Une semaine avant la sortie du dernier 'Arena', l'homme aux multiples projets, 'John Mitchell' (voir la recherche de cet artiste dans myprogmusic), sort son dernier album de son projet 'Lonely Robot' et, après les deux derniers opus très rapprochés, 'Under Stars' en 2019 et 'Feelings Are Good' en 2020, il s'est laissé deux ans pour sortir ce nouveau bébé 'A Model Life' qui frise de nouveau l'heure d'écoute.
En tant qu'amateur de rock progressif, lorsqu'une nouvelle offrande de 'John Mitchell' se présente, j'ai hâte de la découvrir et je place généralement la barre relativement haut, compte tenu du talent du bonhomme et des heures déjà passées à se mettre entre les oreilles l'ensemble de sa discographie impressionnante. Alors, lorsque j'ai commencé l'écoute du premier titre 'Recalibrating', même si ce titre m'aurait certainement paru très agréable dans un autre projet progressif, je l'ai trouvé assez passe partout et je dois dire que j'ai été assez déçu de cette entame qui me paraissait en deçà de ce que l'Anglais avait l'habitude de nous proposer. Et puis, les titres s'enchainant, cette impression s'est petit à petit estompée pour une autre qui a pris le dessus et chaque composition me donnait un peu plus de plaisir d'écoute que la précédente comme une montée en puissance vers une sorte de graal musical atteint en milieu d'album pour ne pas retomber jusqu'à la fin, le curseur émotionnel ne faisant que croitre et montrant un 'John Mitchell' qui signe certainement son album le plus bouleversant, que ce soit au niveau musical mais aussi au niveau des paroles (pour beaucoup, la période covid a été un révélateur pour extérioriser des sentiments profonds). Bref, tous les ingrédients sont encore réunis pour un vrai plaisir d'écoute et, comme tout bon album de progressif, il prend de plus en plus de saveur au fil des écoutes avec une belle diversité d'ambiances et de rythmiques (musicalement, j'ai retrouvé dans pas mal de compositions comme 'Starlight Stardust' ou la chanson titre les mêmes émotions rencontrées à l'écoute du groupe Allemand de néo-progressif 'RPWL'). Pour éviter un titre à titre fastidieux (il y aurait tellement de choses à dire), je citerai les trois dernières compositions qui nous emmènent dans un voyage musical intense avec, tout d'abord, le mélancolique 'Rain Kings' avec son délicieux accompagnement et le chant mélodieux de 'John Mitchell' qui traite de cette image idiote que les garçons ne doivent pas pleurer (et qui pourrait bien en émouvoir aux larmes certains !!), puis, 'Duty of Care' déroule des lignes mélodiques magnifiques sur un thème très personnel de son adoption et de ses relations malsaines avec son père, et, enfin, 'In Memoriam' clôture l'album, avec la suite du thème précédent continuant de mettre en avant des sentiments très profonds dans une nouvelle composition baignant dans une ambiance atmosphérique 'Floydienne'.
En résumé, comme vous l'aurez compris, 'John Mitchell' nous embarque dans un voyage musical intense dans lequel il nous fait passer par toutes sortes de sentiments en se dévoilant certainement plus que dans ces précédents albums et, pour ma part, 'A Model Life' se rajoute à ma discothèque idéale de progressif, ce qui devrait être également le cas de pas mal de fans de l'Anglais et plus globalement d'amatrices et d'amateurs de pop/rock progressif... | |