‘Sight Of Day’ avait été pour moi un des musts de l’année 2017 (voir ici) et la fin 2018 a vu la sortie du nouvel album de ‘Mostly Autumn’, ‘White Rainbow’ mais ce n’est que le 1er Mars que le premier CD est enfin disponible sur les plates formes de streaming. Ce dernier opus a une résonnance toute particulière car, après la disparition de son compagnon de route ‘Liam Davison’ (écoutez son album solo de 2011 ici), ‘Bryan Josh’ a décidé de lui rendre hommage avec des compositions d’une force émotionnelle extraordinaire et dès la première écoute, j’ai été entièrement happé par ces mélodies mélancoliques qui m’ont déclenché à maintes reprises ce frisson si caractéristique et malgré la durée d’environ 1 heure et 20 minutes, lorsque les derniers accords de ‘Young’ arrivent, on n’a qu’une seule envie, c’est de presser de nouveau sur la touche play. ‘Procession’ débute l’album avec la cornemuse Irlandaise (Uillean Pipes) de l’invité de marque ‘Troy Donockley’ et, est une lente procession funéraire pour introduire le long titre ‘Viking Funeral’ et ses différentes parties qui alternent mélancolie et rage pour mieux nous transmettre ces deux sentiments lors de la perte d’un être cher et qui possède un final très ‘Floydien’ d’une grande force. Suit la ballade ‘Burn’ et l’entrée en scène d’Olivia Sparnenn’ qui dès les premiers accords, nous transporte sur un petit nuage et qui continue de nous enchanter avec le titre suivant ‘Run for the Sun’ dont le solo de guitare final monte encore le curseur de l’émotion d’un cran et le titre suivant ‘Western Skies’ continue dans ce summum émotionnel en rajoutant un aspect plus progressif en deuxième partie de titre. La suite fait défiler le très mélodique ‘Into the Stars’, ‘Up’ avec sa structure progressive, ‘The Undertow’ qui est le seul titre écrit par ‘Chris Johnson’ et le court et dépouillé ‘Gone’, mais la pièce maitresse est bien évidemment le titre éponyme de l’album de près de 20 minutes qui à lui seul vaut l’achat de cet album et qui contient tous les ingrédients d’un progressif intense mélangeant diverses influences avec entre autres un premier quart très ‘Floydien’. Au rayon des moments magiques, je pourrais citer le premier refrain chanté de ‘Olivia Sparnenn’ à 9,40’ qui prend le relais de ‘Bryan Josh’ et qui me file la chair de poule à chaque écoute : tout simplement Beau !! Après ce moment intense, le dernier titre ‘Young’ rend un dernier hommage mais cette fois en commençant de manière très dépouillée pour ne garder que la substantifique moelle de la musique et finit cet opus de la plus belle manière. En résumé, comme vous l’aurez compris, ‘White Rainbow’ est beaucoup plus qu’un simple album car, au-delà de la simple écoute, il faut avant tout le ressentir au plus profond de soi-même et, si c’est votre cas, vous aurez la merveilleuse surprise de vivre des moments d’une belle intensité émotionnelle... | |