J'ai découvert les britanniques au cours de l'année 2022 avec leur album 'Fall Of The Watcher' et je les avais alors enregistrés dans ma liste d'artistes à suivre. Ils reviennent donc en cette année 2024 avec un cinquième enregistrement studio, 'Stalagmite Steeple', qui marque les 10 ans du groupe, leur premier album éponyme datant de 2016. Constitués d'un trio, avec 'Robin Peachey' qui a créé le projet en 2014 et qui assure le chant et joue de la guitare et des claviers et qui a été ensuite rejoint par son frère Steve aux claviers et par 'Paul Johnston' à la batterie mais également à la guitare, aux claviers et à la production, ils nous proposent 6 compositions entre 5 et 10 minutes chacune qui nous emmènent dans un univers fait de délicatesse et de douceur me rappelant à certains endroits le progressif atmosphérique des 'Floyds' et des noms comme 'Rick Miller' ou 'Tim Bownes' mais aussi certaines compositions des premiers albums de 'Blackfield' et des ambiances dégagées par le duo ' Damian Wilson/Adam Wakeman'.
Parcourir un album de cette formation est un peu partir en voyage en s'immergeant dans des paysages chaleureux et remplis d'une sérénité propice à l"évasion. 'Dark Morality' donne le ton et nous accueille dans un récit touchant qui nous remémore la période difficile du covid pendant laquelle des proches ont été séparés, mettant en évidence tout ce manque d'empathie et finalement d'hummanité chez nos dirigeants. Le chant de 'Robin Peachey' est doux, son solo de guitare 'Floydien' me déclenchant de nombreux frissons si caractéristique d'un plaisir immense d'écoute. Suit 'The Final Time' qui est une magnifique ballade avec une mélodie qui vient vous caresser délicatement et dont le refrain vient se greffer immédiatement dans la tête, puis, la chanson titre prend le relais et déroule 10 minutes délicieuses en débutant dans une ambiance épurée piano/voix fragile mais ô combien émouvante et qui prend légèrement de l'ampleur avec un nouveau solo de guitare divin (voir la vidéo ci-dessus). On se laisse ensuite embarquer dans un léger crescendo avec une phrase répétée qui vient vous pénétrer pour retomber dans quelques notes de guitare qui résonne au plus profond de votre être : tout simplement sublime ! Avec 'Meaningless To Worth', nous sommes de nouveau pris dans une sorte de rêve paisible que l'on parcours paisiblement avec un léger crescendo final préparant le solo de guitare qui vous file de nouveau la chair de poule, puis, c'est au tour de 'Die For Me' qui est une critique acerbe de nos dirigeants possédant tous les pouvoirs de vie et de morts sur la population et qui possède un magnifique refrain sur lequel 'Robin Peachey' pose son chant plaintif qui ne peut qu'émouvoir, les alternances d'intensités amenant encore plus de force à l'ensemble et le final en crescendo terminant ce magnifique titre dans une tension émotionnelle intense. Nous arrivons au terme de notre merveilleux voyage musical avec 'The Raging Sea' qui est une ultime ballade décrivant notre monde impitoyable et qui, musicalement, nous montre le chemin d'un autre monde beaucoup plus pacifique en nous berçant sur un lent tempo au gré de très belles lignes mélodiques, la guitare venant enjoliver le chant plaintif de 'Robin Peachey' et la basse hypnotique rajoutant à cette sensation de plénitude.
En résumé, le trio de 'Return To The Earth' nous offre un moment suspendu dans le temps qui nous permet de nous évader et de parcourir des paysages musicaux merveilleux remplis de sérénité et, pour reprendre l'invitation au voyage de 'Charles Beaudelaire', 'Stalagmite Steeple' nous emmène en voyage, là où " tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté "... | |
