Les Allemands de 'Vanden Plas' reviennent en cette année 2024 marquant les trente ans de la sortie de leur premier album 'Colour Temple' avec un nouvel album au titre long comme un jour sans pain 'The Empyrean Equation of The Long Lost Things'. Leur dernier enregistrement studio 'The Ghost Xperiment – Illumination' date de 2020 et, entre temps, ils ont sorti le live 'Live & Immortal' en 2022. Quant à 'Andy Kuntz' et 'Stephan Lill', ils ont embarqué 'Andreas Lill' dans leur nouveau projet 'All My Shadows' dont leur premier album 'Eerie Monsters' sorti en 2023. Autre point et non le moindre, 'Günter Werno' (qui a sorti l'album 'Anima One', symphonie classique dans le même genre de ce qu'avait fait 'Lanvall' avec sa 'Freystadt Symphony' également en 2023) a laissé sa place aux claviers au couteau Suisse (mais Italien !) de 'Frontiers', j'ai nommé 'Alessandro Del Vecchio' qui a plus l'habitude de s'intégrer dans des formations de rock et de hard rock mélodique mais qui amène un réel plus à la formation Allemande, sachant que du coup, pour donner suite à sa démission de 'Frontiers', l'Italien va se recentrer sur ses projets principaux 'Edge Of Forever', 'Hardline', 'Jorn' et 'Vanden Plas' et, on me dit dans l'oreillette, qu'un album solo serait également en préparation !Mais revenons à ce dernier bébé de 'Vanden Plas' qui est, je ne vais pas vous faire languir, encore un magnifique album avec tous les ingrédients d"un métal progressif riche et inventif sous la forme cette fois de six compositions pour une petite heure d'écoute avec un long développement final qui vaut à lui seul l'achat de cet opus (nous en reparlerons). D'entrée, la chanson titre nous embarque dans un premier labyrinthe progressif presque entièrement instrumental qui débute très calmement (mettant déjà en avant 'Alessandro Del Vecchio') et qui prend rapidement de l'ampleur. Et avec 'Venden Plas', bien que les parties chantées soient très réduites, il n'y a aucun temps mort pour ce titre de 8 minutes qui garde l'auditeur en haleine tout au long du titre. Suit 'My Icarian Flight', plus ramassé mais qui met le côté très mélodique du groupe avec un refrain qui reste gravé dans la tête avec toujours cette alternance bien dosée entre partie chantées et instrumentales (voir la vidéo ci-dessus), puis, 'Sanctimonarium' nous offre le premier pavé de plus de 10 minutes qui est encore un modèle de métal progressif avec ces alternances d'intensités et de rythmique qui nous font progresser dans ce labyrinthe progressif en amenant des variations toujours très bien senties et qui mettent en avant des solos magistraux de guitare. Sur ce titre, je retrouve mélodiquement des similitudes avec les longs développements d'Edenbridge' ('The Bonding (Part 2) dans le dernier album 'Shangri-La'). Ce sentiment est également présent dans le final de la composition suivante 'The Sacrilegious Mind Machine' qui frise les 9 minutes et qui rajoute un nouveau bijou progressif avec tous les ingrédients que l'on désire trouver dans ce genre de titre, l'aspect mélodique étant encore poussé à son paroxysme ce qui permet de s'immerger plus rapidement dans cet ensemble qui nous offre un magnifique break acoustique en milieu de titre avec un solo de guitare qui contraste admirablement avec des sections beaucoup plus énergiques et notamment avec ces remarquables parties de riffs de guitare saccadés (voir la vidéo ici). Place à la power ballade de l'album 'They Call Me God' qui prend de l'ampleur dans la deuxième partie et qui met en avant le chant rempli d'une belle émotion d'Andy Kuntz' et un solo de guitare magnifique de 'Stephan Lill'. Et pour terminer, les 15 minutes de 'March Of The Saints' nous embarque dans un magnifique voyage progressif fait des multiples rebondissements tout en gardant un aspect mélodique accrocheur tout au long du titre, les breaks successifs encadrant les sections puissantes mettant en avant 'Andy Kuntz' au chant et d'Alessandro Del Vecchio' au piano permettant de faire monter le curseur émotionnel avec cerise sur le gâteau, un final pas forcément typique de ce style d'œuvre sous la forme d'un décrescendo mais qui n'est pas la fin en soi (j'aurais été déçu) et qui poursuit sur quelques notes de piano qui s'évanouissent délicatement jusqu'à la dernière note.En résumé, je ne vais pas vous mentir, même si l'aspect mélodique permet de garder une accroche assez immédiate, ce dernier opus des Allemands demande plusieurs écoutes pour bien appréhender toute sa richesse et sa densité et c'est au terme de ce parcours qu'il se révèlera entièrement pour devenir un album incontournable de métal progressif que toute amatrice et tout amateur de ce style fera rentrer certainement dans sa discothèque idéale des albums de ce style...
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