Ce n'est pas commun d'avoir dans un album de power métal symphonique, une introduction orchestrale avec le 'Beau Danube Bleu' de 'Johan Strauss' mais les Autrichiens de 'Dragony' ont choisi cette introduction pour nous raconter l'histoire de la chute de l'empire Austro-hongrois au début du 20e siècle, mais légèrement revisitée, l'impératrice Sissi étant transformée en zombie et son fils Rodolphe d'Autriche en Cyborg. 'Dragony' a maintenant une quinzaine d'années d'existence et ce nouveau bébé, après 'Masters of the Multiverse' en 2018 est leur 4ème album qui sort via le bien connu label Autrichien 'Napalm Records'. On retrouve donc l'ancien chanteur 'Siegfried Samer' de 'Visions of Atlantis' et le bassiste actuel 'Herbert Glos', le guitariste et chanteur 'Tommy Johansson' qui est omni présent en ce moment ('Sabaton', 'Astralium', 'Gabriels', 'Memories of Old' ou encore 'Majestica') ayant composé la musique du premier hit de l'album 'Gods of War' en collaboration avec son partenaire de 'Symphony of Tragedy', 'Tomas Svedin'.
Musicalement, pas de surprise, les Autrichiens nous offrent un power métal mélodique et festif avec des lignes mélodiques qui accrochent immédiatement mais leur particularité est d'amener un bonne dose de symphonique avec des orchestrations épiques ce qui ne réduit pas leurs albums à une suite monotone de titres énergiques mais amène une certaine variété à l'ensemble. Bien entendu, les compositions se veulent puissantes mais les ambiances permettent de passer d'un très speed 'Gods of War' à un épique 'Love You to Death' en passant par un entraînant 'Magic' pouvant rappeler 'Visions of Atlantis' ou un lourd mid-tempo 'Darkness Within' avec ses chœurs addictifs, tous ces titres ayant comme point commun des refrains qui donnent tous envie de les accompagner. La deuxième moitié de l'album continue dans cette ambiance surchauffée avec de nouveaux hits mélodiques, comme la chanson titre de l'album ou 'Golden Dawn', le point culminant étant les 6 minutes de l'épique 'Battle Royale', l'album se terminant par un dernier bijou mélodique 'Legends Never Die' et qui résume bien le tag de 'glory metal' que les Autrichiens revendiquent. On peut noter également la participation de 'Georg Neuhauser', le chanteur de 'Serenity' dans l'épique 'A.E.I.O.U.' et le chanteur actuel de 'Visions of Atlantis', 'Michele Guaitoli' est également de la partie ainsi que la chanteuse 'Alessia Scolletti' de 'Temperance' qui a contribué à l'ensemble des chœurs, tout ce petit monde formant une grande famille international du métal. Pour l'anecdote, le titre bonus chanté en Allemand 'Haben Sie Wien schon bei Nacht geseh'n', décalé du reste, est une chanson de 'Rainhard Fendrich', un artiste très populaire en Autriche, et la version de 'Dragony' a été légèrement métallisée.
En résumé, sans surprise, les Autrichiens de 'Dragony' nous offrent un nouvel album qui, même s'il ne va pas révolutionner le métal, est un grand bol d'air frais pendant notre période troublée dans laquelle on a besoin d'un peu de légèreté et si vous êtes à deux doigts de prendre des anti-dépresseurs en ce moment, remplacez les vite par une bonne dose de 'Viribus Unitis' et vous verrez que tout ira déjà beaucoup mieux, d'autant plus que ce médicament est sans aucun danger et est même à consommer sans modération... | |