Artiste : Seven Spires

Album : Gods of Debauchery

Date de Sortie : 10-09-2021

Ajouté le : 12-10-2021

Il y a un an et demi, sortait le très bon 'Emerald Seas' et les Américains de 'Seven Spires' qui avaient prévu de le présenter en concert en 2020 ont vite déchanté avec ce foutu virus qui a donné un coup de stop net à tout concert. Qu'à cela ne tienne, car ils se sont remis à composer et 'Gods of Debauchery', le petit frère de 'Emerald Seas' a donc vu le jour début Septembre et, le moins que l'on puisse dire, c'est que cette nouvelle galette est riche en quantité et en qualité car, ce sont près de 80 minutes pour 16 titres qui s'offrent à nous avec des compositions variées car ils ont ce talent de mélanger différents styles de métal comme je l'avais mentionné déjà pour le précédent album.

L'instrumental 'Wanderer’s Prayer', qui débute l'opus, monte tout doucement en puissance pour introduire 'Gods of Debauchery' (voir vidéo ici) qui nous met directement dans le bain, avec une débauche d'énergie extraordinaire, 'Adrienne Cowan' utilisant d'entrée sa voix extrême avec des growls incisifs. 'The Cursed Muse', qui suit, n'est pas en reste mais amène un côté symphonique marqué avec un refrain mémorable chanté cette fois en voix clair tout en gardant un visage death dans les parties rapides. Pour les amatrices et amateurs de métal qui n'aiment pas particulièrement les voix extrêmes, je vous conseille néanmoins de persévérer dans l'écoute de cet album car les deux compositions passées ne sont pas représentatifs de l'ensemble de l'album : en témoignent les titres suivants, tout d'abord, 'Ghost Of Yesterday' qui est dans un style symphonique beaucoup plus mesuré, avec des lignes mélodiques accrocheuses que l'on s'approprie immédiatement et ensuite le mid-tempo 'Lightbringer' qui possède une nouvelle mélodie mémorable dans un climat plus rock que métal, suivi de 'Echoes of Eternity' qui se rapproche plus d'un métal symphonique et mélodique me rappelant 'Stream Of Passion'. Dans les titres suivants, Adrienne continue d'alterner sa voix extrême et son chant clair dans des ambiances plus ou moins énergiques et on peut citer 'Shadow on an Endless Sea' qui est le parfait exemple de l'utilisation des deux voix ce qui en fait un des moments forts de l'album mais aussi l'entraînant 'Dare To Live' (voir vidéo ici) ou le puissant 'Gods Amongst Men' rappelant avec ses chœurs les Hollandais d'Epica' ou encore 'Dreamchaser' et sa section rythmique imposante. En milieu d'album, 'This God is Dead' déploie ses 10 minutes dans une ambiance symphonique épique avec une succession de changements d'intensité et de rythme et des lignes mélodiques toujours très accrocheuses ce qui en fait un parfait résumé du style de 'Seven Spires' et le titre phare de l'album. Et quand le tempo ralentit, 'Seven Spires' nous offre des power ballades avec les puissants 'In Sickness, In Health' ou 'The Unforgotten Name' (voir vidéo ici), tous les deux dans un lent tempo mais accompagné par une section rythmique déchaînée à certains endroits. Avec 'Oceans of Time' on revient à un métal symphonique plus classique mais toujours très accrocheur avec une rythmique entraînante et la fin de l'album nous propose deux compositions symphoniques épiques avec, tout d'abord 'Through Lifetimes' qui déploie de remarquables arrangements instrumentaux et vocaux, puis 'Fall With Me' conclue l'album avec une magnifique ballade qui monte en puissance petit à petit et dont la mélodie ne vous quitte plus.

En résumé, les Américains de 'Seven Spires' sortent un excellent album qui confirme leur talent pour un métal diversifié mélangeant différentes influences et 'Gods of Debauchery' devrait plaire à un public de métal qui aime un métal symphonique énergique avec une chanteuse qui alterne chant clair et chant extrême...

Interprêtes

Adrienne Cowan (Chant, Claviers), Jack Kosto (Guitare), Peter de Reyna (Basse), Chris Dovas (Batterie)