Artiste : Gallia

Album : Obscura

Date de Sortie : 02-09-2022

Ajouté le : 19-09-2022

Décidément, la rentrée de septembre est sous le signe de nouveaux albums de métal symphonique et c'est au tour des Belges de 'Gallia' de sortir leur premier LP 'Obscura' qui va certainement faire du bruit dans le petit monde du métal symphonique. Créé en 2014 par le guitariste 'Yannick Maris' et le bassiste 'Laurens Vandebroek', c'est Yannick qui est le compositeur principal du groupe et, dans leur dossier de presse, les Belges se présentent de manière très juste comme " un groupe avec chanteuse de métal cinématographique belge à quatre têtes. Du métal cinématographique ? Oui, ce groupe crée du métal symphonique avec une quantité d'épopée et de narration qui conviendrait à une trilogie de dark fantasy sur grand écran. Il combine une orchestration explosive, des éléments de chœurs et des paroles imaginatives avec des riffs de guitare lourds et une batterie percutante. C'est un beau melting-pot du meilleur des deux mondes. Il gratte les démangeaisons des cinéphiles, des geeks de fantasy et des métalleux. ". Et effectivement, après la sortie du premier EP 'Everflame' en 2019 qui montrait déjà une maturité impressionnante, 2022 voit la sortie du premier LP 'Obscura' qui poursuit le thème commencé avec 'Everflame' : en résumé, c'est l'histoire du groupe qui a comme mission d'entretenir la flamme, synonyme d'espoir. Grâce à leur travail acharné pour atteindre ce but, cela leur permettra, en restant unis, de retourner à une vie de liberté et de trouver un nouveau monde qu'ils parcourent et dont chaque chanson d'Obscura' raconte la découverte d'une nouvelle partie de celui-ci.

Musicalement, on est effectivement dans la définition même du métal symphonique épique qui combine remarquablement la théâtralité de la musique classique symphonique avec du métal. Après l'introduction 'Aperture' qui fait doucement monter la pression avec un tic-tac d'horloge et des cordes qui dessinent une ambiance inquiétante, 'Return To Time' déboule et nous délivre une première composition explosive avec tout ce que l'on désire trouver en métal symphonique : une rythmique à faire headbanguer tout un public, des riffs de guitare acérés, des arrangements orchestraux ajoutant à l'ampleur de l'ensemble, une mélodie très accrocheuse et une chanteuse qui n'a rien à envier aux meilleures frontwomen du genre, j'ai nommé 'Elyn Vandenwyngaert' qui, grâce à sa formation classique, possède toute la puissance nécessaire pour ce style de musique. Suit 'Blackout Queen' qui offre une mélodie accrocheuse et une rupture d'intensité originale sur le final amenant une très belle diversité à ce très beau titre qui pourrait faire des jaloux chez les 'Nightwish' et 'Epica'. Sans transition, 'Mirage' débute sur une ritournelle dans un temps de valse emmené par des sonorités d'orgue de barbarie rappelant les vieilles chansons Française et qui déroule une mélodie addictive qui ne vous quitte plus avec de très belles ruptures revenant à la ritournelle, 'Elyn Vandenwyngaert' ajoutant une émotion palpable à cette ambiance et le final retombant superbement dans quelques notes piano. Avec 'Reflection', l'inventivité musicale de 'Yannick Maris' se poursuit avec une boite à musique que l'on remonte et qui délivre quelques notes mélodieuses vite rattrapées par la puissance des instruments électriques dans une atmosphère épique et théâtrale remarquable, puis, 'Path of the Nomad' déploie une ambiance symphonique grandiose et entraînante avec un nouveau refrain accrocheur et une rythmique mettant en marche automatiquement la machine à taper du pied. Petite pause symphonico/folk avec 'Free Me' qui déroule des lignes mélodiques paisibles, les cordes amenant un côté romantique à l'ensemble, et qui sert d'introduction à 'Spirit of the Sea' qui flirte avec du métal folk sur une rythmique marquée et qui offre de très beaux arrangements vocaux et une belle rupture d'intensité en milieu de titre amenant une admirable originalité. On retrouve un métal plus lourd avec 'Chaos' qui développe des nouvelles lignes mélodiques accrocheuses dans une ambiance majestueuse et qui est agrémenté d'une très belle rupture orientalisante reprise tout en puissance par les instruments électriques, puis, 'Euphoria' débute avec un instrument traditionnel dans une ambiance dépaysante qui présente une nouvelle mélodie addictive propice de nouveau au headbang. On arrive aux deux derniers titres et, comme un bouquet final suivant le feux d'artifice, 'Tears Of Gold' développe sept minutes d'un métal symphonique inventif résumant bien cet album extraordinaire puis, 'New World' nous livre un magnifique mélange entre une première partie sous la forme d'une ballade sur laquelle on s'abandonne complètement à l'écoute du chant mélodieux de 'Elyn Vandenwyngaert' et une deuxième, amenée doucement par des percussions tribales, proposant un final grandiose avec des chœurs imposants qui filent ce frisson si caractéristique d'un bonheur d'écoute intense (j'en aurais bien repris une petite dose pour rallonger ce très beau titre !).

En résumé, les Belges de 'Gallia' rentrent directement par la grande porte du métal symphonique et nous délivre un premier album exceptionnel aussi bien sur le plan musical que sur le plan du concept proposé et, si j'ai déjà encensé cette année certaines nouvelles formations de métal symphonique, j'ai bien l'impression qu'Obscura' sera mon album favori de métal symphonique 2022...

Interprêtes

Elyn Vandenwyngaert (Chant), Yannick Maris (Guitare), Laurens Vandebroek (Basse), Ties Jehoul (Drums)