Artiste : Dream Theater

Album : Distance Over Time

Date de Sortie : 22-02-2019

Ajouté le : 01-04-2019

3 ans après le fabuleux ‘The Astonishing’ (voir la chronique ici) qui avait fait couler beaucoup d’encre, les Américains de ‘Dream Theater’ sortent un nouvel album ‘Distance Over Time’ ce qui porte leur discographie studio à 14 en un trentaine d’années ce qui est une bonne moyenne compte tenu de la richesse de chaque nouvel opus. A la première écoute, j’ai naturellement essayé de le comparer à son prédécesseur ce qui n’a aucun sens car chaque album de ‘Dream Theater’ doit être pris comme quelque chose d’unique et ce ‘Distance Over Time’ est tout simplement une continuation dans ce melting-pot d’influences transformée en Musique progressive. En effet, pour cet album, il convient de prendre chaque titre individuellement et non pas dans un ensemble comme pour un concept album car il n’y a pas réellement de trame commune : ‘Unthetered Angel’ est un titre entraînant avec une construction remplie de ruptures qui met déjà en valeur ‘Mike Mangini’ à la section rythmique. ‘Paralyzed’ qui suit est un mid-tempo qui déroule lentement sa mélodie dans une atmosphère assez lourde et ‘Fall Into The Light’ est un de mes coups de cœurs avec une partie mélodique calme un peu à la manière de ‘Lanvall’ du groupe ‘Edenbridge’ qui est prise en sandwich entre deux autres beaucoup plus puissantes avec un magnifique solo de claviers en fin de titre faisant penser à l’âge d’or du hard-rock dans les années 70. Avec ‘Barstool Warrior’, c’est l’exemple type qui montre l’étendu des influences de ‘Dream Theater’ car la mélodie calme et sereine aux lignes mélodiques accessibles fait penser aux groupes de rock des années 70/80. Avec ‘Room 137’, changement de style avec une rythmique entraînante qui juxte une partie lourde mid-tempo contenant un clin d’œil à ‘I’m The Walrus’ des ‘Beatles’ et, quant à ‘S2N’, c’est un mélange de hard-rock avec la basse qui mène la danse et des passages progressifs où claviers et guitare nous offrent de beaux solos. La fin de l’album fait défiler un ‘At Wit’s End’ à tiroirs avec de beaux passages mélodiques, la belle ballade ‘Out Of Reach’ qui petit à petit prend de l’ampleur pour retomber sur la fin et enfin, ‘Pale Blue Dot’ qui est une pièce épique de plus de 8 minutes qui me fait définitivement dire qu’on ne peut pas limiter ‘Dream Theater’ à une étiquette de métal progressif tellement ils nous emmènent dans de multiples styles jusqu’à une section instrumentale en début de 2ème partie qui flirte avec de la musique contemporaine, et enfin, ‘Viper King’ beaucoup plus classique qui nous ramène de nouveau à un hard-rock proche de ‘Deep Purple’. Bref, comme vous l’aurez compris, ‘Distance Over Time ‘ est encore un album d’une grande richesse qui se dévoile lentement écoute après écoute et qui montre toute la créativité de ce groupe hors du commun qui nous étonne à chaque sortie et qui fait de ‘Dream Theater’ un des prétendant au podium des leaders de musique progressive...

Interprêtes

James LaBrie (Chant), John Petrucci (Guitare), John Myung (Basse), Jordan Rudess (Claviers), Mike Mangini (Batterie)