A un rythme régulier d'un album chaque année (seule l'année 2020 n'avait pas vu de sortie d'enregistrement studio), le multi-instrumentaliste et chanteur 'Joe Bailey' continue à nous offrir de très bons opus mais en restant encore très discret sur la toile. Je l'avais découvert avec l'album 'A Price to Pay' en 2019 qui a été suivi de 'Ghosts' en 2021 et de 'Devil in the White City' en 2022. Musicalement, ce nouvel album 'Splinters' est dans la continuité de style du précédent opus et on retrouve une alternance entre des compositions flirtant avec du hard rock et d'autres plus calmes, l'ensemble étant encore plus baigné dans des sonorités de claviers synthétisés.
'Full Frontal Eulogy' ouvre le bal et est un bon exemple de ce qui vous attend sur l'album, avec une prépondérance de sonorités électroniques, les lignes mélodiques accrocheuses amenant une accessibilité immédiate et le chant de 'Joe Bailey' s'accordant très bien avec cette ambiance synthétique. Suit 'Matricide' qui débute par quelques riffs de guitare et qui se rapproche ensuite de l'ambiance du titre précédent, avec en plus, des ruptures rythmiques et d'intensités avec des couplets plus tranquilles, puis, 'I, Myself and Me' est une composition très entraînante avec des sonorités électroniques nous ramenant aux années 80. Premier moment plus calme avec 'The Long Haul' qui, sur un lent tempo, déroule une belle mélodie, puis, toujours accompagné d'effets synthétisés, 'I Am The Enemy' poursuit sur un mid-tempo entraînant et 'SLUG' montre un visage plus tourmenté avec une rythmique chaloupée, les parties vocales étant rappées. Avec 'Time is Killing Me', on poursuit avec un titre énergique et entraînant avec quelques breaks rythmiques bienvenus et un refrain entêtant, puis, 'Salt in Our Wounds' modère les ardeurs en débutant sous la forme d'une ballade pour accélérer le rythme pour une nouvelle composition aux lignes mélodiques accrocheuses, et l'album se termine par la très belle ballade 'No Man's Land' qui offre une dernière prestation vocale remarquable de 'Joe Bailey'.
En résumé, ce dernier album de 'Joe Bailey' est certainement moins progressif que le précédent en mettant plus en avant des synthétiseurs qui peuvent rappeler les années 80 ce qui fait que 'Splinters' devrait plaire à toutes celles et ceux qui aiment des mélodies accessibles aux sonorités électroniques... | |