C’est avec un peu de retard que je découvre le premier album solo de ‘John « Jargon » Kosmidis’ qui est également le meneur du groupe de rock progressif Grec ‘Verbal Delirium’, car ‘The Fading Thought’ est déjà sorti il y a quelques mois. Dans un style mélangeant rock progressif et musique classique, le terme de rock symphonique est bien approprié à ce premier bébé du Grec qui nous fait voyager dans un monde fait de sonorités orchestrales et mélodieuses baignées dans de belles ambiances mélancoliques.
D’entrée l’instrumental ‘The Film’ donne le ton dans une ambiance classique avec uniquement des instruments de l’orchestre qui déroulent un mélodie romantique, puis, ‘In Search Of The Invisible Thin Line’, après une calme introduction au piano, introduit les instruments électriques toujours accompagnés par le piano et des cordes dans une ambiance progressive mélodieuse avec un belle prestation vocale de ‘Jargon’ qui a une tessiture qui s’accorde parfaitement à l’atmosphère raffinée de l’ensemble. Après un nouvel instrumental, le court et énergique ‘Dance Of The Framed Words’, le titre éponyme de l’album, de plus de 7 minutes, est une très belle fresque progressive symphonique pleine de sensibilité avec plusieurs parties imbriquées dont une partie centrale flirtant entre rock et jazz, puis, un autre instrumental ‘The Light’, tout en retenu, proche de l’ambiance du premier titre ‘The Film’ précède un nouveau joyau progressif, ‘Time Is Running Out’, dans une ambiance vintage rappelant le début du progressif symphonique avec de magnifiques lignes mélodiques et un solo de guitare ‘Guilmourien’. Le troisième tiers de l’opus nous offre, tout d’abord, ‘How Can I’ dans une ambiance inquiétante avec une remarquable prestation au chant de ‘Jargon’ qui me rappelle certaines atmosphères que dégageait ‘Alan Reed’ avec ‘Pallas’, puis, ‘The Last Temptation’ et ‘Window To The World’, sans transition entre les deux titres, qui nous embarquent pour un nouveau développement progressif remarquable avec un tempo inégal qui amène toute la poésie et l’émotion à l’ensemble qui ondule entre sérénité mélancolique et énergie, toujours sur le fil du rasoir et avec certainement l’interprétation vocale la plus expressive de l’opus et un final qui file la chair de poule : tout simplement éblouissant !
En résumé, ‘Jargon’ nous offre un premier album riche en émotion qui, compte tenu de sa richesse et de son originalité et de cette force émotionnelle dégagée, toujours entre tensions et détentes, demande quelques écoutes pour bien l’apprivoiser; ‘The Fading Thought’ est à conseiller à un public aimant un rock symphonique mêlant instruments électriques et orchestraux avec des lignes mélodiques facile d’accès... | |