Artiste : Evership

Album : Evership II

Date de Sortie : 19-10-2018

Ajouté le : 24-12-2018

Après un premier album de qualité sorti en 2016 (voir ici), les Américains d’Evership' sortent ‘Evership II’ dans la continuité du premier album avec 5 titres dont 4 entre 8 et 10 minutes et un magistral titre final de plus de 28 minutes. Le compositeur ‘Shane Atkinson’ démontre toujours cette capacité à nous captiver dans de longs développements progressifs où il fait bon se perdre et où il se passe toujours quelque chose. Prenons l’exemple du titre d’ouverture ‘The Serious Room’ qui est certainement le titre qui comporte la rythmique la plus linéaire et qui pourrait lasser mais les différentes successions chantées et instrumentales permettent d’être toujours tenu en haleine. Les 3 titres suivants continuent de nous embarquer chacun à sa manière dans l’univers progressif du groupe avec ce foisonnement d’inspirations du rock progressif des années 70 mais la pièce maitresse est bien évidemment ‘Isle of the Broken Tree’ qui, avec ses 6 parties, nous propose un patchwork d’ambiances en commençant par une entrée en matière épique et symphonique qui introduit une première partie acoustique calme qui met en avant la voix harmonieuse de ‘Beau West’ pour se déchaîner à 7.30 dans une mélodie qui peut rappeler ‘Queen’ et ‘It’s Beautiful Day’. Puis changement d’ambiance avec 3 minutes d’un hard rock assez classique et un beau passage instrumental où claviers et guitares se répondent pour finalement s’adoucir et revenir vers du progressif typique où ‘Beau West’ montre également qu’il sait forcer son chant. La suite nous emmène avec le piano de ‘Shane Atkinson’ dans une 2ème partie acoustique dépouillée qui déroule lentement sa belle mélodie pour reprendre de la puissance dans une partie rythmée qui prépare un final épique qui s’éteint petit à petit. En résumé, les Américains d’Evership confirment tout le bien que l’on pensait d’eux avec le premier opus et ce 2ème volet avec ses longs développements est un exemple de ce que l’on peut faire de mieux en matière de rock progressif s’inscrivant dans la grande tradition des années 70 ce qui en fait pour ma part un album à rajouter à la discothèque idéal dans ce style de musique...

Interprêtes

Beau West (Chant), Shane Atkinson (Claviers, Batterie, Percussions, Chant), James Atkinson (Guitare), John Rose (Guitare), Ben Young (Basse) + Invités : Joel Grumblatt (Batterie), Jesse Hardin (Guitare), Mike Priebe (Choeurs), Amelia West (Choeurs), The Charles Heimermann Chorale, Allison Cowan, Asa Graham Hartley, Nicelle Priebe, Gracie Staggenborg, Emily Walsh