Après 'The Bride Said No' de 2017 et 'The Regal Bastard' en 2019 qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (il faudrait peut-être que je m'en réinjecte une petite dose !), 'Nad Sylvan' a participé au magnifique live de 'Steve Hackett', 'Selling England by The Pound & Spectral Mornings: Live at Hammersmith' et 2021 voit la sortie d'un nouvel opus du Suédois, 'Spiritus Mundi' qui pour ma part est un album très attachant dans ce style si particulier qui nous ramène au progressif des années 70 et dont le titre 'Spiritus Mundi' est un " terme latin qui signifie littéralement 'esprit du monde'. Dans Spiritus Mundi, il y a, selon 'William Butler Yeats', une mémoire universelle et une sorte de muse qui inspire le poète ou l'écrivain. Pour Yeats, Spiritus Mundi est la source de toutes les 'images' et 'symboles', un 'inconscient collectif'. " (extrait du site Study.com ici).
'The Second Coming' nous accueille avec une voix relatant les propos de Yeats dans une section symphonique qui après une 1.30 laisse la place à une partie acoustique guitare/voix tranquille à laquelle se joignent ensuite la batterie et la basse avec deux invités de luxe, les deux membres de 'The Flower Kings', 'Jonas Reingold' et 'Mirkko Demaio', me rappelant, même si la voix de 'Nad Sylvan' est assez loin de celle de 'Ian Anderson', les ambiances de 'Jethro Tull', puis, 'Sailing to Byzantium' est un magnifique crescendo progressif dans lequel on est littéralement emporté pour retomber dans un final apaisé. Suit 'Cap and Bells' avec une mélodie addictive qui vous caresse délicatement, toujours dans une atmosphère très calme et propice à l'évasion, le chant de 'Nad Sylvan' participant activement à cette douce sensation et le court 'The Realists' poursuit dans cette voie avec un titre acoustique dans lequel la guitare sèche amène ce côté délicat avant le très beau 'The Stolen Child' (voir vidéo ici) avec une rythmique entraînante qui nous fait remonter aux années 70 et aux albums de 'Genesis'. On continue avec un titre encore plus épuré, la ballade acoustique guitare/voix 'To An Isle In The Water' enjolivée par quelques chœurs et notes de claviers dans laquelle la rêverie est à son paroxysme, puis, 'The Hawk' (voir vidéo ici), bien que toujours très calme, est plus entraînant et nous offre un final avec une mélodie qui ne vous quitte plus et qui donne une irrésistible envie d'accompagner les chœurs. Après le court interlude acoustique épuré 'The Witch and The Mermaid', 'The Fisherman' (voir vidéo ci-dessus) déploie lentement une mélodie addictive dans une rythmique entraînante qui en fait un de mes coups de cœurs de l'album avec de belles sections vocales partagées entre 'Nad Sylvan' et 'Andrew Laitres', une partie instrumentale en milieu de titre avec un magnifique solo de guitare et qui termine l'édition sans les bonus, car la version Spotify rajoute les deux bonus, tout d'abord 'You’ve Got To Find A Way' qui continue dans l'ambiance précédente de 'The Fisherman' et enfin 'To A Child Dancing In The Wind' qui termine ce bel album par un délicieux acoustique en mettant une dernière fois en avant le duo vocal Sylvan/Laitres accompagné par la guitare de 'Steve Hackett' et qui a une partie cachée après 5 minutes 37 avec un nouveau duo guitare sèche/voix.
En résumé, ce dernier album de 'Nad Sylvan' est une très bonne surprise 2021 qui nous emmène dans un magnifique voyage poétique, délicat et mélodieux, style qui colle parfaitement à la personnalité que dégage le Suédois, et qui devrait plaire à un public aimant dans le progressif des ambiances calmes que l'on savoure tranquillement le casque sur les oreilles... | |