Les Norvégiens de 'Motopsycho', après 'The All is One' datant d'Août 2020, sortent 'Kingdom of Oblivion' qui vient de voir le jour mi-avril 2021, et quel album, car il totalise 70 minutes d'écoutes avec 12 compositions qui nous réembarquent dans la machine à remonter le temps à une époque où les 'Black Sabbath' et 'Led Zeppelin' étaient en haut de l'affiche du hard-rock, tout ceci avec des sonorités de l'époque mais avec une production moderne.
'The Waning Parts 1 & 2' ouvre le bal avec une composition typique d'un hard-rock puissant avec des riffs saturés d'une autre époque et une section rythmique entraînante avec une ligne de basse profonde, la deuxième partie amenant un côté psychédélique obsédant toujours ancré dans les seventies, puis, 'Kingdom Of Oblivion', avec un tempo plus lent, continue de nous offrir des riffs et un chant lourds et envoutants avec des lignes mélodiques assez linéaires. Changement de ton avec 'Lady May' qui est beaucoup plus calme dans un style folk acoustique avec un accompagnement d'arpèges de guitare, puis, 'The United Debased' revient au style vintage lourd et déroule une mélodie assez sombre, proche du doom, 'The Watcher' qui suit, étant un instrumental pas forcément indispensable nous ramenant au expérimentations psychédéliques du début du progressif. 'Dreamkiller' poursuit dans cette ambiance sombre et vintage avec les instruments électriques qui prennent le relais après une introduction acoustique planante, le titre retombant brusquement et finissant comme il a commencé. Nouveau changement d'atmosphère avec le court instrumental 'Atet' qui est un acoustique tranquille, puis, 'At Empire's End' est pour moi la pièce maitresse de l'album qui met le plus en avant le côté progressif du groupe avec des changements d'intensité qui nous replonge à la fin des années 60 avec ce mélanges entre psychédélique envoutant et les prémices d'un rock plus énergique que l'on appellera par la suite le hard-rock. C'est encore un changement complet de style avec 'The Hunt', acoustique beaucoup plus léger avec des belles harmonies vocales rappelant des formations comme 'Crosby, Stills, Nash and Young' et le court acoustique 'After The Fair' sert ensuite d'interlude pour le grand développement suivant 'The Transmutation Of Cosmoctopus Lurker' qui, de nouveau, nous offre un lourd hard-rock rempli d'effets psychédéliques amenés par les sons de guitares saturés et de claviers vintages avec un savant mélange entre 'Black Sabbath' et des 'Floyds', le dernier titre 'Cormorant' nous ramenant tout doucement à la réalité avec un instrumental doux et aérien dont la mélodie nous caresse délicatement les tympans.
En résumé, les Norvégiens de 'Motorpsycho' continuent dans ce style si caractéristique amenant une certaines nostalgie des pionniers du progressif ce qui destine 'Kingdom of Oblivion' à un public ayant baigné dans cette époque et qui a particulièrement aimé des groupes qui ont musclé le rock psychédélique pour qu'il devienne le hard-rock... | |