Je vous avais présenté 'Everdawn' en 2021 avec la sortie de leur premier album 'Cleopatra' et ils leurs aura fallu un peu plus de deux ans pour nous offrir un nouvel opus baptisé 'Venera'. A l'époque, j'avais été marqué par une belle diversité de styles et, en écoutant leur dernier bébé, je retrouve la même diversité avec des influences d'autres artistes. A noter un petit changement de line up et pas des moindres puisque le bassiste aux multiples projets 'Mike Lepond' laisse sa place à 'Alan D'Angelo'.
Tout d'abord, 'Venera' est un album copieux puisqu'il renferme 14 titres dont un long développement de près de 13 minutes, l'ensemble dépassant l'heure d'écoute. 'Cassiopeia' (voir la vidéo ci-dessus) ouvre le bal avec une composition énergique et rythmée dans laquelle la Russe 'Alina Gavrilenko' se partage entre chant clair et lyrique, puis, 'Century Black' (voir la vidéo ici), poursuit mais cette fois dans du métal rappelant l'ABBA' métal d'' Amberian Dawn' avec une mélodie qui est bien dans le style des Suédois. Introduit par une section rythmique déchainée flirtant avec du power métal, 'Silver Lining' montre ensuite un visage mélodique et les influences du titre précédent sont toujours présentes tout en gardant une rythmique rapide (voir la vidéo ici), puis 'Karmic Partner' poursuit dans ce mélange power et symphonique avec un solo de guitare remarquable de 'Richard Fisher' et la fin du titre se transforme en ballade en mettant en avant le registre lyrique de mezzo-soprano d'Alina Gavrilenko'. Suit 'Northern Star' dont l'introduction est certainement un clin d'œil à 'Until My Last Breath' de 'Tarja' et qui poursuit dans du métal symphonique plus classique avec une nouvelle prestation vocale remarquable de la Russe sur une mélodie accrocheuse, puis, 'Justify the Means', sur un mid-tempo, met de nouveau en avant la mezzo-soprano qui prend des airs de 'Tarja' sur ce titre à la section rythmique musclée et on retrouve ce mélange entre power métal et métal symphonique dans le titre suivant, 'The Promise' avec, encore une fois, une démonstration des capacités vocales d'Alina Gavrilenko' qui se ballade entre son chant qui peut être assez grave et son chant lyrique plus haut perché.
On arrive à mi-parcours et le petit intermède instrumental 'Crimson Dusk And Silver Dawn' permet de mettre en avant de nouveau la section rythmique déchainée avec 'Dan Prestup' à la batterie et à la guitare 'Richard Fischer' qui est autant à l'aise dans de belles parties acoustiques mais également dans des solos de guitare électrique de haute volée, l'ensemble flirtant avec du néo-classique. La suite de l'album poursuit dans ce mélange de power métal et de métal symphonique avec de belles alternances d'intensité à l'intérieur même des compositions, et défilent le titre éponyme de l'album, 'Orion's Belt', 'Images Everstanding' et 'Samsara', tous les quatre ayant des lignes mélodiques que l'on s'approprie à la première écoute. On arrive à la pièce maitresse de l'album 'Truer Words Ever Spoken' qui, contrairement aux autres titres directs ne dépassant pas les quatre minutes, rajoute une bonne dose de progressif, les claviers étant plus présents et les influences étant multiples avec l'utilisation de différentes sonorités synthétisées, l'ensemble étant tout à fait remarquable avec notamment ce break à 5 minutes où l'on perçoit quelques percussions nous embarquant dans un pays exotique ou ces sonorités orientales qui suivent dans une ambiance puissante et lourde ou cette partie instrumentale à 8 minutes 40 qui met en avant le claviériste 'Boris Zaks' et qui poursuit avec un très beau solo de guitare de 'Richard Fisher', sans oublier cette partie Nouvelle-Orléans qui côtoie la puissance d'une section électro. 'Beneath The Well' vient clôturer l'album en revenant à ce mélange efficace entre power et symphonique sur lequel 'Alina Gavrilenko' nous offre une dernière prestation vocale remarquable et 'Richard Fischer' un admirable solo de guitare final.
En résumé, ce deuxième album d'Everdawn' est tout à faite remarquable et offre un beau mélange de power métal et de métal symphonique avec des compositions aux lignes mélodiques accrocheuses et, cerise sur le gâteau, avec une chanteuse exceptionnelle qui offre une palette vocale très étendue et un guitariste qui n'a rien à envier aux meilleurs du genre... | |