Le même jour que les Italiens de 'Melting Clock' avec leur album 'Altrove', 'Pure Reason Revolution' a sorti un nouvel album 'Coming Up To Consciousness' qui est leur 6ème enregistrement studio et, comme pour les Italiens de 'Melting Clock', c'est également la première chronique que j'écris sur les Britanniques. Pourtant, je les avais découvert avec leur dernier album 'Above Cirrus' de 2022 mais sans avoir accroché plus que ça. Ce n'est pas le cas de 'Coming Up To Consciousness' que j'ai aimé à la première écoute, certainement à cause de la musicalité qui se dégage de l'ensemble mais également grâce à des harmonies vocales magnifiques, la nouvelle chanteuse 'Annicke Shireen' qui a remplacé temporairement la bassiste et chanteuse 'Chloe Alper' pour cet album, formant un très beau duo vocal avec 'Jon Courtney'. A noter également que 'Ravi Kesavaram' est le nouveau batteur et que plusieurs invités sont venus renforcer le groupe avec, entre autres, le bien connu 'Guy Pratt' qui a longtemps joué avec 'Pink Floyd' (période 'Gilmour' dans les années 80 et 90) et le non moins connu 'Bruce Soord', chanteur et guitariste de 'The Pineapple Thief' qui a assuré le mixage et le mastering. Ecrit par 'Jon Courtney', le thème général tourne autour du côté douloureux des relations entre les êtres vivants, avec par exemple la difficile expérience que John a connu avec son chien qu'il a été obligé d'euthanasier, mais, musicalement, les ambiances dégagées restent globalement légères et mêmes assez douces.
Fort de 14 plages, dont 1 prélude et 5 interludes très courts pour faire le lien entre les différentes compositions, nous embarquons avec 'Dig Till You Die' (voir la vidéo ci-dessus) qui débute sur un magnifique échange vocal entre 'Jon Courtney' et 'Annicke Shireen' dans une ambiance paisible, puis, après quelques riffs de guitare appuyés, retour à la sérénité pour un final qui montre un visage très entraînant. Avec 'Betrayal', nous continuons dans cette atmosphère popisante légère sur une très belle mélodie bénéficiant de très belles harmonies vocales, 'Annicke Shireen' venant cette fois en accompagnement de 'Jon Courtney', puis, 'The Gallows' montre également un visage harmonieux avec une première partie sur un lent tempo qui accélère le rythme ensuite pour changer de thème musical à mi-parcours et pour nous offrir une ambiance détendue à la 'Chris Rea', la guitare slide amenant ce côté nonchalant. Le curseur émotionnel monte de quelques crans avec 'Useless Animal' qui est un mid-tempo dans laquelle les harmonies vocales sont merveilleuses et amènent une ambiance envoûtante contrastant de belle manière avec les parties emmenées par une section rythmique marquée (voir la vidéo ici).
Suit 'Worship' qui montre également de remarquables contrastes, débutant de manière douce et qui, petit à petit, prend de l'ampleur pour exploser dans la deuxième moitié avec des riffs de guitare bien musclés, puis, 'Bend the Earth' alterne des couplets rythmés par une section rythmique électronique mettant encore en avant le très beau duo vocal 'Jon Courtney'/'Annicke Shireen' et un refrain plus énergique amenant une belle diversité à l'intérieur de ce titre. Plus progressif dans la construction, 'Lifeless Creature' montre différents visages avec, tout d'abord, une partie chantée sur la même phrase mélodique qui monte en puissance jusqu'à un changement de ton plus puissant laissant de nouveau la place à des changements d'intensités saisissants. L'album se termine par 'As We Disappear' qui est un long crescendo entraînant et qui prend toute sa force dans la dernière minute chantée, permettant une dernière fois d'entendre la très belle synergie vocale entre 'Jon Courtney' et 'Annicke Shireen'.
En résumé, avec ce dernier album qui met en avant un très beau duo vocal mixte, les Britanniques de 'Pure Reason Revolution' nous proposent des compositions qui s'inscrivent dans un courant progressif résolument moderne tout en restant accessible grâce à des lignes mélodiques qui accrochent l'auditeur assez rapidement, la grande force de cette formation étant de nous offrir de magnifiques contrastes à l'intérieur même de chaque titre, amenant une belle originalité à 'Coming Up To Consciousness'... | |
