‘Sonus Corona’ est encore un groupe de métal progressif qui vient de Finlande et que je découvre avec leur deuxième album ‘Time Is Not on Your Side’ qui est le successeur de leur premier bébé ‘Sonus Corona’ sorti en 2015 (voir ici). A la première écoute, on a l’impression de visiter plusieurs courants musicaux qui sont portés par une trame métal liant le tout ce qui en fait un groupe à part du paysage traditionnel progressif ce qui peut, je l’admets, en décourager certains car il faut du temps pour pénétrer dans leur univers musical.
En effet, dès le premier titre ‘Induction’, l’introduction aux claviers et au piano ne laisse en aucun cas augurer de la suite et c’est au bout d’une minute et demi que les riffs de guitare font leur apparition dans une construction progressive classique mais très efficace dans laquelle ’Timo Mustonen’ fait une remarquable prestation vocale. Suit ‘Unreal’ qui peut faire penser à certains titres de ‘Dream Theater’ dans sa construction rythmique et qui tout à coup nous embarque en milieu de titre dans une ambiance jazzy pendant quelques accords (j’adore), puis, ‘The Refuge’ se situe entre progressif et hard rock et le court ‘Swing of Sanity’ est délicieusement jazzy avec un accompagnement musclé alors que ‘Oblivion’, bien que les riffs acérés soient toujours présents, dévoile petit à petit un aspect progressif à la limite de la pop. Le titre éponyme de l’album est certainement le plus conventionnel du métal progressif avec des changements d’intensité et de tempos et un thème mélodique relativement accessible et ‘Illusions’ offre une sorte d’entracte acoustique avant de repartir sur l’instrumental ‘Moment Of Reckoning’ qui revient à du métal progressif inventif et recherché tout comme les deux titres suivants ‘To the Ground’ et ‘Fading’ qui est pour moi un peu plus difficile d’accès. C’est avec le titre le plus long ‘Here’ que l’album se termine en commençant par un première partie calme piano/voix avec une chanteuse qui a une belle voix envoutante (je n’ai trouvé son nom nulle part), puis le titre prend de l’ampleur pour une partie progressive dans laquelle alternent parties chantées et instrumentales avec toujours cette incursion dans des passages jazzy et enfin, le final chanté sur le thème principal finit en apothéose et retombe en decrescendo avec quelques nappes de claviers.
En résumé, ce deuxième album des Finlandais de ‘Sonus Corona’ est très dense et il m’a fallu plusieurs écoutes pour en pénétrer tous les recoins et en tirer toute la richesse ce qui le destine sans doute à un public d’avertis qui aiment un métal progressif varié à apprivoiser petit à petit... | |