'Overwold Dreams' est une formation de rock progressif Américaine qui a commencé sa carrière en 2018 et qui est influencée par les années 70. Leur discographie est déjà bien remplie car, s'ils se sont concentrés sur des covers ces dernières années avec 'Under The Covers I' en 2020, 'Under The Covers II' en 2021 et 'Under The Covers III' en 2023, ce dernier incluant notamment la reprise de 'Hocus Pocus' de 'Focus' datant de 1971, ils ont également sorti leur propre matériel avec deux albums à la clé 'Voyage' en 2018 et 'Gateway' en 2019. Ce début d'année 2024 voit la parution d'un nouvel opus, 'Geography', qui ne comporte que deux titres, mais quels titres, puisqu'ils totalisent à eux deux près de 50 minutes.
Amatrices et amateurs de longs développements progressifs nous faisant remonter quelques décennies en arrière, vous êtes donc au bon endroit et le titre éponyme de l'album nous accueille avec ses 8 parties qui, en même temps, montrent une complexité dans la construction avec une succession d'ambiances et de styles différents, mais également une approche assez immédiate grâce à des mélodies accessibles. Au niveau vocal, ils nous offrent deux registres, un féminin et un masculin, qui amènent certainement un plus dans ce genre de pièces et ce sont 'Elizabeth Holder' et 'Matt Maugeri' qui se partagent le micro alternativement. On peut également noter de très belles harmonies vocales au niveaux des chœurs. Sur le plan instrumental, les claviers et les guitares se partagent de belles sections qui amènent ces influences du début du progressif. Bien entendu, tout au long de cette première fresque musicale, vous devriez faire des parallèles avec différentes formations des années 70 mais l'ensemble est très cohérent et on se laisse aller en parcourant ce labyrinthe sonore imaginatif et rempli de créativité. La deuxième composition 'Force of Nature' est à l'image de la première et présente trois parties plus longues dans lesquelles 'Elizabeth Holder' et 'Matt Maugeri' nous montrent à de multiples reprises tout leur talent vocal et les claviers jouent un rôle prépondérant dans les arrangements instrumentaux, le dernier tiers nous emmenant, tout d'abord, dans des paysages plus atmosphériques suivi d'un final plus épique et symphonique de toute beauté avec un léger crescendo débutant de très belle manière en duo piano/voix.
En résumé, même si ce nouvel album des Américains de 'Overworld Dreams' risque d'être limité à un certain public de progressif dû à la longueur des deux titres, il nous offre du progressif riche et varié influencé par les formations majeures de ce style des années 70, une sorte de melting-pot des 'Genesis', 'Renaissance', 'Focus' et 'Alan Parsons Project' réunis et j'en passe certainement (à vous d'en trouver d'autres !)... | |