Artiste : The Windmill

Album : Mindscapes

Date de Sortie : 01-07-2024

Ajouté le : 29-07-2024






J’avais découvert les Norvégiens de 'The Windmill' avec leur 3ème album 'Tribus' qui date déjà de 2018 et ils reviennent avec 'Mindscapes' qui est plus court que le précédent mais qui reprend la même construction avec un long développement de plus de 20 minutes et trois autres compositions plus courtes. Entièrement écrit et composé par le claviériste du groupe, 'Jean Robert Viita', on retrouve la patte de cette formation qui nous emmène dans du progressif symphonique nous faisant revenir aux années 70 et les formations que j'avais citées dans ma précédente chronique sont encore d'actualité avec 'Jethro Tull', 'Barclay James Harvest' ou encore 'Alan Parsons Project'. Côté son, c'est irréprochable comme toujours avec 'Karl Groom' ('Threshold') aux manettes qui s'est occupé du mixage et de la mastérisation.

Bien entendu, c'est dans la pièce maitresse qui débute l'album que nous retrouvons tous les ingrédients d'un progressif symphonique inventif avec de nombreux changements de paysage sonore tout au long des 22 minutes de ce pavé musical qui demande plusieurs écoutes pour bien s'en imprégner : après une introduction instrumentale qui pourrait être un mélange d'Arena' et de 'Pink Floyd' réunis, le thème mélodique débute dans la douceur au piano et le chant d'Erik Borgen' montre un visage calme et rempli d'une belle sérénité offrant un refrain fédérateur avec de très belles harmonies vocales qui seront de mises dans toutes les parties chantées. La suite alterne des sections instrumentales dans lesquelles la flûte de 'Morten Clason' amène un côté bucolique à la 'Jethro Tull', 'Jean Robert Viita' n'étant pas en reste avec de délicieuses interventions aux claviers, et des parties chantées harmonieuses, 'Erik Borgen' étant toujours très délicat dans son chant : au final, 'Fear' est un magnifique moment de progressif symphonique qui nous emmène dans un très beau voyage reposant et mélodieux. Les trois autres titres amènent forcément moins de progressif mais gardent tous de très belles lignes mélodiques avec de belles harmonies vocales : 'Calton Hill' déroule une mélodie rythmée tout en ayant un visage détendant, un peu comme certaines ambiances très cool de certains titres de 'Santana'. Suit 'I Still Care' avec une première partie présentant une ambiance calme dans laquelle le duo piano/chant de 'Jan Robert Viita' et d'Erik Borgen' fait des merveilles et nous fait monter bien au chaud sur un petit nuage douillet, la flûte de 'Morten Clason' venant ajouter à ce sentiment de sérénité, puis, arrivé à mi-parcours, le titre prend de l'ampleur tout en gardant la même rythmique et la même ambiance décontractée, les harmonies vocales étant de toute beauté. Nous arrivons au terme de notre voyage avec 'Nothing in Return' qui est très 'Jethrotulllien' par la flûte de 'Morten Clason' et qui flirte également du côté de 'Led Zeppelin' avec son tempo bien marqué et majestueux à la 'Kashmir', le côté mélodique étant toujours présent et amenant une accessibilité immédiate.

En résumé, 'The Windmill' continue de perpétuer un progressif symphonique très agréable qui ravive quelques souvenirs à toutes celles et ceux qui ont connus la période des années 70 de ce style, et 'Mindscapes' vient se rajouter aux sorties de qualité déjà bien nombreuses de cette année 2024 en nous offrant un nouvel album à déguster tranquillement le casque sur les oreilles car, cerise sur le gâteau, les Norvégiens ont encore tout mis en œuvre pour nous offrir une production irréprochable...

Interprêtes

Erik Borgen (Chant, Guitare), Arnfinn Isaksen (Basse), Stig André Clason (Guitare), Morten Clason (Flûte, Saxophone, Chœurs), Jean Robert Viita (Claviers, Chœurs), Kristoffer Utby (Batterie) + Invité : Emil Olsen (Guitare)