Bien relancés par le très bon 'The Zealot Gene', la bande de 'Ian Anderson' récidive un peu plus d'un an après avec ce nouvel opus 'RökFlöte'. Ils nous emmènent cette fois dans un voyage au fin fond des pays nordiques en explorant leur mythologie et le titre de l'album est bien entendu lié à ce mélange original découvert dans le début des années 70 lorsque 'Ian Anderson' introduisait ces sonorités si caractéristiques de flûte dans de la musique rock. Et, pour tous ceux qui sont des fans du groupe depuis son origine, ils sont gâtés car cette flûte qui est devenue la marque de fabrique du groupe est ominprésente. Au menu de cet album, 12 compositions (plus la reprise en version single de 'The Navigators') dans la grande tradition 'Jethrotuliennne' mais qui, en aucun cas, ne sont des répliques de titres déjà connus car 'Ian Anderson' a encore cet élan créateur qui fait encore de ce dernier opus un must du groupe (et pourtant, nous en sommes, si je compte bien au 23ème album studio et 'This Was' fêtera ses 55 ans à la fin de l'année !!).
'Voluspo' nous accueille avec le poëme de la mythologie Nordique 'Völuspá' récité par une femme puis suivent des sonorités bien connues de flûte qui remplissent déjà tout l'espace. Le ton du thème de la mythologie Nordique est donné, d'autant plus que le titre suivant, 'Ginnungagap' (évoqué dans le poème précédent et dont vous pouvez voir la vidéo ci-dessus) est le nom d'un gouffre qui séparait les royaumes du froid ('Niflheim') et du feu ('Muspellheim'), avant la création du monde. Dans ce titre, les fans historiques de 'Jethro Tull' seront certainement aux anges car on retrouve cet esprit rock/folk des années 70. Avec 'Allfather', nous poursuivons notre périple avec le dieu 'Odin' et cet esprit folk radieux et sautillant, puis 'The Feathered Consort', plus classique, nous offre du 'Ian Anderson' pur jus et 'Hammer on Hammer' (voir la vidéo ici), cette fois consacrée au fils ainé d'Odin', le dieu du tonnerre 'Thor' connu pour avoir comme arme magique un marteau, ajoute une nouvelle composition légère et lumineuse pas forcément en phase avec le thème. La suite nous fait défiler un entraînant 'Wolf Enchained', bien de l'esprit de cette fusion originale entre rock et folk, puis, 'The Perfect' offre un beau mid-tempo entre ballade et ritournelle champêtre, la flûte de 'Ian Anderson' faisant encore des miracles et le court solo de guitare de 'Joe Parrish-James', qui n'est pas souvent mis en avant, étant tout à fait remarquable. Le côté celtique est ensuite mis en avant avec 'Trickster' et ses différents changements rythmiques et son ambiance festive, puis, place à la très belle ballade 'Cornucopia' qui amène un instant de délicatesse et 'The Navigators' (voir la vidéo du single ici), repart de plus belle dans une composition enlevée qui ne peut que vous faire bouger au rythme de la musique et que le public devrait accompagné en tappant dans ses mains en mesure lors des concerts. Avec 'Guardian’s Watch', l'introduction baroque accompagnée par la flûte amène un côté classique et se mêle ensuite à la guitare électrique pour une nouvelle composition champêtre et 'Ithavoll' vient conclure ce bel album avec encore cette marque éstampillée 'Jethro Tull' que l'on reconnait entre mille avec ce chant si caractéristique de 'Ian Anderson' et sa flûte qui virevolte à chaque section instrumentale.
En résumé, à 75 ans, 'Ian Anderson' continue son aventure débutée il y a maintenant près de 56 ans et sort un nouvel album dans la pure tradition de cette formation légendaire et 'RökFlöte' devrait, au-delà des fans historiques de 'Jethro Tull' qui seront comblés par cette nouvelle offrandes, plaire à un large public qui aime un mélange bien dosé entre rock et folk avec des mélodies que l'on s'approprie dès la première écoute... | |