Artiste : Orion Dust

Album : Legacy

Date de Sortie : 14-12-2018

Ajouté le : 06-02-2019

On peut scinder les artistes de progressif en 2 catégories : ceux qui sont influencés par les grands courants des 50 dernières années sans amener de réelle nouveauté et ceux, qui en plus d’avoir des influences puisées ici et là, les mélangent pour obtenir quelque chose de personnel et forcément novateur : pour moi, les Français d‘Orion Dust’ sont à ranger dans cette 2ème catégorie car leur 2ème album ‘Legacy’ est un régal pour le fan de progressif qui recherche quelque chose d’original dans la musique (voir sur leur site le concept et les paroles en français ici). Pour tout vous dire, j’avais découvert assez tard leur premier album ‘Duality’ sorti en 2016 et j’avais mis un certain temps à pénétrer dans leur univers mais je dois dire que ‘Legacy’ m’a procuré encore plus de plaisir car il m’apparait encore plus riche et novateur. C’est certain, ce n’est pas le genre d’album qui s’offre immédiatement mais demande quelques écoutes pour l’apprivoiser. Dès les 2 premiers titres qui n’en font qu’un, on traverse tout d’abod avec ‘‘Norroway Song’ plusieurs paysages musicaux en commençant par une introduction qui mêle des voix de basse et quelques accords de guitare acoustique qui nous emmènent vers des contrées lointaines dans un dépaysement total, puis, une rythmique organique sur laquelle la guitare et le chant de ‘Cécile Kaszowski’ accompagnée par des chœurs dans une sorte d’incantation nous accompagne dans la suite du voyage; ‘The Stream’ prend le relais dans un style beaucoup plus classique et peut rappeler des formations comme ‘Mostly Autumn’ (voir leur dernier album ici), Cécile ayant un peu la tessiture d’Olivia Sparnenn’. Le voyage continue avec ‘The Unrising Sun’ dans une atmosphère mystérieuse avec une section rythmique addictive et de magnifiques tensions et détentes, entre rock et métal qui se termine par une envolée de riffs de guitares digne des plus grands ‘Porcupine Tree’ puis, ‘Mirèio’ nous emmène dans de magnifiques ruptures de rythmes entre sentiment d’urgence et d’apaisement. Cassure totale avec ‘The Awekening’ qui débute avec un chant monastique et qui continue sur une section très ‘Gilmouriene’ pour exploser dans une 2ème partie avec une magnifique intervention chantée (voir crié) de Cécile pour terminer dans quelques accords de guitare acoustique. Le texte ‘Prélude’ (assez perché d’ailleurs, mais bien dans le style de l’album) sert d’introduction à l’instrumental ‘CXXVI’ qui est pour moi le must de l’album avec un crescendo magistral où intervient un mélange de chœurs féminins et de voix masculines qui est une sorte de croisement entre les ‘Floyds’ de la période ‘Ummagumma’ et le groupe Français beaucoup moins connu ‘Art Zoyd’ que vous pouvez écouter ici (d’ailleurs, est-ce une coïncidence entre la pochette de ‘Duality’ et celle de ‘Berlin’ d’Art Zoyd’ ?), le titre se terminant en apothéose sur un solo de guitare magistral accompagné des chœurs : grandiose !! Et il faut bien après ça, la douceur de ‘Snegourotchka’ pour nous remettre de nos émotions. En résumé, comme vous l’aurez compris, ‘Legacy’ est pour moi un des albums incontournables de l’année 2018 et montrent que les Français d’Orion Dust’ ont atteint une maturité qui leur permet de s’attaquer à tout style et de rivaliser avec des artistes de renom qui ont amené de la nouveauté dans la musique comme par exemple ‘Steven Wilson’ avec ses multiples projets...

Interprêtes

Cécile Kaszowski (Chant), Anthony Barbier (Guitare), Andrieux Marion (Claviers), Fabien Bouron (Guitare), Lea Fernandez (Batterie), Sylvain Gherardi (Basse)