Il était revenu en 2020 avec un nouvel enregistrement studio, 'Ordinary Man' dans lequel, à l'époque, il avait invité des artistes aussi divers que le rappeur 'Post Malone' ou 'Elton John' et, 2022 voit la sortie d'un nouvel album, 'Patient Number 9', qui fait apparaitre, de nouveau, une belle brochette d'invités, cette fois instrumentistes et défilent des noms qui ont fait les belles années du rock des années 70, avec 'Jeff Beck', 'Eric Clapton' et 'Tony Iommi' (pour les moins de cinquante ans, un des fondateurs avec Ozzy de 'Back Sabbath') mais également des plus jeunes comme 'Mike McCready' et 'Zakk Wylde'. Il s'est également entouré d'une section rythmique de luxe que beaucoup d'artistes voudraient avoir avec le bassiste ' Robert Trujillo' de 'Metallica' et le batteur 'Chad Smith' des 'Red Hot Chili Peppers'.
Avec ce line up impressionnant, il nous offre un bonne heure de bon rock très varié ce qui rend l'album très agréable car il alterne différentes ambiances avec une entame bien entraînante de la chanson titre (voir la vidéo ci-dessus) qui met en marche automatiquement la machine à taper du pied et dans laquelle 'Jeff Beck' nous envoie quelques riffs et solos de guitare bien sympathiques. 'Immortal' lui emboîte le pas et montre un visage plus heavy, puis, 'Parasite' poursuit dans cette atmosphère énergique par une rythmique chaloupée à la 'Led Zeppelin' avec un solo déjanté de 'Zakk Wylde'. En alternance, les trois compositions suivantes amènent des ambiances plus modérées avec 'No Escape From Now' et son lent tempo, puis, le tranquille 'One Of Those Days' (voir la vidéo ici) est un vrai bijou mélodique et, enfin, la ballade semi-acoustique 'A Thousand Shades' (voir la vidéo ici) est également un vrai régal, ces trois titres bénéficiant chacune des interventions magistrales du trio de guitaristes 'Tony Iommi', 'Eric Clapton' et 'Zakk Wylde'. La deuxième partie de l'album poursuit dans cette diversité avec un 'Mr Darkness' (voir la vidéo ici) qui comme son titre l'indique est assez sombre et module, de très belle manière, des parties calmes et d'autres beaucoup plus musclées, puis, 'Nothing Feels Right' (voir la vidéo ici), sur un lent tempo, est encore illuminé par le feeling de 'Zakk Wylde' qui sort un solo de guitare grandiose. Le même 'Zakk Wylde' est également présent sur 'Evil Shuffle', plus classique mais très efficace avec ses changements rythmiques originaux, puis, 'Degradation Rules' poursuit dans cet hard rock bien trempé nous faisant remonter quelques décennies en arrière avec, cette fois, 'Tony Iommi' accompagnant son partenaire de la première décennie de 'Black Sabbath'. Beaucoup plus lisse, 'Dead And Gone' n'en est pas moins accrocheur avec sa ligne de basse propice au headbang, l'album se terminant, tout d'abord, par la magnifique ballade 'God Only Knows' nous rappelant une dernière fois qu'Ozzy' possède ce talent pour nous pondre des compositions aux lignes mélodiques mémorables et, enfin, la courte virgule décalée 'Darkside Blues' (mais bon, on est quand même dans un album d'Ozzy Osbourne'), accompagnée par Ozzy à l'harmonica renforçant le côté sudiste.
En résumé, à 73 ans et après plus de 50 années de bons et loyaux services, 'Ozzy Osbourne' continue d'être fidèle à son image de démon du rock et cette nouvelle offrande montre qu'il est toujours dans le coup et qu'il sait s'accompagner d'artistes de talent pour nous sortir un album de qualité avec tous les ingrédients d'un rock indémodable... | |