'The Bardic Depths' est un projet de rock progressif qui a été créé par l'auteur-compositeur, claviériste et guitariste 'Dave Bandana' avec à la clé un premier album éponyme du groupe en 2020. Le reste du line up est constitué du chanteur et claviériste 'Peter Jones' ('Tiger Moth Tales', 'Camel'), du guitariste 'Gareth Cole' ('Paul Menel', 'Fractal Mirror') et du batteur 'Tim Gehrt' ('The Streets', 'Steve Walsh') mais cette formation de base est accompagnée par un nombre important d'autres artistes dont 'Robin Armstrong', le meneur de 'Cosmograf', qui produit également l'album. Le sujet est relativement sombre car c'est l'histoire d'une reine qui essaie de se suicider mais le ciel ne le permettra pas et offrira la rédemption à la place. Musicalement, ce n'est pas trop en phase avec le thème car on navigue entre rock et pop progressif qui nous ramène aux années 70, les ambiances étant tranquilles et reposantes.
Et c'est avec les 8 minutes de 'And She Appeared' que débute l'album et on embarque pour du progressif classique et entraînant avec un premier refrain qui vous rentre directement dans la tête et qui peut faire penser aux ambiances pastorales des premiers 'Barclay James Harvest', puis, 'Regal Pride' poursuit dans une rythmique plus mesurée, le saxophone amenant un côté nonchalant. Suit 'Consumed', introduit par une guitare acoustique classique, et qui continue par une partie chantée aux intonations folkloriques, la flûte et le violon amplifiant encore le sentiment de légèreté de l'ensemble. Avec 'The Burning Flame', après l'introduction instrumentale mettant en avant la guitare électrique de 'Gareth Cole', le titre se poursuit par une très belle ballade relaxante aux allures 'Floydiennes', puis, 'Colour and Shapes' est un instrumental qui nous emmène dans un très beau voyage musical, au son du saxophone de 'Peter Jones', mélancolique au début puis plus entraînant ensuite avec l'arrivée de la batterie et qui continue dans la deuxième partie avec un magnifique solo de guitare. On revient à de la pop plus classique à la 'Barclay James Harvest' avec 'Why Are You Here?' qui déroule une belle mélodie paisible, puis, 'Returned' montre un tout autre visage avec des bruitages vocaux et des sonorités de claviers plus électroniques des années 80 et 'The Essence' (voir la vidéo ici) poursuit dans cette même décennie et peut rappeler certaines sonorités électroniques qu'Alan Parsons' a amené au rock à cette époque. Et c'est avec les 9 minutes d'Imagine' que l'album se termine : il s'ouvre avec un orgue d'église et se poursuit par une partie chantée sereine avec une belle mélodie. A 2.30, la batterie entre en piste et accompagne le chant, puis, la deuxième partie du titre donne la part belle à des interventions instrumentales, avec successivement des claviers lumineux, un très beau solo de guitare 'Hackettien' (faisant penser à 'Genesis') et, enfin, de nouveau, un solo de saxophone de toute beauté, le final chanté revenant au thème principal et se terminant sur les mêmes sonorités d'orgue d'église que le début du titre.
En résumé, 'Dave Bandana', bien aidé par des artistes de qualité (mention spécial pour 'Peter Jones' et son saxophone) sort un très bel album qui nous fait revenir au début des années 70 avec des compositions mélodiques qui devraient combler toutes les amatrices et tous les amateurs d'un rock progressif imaginatif qui s'écoute tranquillement au casque pour décompresser après une dure journée de travail... | |