La formation 'IQ' n'a pas sorti un nombre impressionnant d'albums depuis sa création dans le début des années 80 puisque cette dernière offrande de la bande à 'Peter Nicholls' n'est que le 13ème enregistrement studio. Mais, tout amatrice ou amateur de rock progressif de qualité le sait bien, on ne peut pas passer à côté d'un nouvel album des Britanniques car, à chaque fois, on est emmené dans cet univers fait de mélancolie et de mélodies qui viennent vous chatouiller délicatement les neurones, portées par le chant toujours aussi émouvant de 'Peter Nicholls'. Après le somptueux double album 'Resistance' sorti en 2019, voici 'Dominion' qui nous offre une petite heure de progressif raffiné dont le thème est inspiré du poème 'Death shall have no Dominion' du Gallois 'Dylan Thomas' et qui, en résumé, nous engage à prendre le contrôle de notre destin pour nous créer la meilleure vie possible. Musicalement, 'Mike Holmes' a toujours essayé de faire coller chaque composition au thème déployé et c'est encore le cas avec 'Dominion' qui délivre des moments rares d'intensité, nous embarquant encore une fois entre sections épiques et grandioses et d'autres qui dégagent une sensibilité extrème.
Comme tout bon album de progressif, 'Dominion' ne se livre pas immédiatement et demande de multiples écoutes pour en tirer toute la substantifique moelle, d'autant plus que l'ouvreur de cet opus n'est autre que le long développement 'The Unknown Door', d'une vingtaine de minutes, sorte de labyrinthe musical fabuleux qu'il faut apprivoiser, petit à petit, et qui devient au fil des écoutes, une sorte de graal musical de progressif. Et dans le cas de 'IQ', on sent à chaque instant, cette symbiose parfaite entre les différents artistes qui amènent chacun leur pierre à l'édifice pour en faire une œuvre merveilleuse. Dans 'The Unknown Door', je retrouve également ce côté épique et majestueux que j'avais ressenti dans les albums 'The Cross & the Crucible' (lien Qobuz, lien Spotify) et 'The Dreams of Men' (lien Qobuz, lien Spotify) de 'Pallas', déclenchant à de multiples reprises ce frisson caractéristique de plaisir.
Passé ce pavé imposant, le court 'One Of Us' est une ballade mélancolique sur laquelle 'Peter Nicholls' fait des merveilles et rappelle les ballades du début de 'Pink Floyd' qui suivaient les longues compositions qui sont devenues intemporelles, puis, sans transition, 'No Dominion' avec son thème mélodique poignant, est une composition extraordinaire qui, sur un lent tempo, nous fait littéralement monter au septième ciel, le chant d'une émotion ultime de 'Peter Nicholls' venant ajouter à ce sentiment dégagé tout au long du titre (voir la vidéo ci-dessus). Dans le même style intense, 'Far From Here', deuxième long développement, débute dans une partie calme et mélancolique et, petit à petit, prend de l'ampleur en dégageant cette harmonie entre tous les membres du groupe qui en fait encore un grand moment de l'album, le final retombant dans une section dépouillée dans laquelle 'Peter Nicholls' nous émeut aux larmes. Et pour terminer en beauté, 'Never Land' est encore un morceau fort en émotion qui déroule une magnifique mélodie, débutant calmement et qui, à mi-parcours, prend de l'ampleur en nous filant une fois de plus la chair de poule, pour finalement retomber dans quelques nappes de claviers aériennes : tout simplement beau !
En résumé, pour toutes les amatrices et tous les amateurs de rock progressif, ce dernier album d'IQ' est encore à posséder dans sa discothèque idéale car tout a encore été mis en œuvre pour nous offrir un album qui restera un des meilleurs des Britanniques. Pour ma part, c'est certainement un de ceux qui dégage le plus d'émotion, 'Peter Nicholls', entouré par des musiciens de talents, étant au sommet de son art... | |
