Artiste : CEN-ProjekT

Album : Dawnbreak

Date de Sortie : 14-10-2024

Ajouté le : 18-11-2024






Tiens, un album qui commence par quelques notes de claviers que n'aurait pas renié 'Jon Lord' dans une introduction de 'Lazy', tout ceci avec le son caractéristique de l'Hammond qui nous ramène 50 années en arrière, ça vous file direct la chair de poule ! Et quand vous entendez ensuite une reprise de 'Genesis' que vous ne connaissez pas (et que vous vous rendez-finalement compte que ce n'est du 'Genesis'), vous vous dites ce troisième opus de 'Chris Engels' de l'année 2024 commence très bien, car, avec l'Allemand, on ne compte pas les albums depuis ses débuts mais les albums sortis depuis le début de l'année, c'est plus simple ! Donc, après 'Arcane Sonic' sorti en avril qui a été suivi de 'The Story of Enja' en juillet, voici que déboule en cette fin d'année 'Dawnbreak' qui, cette fois, je cite Chris : " emmène l'auditeur dans un voyage profond, explorant des thèmes existentiels comme la mortalité, la force intérieure, la justice et les mystères de l'univers. Il réfléchit sur l'inévitabilité du vieillissement, la perte de la jeunesse et les réalités douloureuses qui accompagnent le passage du temps, tout en célébrant la sagesse et la lumière trouvées dans l'obscurité. L'album aborde également les inégalités sociales, l'écart grandissant entre les riches et les pauvres, avec un appel à la résistance et à l'espoir… ".

Accompagné par 'Horst Becker' aux claviers et par 'Wolfgang Kropf' à la basse, 'Chris Engels' nous offre 11 compositions originales qui fleurent bon le progressif des années 70 tout en amenant des sonorités modernes. Pour cette chronique, je me concentrerai sur les sensations qui m'ont amenées un grand plaisir d'écoute, ici et là, tout au long de l'album. Je vous ai déjà parlé de l'introduction 'Lordesque' de 'Aging's burden a heavy Theme', mais ce titre ne se résume pas qu'à cela car tout est mis en œuvre pour nous emmener dans du très bon progressif symphonique avec ces parallèles flagrants avec 'Genesis'. 'Journey Through Twilight' nous dépayse par quelques effluves orientaux dans l'introduction et nous offre dans la deuxième partie du titre un magnifique solo de guitare 'Floydien' suivi d'un solo de claviers tout aussi remarquable. Dans 'In the realm of eternal', l'atmosphère paisible est amenée par la douceur du chant de 'Chris Engels' avec des moments flirtant avec de la musique liturgique, et le passage instrumental dans la deuxième partie avec ses quelques notes de claviers à 3.20 rappelant 'Keith Emerson' est formidable. Avec 'Labyrinth of Dreams', je me retrouve quelques décennies en arrière lorsque j'écoutais les premiers 'Genesis', à l'époque de 'Peter Gabriel', puis, le rayonnant 'Feel the Light' m'emmène cette fois dans la cour de 'Yes' avec de très belles harmonies vocales.

Suit 'Elenore' qui est encore un beau moment de progressif raffiné avec une section rythmique remarquable qui mène la danse, au fil des nombreux changements de tempo, puis le titre éponyme nous ramène au style que l'on connait plus de 'Chris Engels' avec ces influences multiples puisées dans 50 ans de progressif et avec ce doux chant hypnotique très caractéristique de l'Allemand amenant un côté psychédélique. Dans une ambiance plus calme, je suis ensuite bercé agréablement par les lignes mélodiques de 'Cosmic Echoes' qui m'emportent dans cette magnifique ballade, le chant 'Yessien' ajoutant une douceur toute particulière, puis, 'Celestial Journeys' ajoute un bijou mélodique et poursuit dans cette atmosphère tranquille sur laquelle on s'abandonne complètement et qui est une sorte de mélange entre 'Yes' et 'Genesis'. Seule pièce instrumentale, 'Q' est une belle virgule poétique, la flûte amenant un côté champêtre nous ramenant aux années 70, puis, c'est avec le sautillant 'Neverland’s Child' que nous terminons notre beau voyage progressif sur une note enjouée.

En résumé, si vous êtes amatrice ou amateur des formations qui ont été les précurseurs du progressif que j'ai cité plus haut, vous devriez trouver votre bonheur dans cet album qui fleure bon les années 70 par ses influences tout en gardant un aspect moderne par l'enregistrement que 'Chris Engels' amène avec ses deux compagnons, l'ensemble étant certainement beaucoup plus varié que les productions précédentes de 'CEN-ProjekT'...

Interprêtes

Chris Engels (Chant, Tous les instruments), Horst Becker (Piano, Claviers), Wolfgang Kropf (Basse)