mercy' qui, après une introduction atmosphérique, nous délivre un métal progressif puissant que n'aurait pas renié 'Dream Theater' et, dans ce registre, 'Nick D'Virgilio' montre tout son talent à la section rythmique, puis, 'Overcome' poursuit avec une introduction instrumentale colossal qui débouche sur un titre plus calme mais épique dans un style à la 'Queen', et 'In The Bones' mélange puissance du rock et sonorités du jazz avec des cuivres qui remplissent tout l'espace. La fin de l'album nous offre un rythmé 'Wrong Place Wrong Time' avec des effets électroniques et un phrasé vocal superposé au chant principal, 'Not My Time To Say Goodbye' dans un registre plus progressif avec de nouveaux un accompagnement de cuivres qui rappellent les génériques de séries Américaines, et enfin 'I Know The Way' dans une ambiance légère popisante proche du style d'Elton John'.
En résumé, ce nouvel album solo de 'Nick D’Virgilio' est un condensé d'influences diverses qui mélangent pop, rock, jazz et métal, l’ensemble étant saupoudré de progressif ce qui destine 'Invisible' à un public aimant avant tout la diversité des genres... | |