'Pale Mannequin' est une nouvelle formation Polonaise qui a été créée en 2016 par 'Tomasz Izdebski' et qui a sorti son premier enregistrement studio Patterns in Parallel en 2019 et 'Colours of Continuity' est donc leur deuxième album sorti en Mai 2021. Après une première écoute, on retrouve des influences de différentes formations de rock progressif, et même si le côté progressif n'est pas spécialement mis en avant, ils nous offrent un premier album varié qui mêlent différents styles alternant différentes ambiances allant de l'atmosphérique au métal, l'ensemble se partageant entre des titres accessibles et d'autres demandant quelques écoutes pour bien les apprivoiser.
'The Sleeper' débute l'album avec un mid-tempo dans un style me rappelant certains titres de 'RPWL' déployant une sorte de force tranquille, puis, 'Inkblot' durcit légèrement le ton avec des lignes mélodiques assez proches de 'U2' en offrant un refrain mémorable, et, avec 'Scattered', l'ambiance se veut beaucoup plus tranquille et le lent tempo accompagné par une guitare acoustique déroule une mélodie en léger crescendo. Suit 'Most Favourite Trap' qui offre un tempo entraînant soutenu par une guitare rythmique avec des allers-retours rapides et qui possède une belle cassure rythmique dans la dernière partie, puis, 'Inertia' est beaucoup plus progressif, les alternances de puissance et d'intensité se faisant plus nombreuses, la section rythmique étant nettement plus appuyée à certains endroits mais laissant une bonne place à d'autres parties plus calmes (écoutez le magnifique final pratiquement à capella) ce qui en fait une composition moins immédiate mais d'autant plus remarquable. Plus direct, 'Maniac's Mind' est un titre bâti autour d'une mélodie assez répétitive, puis, le titre éponyme de l'album déploie ses quasi 11 minutes dans une ambiance atmosphérique assez lourde et complexe qui offre un crescendo lorgnant vers du dark métal avec des growls et qui alterne ensuite différentes sections mettant en avant des solos instrumentaux, la dernière partie en décrescendo étant beaucoup plus classique avec une mélodie entraînante soutenue par des voix qui laisse place à un final atmosphérique. 'In Mono' clôt l'album en commençant avec des effets sonores trafiqués et nous livre un titre instrumental enrichi par des passages parlés.
En résumé, on savait que la Pologne était un réservoir de groupes de rock progressif et 'Pale Mannequin' s'y ajoutent, pas forcément dans le même style que les 'Riverside', 'Millenium' ou encore 'Loonypark', mais en amenant leur propre personnalité mêlant différentes influences ce qui en fait une formation originale qui devrait plaire à un public aimant un rock alternant titres accessibles et d'autres plus complexes demandant qu'on s'y attarde, tout ceci étant enrobé de quelques pincées de progressif... | |