Comme on dit à la télévision, pas de transition, après ‘Freedom Call’, voici le touche à tout ‘Sting’ qui après avoir sorti un magnifique album de musique classique de chants baroques ‘Songs From The Labyrinth’ (2006), un autre avec entre autres des chants religieux ‘If On A Winter’s Night’ (2009) et un hommage aux chantiers navals de ‘Newcastle’, ‘The Last Ship’ (2013) qui fera l’objet d’une comédie musicale, le voici en 2016 avec un nouvel album qui sort juste la veille de son concert hommage au ‘Bataclan’. D’entrée, avec ‘I Can’t Stop Thinking About You’, on se croit revenir quelques 40 ans en arrière avec un certain groupe ‘Police’ et ‘Message In The Bottle’ qui tournait en boucle sur nos platines. ’50,000’ est un hommage émouvant aux stars du rock disparus trop tôt. Avec les titres suivants, on retrouve sa patte des années 1990 comme ces ballades pop ‘Down, Down, Down’ ou ‘One Fine Day’ et son message écologique. Et puis, ‘Sting’ c’est aussi l’actualité brulante et le combattant pacifique qui dénonce avec comme seules armes ses mots : ‘If You Can’t Love Me’ avec son crescendo qui nous saisit et son message tout simplement rempli de bon sens : « Si vous ne pouvez pas m'aimer de cette façon, alors vous devez me quitter » ; et puis, ‘Inshallah’, racontant le drame des migrants, titre dépouillé d’une grande intensité où il emprunte le quart de ton de circonstance dans le refrain; l’album se termine par ‘Empty Chair’ titre poignant sur le souvenir après la mort et, à priori, inspiré de l’exécution du journaliste ‘James Foley’. En résumé, on retrouve avec ce dernier opus très réussi une large palette de 40 années d’influences diverses et le ‘Sting’ engagé et sensible qui en fait un artiste citoyen du monde témoin de notre temps… | |