Ce vendredi 18 Février 2022 est à marquer d'une pierre blanche car sont sortis de très bons albums avec, dans mes dernières chroniques, en métal progressif, le dernier album d'Arjen Lucassen', en rock progressif, le dernier album de ' Jonas Lindberg' et en rock et hard mélodique le dernier 'Ten' mais c'est également ce jour-là que les Australiens de 'Midnight Oil' ont également sorti leur nouvel album 'RESIST' pile 20 ans après leur dernier album 'Capricornia' qui marquait la fin de groupe, 'Peter Garrett' ayant décidé de se lancer dans la politique à plein temps pour défendre ses idées écologiques (il sera élu ministre de l'écologie en 2007). Alors, se mettre entre les oreilles un nouveau 'Midnight Oil', je pense qu'un bon nombre fans historiques, qui sont maintenant dans les tranches 50/60 ans, avaient fait un croix dessus mais, 'RESIST' est bien un nouvel album de 'Midnight Oil' après l'EP 'The Makarrata Project' sorti en 2020 qui n'était pas à proprement parlé un album 'Midnight Oil' pur jus mais qui mettait en avant des aborigènes des Premières Nations afin de mettre en lumière les injustices dont souffrent ces peuples.
Tout d'abord, le titre 'RESIST' démontre que le combat du leader 'Peter Garrett', qui était une sorte de héros des temps modernes pour les fans des années 80/90, est toujours d'actualité et qu'à 68 ans maintenant, il continue ses combats avec toujours la même devise : "Mieux vaut mourir debout que vivre à genoux". Ensuite, pour tous ceux qui ont traversé les années 80/90 alors qu'ils étaient adolescents ou jeunes adultes, y-en-t-il beaucoup qui n'ont pas un jour écouté 'Beds Are Burning' qui réclamait la restitution de leurs terres natales aux aborigènes et qui est devenu un hymne mondial en faisant de l'album 'Diesel and Dust' un album intemporel et qui, personnellement, a tourné en boucle de maintes fois à sa sortie en 1987.
L'ensemble est donc tourné vers les problèmes d'aujourd'hui et de demain : d'entrée avec 'Rising Seas' (voir la vidéo ci-dessus), c'est la crise climatique qui en est le thème et, après une belle introduction épurée, les souvenirs reviennent de ce style si caractéristique des Australiens avec un refrain entêtant que l'on a déjà envie de reprendre en chœurs avec 'Peter Garrett'. Suit un tout aussi entraînant 'The Barka-Darling River' dans un rock musclé qui prend une toute autre tournure en milieu de titre avec une magnifique partie piano/voix qui poursuit ensuite avec une ballade très attachante. Dans un style énergique nous ramenant à la signature 'Midnight Oil' des débuts (la section rythmique de la basse de 'Bones Hillman' décédé en 2020 y est également pour beaucoup), on peut également citer 'At The Time of Writing', 'To The Ends Of The Earth', 'Reef', 'Lost At Sea' ou 'Undercover' sans oublier 'Nobody's Child' qui nous ramène au début du hard rock. Mais ce 'RESIST' est aussi parsemé de compositions plus légères (je parle musicalement), car le groupe a décidé également d'exprimer son combat écologique à travers des compositions plus modérées comme 'Tarkine' (voir la vidéo ici), 'We Resist' (voir la vidéo ici), 'We Are Not Afraid' ou même 'Last Frontier' qui nous offre un refrain fédérateur et un dernier message fort : "Qui réparera les dégâts que nous continuons à faire ?".
En résumé, on retrouve les Australiens de 'Midnight Oil' comme on les avait quittés vingt ans plus tôt avec toujours ce désir de se battre et de 'RESISTER' et avec des hymnes que l'on a un plaisir immense à écouter. Espérons que ce ne sera pas le dernier comme le laisse présager 'Peter Garrett'... | |