'Age of Distraction' est une nouvelle formation Britannique qui évolue entre rock et métal progressif et qui a été créée par le guitariste 'John Cook' (entre autres 'This Winter Machine') et qui a emmené avec lui des artistes d'autres formations de progressif avec 'Charlie Bramald' au chant (qui évolue en tant que flutiste chez 'Nova Cascade' et 'Ghost Of The Machine'), 'Mark Gatland' à la basse ('Hats Off Gentlemen It's Adequate') et 'Dom Benison' à la batterie et aux claviers ('Last Motion Picture', ex-'This Winter Machine'). Compte tenu du pédigré de chacun, nous ne sommes pas étonnés de pouvoir nous mettre entre les oreilles du très bon progressif qui nous ramène à la deuxième vague de ce style des formations qui ont vu le jour dans les années 80/90 comme 'Arena', 'Marillion', 'Pendragon' ou encore 'Threshold'. Au menu de cet opus, une douzaine de titres pour un peu plus de 50 minutes d'écoutes, dans des formats assez courts pour du progressif, le titre le plus long frisant quand même les 8 minutes.
Nous sommes accueillis par le court instrumental 'The Uninvited' qui nous met en appétit pour la suite et qui met en avant l'invité 'Ruby Jones' au piano sur un lent tempo égrénant la même phrase musicale en crescendo (me rappelant les lignes mélodiques la partie lente et relaxante de 'The Bonding' d'Edenbridge'), puis, 'Break My Bones' démarre sur des riffs énergiques montrant le côté métal du groupe et poursuit en alternant différentes intensités et rythmiques, 'Charlie Bramald' montrant tout son talent vocal très expressif dans ce dédale progressif sur une mélodie prenante. C'est bien parti et 'Compromised' met d'entrée en avant la section rythmique de 'Mark Gatland' et 'Dom Benison' dans un titre puissant dans lequel se dégage un sentiment d'urgence, le chant enflammé de 'Charlie Bramald' ajoutant à cette atmosphère débordant de passion. En opposition, 'Protect Me' présente un visage beaucoup plus calme sur un lent tempo tout en gardant une intensité émotionnelle importante, le court solo final de guitare de 'John Cook' terminant ce titre de très belle manière, puis, 'The Plea' est un court instrumental qui chemine lentement avec un très bel accompagnement de guitare électrique. Suit 'Take Me Down' qui a une construction moins progressive et qui est une douce ballade dans laquelle l'invité 'Philip Stuckey' ('Stuckfish') amène un chant délicat bien en phase avec l'atmosphère paisible de ce très beau titre, puis, changement de décor avec 'A Game of Whispers' qui durcit le ton pour une composition entre rock et métal dans une atmosphère orageuse, le chant de 'Charlie Bramald' se faisant plus rugueux et le changement de tempo plus lent dans le refrain amenant une sensation de puissance avec la basse profonde de 'Mark Gatland'. 'Point Of No Return' est un instrumental dans le continuité du titre précédent et met en avant de nouveau la section rythmique débridée sur laquelle la guitare de 'John Cook' vient poser de très beau solos de guitare, puis, 'Oceans' calme les ardeurs dans la première partie acoustique et poursuit avec l'entrée de la basse profonde qui amène une belle force tranquille en opposition avec le chant calme de 'Charlie Bramald' qui évolue au fil du titre pour devenir beaucoup plus intense. Après le court instrumental 'The Left Unsaid' sur lequel les arpèges de guitare de 'John Cook' sont d'une belle délicatesse, 'Sneak Attack' nous entraîne, après une introduction paisible faite de nappes de claviers, dans un mélange de rock et de métal progressif recherché avec en point d'orgue, un refrain puissant offrant une belle dynamique qui vient se greffer rapidement dans la tête, le solo de guitare dans la deuxième partie étant un modèle du genre (merci Monsieur 'John Cook' !) et l'album se termine sur une note émouvante avec le court 'My Peace' qui est un instrumental atmosphérique sur laquelle nous nous abandonnons aux sonorités de flûte puis de violon qui viennent nous caresser délicatement les sens.
En résumé, les Britanniques de 'Age of Distraction' sortent un premier album très prometteur qui se rajoute aux très bonnes sorties de progressif de cette année grâce à des artistes de talent (mention spéciale pour 'Charlie Bramald' qui pour ma part se place dans le haut du panier des meilleurs chanteurs de ce style) et 'A Game of Whispers' devrait, sans aucun doute, prendre une bonne place dans la discothèque idéale de tout fan de rock et de métal progressif moderne... | |
