'Acolyte' est une formation Australienne que je découvre avec leur deuxième album 'Entropy', le court LP 'Shades of Black' étant sorti en 2016. Et quel album ! dès la première écoute, on est transporté dans un univers progressif allant du rock au métal avec une richesse et une densité extraordinaire, fusionnant différents styles allant de l'atmosphérique au power en passant par le symphonique, tout ceci avec des lignes mélodiques facilement assimilables et une chanteuse qui maitrise de bout en bout son sujet avec une technique vocale irréprochable. Je retrouve en quelque sorte un remarquable patchwork de formations que j'affectionne tout particulièrement, allant de 'Pink-Floyd' à 'Ayreon' en passant par 'Sons of Apollo', 'Threshold', 'Riverside', 'Mystery' ou encore 'Therion' pour n'en nommer que quelques-unes montrant la diversité rencontré sur cet opus.
Dès le court instrumental 'Prelude', les quelques mesures nous embarquent dans une ambiance épique pour introduire le premier long développement éponyme de l'album (voir vidéo ici) qui nous fait passer par différents paysages sonores aux multiples rebondissements, passant d'une section énergique avec une base rythmique de métal progressif avec des lignes mélodiques addictives à une partie atmosphérique 'Floydienne' avec un solo de guitare 'Gilmourien' et des vocalises tutoyant les étoiles (me rappelant celles de 'Atom Heart Mother'), amenant le très beau final en crescendo. Malgré sa durée plus courte, le titre suivant 'Resentment' (voir vidéo ci-dessus) est un condensé de métal progressif imaginatif avec de magnifiques changements rythmiques, puis, les 10 minutes de 'Clarity' (voir vidéo ici) nous réembarquent dans un nouveau voyage somptueux, débutant par une lente progression à la rythmique hypnotique et qui dévoile des variations instrumentales et vocales autour du thème pour monter petit à petit en puissance de manière magistrale et proposer de nouvelles digressions avec de remarquables arrangements vocaux pour finalement retomber en décrescendo dans le final. Suit la courte ballade semi-acoustique 'Resilience' aux sonorités folk qui permet une aération bienvenue entre les longues compositions, puis, 'Idiosyncracy', le plus long titre, continue à nous faire voyager, cette fois dans des contrées orientales avec des volutes vocales de toute beauté qui côtoient des lignes mélodiques plus occidentales et les arrangements instrumentaux somptueux à mi-parcours dévoilent des trésors sonores accompagnées par une section rythmique dépaysante, la deuxième partie revenant au thème mélodique du départ enrichie par de très belles orchestrations et qui se termine avec quelques nappes de claviers. Deuxième petit break, 'Solitude' est basé sur des bruitages sonores qui sert d'introduction à l'instrumental 'Recovery' qui déploie une ambiance atmosphérique tranquille dans laquelle on se laisse bercer et dont le final au piano est de toute beauté, puis, l'album se termine par la longue composition 'Acceptance' qui, après le climat très calme de 'Recovery', poursuit dans une ambiance 'Floydienne' avec une guitare aérienne alternant avec de belles vocalises de 'Morgan-Leigh Brown' et qui prend son envol après 3 minutes pour une partie dont la rythmique marquée alterne avec des ruptures d'intensité et de tempos et qui met en avant dans la deuxième partie de remarquables solos de guitare et de claviers. Et avec tout ça, je n'ai pas pris le temps de vous parler du thème, je cite 'Morgan-Leigh Brown' : " 'Entropy' est un enregistrement entièrement conceptuel explorant les premières étapes de la 'perte'. Présenté comme des entrées de journal intime, l'enregistrement fluctue à travers un éventail d'actions, de sentiments et d'émotions qui sont couramment ressentis lorsque l'on essaie porter soi-même le poids du traumatisme."
En résumé, les Australiens d'Acolyte' sorte un album qui marquera sans aucun doute l'année 2021 en progressif car il est d'une densité et d'une variété considérable, fusionnant différents styles, et comme souvent dans ce cas, demande des écoutes répétées pour en tirer toute la richesse ce qui destine 'Entropy' à un public de progressif aimant prendre son temps pour découvrir petit à petit un album concept... | |