Artiste : Black Dime Cabaret

Album : Act I : Nefarious Schemes to Murder Lady Midnight

Date de Sortie : 28-06-2020

Ajouté le : 31-08-2020

J'écris cette chronique en sachant déjà que le premier album des Australiens de 'Black Dime Cabaret' sera le dernier car un post assez court sur leur facebook, sans trop d'explication, écrit par 'Brandom Young', l'instigateur du groupe, nous explique qu'ils se séparent après un an d'existence (d’autant plus que leur album a été retiré de Spotify mais j’ai eu le plaisir de l’écouter avant qu’il soit retiré et j’ai mis le lien you tube sur l’ensemble de l’album). Mais ne boudons pas notre plaisir car l'opus sorti fin juin 2020, qui devait être à l'origine le premier volet d'un tryptique est d'une grande originalité et nous fait découvrir un univers très particulier et très attachant fait d'influences puisées dans le monde du cirque, dans le bal musette ou encore dans le cabaret, tout ceci dans un style progressif. C'est un album concept qui raconte l'histoire de la peste en France à la fin du XIXeme siècle.

Dans une ambiance classique, l'instrumental 'A Plague In France' plante un décor épique introduisant 'The Clown and the Election' dans un progressif mélodique qui alterne de calmes passages et des parties plus musclées dans lequel on découvre le chant délicat de 'Dayle Barnett' et l'utilisation de sonorités de cuivres qui accentue l'atmosphère de cirque, puis, le titre éponyme du groupe nous embarque dans une ambiance de cabaret avec une rythmique sautillante et 'Autumn', qui suit, est une belle ballade semi-acoustique très attachante avec un remarquable contraste entre les sonorités de fanfare et la guitare acoustique. Suit 'Festival of Witches', son introduction de musique de cirque laisse place à une partie chantée avec de multiples changements de tempo et une merveilleuse dynamique proche du tango, puis, 'Ode to Lady Midnight' nous enchante avec ses alternances entre passages mélancoliques et enjoués, le final étant rempli d'une belle émotion. La deuxième partie de l'album continue dans cette atmosphère enivrante avec 'The Great Manipulator' mêlant une ambiance cabaret à du rock progressif, 'Death Waltz' dans un tempo original de valse et une mélodie qui, pour ma part, ne reflète pas forcément le titre, puis, 'Nefarious Schemes', titre très contrasté, sa force étant de mélanger des sentiments que qualifierais de mélancolie joyeuse, 'The Lynch Mob' qui est sans doute la composition la plus énergique avec des riffs de guitares et toujours cette énergie communicative, l'album se terminant, tout d'abord par la courte berceuse 'Sleep, Dear' puis, 'Incantations' qui peut rappeler certaines sonorités de 'Renaissance' et qui une dernière fois, nous embarque dans un titre imaginatif et très original.

En résumé, cet album des Australiens de 'Black Dime Cabaret' est rempli d'une vraie poésie qui pourrait se résumer à l'atmosphère des clowns, en même temps joyeuse mais cachant souvent une souffrance remplie de mélancolie ce qui rend ces compositions très attachantes et originales et qui font de 'Nefarious Schemes to Murder Lady Midnight' un opus sortant des sentiers battus du rock progressif traditionnel...

Interprêtes

Dayle Barnett (Chant, Guitare), Brandon Young (Guitare), Joel Holdsworth (Batterie), Cole Catania (Basse), Max Budich (Claviers)