Artiste : Cosmograf

Album : Mind over Depth

Date de Sortie : 12-06-2019

Ajouté le : 11-09-2019

Déjà 2 chroniques écrites sur ‘Cosmograf’ depuis fin 2016 (voir ici et ici) et c’est donc le 3ème album que ‘Robin Armstrong’ sort en moins de 3 ans, c’est dire la fréquence de sortie de ses albums, et, après ‘l’homme qui s’invente une histoire de kidnapping par des extra-terrestres’ en 2016 et ‘La femme du laboureur qui en sa mémoire construit un épouvantail qui se laisse aller à la rêverie’ en 2017, ce dernier opus ‘Mind over Depth’ n’est pas à proprement parlé un album concept qui raconte une histoire mais plutôt une réflexion sur l’homme qui se renferme dans sa bulle en provoquant toutes sortes de pensées qui peuvent être bénéfiques mais également néfastes en lui faisant perdre pied avec la réalité. Comme à son habitude, les compositions sont assez longues et nous emmènent dans un univers où les claviers jouent un rôle important avec de temps en temps des effets électroniques, mais, thème oblige, on navigue entre tensions et détentes et on peut situer le style entre rock et métal progressif. De plus, le chant de Robin colle bien assez bien à la thématique avec une voix qui donne l’impression de sortir de l’intérieur (avec de temps en temps une réverbération qui accentue ce sentiment), tantôt remplie d’inquiétude, tantôt plus sereine et les voix parlées ajoutent à cette ambiance d’introspection comme dans le premier titre ‘A Million Choices’. ‘Godspeed’, qui suit est un magnifique crescendo où l’introduction est calme et sereine et qui petit à petit prend de l’ampleur pour être de plus en plus tourmentée et qui retombe sur la fin. La suite continue dans cette ambiance d’intériorisation tumultueuse avec des arrangements instrumentaux et vocaux qui collent parfaitement à l’atmosphère générale de l’album comme dans ‘Sharks’ qui est certainement la composition où l’on traverse le plus de sentiment différents et, pour finir, ‘Goodbye to all Illusions’ qui est le titre le plus rythmé retombe dans les 2 dernière minutes comme s’il avait besoin de sortir de cet intérieur tourmenté. En résumé, ce dernier album de ‘Robin Armstrong’ est certainement moins accessible que ces prédécesseurs mais est sans doute également celui qui va encore plus loin dans l’approche progressive et, par conséquent, devrait plaire à toutes celles et ceux qui apprécient le rock et le métal progressif qui se dévoile écoute après écoute...

Interprêtes

Robin Armstrong (Chant, Guitare, Basse, Claviers) + Invités : Colin Edwin (Basse), Kyle Fenton (Batterie)