Artiste : Galahad

Album : The Long Goodbye

Date de Sortie : 10-11-2023

Ajouté le : 26-11-2023






En ce moment, le chanteur 'Stuart Nicholson' est à l'honneur avec il a quelques jours la chronique du dernier 'tRKproject' dans lequel il interprête deux compositions de 'Ryszard Kramarski' et c'est une semaine après que le dernier 'Galahad' est sorti, faisant suite au magnifique 'The Last Great Adventurer' de 2022, comme quoi les Anglais ne sont pas reposés sur leurs lauriers. Avec le même line up que le précédent opus, ils nous proposent leur rock progressif et mélodique caractérisé par l'utilisation de sonorités électroniques et, dans cet album, c'est encore un bon dosage entre des compositions mélodiques assez directes et du progressif plus élaboré avec, cerise sur le gâteau, un long développement et une composition décalée dont on reparlera.

L'album comporte sept compositions et les trois premières sont tournées vers un rock mélodique direct, le côté progressif se faisant assez discret et le nom qui me vient à l'esprit pour comparer ce début d'album est 'Alan Parsons' : 'Behind the Veil of A Smile' démarre sur un tempo entraînant et sur une mélodie qui vous accroche dès les premiers accords et dont on a une irrésistible envie d'accompagner 'Stuart Nicholson' dans le refrain, puis, 'Everything's Changed', avec son introduction aux accents très électroniques à la 'Jean-Michel Jarre', poursuit dans ce rock mélodique avec un chant très attachant de 'Stuart Nicholson' qui navigue de très belle manière entre son registre vocal principal et quelques incursions dans sa voix de tête. Suit 'Shadow In The Corner' qui nous emmène dans une rythmique funky et qui dans une moindre mesure peut rappeler le tempo entraînant de 'Run Like Hell' des 'Floyds' sur lequel 'Lee Abraham' vient poser un très beau solo de guitare dans la deuxième partie du titre, le refrain fédérateur venant se greffer directement dans la tête. Place à 'The Righteous and the Damned' qui est complètement décalé par rapport au reste mais qui, pour moi, est un petit bijou mélodique complètement addictif tout en traitant d'un sujet grave universel des dirigeants mondiaux qui jouent avec le monde comme avec des jouets au détriment des humains et, tout ceci, soit disant au nom de la paix : tout d'abord l'introduction a capella de 'Stuart Nicholson' est d'une sensibilité qui file la chair de poule, puis, il embraye, toujours a capella, sur un air qui vous fait chavirer et qui contient toute la force émotionnelle de la musique traditionnelle Juive, puis, accompagné par des claviers imitant un accordéon puis d'une guitare acoustique, il entonne cette mélodie et, avec l'arrivée des instruments électriques, cet élan de rythmique entraînante se poursuit cet fois avec un violon qui virevolte sur un tempo qui s'accélère et sur lequel 'Stuart Nicholson' nous fait une prestation vocale émouvante, les 'lies, lies, lies, lies' et 'die, die, die, die' étant encore plus poignant par rapport au thème du titre. Après ce très beau titre, c'est au tour du long développement de la chanson titre de développer ses 13 minutes pour nous embarquer dans un merveilleux moment de progressif avec un nouveau thème également très poignant sur les maladies liées à la démence que nous sommes tous susceptibles d'attraper en vieillissant et qui est d'autant plus touchant que 'Stuart Nicholson' le vit maintenant dans sa vie quotidienne avec son père auquel on a diagnostiqué ce type de maladie. Inutile de vous dire que ce thème a été mis en musique de façon extraordinaire et que les paroles ne peuvent qu'émouvoir, 'Stuart Nicholson' se mettant à la place de la personne malade qui s'aperçoit qu'elle perd, petit à petit, ses repères et sa mémoire. L'ensemble est donc d'une émotion palpable mais c'est véritablement les six dernière minutes débutant de manière acoustique qui, pour ma part, m'émeuvent aux larmes, avec cette phrase mélodique répétée inlassablement et qui, petit à petit, prend de l'ampleur avec un magnifique solo de guitare de 'Lee Abraham' accompagné par des chœurs célestes, le final retombant dans la sérénité avec ces deux mots susurés par 'Stuart Nicholson, "Goodnight" et "Goodbye" : tout simplement beau !! Les deux derniers titres 'Darker Days' et 'Open Water', présentés comme des bonus, sont dans le même style que les trois premiers de l'albums, dans un style plus direct, 'Darker Days' de près de 8 minutes qui, sur un tempo entraînant, met en avant une nouvelle mélodie accrocheuse et 'Open Water', beaucoup plus épuré, est une très belle ballade dans laquelle 'Stuart Nicholson' nous offre une dernière prestation vocale remplie de sensibilité.

En résumé, le rock progressif se porte très bien en cette année 2023 avec de nombreuses sorties remarquables et 'Galahad' vient en rajouter une d'une grande qualité qui montre tout le talent de cette formation capable de nous offrir, à un an d'intervalle, deux albums aussi admirables l'un que l'autre et, au-delà des fans du groupe, 'The Long Goodbye' devrait plaire à un large public de rock progressif grâce à de très belles lignes mélodiques qui accrochent à la première écoute...

Interprêtes

Stuart Nicholson (Chant), Lee Abraham (Guitare), Dean Baker (Claviers), Mark Spencer (Basse), Spencer Luckman (Batterie, Percussions)