'Deception Store' est un nouveau projet Italien de progressif qui ne fait pas le buzz sur Internet et on peut trouver quelques informations sur leur site soit en Italien soit en Anglais ici. Créé par le chanteur 'Marco Pantazzi', leur style se rapproche d'un rock progressif tranquille qui fait référence au formations de rock atmosphérique des années 70, avec en tête 'Pink Floyd' et leur premier album 'Pindaric Flights' est sorti fin Novembre 2021.
Au menu de cet opus, 12 titres assez courts (à l'exception de la chanson titre qui dépassent les 7 minutes) qui déploient de belles mélodies et des ambiances raffinées. On est accueilli par 'Lifetime' qui démontre une belle douceur et le solo de guitare 'Floydien' dans la deuxième partie du titre est une pure merveille. Avec 'I Do My Way', l'entame piano/chant très feutrée se poursuit avec une section rythmique qui petit à petit prend de l'ampleur avec un final lorgnant vers du rapp énergique, interprété par 'Roberta Staccueddu', qui retombe dans quelques notes de piano, puis, on retrouve cette alternance d'intensités avec le titre suivant, 'One More Time', qui, après une introduction dans une atmosphère très calme avec un chant susurré de 'Marco Pantozzi', possède un refrain beaucoup plus enlevé. Suit l'énergique 'Rock-Star (Meteorite)' avec une deuxième partie de titre directe et efficace et un remarquable solo de guitare final, puis, retour à une atmosphère plus soft avec 'New Bad Day' qui déroule une mélodie délicate, et on retrouve ces remarquables successions de moments forts et calmes. Quant à la chanson titre, elle est faite de plusieurs parties avec une première section acoustique chant/guitare accompagnée par une guitare slide qui, sans transition réelle, laisse la place à un lent et lourd tempo rythmé par une basse puissante dans une atmosphère psychédélique nous ramenant quelques décennies en arrière et quelques accalmies amenant un bonne aération à l'ensemble. On entame la deuxième partie de l'album qui continue à nous offrir un progressif assez soft et on peut citer 'A New World' avec son refrain mémorable ou 'Distant Lover' qui flirte avec une ambiance de piano/bar ou encore la magnifique ballade semi-acoustique 'Close Your Eyes' avec une construction mélodique en crescendo que n'aurait pas renié 'Roger Waters', et la seule incartade plus énergique est 'Timeline' avec un solo de guitare musclé mais qui se termine sur une partie acoustique beaucoup plus calme dans un duo chant/guitare. Après la virgule pianistique mélancolique 'Free', l'album se termine avec 'E Immagino Se', chanté en Italien et qui résume bien l'ambiance générale de l'album avec cette force émotionnelle amenée par l'alternance de moments intenses et d'autres beaucoup plus tranquilles.
En résumé, les Italiens de 'Deception Store' sortent un premier album très prometteur dans un progressif raffiné et délicat avec de belles lignes mélodiques et 'Pindaric Flights', au-delà des fans de progressif, devrait plaire à un public assez large recherchant de la musique assez immédiate car toutes les compositions sont assez courtes et accrocheuses dès la première écoute... | |